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QUELQUES ANCIENS FAITS DIVERS DE PARAME

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Abjuration. — Le 8 septembre 1715, Élisabeth Both, native de Guernesey, fille de Jérôme et de Marie Gavé, veuve de Jean de Sainte-Croix, abjura dans l'église de Paramé. Elle était agée de 21 ans.

Anglais (descente des). — Le registre des décès pour l'année 1758 contient la narration suivante que j'ai publiée en 1888 dans mon étude sur la Descente des Anglais à Cancale en 1758 :

« Nota sur la descente des Anglois en 1758 :

L'an mil-sept-cent-cinquante-huit, le dimanche quatrième Juin, la guerre continuant contre l'Anglais, le roy de Prusse et alliés, une escadre ennemie, composée de cent-vingt voiles, parut devant Saint-Malo, environ trois heures après midy ; elle mouilla le soir derrière Césembre ; le lundy cinquième elle appareilla environ trois heures du matin et alla mouiller dans la rade de Cancale. Le lundy au soir, environ huit heures, les Anglois firent leur descente à Cancale, où ils commencèrent par brusler plusieurs maisons et firent des retranchements. Le mercredy septième juin, l'armée ennemie se mit en marche et vint jusqu'à Paramé, où elle établit un camp de quatre mille hommes, entre Saint-Ideuc et Paramé Deux mille se détachèrent et marchèrent vers Saint-Servan, où ne trouvant aucune résistance, ils mirent le feu à tous les navires qui étoient à Trichet et en Solidor, ce qui causa une très grande perte aux armateurs de Saint-Malo et à leurs associez. Le samedy dixième juin, l'après midy, sur la nouvelle de l'arrivée des troupes Françaises, tant du côté de la Normandie que de la Basse-Bretagne, les ennemis se retirèrent précipitamment vers Cancale, où ils se rembarquèrent le lundy, douzième juin.

Le recteur de Paramé fit sortir de la paroisse et des environs toutes les femmes et filles qui furent assez sages pour le croire, et les envoya vers Dinan et du côté de Pleurtuit. Il avait enterré dès le lundy matin, cinquième juin, un coffre plein des vases sacrés, à plus de cinq pieds de profondeur dans l'église. Ses précautions furent inutiles, les ennemis fouillèrent en plus de soixante endroits de l'église et découvrirent le trésor, mais il fut rendu au recteur par les ordres de M. de Malbouroug, commandant de l'escadre Anglaise : on ne perdit que la croix d'argent estimée cinq cent livres, dont le commandant anglais n'eut pas de connaissance.

Le recteur avertit ses successeurs, si malheureunesuent ils se trouvent en pareil cas, de ne rien enterrer, mais d'envoyer au loin, en lieu de sureté et par des personnes de confiance, les meubles précieux de l'église. On ne doit permettre à aucune femme ni fille, lors d'une descente, de rester dans la paroisse ni aux environs, sous quelque prétexte que ce puisse être ; les hommes et garçons doivent se réunir à leurs commandans pour exécuter leurs ordres.

Le recteur alla à Saint-Malo pour demander à M. le duc d'Aiguillon, commandant en Bretagne, quelle conduite il devait tenir en cas d'incendie ou de contribution ; on lui répondit de ne se mêler en rien de la guerre ».

Chapelles. — Plusieurs chapelles sont citées dans les registres : celles de Saint-Michel des Sablons, à Rothéneuf, du Vausalmon, de Saint-Joseph, de la Ville-Manet, de Sainte-Catherine, de la Huprie, du Colombier, de la Chipaudière, de Frotu, de la Godelle.

Choeur. — Voir : ÉGLISE.

Confréries. — Guillaume et Jacques Macquerel, abbé de la confrérie de Notre-Dame, moururent en 1641 et 1642. Guillaume Blanchard, abbé de la noble confrérie de Madame Sainte-Anne, mourut eu 1642. Voir ces noms.

Comptes. — Dans le registre des décès de 1638 à 1668, se trouve un compte de fabrique, à la fin duquel on lit :

« Estre dub par les paroissiens au sieur recteur, pour avoir plus poié que reçu, la somme de 132 livres 1 sol 3 deniers. laquelle somme led. sieur recteur, de son mouvement et par l'amour qu'il porte auxd, paroissiens, a declaré la donner, à la reserve de la somme de ving livres que led. sieur recteur reserve pour s'en faire poier soit vers les tresoriers ou prevosts des confrairies fondées en lad. eglize. Deliberé et examiné en l'église de Paramé le dimanche 8ème jour de janvier 1662.

Partant je trouve estre demeuré du mien plus de cinquante escus, pour oster auxd. paroissiens l'occasion de murmurer ».

