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DICTIONNAIRE DES ORDRES DE CHEVALERIE

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Ordre du Bain

Henri IV, roi d'Angleterre, était au bain, lorsqu'on lui annonça que deux veuves venaient implorer sa protection. Aussitôt, il sortit du bain afin d'écouter leur réclamation, et prononça ces paroles mémorables : "L'exercice de mes devoirs de roi doit passer avant mes plaisirs". Bientôt après, ce prince fonda un ordre, dont les statuts sont datés de janvier 1399, et qu'il appela ordre du Bain. On attribua le nom donné par lui à cet ordre et l'aventure qui précède. Sous les règnes orageux de Jacques II, de Guillaume III et de la reine Anne, l'ordre du Bain demeura presque dans l'oubli. Il fut solennellement renouvelé par le roi Georges Ier, qui le destina à la récompense du mérite. Ainsi que tous les ordres anglais, il est conféré avec beaucoup d'économie.

A sa création, il se composait d'une seule classe de membres portant tous le titre de chevaliers. Mais, en 1815, il fut divisé en trois classes : chevaliers grands-croix, commandeurs et chevaliers ou knights companions.

Ordre de la Bande

Voir Ordre de l'Echarpe. 

Ordre de Bethléem

Cet ordre fut institué en 1549 par le pape Paul III, dans le but d'opposer une vaillante milice aux Turcs. La principale demeure des chevaliers était à Lemnos. Après la reprise de cette île par les mahométans, l'ordre fut aboli.

Ordre de Bourbon, ou Ordre de Notre-Dame du Chardon

Cet ordre fut institué en France, dans la ville de Moulins, en l'année 1403, le jour de la Purification, par Louis II, duc de Bourbon, surnommé le Bon, à l'effet de perpétuer le souvenir du mariage de ce prince avec Anne Dauphine, fille unique de Béraut, comte d'Auvergne. 

Il est composé de vingt six chevaliers qui appartenaient à la noblesse, et devaient avoir donné des preuves de courage ou des marques de valeur. Cet ordre s'éteignit complètement après une courte durée.

Ordre de Calatrava

Don Sanche III, dit le Grand, roi d'Aragon, conquit sur les Maures la ville de Calatrava, dont il confia la garde aux Templiers. Ces derniers, à la nouvelle qu'une puissante armée venait pour l'assiéger, l'abandonnèrent et la remirent entre les mains du roi, qui la promit en toute propriété à quiconque se chargerait de la défendre. Deux moines de l'abbaye de Cîteaux, don Raymon de Burever, abbé du monastère de Sainte-Marie de Hystéro, et don Diégo Velasquez, acceptèrent ces conditions et promirent d'en soutenir vaillamment le siége, aidés de quelques personnes de distinction. Leur courage ne leur fit pas défaut, et ils repoussèrent l'armée ennemie avec un plein succès. Le roi, satisfait, ratifia la promesse qu'il avait faite et donna la ville à ses défenseurs ; ceux-ci s'y établirent définitivement, et, reçurent de don Sanche de nouvelles libéralités, qui furent approuvées plus tard par son petit-fils Alphonse IX.

Ce fut à l'aide de ces possessions que les combattants de Calatrava constituèrent régulièrement un ordre religieux et militaire, dont les statuts furent confirmés, le 26 septembre 1164, par le pape Alexandre III. A la mort de don Raymon, qui avait été élu grand-maître, les chevaliers de l'ordre lui donnèrent pour successeur don Garces de Aca. En 1213, la ville d'Alcantara leur fut confiée par Alphonse IX ; ils la remirent aux chevaliers de Saint-Julien du Poirier. En reconnaissance, ces derniers s'unirent à l'ordre de Calatrava, qui s'adjoignit, quelques années plus tard, l'ordre d'Avis, à la suite d'une donation des biens de l'ordre, faite par le grand maître Garces de Aca aux chevaliers de l'ordre d'Avis ; enfin, en 1221, l'ordre de Montjoie fut incorporé également à l'ordre de Calatrava. Cette association ne dura pas car des dissensions s'élevèrent. En 1385, Jean, roi de Portugal, fut élu grand-maître de l'ordre d'Avis par une partie des chevaliers, qui se détachèrent de celui de Calatrava. Ceux d'Alcantara ne tardèrent pas à suivre cet exemple en se nommant un chef, qui reprit le titre de grand maître de l'ordre d'Alcantara ; et, bientôt affaibli par ses luttes intestines, la décroissance de l'ordre arriva. Pour mettre fin à cet état de choses, qui menaçait d'amener la disparition complète de l'ordre, en 1489, le pape Innocent VII, profitant de la mort du dernier grand maître, en donna l'administration au roi Ferdinand le Catholique, et, peu de temps après, le pape Alexandre VI en adjugea à perpétuité la grande maîtrise à la couronne de Castille.

