|
Bienvenue chez les Pénestinois |
PENESTIN |
Retour page d'accueil Retour Canton de La Roche-Bernard
La commune de Pénestin ( Pennestin) fait partie du canton de La Roche-Bernard. Pénestin dépend de l'arrondissement de Vannes, du département du Morbihan (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PENESTIN
Pénestin vient, semble-t-il, de "Pen Sten" (pointe de l'étain).
Au Moyen Age est signalé sur le territoire de Pénestin un prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Gildas-des-Bois, fondée en 1020 par Simon de la Roche, seigneur de la Roche-Bernard. Pénestin est alors une trève de la paroisse d'Assérac (du diocèse de Nantes) et le reste jusqu'en 1767.
Pénestin passe en 1790 dans le Morbihan, alors qu'Assérac reste dans la Loire-Inférieure.
En 1260, Olivier de Corolec, chevalier, donne à l'abbaye de Blanche-Couronne en la paroisse de la Chapelle-Launay, les "ténements de l'Armor et de Quermarin en Pénestin".
L'abbé de Saint-Gildas-des-Bois était prieur du prieuré de Pénestin. En 1679, une déclaration générale des terres, fiefs, seigneuries et dîmes, composant le temporel du prieuré de Penestin, est fournie devant le commissaire de la réformation du papier terrier, par Pierre du Cambout de Coislin, premier aumônier du Roi, abbé de Saint-Gildas-des-Bois, évêque d'Orléans.
200 livres sont payées aux trésoriers des revenus casuels pour la finance de l'office de syndic perpétuel en 1703. Les rôles de répartition des fouages sur les contribuables de Pénestin comprenant à cette époque les frairies du Bourg, de Brancellin, de Trégornel, de Bramber, de Couern et de Kerseguin (Inventaire sommaire des Archives départementales de Loire-Inférieure).
Pierre Mauclerc de la Muzanchère, évêque de Nantes, par un décret du 6 mai 1767, approuvé par lettres-patentes de Louis XVI, de décembre 1767, érigea Pénestin et les deux frairies de l'Armor et de Tréhiguier en cure ou rectorie. L'abbé de Saint-Gildas-des-Bois était tenu de payer au nouveau recteur la somme de 150 livres tournois, pour tenir lieu de la rétribution d'une grand'messe que ledit abbé et ses religieux étaient obligés de célébrer les jours de dimanche et de fêtes, comme représentant l'ancienne messe conventuelle qui s'y disait autrefois.
Note : Ancienne trêve d'Asserac, au pays nantais, Pénestin tire son nom des mots bretons penn sten, pointe de l'étain. On trouve, en effet, sur la côte des grains roulés d'oxyde d'étain, résidus des roches anciennes. Ce territoire est borné au nord par la Vilaine, à l'ouest et au sud par l'Océan, à l'est par Asserac et Camoel. En 1891, sa superficie est de 2143 hectares, dont la moitié environ est cultivée, le reste se partageant en prés, vignes, marais, bois, etc. " Les terres sont fertiles et d'un bon produit ; on y sème de préférence le gros froment. On y trouve de nombreux vignobles, qui produisent un vin blanc, que l'on exporte dans les bonnes années... La côte ouest, d'une élévation de 14 à 17 mètres, coupée à pic, composée d'argile rougeâtre et de mica-schiste, ne peut offrir aucune résistance à l'action des vagues. Elle recule peu à peu, et tous les ans il s'en détache de notables portions. Déjà elle a laissé au milieu de la mer l'île de Belair, et trois pierres en mica-schiste, nommées les Trois Soeurs, qui finiront bientôt par disparaître " (Ogée. II. 265). En 1891, la population est de 1408 habitants. Le bourg est vers le nord, à 600 mètres de la Vilaine, à 16 kilomètres de la Roche-Bernard, et à 35 de Vannes. Les Celtes ont laissé plusieurs monuments sur ce territoire. Ainsi, auprès de Tréhiguier, se trouve un menhir en quartz, de 4 mètres de hauteur qui, à cause de sa couleur blanche, sert d'amer pour entrer en Vilaine. A côté se voit un dolmen détruit, dont la table a 4 mètres de longueur. Dans un champ de Larmor se voit un menhir de petite dimension. Entre les pointes de Lomer et du Castelli, sur une espèce de tertre, se trouve une allée couverte, assez remarquable bien qu'en partie ruinée, appelée Mein-Arzein. Enfin, à la pointe du Confréno, se voient les débris d'un dolmen. Les Phéniciens sont-ils venus jadis exploiter l'étain dans ce pays, et y laisser une colonie ? — L'exploitation est possible ; mais la colonisation est-elle réelle? On n'a donné jusqu'à présent aucune preuve du fait ; on n'a signalé aucun vestige certain de leur séjour, car la figure bronzée et les cheveux noirs des marins du pays se retrouvent partout sur l'Océan et sur la Méditerranée. Les Romains ont occupé la presqu'île guérandaise, lors de la guerre des Vénètes, et leurs légions ont peut-être traversé le territoire actuel de Pénestin. Nul doute qu'après la conquête, de riches gallo-romains n'y aient établi des maisons de campagne, pourvues des raffinements du luxe de cette époque. C'est la raison pour laquelle on y a trouvé des monnaies romaines, des briques à rebord, et d'autres vestiges. Les Bretons vinrent très nombreux s'établir en ce pays, au Vème et VIème siècles, et y imposèrent leur langue et leurs usages. Aujourd'hui encore presque tous les noms de villages sont bretons ; qu'il suffise de citer Kerfalher, Kerlieu, Kerlai, Kervro, Kerandré, Kerséguin, Kerascoet, Tréhiguier, Pénestin, etc., etc.. La langue bretonne y a été parlée jusqu'à une époque assez rapprochée de nous (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