Curé. — En marge d'un baptême célébré le 19 février 1599, on lit. « Nota. Le jour que Pierre Lehoult, le jeune, battit son curé ».

Eglise. — Le 16 septembre 1711, on trouve la mon de Jean Maugendre, originaire de Matignon, âgé de 23 à 24 ans, « tombé de dessus notre église pendant la démolition ».

« Bénédiction de l'église. — Le 4e juillet (1712), la nef de l'église de Paramé ayant été bastie par les charités et les soins de Me Pierre Chanteau et Dlle Anne Bourdas, son espouse ; comme aussi par quelques charités de quelques autres pieuses personnes et par les soins de Mr le recteur dud. Paramé, fut beniste par venerable et discret messire Jean Magon, chanoine et vicaire général de Monseigneur l'illustrissime et reverendiesime evesque de Saint-Malo, assisté de tous messieurs les ecclésiastiques de lad. église ; lesd. jour et an que dessus. O. BUSNEL, recteur de Paramé ».

« Bénédiction du chœur de réglise de Paramé. — Le vingt-cinquième juillet mil-sept-cent-vingt-cinq, illustrissime et reverendissime père en Dieu, Monseigneur Vincent-François Desmarets, evesque et seigneur de Saint-Malo, a béni le chœur de cette église de Paramé, bâti par les charités de plusieurs personnes et par les soins du sieur recteur soussignant. O. BUSNEL, recteur de Paramé ».

Evesques.« Le service ordonné par missire Goret Villepepin, doyen du chapitre et vicaire général du diocèse, le siège vacant, pour l'illustrissime et reverendissime père en Dieu, Vincent-François Desmarets, évêque seigneur de Saint-Malo, a été célébré par nous le 5e octobre 1739. J.-B, DES MOTTES BOUSCHER, vice-recteur de Paramé ».

Dans le registre des sépultures de 1767, on lit :

« Illustrissimus et reverendissimus DD. Joannes-Josephus de Fogasse de la Bastie, Macloviensis episcopus, summo cum omnium tam cleri quam populi dolore et fletu, meritis multo magis quam annis dives, die vigesimâ nonâ januarit 1767, circa horam décimam matutinam, in suo palatio episcopali, ultimam diem in terris clausit ; cujus ante sepulturam corpus a diversis ordinibus tum secularium tum regularium fuit honoratum et imprimis, ut decebat et loci proximitas exigere videbatur, visitatum fuit a clero hujusce parochiæ evecta cruce, in sacello Sancti Thomæ, martyris, juxta muros urbis, cum sacris vestibus et stolâ parochiali, die quinta februarii, circa horam undecimam matutinam ; et postridié tandem sepultum fuit in sanctuario ecclessiæ cathedralis, ad cornu epistolæ. Requiescat in pace. Amen! Amen ! H. Le BOURGEOIS, rector hujusce parochiæ et prior Sancti Domini ».

« Die 15 octobris anno 1785, prope fines hujus parœciæ, repentinâ morte perculsus, obiit illustrissimus ac reverendissimus episcopus, Antonius-Josephus des Laurents, dum Lutetià redivit, eodem nempe die quo octodecim ante annis, in suam diœcesem prima vice tanquam episcopus advenerat. Postquam vero per aliquot dies, super lectum honoris gratià expositus jacuisset, debitis obsequiis a variis cleri ordinibus, a nostro præsertim ei persolutis, die vigesimo primo a frequentissimo clero, per celeberrimas urbis vias, juxta morem, circumlatus fuit ; deinde die sequenti, sacrum peragente Dolensi episcopo, sepultus ; non tamen assueto episcoporum sepulchro, nec intra chorum, sed juxta dexteram chori januam, quod ideo factum quia predecessoris sui DD. Joa. Jas. de la Bastie corpus adhuc integrum magna ex parte repertum fuit. Hoc autem die, 25 ejusdem mensis, ex mandato venerabilis capituli, pro meritissimo episcopo sacrum solemne in hâc nostra ecclesia decantavimus. P. L. de CLOSRIVIÈRE, rector ».

Ornements. — Dans le registre des sépultures de 1638 à 1668, on trouve pour l'année 1657 le détail de l'acquisition d'une chapelle ou ornements :

« Mémoire de ce que je debourcé pour l'achapt, poiement et façon des ornements verts à tond d'argent. Premier :

Poié à madame Chenu pour la principale estoffe la somme de cent-vingt-cinq livres, cy : 125 l.
Pour la mortelle d'argent : 45 l. 10 s.
Pour 25 aunes de videlles à 8 s. l’aune : 20 l. 16 s.
Pour 43 aunes de galon d'or à 18 s. l'aune : 38 l. 14 s.
Pour le bougrain : 7 l. 10 s.
Pour deux onces de soie verte à faire la frange et couldre : 3 l. 4 s.
Pour le fil : 0 l. 12 s.
Pour le fil d'or qu'a entré à la frange : 15 l.
Pour la façon de la frange : 1 l. 10 s.
Pour la façon desd. ornements : 30 l.