A la suite de cette mesure, l'ordre entra dans une nouvelle voie de prospérité ; et, quoiqu'il ait subi de nouvelles modifications en raison des temps, il est encore considéré aujourd'hui comme l'un des ordres importants d'Espagne. 

Ordre de la Calza

Voir Ordre de la Chausse. 

Ordre du Camail

Voir Ordre de Porc-Epic. 

Ordre du Casque de Fer

Cet ordre a été institué en Hesse-Cassel, le 18 mars 1814, afin de récompenser les fidèles services rendus à l'Etat pendant la guerre. Peu de temps après son institution, il cessa d'être conféré. Les membres de l'ordre étaient divisés en trois classes : grands-croix, commandeurs et chevaliers.

Ordre du Chapelet de Notre-Dame

Cet ordre, peu important, fut institué à Valenciennes, vers 1520, par quelques bourgeois de ce pays, en l'honneur de la très sainte Vierge et en mémoire du couronnement de Charles-Quint. Cette institution a complètement disparue, son existence ayant été de très courte durée. 

Ordre du Chardon, ou Ordre de Saint-André, ou Ordre de la Rue

Cet ordre fut créé en 1440 par Jacques II, roi d'Ecosse. Le nom de Chardon ou de la Rue vient des armoiries des anciens Pictes ou Scots. Il cessa d'exister après la mort de Marie Stuart, et ne fut rétabli qu'en 1687, par Jacques II, lors de l'incorporation du royaume d'Ecosse à celui d'Angleterre. Il ne tarda pas à disparaître de nouveau, mais la reine Anne le reconstitua en 1703, et, vingt ans plus tard, le roi Georges Ier le confirma solennellement et en modifia les statuts.

Cet ordre se compose aujourd'hui d'une seule classe de membres, portant tous le titre de chevaliers. Il est destiné à récompenser le mérite et les services de la noblesse d'Ecosse.

Ordre de la Charité Chrétienne

Henri III, roi de France, créa cet ordre à Paris, en 1589, dans le but de récompenser les officiers et soldats blessés au service de l'Etat. A cet effet, il leur donna dans cette ville une maison nommée Maison de la Charité chrétienne. Cette institution, qui inspira plus tard à Louis XIV, la fondation de l'Hôtel des Invalides, ne reçut jamais son entière exécution, par suite des troubles qui agitèrent la France à cette époque.

Ordre de Charles Frédéric

Voir Ordre du Mérite Militaire.

Ordre du Charles XIII

Cet ordre a été créé, au commencement du XIXème siècle, par Charles XIII, roi de Suède, qui lui donna son nom. Il est destiné à récompenser la vertu et les traits de bienfaisance, et n'est conféré qu'aux sujets suédois qui appartiennent à la franc-maçonnerie. Aussi le considère-t-on comme un grade élevé de cette institution.

Ordre royal et distingué de Charles III

Cet ordre fut créé en Espagne, le 19 septembre 1771, par le roi Charles III, à l'occasion de la naissance de l'infant Charles Clément. Il le voua au mystère de la Conception immaculée de la très sainte Vierge, s'en déclara grand maître, et attacha à perpétuité cette dignité à la couronne d'Espagne. L'ordre est destiné à récompenser le mérite et la vertu. Les statuts en ont été approuvés par le pape Clément XIV, le 21 février 1772. Le roi Charles IV y apporta quelques changements le 12 juin 1804. En 1808, il fut suspendu par suite des événements politiques, et ne fut rétabli qu'en 1814. Les statuts ont été modifiés le 26 juillet 1847. Il est aujourd'hui divisé en quatre classes de membres : grands-croix, commandeurs effectifs, commandeurs et chevaliers.

Ordre de la Chausse, ou Ordre de la Calza

Cet ordre fut créé à Venise, en l'année 737, par le doge Malamocco. Il était composé de douze seigneurs qui prêtaient le serment de diriger toutes leurs actions vers le bien public. Cette institution ne tarda pas à tomber dans un profond oubli, après une très courte durée. Cependant en 1460, l'ordre de la Calza reparut, reconstitué par des gentilshommes vénitiens qui se choisirent un chef, et qui, pour marque distinctive, portaient à l'une des jambes une botte brodée en or et quelquefois enrichie de pierres précieuses. Le but de l'ordre était d'instruire la jeunesse dans les exercices de l'art militaire. Il disparut vers la fin du siècle.

