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LES URSULINES DE MORLAIX SOUS LA RÉVOLUTION

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En vertu de la loi du 19 Février 1790 qui supprimait les voeux monastiques, les Ursulines reçurent l’interdiction d’admettre désormais quelque sujet à la profession religieuse.

Le 25 Mai, les officiers municipaux de Morlaix entrèrent dans le couvent, où se trouvaient alors 21 religieuses de choeur et 13 converses. Ils prirent les noms des moniales, examinèrent les cahiers, firent l’inventaire des biens et proposèrent à chacune des religieuses de quitter la vie commune en sortant du monastère. Toutes refusèrent.

La Supérieure, Catherine Léon, mourut le 8 Septembre suivant et fut remplacée par Soeur Anne-Marie Beau.

Peu après, nouvel inventaire et saisie de tous les cahiers. On s’enquit également de tous les biens en rente de la Communauté et le Gouvernement s’en empara, ainsi que de tous les meubles, linges, argenterie, et autres effets de la sacristie.

Le 17 Juillet 1791, les municipaux étaient encore au couvent, cette fois pour assister à l’élection d’une supérieure et d’une économe. Les Soeurs Beau et Marie Cam furent maintenues dans leurs dignités. Sur le refus des religieuses d’accepter un Directeur constitutionnel, on leur interdit de recevoir les personnes du dehors dans leur église ainsi que de sonner les cloches pour les offices.

A l’annonce du décret promulgué par le Département le 26 Novembre, l’abbé Lagadic, aumônier des Ursulines, avait cru prudent de se cacher. Sur l’assurance donnée par la Municipalité qu’il ne serait pas inquiété si les portes de la chapelle demeuraient fermées, il reprit ses fonctions le 21 Janvier 1792. Le 23 Mars suivant, le District le fit enlever pour l’interner au Château de Brest (Peyron).

Le 18 Juillet 1792, deux des religieuses de l'Hôpital général, expulsées par les autorités, demandèrent à se réfugier chez les Ursulines jusqu’à ce qu’elles eussent pris des arrangements pour rentrer dans leurs familles. Le transport de leurs effets occasionna une émeute. Il fallut envoyer des gendarmes pour refouler les forcenés qui voulaient pénétrer dans le couvent, et dont l’un menaça de son pistolet l’une des deux Soeurs portières.

Les Ursulines avaient refusé de prêter serment à la Constitution civile du Clergé. Le 26 Octobre 1792, on leur intima l’ordre de quitter leur établissement. La Mère Supérieure fut tellement impressionnée par cette accablante nouvelle qu’elle éprouva au parloir même un vomissement de sang considérable. On crut qu’elle allait mourir, et le Père Biré, ancien Jésuite, qui était encore libre, lui administra les derniers sacrements.

Cet accident fit retarder l’expulsion jusqu’au 2 Novembre. Ce jour-là les Soeurs, ayant dû abandonner leur costume religieux, quittèrent leur maison par groupes, de neuf heures du matin à quatre heures du soir. On laissa emporter à chacune d’elles les meubles de sa cellule, une armoire, trois paires de draps, un couvert et dix-huit serviettes [Note : Les meubles avaient été déménagés la veille de la Toussaint. Deux nuits de rang plusieurs Religieuses durent coucher à terre]. Les clefs de la maison furent déposées au District, après que le Saint-Sacrement eut été porté à la paroisse.

Les Soeurs se dispersèrent chez des parents et des amis ; douze se réunirent dans une petite maison située à la Villeneuve.

Au mois de Mars 1794, sur un nouveau refus de serment, on les conduisit au monastère des Carmélites, devenu maison d’arrêt.

Libérées après la chute de Robespierre, la plupart des Religieuses se retirèrent chez leurs parents. Quant à la Supérieure, elle s’installa, avec huit de ses compagnes, dans une petite maison à Saint-Martin. Bientôt rejointes par plusieurs des autres Soeurs, elles furent obligées de quitter, faute de place. Elles se logèrent alors à la Villeneuve, dans une maison à M. Barrère, et louèrent deux autres maisons dans le même quartier, pour y tenir leurs classes.

Dans le même temps, on instaura dans le bâtiment de leur ancienne communauté un hôpital militaire. Le Sous-Préfet leur offrit d’y entrer pour servir les soldats malades : cela n’étant pas de leur état, elles refusèrent la proposition. Ce furent les Soeurs de la Charité qui, avec leur consentement, se chargèrent du nouvel hôpital.

La Mère Beau, Supérieure, mourut le 20 Mars 1801 et fut remplacée un mois plus tard par la Mère Marie-Anne Le Cam. 

(Archives de l'Evêché).

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