PATRIMOINE de PENESTIN
l'église Saint-Gildas (1880). Cette église remplace une ancienne chapelle médiévale devenue tréviale et fondée par les moines de l'abbaye de Saint-Gildas des Bois. L'ancienne église est démolie en 1879 et remplacée en 1880 par un édifice moderne, de style gothique. A gauche de l'entrée du cimetière (rue de Bellevue) se trouvent les pierres tombales de deux prêtres de Pénestin, vestiges de l'ancienne église. L'une d'entre elles est celle du recteur Joseph Bigarré (décédé le 26 janvier 1830) ;
Nota : Au point de vue religieux, Pénestin a commencé par un prieuré, membre de Saint-Gildas-des-Bois. L'abbaye n'ayant été fondée qu'en 1026, le prieuré est nécessairement postérieur. Son église, qui a subsisté jusqu'à nos jours, était de style roman et de forme rectangulaire, avec deux bas côtés. Quand les religieux quittèrent le prieuré, pour rentrer à l'abbaye, ils confièrent le service de la chapelle et notamment l'acquit des messes du dimanche et des fêtes, à un prêtre séculier rétribué par eux. Plus tard cette chapelle fut érigée en trêve, à cause de la distance qui la séparait de l'église paroissiale d'Asserac. Enfin Mgr Pierre Mauclerc de la Muzanchère, évêque de Nantes, par une ordonnance du 6 mai 1767, approuvée par lettres patentes du roi, érigea en paroisse Pénestin et les deux frairies de Larmor et de Tréhiguier. Peu après on allongea l'église du côté de l'est, et la bénédiction s'en fit le 22 décembre 1777. Mais au bout d'un siècle, on sentit la nécessité de rebâtir le tout. Grâce au zèle du recteur, M. Camper, et au concours des habitants, l'église fut construite en un an, et reçut la bénédiction de Mgr l'évêque de Vannes, le 20 octobre 1880. C'est un élégant édifice, de style ogival, dédié à saint Gildas, comme l'ancien, et ayant deux autels latéraux sous les vocables de la sainte Vierge et de sainte Anne. Outre l'église paroissiale, il y avait à Tréhiguier une chapelle, qui a été vendue à l'époque de la Révolution et démolie depuis. Pénestin faisait partie de la sénéchaussée de Guérande et du doyenné de la Roche-Bernard. En 1790, il fut érigé en commune, du canton de Camoel et du district de la Roche-Bernard, et annexé, contre toute raison, au département du Morbihan. Son recteur refusa, en 1791, le serment schismatique et dut se cacher, l'année suivante, devant l'orage. Pénestin fut rattaché, en 1801, au canton de la Roche, et passa régulièrement, à la suite du Concordat, dans le nouveau diocèse de Vannes (J-M. Le Mené - 1891).
le manoir de Brambert (XVIIème siècle), restauré au XIXème siècle. La seigneurie de Brambert est citée au XIVème siècle. Brambert (de) est le nom d'une ancienne famille portant "d'or à 3 fasces de sable" (Courcy, I, 156). Le nom a été aussi porté par les de Sérent (voir René Kerviler). Le manoir était au XVIIème siècle la propriété de la famille Le Bail (Guillaume, puis Gilles, puis Jan ou Jean le Bail) et au XVIIIème siècle la propriété de Jean-Marie Masson (1755-1799), avocat et sénéchal du prieuré de Pénestin, puis administrateur du département du Morbihan et juge du district de Guérande, marié depuis 1784 à Reine Pauline Boullo (née en 1763), fille de Pierre Paul Boullo (1723-1792) et de Michèle Le Grand (1724-1792). Jean-Marie Masson était le fils de Jean-Baptiste Masson (1720-1795) et d'Anne Marie Le Bail (1717-1783), fille de Jean Le Bail (1681-1761) et de Françoise Amelot (1685-1762). A noter qu'en 1645, le manoir était la propriété de Guillaume Le Bail (1617-1680, époux de Catherine Nicolas (1620-1685)) puis de son fils Gilles Le Bail (1645-1681 ou 1683) et de son épouse Jacquette Chambrelant, les parents de Jean ou Jan Le Bail, précédement mentionné et grand-parents paternels d'Anne-Marie Le Bail (mère de Jean-Marie Masson) ;
les maisons du Haut-Pénestin (XVIIème siècle) ;
le manoir du Chêne ;
la mairie (1769) ;
7 moulins dont les moulins à vent de Rochefort, du Bois-de-la-Lande, de Foy, Neuf, du Pont-Mahé, du Clido, ... ;
A signaler aussi :
des menhirs et des dolmens. Il ne subsiste aujourd'hui que le dolmen ;
le phare de Tréhiguier (1881) ;
ANCIENNE NOBLESSE de PENESTIN
Les seigneuries de Pénestin étaient :
1° Bramber ou Brambert, aux Le Bail au XVIIème siècle puis Masson au XVIIIème siècle.
2° Brécéan, aux Couessin en 1487.
3° Kermouraud, moyenne justice, aux Carheil.
4° Le Lesté, aux Trévelec.
5° Pradun, à la famille Aubin.
6° Trohudal, aux Yviquel.
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464 et du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence d'aucun noble de Pénestin.
© Copyright - Tous droits réservés.