Ordre du Chêne

L'origine de cet ordre est due aux faits suivants : "Dans une bataille livrée aux Maures par Gratius Ximenès, ce dernier crut voir au-dessus d'un chêne une croix lumineuse adorée par des anges. A ce signe, il sentit un nouveau courage enflammer son ardeur, et comme il remporta la victoire, il eut la persuasion qu'il la devait à cette vision". Il fonda dans le royaume de Navarre, en l'année 722, l'ordre du Chêne, afin de témoigner publiquement sa reconnaissance à Dieu pour le secours inespéré qu'il avait reçu de lui. Cette institution tomba bientôt en désuétude et finit par disparaître complètement.

Ordre des Chevaliers de Jésus-Christ

Voir Ordre de Dobrin.

Ordre des Chevaliers de la Mère de Dieu

Voir Ordre de Sainte-Marie.

Ordre des Chevaliers de la Vierge de la Maison des Teutons en Jérusalem

Voir Ordre Teutonique.

Ordre des Chevaliers de l'Epée

Voir Ordre de l'Epée de Suède.

Ordre des Chevaliers de Notre-Dame des Allemands

Voir Ordre Teutonique.

Ordre des Chevaliers de Notre-Dame de l'Etoile

Voir Ordre de l'Etoile.

Ordre des Chevaliers Dorés

Voir Ordre de Constantinien.

Ordre des Chevaliers-Pie

Voir Ordre de l'Eperon d'Or.

Ordre des Chevaliers Rédempteurs de Mantoue

Voir Ordre de Rédemption.

Ordre du Chien et du Coq

Clovis Ier, roi de France, ayant reçu le baptême à Reims, plusieurs seigneurs de la cour imitèrent son exemple, entre autres Lisoye de Montmorency, qui créa à cette occasion l'ordre du Chien, signe symbolique de la fidélité, afin de témoigner publiquement celle qu'il portait au roi. Clovis autorisa cette institution. Quelques temps après cette première fondation, le même seigneur institua l'ordre du Coq, destiné à récompenser les gentilshommes qui l'avaient accompagné aux Etats généraux assemblés à Orléans. Ces deux ordres n'en formèrent bientôt plus qu'un, sous le nom du Chien et du Coq, qui subsista peu de temps et disparut sans laisser de traces.

Ordre militaire du Christ

Cet ordre est la continuation de celui du Temple, sur les ruines duquel il a été élevé. En 1317, Denis Ier, roi du Portugal, sollicita du pape Jean XXII la permission de rétablir l'ordre du Temple sous le nom d'ordre du Christ, et de le faire rentrer dans la possession des biens saisis. Jean XXII autorisa ce rétablissement, approuva les statuts qui lui furent soumis, et, en 1319, confirma cette institution, se réservant toutefois, tant pour lui que pour ses successeurs, le droit de créer des chevaliers. Cette faculté devint l'origine de la branche pontificale de l'ordre du Christ, qui se confère encore aujourd'hui dans les Etats romains. Le chef-lieu de l'ordre, établi primitivement à Castro-Moréno, fut transféré plus tard à Thomar. Les chevaliers suivirent la règle de saint Benoît et se conformèrent en tous points aux statuts de l'ordre du Temple. Le pape Alexandre V les délia du voeu de chasteté. L'ordre du Christ, dès son origine, acquit une grande célébrité par la conduite de ses chevaliers. Ceux-ci possédèrent une puissance considérable et d'importantes richesses. C'est un des ordres qui se sont maintenus jusqu'à nous avec le moins de difficulté. Les changements survenus dans son organisation sont plutôt dus au progrès du temps, qui les a rendus indispensables, qu'aux divisions intestines des chevaliers, qu'on rencontre si souvent dans l'histoire de la plupart des ordres religieux et militaires. 

En 1550, le pape Jules III réunit la grande maîtrise de l'ordre du Christ à la couronne du Portugal, dont les rois prirent le titre d'administrateurs perpétuels de l'ordre. Ainsi que les autres ordres portugais, l'ordre du Christ fut établi au Brésil. Mais depuis les changements survenus dans la situation politique de cette contrée, il y est considéré comme un ordre purement civil, et est devenu la récompense des services rendus à l'Etat par les nationaux ou les étrangers.

Sécularisé en Portugal depuis 1789, les membres sont aujourd'hui divisés en trois classes : grands-croix, commandeurs et chevaliers. Les membres de l'ordre du Christ délivré en Italie ne forment qu'une seule classe de chevaliers. Chez ces deux nations, il récompense le mérite civil et militaire.