Total : 285 l. 16s.
Receu : 164 l. 2 s. 5 d.
Il m'est deub : 123 l. 13 s. 7 d. »
.

Presbytère.« A la gloire de Dieu, de la bienheureuse Vierge Marie, des saints Malo et Gilles, patrons de notre paroisse, le quatorziesme octobre mil-sept-cent-quarantetrois, les trésoriers en charge Jean Beldent et Jean Hus, après avoir assisté à la messe dicte par monsieur le curé, Thomas Parnet, mirent la première pierre à la maison presbiterale de Paramé, en presence de grand nombre des paroissiens ; honneur qui leur a été deferé par monsieur le recteur actuel. D. Riou, prieur recteur ; architecte, Charles Morand, sieur du Fougeray, qui ont signé : JEAN BELDANT, JEAN HUS ; GUYON BELIN ; FRANCOIS PROVOST ; CHARLE MORANT ; GAUD POIDEVIN ; THOMAS PARNET, curé de Paramé ; D. RIOU, prieur-recteur de Paramé ».

Prieuré.« Décembre 1742.
Le premier mai 1742 mil sept cent quarante deux. j'ay sousignant commencé à signer : D. RIOU, prieur-recteur de Paramé, pour raisons essentielles occasionnées par ailleurs et fondées authentiquement dans la bulle de 1303, qui reunit la cure au prieuré de Saint-Domin, d’oû releve dans le temporel l'église paroissiale, son presbystère et ses autres dépendances, comme il est porté dans la bulle et reconu par le Général. D. Riou, prieur-recteur de Paramé, bachelier de Sorbonne, de la maison et société royale de Navarre et professeur immatriculé de l'université de Paris. où j'ay professé la philosophie publiquement ; pourvu à Rome de la cure de Paramé et du prieuré de Saint-Domin, l'an mil-sept-cent-trente-neuf, par provision de Clément XII, notre Saint-Père d'heureuse mémoire, dans les derniers concours qui s'y sont tenus ; et j'ay demeuré quatre ans chappelain dans la communauté de Saint-Louis, maison nationale de France : et ay été approuvé tous les six mois, quand le concours s'y est tenu, en rang d'opter différentes cures dans les neuf evechés de notre province de Bretagne, avant que Benoit XIV a transféré, à la supplique de Sa Majesté très chrétienne et de Nosseigneurs des États, le concours de Rome en Bretagne ; contre les charges diffamatoires de laquelle bulle de translation, il est de mon honneur sacerdotal de protester formellement. A Paramé le 29 décembre 1742. D. RIOU, ce que dessus »
.

Quintaine. — Le registre des mariages de 1638 à 1668 nous fournit sur la quintaine, attachée comme droit seigneurial au fief du Vau-Salmon, les notes suivantes :

Le 25 octobre 1639, au mariage de Gilles Hertru et de Jeanne Pellerin, est porté en marge : « Ledict Hertru frappa le dernier la quintaine l'an passé ».
Le 30 octobre de la même année, au mariage de Henry Duchesne, on lit : « Ledict Duchesne a donné au Rozaire pour le debvoir de quintaine 10 sous ».
En 1640, on trouve : « Fin de ceux qui ont frappé ou du frapper la quintaine, le mardy des festes de la Pentecoste, à Paramé, en l’année 1641 ».

Ces annotations sont plusieurs fois répétées dans les mêmes termes. Enfin à la visite du 24 aoùt 1651, on ajoute : « Et dorenavant deffense de faire aucune mention de quintaine……… ».

Rosaire. — Cette confrérie était établie dès 1639, comme tente de le prouver l'article précédent, mais elle fut fondée plus tard par Julienne Deline, dame de la Parisière, et du Vausalmon en 1718, âgée de 81 ans, et que son acte de sépulture donne comme fondatrice de la confrairie du Rosaire en nôtre église.

Terres. — Les principales terres mentionnées sont Colombier, le Vausalmon, la Fontaine, le Pont-Robert, la Godelle, la Massuère, la Grande-Rivière, les Portes-Cartier, Ville-au-Roux, la Chipaudière, le Hindré, le Tertre-Barré, Beaulieu, Frotu, la Huprie, la Ville-Malles, Clermont, La Mettrie-aux-Chanoines.

(P. Paris-Jallobert).

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