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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de MOUZILLON

Mouzillon vient de "mandilonium", puis de "mondillon" (fief ou territoire concédé).

Mouzillon est habité, semble-t-il, longtemps avant l'ère chrétienne. Mouzillon était une étape sur la route celtique qui joignait Rouen, Ancenis et Bordeaux. Un site préhistorique magdalénien final Vème et VIème siècles a été découvert à La Haie-Pallée.

Le bourg de Mouzillon, qui était une étape, se situe sur la voie romaine qui reliait jadis Rouen à Bordeaux. La paroisse de Mouzillon a sans doute été fondée au VIème siècle par l'abbé de l'abbaye Saint-Martin de Vertou et donnée par héritage après les invasions normandes à l'abbaye soeur de Saint-Jouin (à cette époque saint Félix était évêque de Nantes et le sud de la Loire appartenait au diocèse de Poitiers). Le manuscrit le plus ancien qui mentionne le nom de la paroisse de Mouzillon est une bulle du pape Alexandre III en 1179. Ce manuscrit nous apprend qu'à cette époque la cure de Mouzillon appartient à l'abbaye de Saint-Jouin-de-Marnes, fondée par saint Martin de Vertou.

Les premiers moines devaient habiter à l'emplacement actuel de la cure. La maison de la "Cour de l'Evêché", rue de la Motte, n'était que l'hôtel où descendait l'abbé de Saint-Jouin venant visiter ses moines. Les moines cessèrent de desservir l'église sans doute vers le IXème ou Xème siècle, mais l'abbé en vertu de ses droits de fondateur continuait de nommer le curé de Mouzillon, malgré l'interdiction de l'évêché de Nantes. Du temps des moines de Vertou, le maître d'une grande partie de la paroisse était le seigneur de Fromenteau.

Les seigneuries de Mouzillon relevaient des marquisats de Clisson et de La Galissonnière. L'une des seigneuries de Mouzillon est celle du Bois-Rouaud, propriété, au XIIIème siècle, de Nicole de Machecoul et qui en 1681 appartient au marquis Barrin de La Galissonnière, titulaire de Fromenteau et du Bois-Rouaud. Il possède aussi le moulin de Boischaudeau, la métairie de L'Augerie, etc .... Il a droit à l'hommage de différents seigneurs pour le Grand-Plessis, Le Pin-Sauvage, Le Petit-Plessis-Brouard. Le propriétaire du Grand-Plessis était le sieur Duteil (ou Du Theil). Cette famille Du Theil deviendra propriétaire de La Morandière.

Dès 1680, Mouzillon atteint 1300 habitants. La période de la Révolution est terrible à Mouzillon. Le nombre des victimes dépasse la centaine et lors des combats, 168 maisons sont détruites (dégâts estimés à 144.790 francs en 1812).

Nota : Les vignes de Mouzillon ne semblent pas remonter au-delà du XIIème siècle. En 1938, on comptait 600 ha de vigne ; en 1946, on comptait 500 ha ; en 1955, on comptait 596 ha ; en 1962, on comptait 700 ha (dont 460 en muscadet). Les principaux clos sont : Beauregard, Beausoleil, Augerie, Bois-Chaudeau, Morandière, Rouaudière, Barillère, La Grange, Chausseterre, La Poulprière, La Guilbaudière.

PATRIMOINE de MOUZILLON

l'église paroissiale de Mouzillon (1873), dédiée à Saint-Martin et édifiée à la place de l'ancienne église. Le marquis de la Galissonnière était seigneur supérieur et fondateur de l'église de Mouzillon. En 1532, dans sa visite pastorale, l'évêque de Nantes ordonne aux paroissiens de reconstruire le choeur et le chanteau de leur église "pour ce qu'il est caduc et mineux". Mais les paroissiens considérant la dépense comme trop lourde décident "de se retourner vers les propriétaire fortunés comme Mlle Marguerite Macé, alors dame de La Barillère et de La Brangerie, et lui demandent de leur venir en aide. Celle-ci consent et agrandit l'église. En retour, elle pourra construire une chapelle privée le long du choeur de l'église. Elle pourra mettre ses armes et les paroissiens devront mettre la litre du seigneur de La Barillère autour du choeur, à défaut du seigneur et patron de Fromenteau qui était défaillant.... Mais le seigneur de Fromenteau, sire Barrin de La Galissonnière prétend que ses armes doivent être les seules dans l'église de Mouzillon, d'où procès qui ne se terminera que lorsque les deux seigneurs auront leurs armes autour du choeur ! C'est en 1646 que commencent les chicanes avec le seigneur du Theil. Ce dernier se propose d'agrandir encore l'église en construisant une chapelle latérale en face de la chapelle de La Barillère. Malheureusement pour construire, il fallut briser les armes de la dame de La Barillère et ses héritiers ne cessèrent de poursuivre le malheureux Boux (seigneur du Theil). Ils allèrent lui gratter ses écussons une nuit. Procès sur procès s'en suivirent, pour ne terminer qu'à la fin du XVIIème siècle" (tiré des Annales de Nantes). Le vitrail de l'église actuelle date de 1885. La bannière de procession date de 1856 ;

la fontaine Saint-Julien (1710), édifiée par les recteurs de Saint-Julien-de-Vouvantes et de Mouzillon. Elle contenait jadis trois niches : une pour la Vierge, une pour saint Ferréol et la troisième pour saint Julien. Son eau est dite miraculeuse pour les pèlerins qui se rendaient jadis à Saint-Jacques de Compostelle. Cette fontaine est soupçonnée avoir été vénérée par les païens avant l'ère chrétienne ;

le pont gallo-romain (Ier siècle, Moyen Age), qui chevauche la Sanguèze. On l'appelle parfois le pont Jules César mais il est probable que Jules César n'a rien à y voir. Ce pont a 4 arches et chaque pile est flanquée d'un éperon. Le 30 mai 1230, le cortège royal de Saint-Louis et de sa mère Blanche de Castille, passe le pont pour se diriger vers Vallet ;

l'ancienne maison noble de La Barillère, mentionnée dans un document de 1422. A cette époque, le château était habité par Jean de La Salle. Le château a subi de nombreuses modifications au cours du XIXème siècle. Une route l'a traversé plus tard et passe au milieu de l'ancienne cour d'honneur ;

6 moulins dont le moulin de la Motte, des Boiziers, de l'Aiguillette, ... ;

ANCIENNE NOBLESSE de MOUZILLON

La seigneurie de La Barillère a appartenu aux familles de La Bourdonnaye, Dubois de La Ferronnière (seigneurs du Landreau) et Mosnier de Thouaré. Celle de La Morandière était sous l'Ancien Régime, la propriété de la famille de Bruc (dits de Clisson). Elle avait une chapelle privée comme La Barrillère, ainsi qu'un droit de juridiction. La seigneurie du Plessis, qui avait sa motte féodale et son moulin à eau, était à la famille Garnier du Teil, puis à la famille Barrin de Fromenteau.

(à compléter)

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