Ordre du Christ

Un ordre de ce nom a été institué en Livonie en 1205 par Albert, évêque de Riga, pour dérober les nouveaux convertis aux persécutions des païens. Les chevaliers de cet ordre furent plus tard réunis aux chevaliers teutoniques.

Ordre de Chypre, ou Ordre de l'Epée ou Ordre du Silence

Guy de Lusignan, dans le dessein d'opposer une défense aux attaques des infidèles, créa, l'an 1195, en son royaume de Chypre, une institution militaire à laquelle il donna les noms d'ordre de Chypre, de l'Epée ou du Silence. Les membres étaient nommés par le connétable, portaient le titre de chevaliers et suivaient la règle de saint Basile.

Cet ordre acquit une certaine célébrité tant que la maison de Lusignan régna. Mais, le royaume de Chypre ayant été cédé aux Vénitiens, en 1489, par Catherine Cornaro, veuve de Jacques III de Lusignan, et enlevé aux Vénitiens par les Turcs en 1571, l'ordre disparut complètement.

Ordre de Cincinnatus

Cet ordre a été créé aux Etats-Unis, le 14 février 1783, dans le but de récompenser les officiers américains et ceux de la marine française qui avaient participé à la guerre de l'indépendance. A peine fut-il institué qu'on en regretta la création, et on se hâta d'y apporter des modifications qui le mirent plus en harmonie avec la situation politique de cette contrée.

Quoi qu'on fit, il n'acquit jamais une importance réelle, et aujourd'hui il est complètement éteint.

Ordre Civil de Savoie

Le roi de Sardaigne Charles Albert créa cet ordre, le 29 octobre 1831, à l'effet de récompenser les fonctionnaires publics, les hommes de lettres, savants, ingénieurs, architectes, les auteurs de découvertes importantes. Les membres ne forment qu'une seule classe et portent le titre de chevaliers. L'ordre est spécialement destiné aux sujets nationaux.

Ordre du Collier, ou Ordre du Lacs d'Amour

Amédée VI, comte de Savoie, surnommé le Comte Vert, créa cet ordre en l'année 1362. Les historiens s'accordent peu sur le motif de l'institution. Les uns prétendent qu'il a été fondé par un caprice d'amour, ayant été établi en l'honneur d'une dame qui avait présenté au comte un bracelet tressé avec ses cheveux et des lacs d'Amour. D'autres l'attribuent à un sentiment de piété, prétendant que ce fut pour honorer les mystères de Notre Seigneur Jésus-Christ et de la très sainte Vierge. Une troisième version affirme que l'ordre du Collier a été fondé dans le dessein de perpétuer la mémoire des glorieuses actions qu'Amédée V accomplit lors du siége de Rhodes par les Turcs, en 1310. Quoi qu'il en soit, cet ordre subsista jusqu'en 1518, époque à laquelle Charles III, duc de Savoie, le renouvela sous le nom d'ordre de l'Annonciade.

Ordre du Collier Céleste du Saint Rosaire

La reine Anne d'Autriche créa cet ordre en France, en l'année 1645, en faveur de cinquante demoiselles recommandables par leur piété et leurs vertus. Cette institution ne reçut qu'un faible commencement d'exécution et disparut aussitôt.

Ordre de la Colombe

Cet ordre fut créé à Ségovie, en l'année 1399, afin d'opposer une milice aux ravages des Maures qui désolaient l'Espagne et d'en délivrer le pays. Peu de temps après son institution, l'ordre disparut sans laisser de traces. Tout porte à croire qu'il ne fut jamais établi régulièrement, n'ayant reçu la sanction d'aucun souverain pontife. Il doit plutôt être considéré comme une branche de quelque ordre religieux et militaire, ou encore comme une association de chevaliers formée dans le but de marcher ensemble à la rencontre des infidèles.

Ordre militaire de la Conception de la Bienheureuse Vierge Marie

Cet ordre fut crée par Ferdinand Ier de Gonzaga, duc de Mantoue, le 8 septembre 1617. Le 16 février et le 24 mai de l'année 1625, il reçut la confirmation du pape Urbain VIII, qui imposa aux chevaliers la règle de saint François. Le nom de la Conception lui a été donné par son fondateur en l'honneur de la conception de la très sainte Vierge, sous l'invocation de saint Michel. Il avait pour but d'entretenir la paix et l'union chez les chrétiens et de les affranchir du joug des infidèles.

Cet ordre, qui s'illustra dès le commencement de sa fondation, acquit bientôt une grande importance. Mais le temps et les événements survenus plus tard le firent tomber dans une complète décadence. Néanmoins, le 13 octobre 1847, un certain Alexandre, se prétendant prince de Gonzaga – Castiglione, et se disant jaloux de rendre à cette institution une partie de sa célébrité, tenta de renouveler l'ordre. Il en refit les statuts, et, de sa propre autorité, s'en nomma chef et grand-maître, déclarant le vouloir conférer aux personnes qui se distingueraient par leur mérite, leurs talents et leur dévouement à sa personne. Mais, le soi-disant prince ayant été condamné en France, en juillet 1853, pour escroquerie, l'ordre disparut.

Ordre de la Concorde

Cet ordre fut crée, en 1660, par Chrétien Ernest, margrave de Brandebourg. On ignore le sort de cette institution, tombée dans un oubli profond et d'une existence éphémère.

Ordre de la Concorde

Ferdinand V, roi de Castille et de Léon, créa cet ordre, en 1261, en mémoire de la conquête de Grenade sur les Maures. Il ne reste aucune trace de cette institution, abolie depuis longtemps.

Ordre des Confrères de Sainte-Marie d'Evora

Voir Ordre d'Avis.

Ordre de la Constance

On lit dans plusieurs ouvrages traitant des ordres de chevalerie la note suivante. Les faits qu'elle contient n'ont rien d'authentique : "Dans le courant de l'année 1770, on trouva dans les archives du vieux château de Chaource, près Bar-sur-Seine, les statuts d'un ancien ordre de chevalerie portant le nom d'ordre de la Constance. Quelques seigneurs du voisinage tentèrent de le faire revivre, mais son rétablissement ne fut jamais autorisé".

Ordre impérial, sacré et angélique de Constantinien de Saint-Georges, ou Ordre des Angéliques, ou Ordre des Chevaliers Dorés, ou Milice Constantine de Saint-Georges, ou Ordre des Angéliques dorés sous l'invocation de Saint Georges.

En 312, l'empereur Constantin, étant sur le point de livrer un combat à Maxence, vit au ciel une croix lumineuse entourée de ces mots : In hoc signo vinces. Frappé de cette vision et confiant en l'avertissement, il fit mettre sur le bouclier de ses soldats le monogramme du Christ et les mots qu'il avait lus. Ayant remporté la victoire, il se hâta de témoigner sa reconnaissance pour la protection qu'il avait reçue du ciel, et, à cet effet, fonda, sous le nom de Milice Constantine de Saint-Georges, un ordre de chevalerie dédié à ce saint. L'empereur Isaac Ange Commène lui donna des statuts nouveaux en 1190, et imposa aux chevaliers la règle de saint Basile. L'ordre acquit bientôt une grande célébrité et rendit d'importants services à la religion catholique.

La grande maîtrise de cet ordre devint le sujet de vives contestations, qui s'élevèrent entre les cours d'Espagne, de Naples et de Parme, ces deux dernières prétendant la posséder en raison des faits suivants. La famille des Commène possédait comme dignité héréditaire la grande maîtrise de l'ordre Constantinien de Saint-Georges. Son dernier rejeton, Ange André Flave Commène, la céda à perpétuité au duc de Parme, Jean François Farnése, le 5 août 1699. Don Carlos, fils de Philippe V, roi d'Espagne, succédant à Françoise Farnèse dans la souveraineté du duché de Parme, prit en cette qualité le titre de grand maître de l'ordre. Mais quelques années après, ayant échangé la possession de son duché contre le royaume de Naples, dont les Espagnols désiraient la conquête, il fit transférer à Naples les archives de l'ordre, qu'il renouvela formellement, sous le nom d'ordre Constantinien de Saint-Georges. Plus tard, en 1759, ce prince monta sur le trône d'Espagne, et son troisième fils, Ferdinand, reçut, avec la couronne de Naples, la grande maîtrise de l'ordre. D'un autre côté, l'infant don Philippe, frère de Charles, la revendiqua en qualité de duc de Parme. Mais ses protestations, pas plus que celles faites ultérieurement par son fils, n'amenèrent aucun résultat, et l'ordre Constantinien demeura définitivement annexé à la couronne de Naples. Après la conquête de ce royaume par les Français, l'ordre fut transporté en Sicile. Il rentra à Naples en 1814.

Depuis le traité de 1815, les duchés de Parme et de Plaisance ayant été donnés à l'archiduchesse Marie Louise, ex-impératrice de France, cette princesse se déclara, le 23 août 1816, grande maîtresse de l'ordre Constantinien, se fondant sur sa descendance directe de la maison de Farnèse. Afin de ne pas renouveler les anciennes querelles suscitées par la question de propriété de cette grande maîtrise, il fut décidé que l'ordre serait conféré par les cours de Parme et de Naples. La mort de l'archiduchesse Marie-Louise remit le royaume de Naples en possession unique de cette dignité. Et l'ordre, aujourd'hui conféré par le roi de Naples, est destiné à récompenser les personnes qui se distinguent par leurs vertus, leur mérite, leurs  belles actions, ou qui s'illustrent d'une façon quelconque. Les membres se divisent en quatre classes : grands dignitaires, grands-croix, commandeurs et chevaliers.

Ordre du Coq

Cet ordre institué en 1214 par un dauphin du Viennois à l'occasion d'un grand danger qu'il courut en combattant contre les Anglais. Les chevaliers portaient un écu d'argent à un coq de sable.

Ordre de la Coquille

Voir Ordre de Saint-Jacques.

Ordre de la Coquille de Mer

Voir Ordre du Navire.

Ordre du Cor

Voir ordre de Saint-Hubert.

Ordre de la Cordelière, ou Dames Chevalières de la Cordelière

Cet ordre fut créé, en 1498, par la reine Anne de Bretagne, veuve de Charles VIII, roi de France, en l'honneur des cordes dont Notre Seigneur Jésus-Christ fut lié pendant la Passion et pour la dévotion qu'elle avait à saint François d'Assise dont elle portait le cordon. Il était destiné aux dames de haute noblesse, comme récompense de leur chasteté et de leur vertu. Elles portaient comme marque de distinction un collier fait d'une corde à plusieurs nœuds. Il subsista peu de temps et finit par disparaître complètement.

Ordre du Cordon Jaune

Voir Ordre du Dévouement.

Ordre de la Cosse de Genêt

Cet ordre a été créé en France, l'an 1234, par le roi Louis IX, dit saint Louis, en l'honneur de son avènement au trône et afin de perpétuer le souvenir de son mariage avec Marguerite, fille de Raymond Bérenger, comte de Provence. Cet ordre fut honoré pendant le règne de son fondateur. Mais, délaissé après sa mort, il finit par disparaître complètement sous Charles VI.

Son nom vient du collier que portaient les chevaliers, et qui était composé de cosses de genêt entrelacées de fleurs de lis d'or.

Ordre de la Couronne

Cet ordre fut créé en France, pendant l'année 1390, par Enguerrand, comte de Soissons, et Guy de Coucy. Il disparut presque aussitôt après son établissement sans laisser de traces.

Ordre de la Couronne d'Amour

Un ordre de ce nom fut créé en Ecosse vers l'année 1479. On ne possède aucun détail sur cette institution complètement disparue.

Ordre de la Couronne de Chêne

Guillaume II, roi des Pays-Bas, créa cet ordre en décembre 1841, et le destina à récompenser les services civils et militaires spécialement rendus par les sujets luxembourgeois ainsi que les succès d'artistes distingués, quelle que soit leur nationalité. Le roi est grand maître, et cette dignité est afférente à la couronne grand-ducale de Luxembourg. Les membres de l'ordre sont divisés en quatre classes : chevaliers de deuxième classe, ayant titre de chevaliers de l'étoile de l'ordre, chevaliers de troisième classe, ayant titre de commandeurs, et simples chevaliers.

Ordre de la Couronne de Fer

Cet ordre fut créé en Autriche par Napoléon Ier, empereur des Français, le 5 juin 1805. Il avait pour but d'attacher autant que possible les Italiens et les Autrichiens à l'Empire et à la dynastie napoléonienne, en récompensant les services civils et militaires, et les personnes qui se distinguaient dans les sciences, dans les lettres ou dans les arts. Les événements survenus de 1813 à 1815 amenèrent la disparition temporaire de cet ordre. Mais François Ier, empereur d'Autriche, appréciant les heureux effets de l'institution, déclara, le 12 février 1816, jour anniversaire de sa naissance, que l'ordre de la Couronne de Fer ferait désormais partie des ordres de sa maison. Il lui donna de nouveaux statuts et en annexa à perpétuité la grande maîtrise à la souveraineté de l'Autriche. Les membres de l'ordre sont aujourd'hui divisés en trois classes de chevaliers.

Ordre de la Couronne de Rue

Cet ordre a été créé, le 20 juillet de l'année 1807, par Frédéric Auguste, roi de Saxe, en mémoire de la protection divine que la Providence avait accordée à ses Etats pendant la durée de la guerre qui précéda le traité de Tilsitt. Il fut destiné à récompenser le mérite et les services rendus au pays. Le roi de Saxe en est grand maître. Les membres ne forment qu'une seule classe de chevaliers.

Ordre de la Couronne de Wurtemberg

Cet ordre a été créé, le 23 septembre 1818, dans le royaume de Wurtemberg. Il fut destiné à remplacer l'ordre de l'Aigle d'Or et celui du Mérite Civil, et à récompenser les services rendus à l'Etat, les actions éclatantes et le mérite. Le roi régnant en est le chef souverain et le grand maître. Les membres sont divisés en trois classes : grands-croix, commandeurs et chevalier.

Ordre de la Couronne Royale, ou Ordre de la Frise

Cet ordre fut fondé en France par Charlemagne mais il n'est resté aucune trace de son institution.

Ordre de la Couronne Royale

Cet ordre fut créé, en l'année 771, à Mantoue, par le prince Louis de Gonzaga, fils de Witikind, roi de Saxe, afin de perpétuer le souvenir de son mariage avec la princesse Adalgise de Lombardie, fille de Gisulfe, duc de Frioul. Les têtes couronnées et les princes de sang royal avaient seuls le droit d'aspirer à cet ordre émérite, qui brilla d'un vif éclat et finit par disparaître complètement.

Ordre du Croissant

Cet ordre a été créé en Turquie par Sélim III, qui le destina à récompenser les services rendus à la Sublime Porte par les étrangers. Il n'est jamais accordé aux nationaux, et se confère ordinairement aux ministres, aux ambassadeurs des cours étrangères et aux personnes distinguées de leur suite.

Ordre du Croissant

Cet ordre fut créé à Messine, en 1268, par Charles d'Anjou, frère du roi de France Louis IX, dit saint Louis, en mémoire de la bataille du lac Ficin, où ce prince vainquit et fit prisonniers Conradin, petit-fils de l'empereur Frédéric II, et Frédéric d'Autriche. Il le conféra aux gentilshommes et princes allemands qui l'avaient secondé dans cette guerre, et à plusieurs autres seigneurs qu'il désirait attacher à sa cause. Les chevaliers devaient justifier de quatre degrés de noblesse du côté paternel. Cet ordre subsista peu de temps et fut remplacé par celui de l'Etoile.

Ordre du Croissant

Cet ordre fut créé en France, à Angers, le 11 août 1448, par le roi de Sicile René d'Anjou, dit le Bon, en l'honneur de saint Maurice. Il le plaça sous la protection de la sainte Eglise. Les chevaliers devaient faire preuve de noblesse. Cet ordre s'éteignit avec la maison d'Anjou. Il a été quelquefois confondu avec l'ordre qui précède par les historiens, en raison de la similitude des noms de l'ordre et du fondateur. Ce sont deux ordres complètement distincts.

Ordre de la Croix Blanche, ou Ordre de la Fidélité

Cet ordre a été créé, en 1814, par Ferdinand III, grand-duc de Toscane. Il le destina à récompenser les services militaires et les actions d'éclat.

Ordre de la Croix de Bourgogne, ou Ordre de Tunis

Cet ordre fut créé, en 1535, le jour de la Madeleine, par l'empereur Charles-Quint, dans le but de récompenser les officiers de son armée de la valeur qu'ils avaient montrée lors de la bataille livrée pour le rétablissement de Muley-Hassan sur le trône de Tunis, et afin de perpétuer le souvenir de cet événement mémorable. L'ordre de Tunis disparut complètement après une courte durée.

Ordre civil et militaire de la Croix de Fer

Cet ordre a été créé en Prusse, le 10 mars 1813, par le roi Frédéric Guillaume III. Il fut destiné à récompenser les personnes qui se distingueraient par des actions éclatantes, par leur courage, ou, dans l'administration civile, par des actes méritoires ou des services rendus à l'Etat. Les statuts ont été révisés, le 3 août 1841, par le roi Frédéric Guillaume IV. Par suite des modifications qui lui furent apportées à cette époque, l'ordre est aujourd'hui divisé en trois classes de chevaliers.

Ordre de la Croix de Jésus-Christ, ou Ordre de Saint-Dominique et de Saint-Pierre, ou Ordre de Jésus-Christ et de Saint-Pierre, ou Ordre des Gendarmes de Jésus-Christ, ou Ordre de la Milice de Saint-Dominique, ou Ordre de la Milice de Jésus-Christ.

Saint Dominique forma, en 1206, lors de la croisade contre les Albigeois, une troupe d'hommes armés qui prit le nom de Milice de saint Dominique, et qui se dévoua à la recouvrance des droits ecclésiastiques usurpés par les laïques. Les chevaliers faisaient vœu de protéger la religion et d'employer leurs armes à la destruction de l'hérésie. Cette institution prit une extension considérable et rendit des services signalés à la religion chrétienne, ce qui lui valut la complète approbation de plusieurs souverains pontifes, entre autres celles des papes Innocent III, en 1206 ; Clément IV, en 1268 ; Grégoire X en 1272 ; Adrien V en 1280 ; Clément VII en 1523 ; approbations qui furent accompagnées de nombreux et importants privilèges. Les historiens, en s'accordant sur l'importance de cette fondation célèbre, qui s'est perpétuée pendant sept siècles, la désignent sous différents noms. Le plus souvent est celui d'ordre de Jésus-Christ, qui fut changé en celui d'ordre de la Croix de Jésus par suite des circonstances suivantes : le pape Pie V ayant institué, en 1568, dans la ville de Rome, la Congrégation de saint Pierre, martyr, composée de cardinaux, d'inquisiteurs généraux et d'officiers du saint office, les chevaliers de Jésus-Christ se joignirent aux membres de cette congrégation et ne formèrent bientôt plus qu'une seule et même association, qui prit le titre d'ordre de la Croix de Jésus-Christ. Le 17 mai 1815, Ferdinand VII, roi d'Espagne, ordonna que les ministres du saint office porteraient toujours et ostensiblement les insignes de l'ordre.

Ordre de la Croix d'Honneur de Guatemala

Cet ordre a été fondé en 1858 afin de récompenser les services militaires dans l'état de Guatemala. Les membres de l'ordre sont divisés en deux classes : chevaliers et commandeurs. Il est conféré par le président de Guatemala.

 Ordre de la Croix du Sud, ou Ordre du Cruzeiro

Cet ordre a été créé au Brésil, le 1er décembre 1822, par l'empereur dom Pedro. Il est destiné à récompenser le mérite, les belles actions et les services rendus à l'Etat. L'empereur régnant est grand maître de cet ordre, dont les membres sont divisés en quatre classes : grands-croix, dignitaires, officiers et chevaliers.

Ordre de la Croix Etoilée

Voir Ordre de la Noble Croix.

Ordre du Cruzeiro

Voir Ordre de la Croix du Sud.

Ordre du Cygne

En 1443, fut fondé en Prusse un ordre qu'on appela ordre du Cygne, et, quoiqu'il eût cessé d'exister depuis longtemps, il ne fut néanmoins jamais aboli officiellement. C'est pourquoi, le 24 décembre 1843, le roi de Prusse Frédéric Guillaume IV renouvela les statuts de cet ordre, qu'il n'est conféré qu'aux personnes prenant l'engagement de secourir les malades, soulager les pauvres, panser les blessés, consoler les gens en proie aux remords, condamnées par les tribunaux. Le roi et la reine de Prusse sont grands maîtres de l'ordre, qui n'est composé que d'une seule classe de membres.

Ordre du Cygne

L'origine de cet ordre, qui remonte à une époque fort reculée, est due aux circonstances suivantes : Thierry, duc de Clèves, qui mourut vers l'an 711, laissa la possession de ses biens considérables à sa fille unique, Béatrix. Cette princesse ne tarda pas à se trouver en butte aux persécutions des seigneurs voisins, qui convoitaient ses richesses. Ne pouvant soutenir une lutte inégale, elle se retira au château de Neubourg. Mais cette détermination, loin de décourager ses persécuteurs, engagea ces derniers à la poursuivre jusqu'au lieu de sa retraite. Béatrix, afin de mettre un terme à ces attaques, implora le secours d'un gentilhomme du nom d'Hélie, qui la délivra de ses ennemis en les repoussant victorieusement. Peu de temps après, ce gentilhomme épousa Béatrix, qui lui avait offert sa main en récompense du service qu'il lui avait rendu. Et, afin de perpétuer le souvenir de cet heureux événement, il fonda un ordre de chevalerie dans le duché de Clèves, dont il était devenu souverain, et lui donna le nom d'ordre du Cygne, nom tiré de ses armes, dans lesquelles entrait un cygne. Les chevaliers prononçaient le vœu de défendre la religion et d'empêcher les provocations en duel. Ils portaient un cygne d'or suspendu à une croix de même métal. Cet ordre a complètement disparu, après une courte durée.

(tiré de l'ouvrage de H. Gourdon de Genouillac - 1860)

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