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LES GOUVERNEURS DE LA VILLE DE MORLAIX

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Morlaix fut érigé en gouvernement, en 1568 ; le nouveau gouverneur prétendit à des appointements et voulut même joindre à son gouvernement celui du fort du Taureau, avec les deniers d'impôts et billots qui servaient à l'entretien de cette forteresse. Il se désista de cette entreprise et depuis les gouverneurs de Morlaix ne tirent de la ville qu'un simple dédommagement sons le nom de logement qui d'abord était de 300 livres et qui fut porté par ordonnance du duc de Chaulnes, gouverneur de la province, à une somme de 600 livres (5 Décembre 1675), somme que l'on a toujours payée depuis.

Le château de la ville lorsqu'il subsistait, était réuni au gouvernement de la ville, il ne se trouve qu'un exemple du contraire, c'est lorsque après la réduction du château sous l'obéissance du roi Henri IV (1594) par le maréchal d'Aumont, le général y établit Jacques de Montgomery de Torbouzon, en qualité de gouverneur particulier, il remit (9 Mars 1576) le château l'année suivante au gouverneur de la ville et eut 400 livres de la ville.

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1568 (5 Septembre). Troïlus du Mesgouez conseiller du roi en son conseil privé, marquis de la Roche et de Coatarmoal, comte de Kermoillec et de Lajoyeuse Garde, chevalier de l'ordre du roi, gouverneur et vice-roi de Terre-Neuve, capitaine de 50 hommes d'armes. Il eut d'abord de grandes contestations au sujet du château du Taureau, avec les habitants qui en avaient la garde et dont il prétendait que le gouvernement devait être réuni au sien, ainsi que les impôts et billots dont le revenu était affecté à l'entretien de la garnison. Il voulait encore assujettir les habitants à un guet et une garde continuelle et lever sur la ville un impôt particulier pour les frais de cette garde, et il avait en outre des appointements considérables ; troublé dans ces vues pour lesquelles il y eut instance au Conseil, il se retourna d'un autre côté.

Il présida la noblesse aux Etats de Nantes, en 1574. Trois ans après, il obtint commission pour armer, faire armer, et donner commission pour l'armement de tout navire contre les ennemis de l'Etat ; faire toute découverte, s'approprier les terres, y bâtir telles fortifications qu'il jugerait à propos, pour en jouir lui et ses successeurs sous la protection des rois de France.

Ces lettres étaient peut-être un moyen pour préparer les voies au projet qui, paraissait avoir été formé par ce seigneur pour des établissements à Terre-Neuve ; quoiqu'il en soit, il fut nommé, en 1578, gouverneur et vice-roi de Terre-Neuve, il ne paraît pas que ce projet ait jamais eu d'exécution et c'est un malheur de plus pour la ville, dont cette nouvelle branche aurait étendu et enrichi le commerce.

Peut-être aussi le feu de la guerre civile qui commençait à s'allumer en Bretagne, dévora-t-il ces idées et nuisit-il aux efforts qu'on aurait faits, pour les réaliser.

M. du Mesgouez passait généralement pour protestant, et les gentilshommes des environs l'accusèrent même d'avoir porté les armes contre le roi dans les premiers troubles, cela n'empêche pas que les historiens n'en fassent un des amants de Catherine de Médicis.

M. du Mesgouez se démit, eu 1586. Bernard de Guernisac, écuyer, Sgr. de Kerhain, était lieutenant de la ville, en 1583, sous le gouvernement de Troïlus du Mesgouez, marquis de la Roche dont il était proche parent par sa mère. Il avait épousé Marguerite de Lagadec Mézedern.

René de Guernisac, Sgr. du Baud, son neveu à la mode de Bretagne, et chef de la branche aînée de sa famille, ayant été pris par les ligueurs, en 1598, Bernard avança pour sa rançon une somme de 1000 écus monnaie, au moyen de laquelle il le retira de leurs mains. Le 4 novembre de cette année, René mourut sans postérité et n'ayant que deux soeurs.

1536 (19 juillet). Alexandre de Kergariou, Sgr. du dit lieu en Ploujean. Il prêta serment de fidélité entre les mains du chancelier, le 8 septembre 1586, et fit son entrée à Morlaix, le 11 novembre suivant. Il eut le malheur d'oublier son serment, il s'attacha au duc de Mercoeur, devint ligueur et rendit Morlaix ligueur. Il mourut, en 1592 [Note : Son coeur renfermé dans une boîte de plomb fut enterré dans la vieille église de Ploujean. Il fut trouvé, en 1809, lors de la démolition de cet édifice. Ce coeur a été donné par M. de La Fruglaye à M. de Kergariou, descendant du gouverneur de Morlaix] (Cette note est de M. de B.).

La ville, en 1696, pour honorer la mémoire d'un gouverneur qui, selon les apparences, s'était fait aimer, fit célébrer à Notre-Dame du Mur un service solennel pour Mlle de Kergariou et l'année suivante elle fit la dépense d'un autre service pour Marie de Lannion, veuve de ce gouverneur.

Alexandre de Kergariou fit un legs testamentaire à l'hôpital de Morlaix qui conserve l'extrait de son testament où il laisse voir qu'il était ligueur zélé.

1592. François de Carné, chevalier, seigneur de Rosampoul, maréchal de camp dans l'armée de la ligue, établi par le duc de Mercoeur [Note : On trouve dans le f° III des Actes de Bretagne de 1513, une lettre qui lui est adressée par ce duc].

Il descendait par les femmes de Jean de Kerloaguen qui, dans le siècle précédent, avait été si longtemps lieutenant de la capitainerie de Morlaix, il était puîné de Hierosme de Carné, chevalier, conseiller du roi, chevalier de son ordre, capitaine de 50 hommes et gouverneur de Brest. La ville, en 1594, lui fit présent d'un buffet d'argent doré qui coûtait cinq cents écus.

1594. Jacques de Montgommery de Corbouzon, gouverneur particulier du château, établi par le duc d'Aumont, en octobre 1594. Il se démit du gouvernement qui fut réuni à celui de la ville.

Ce château était sans doute peu de chose puisqu'on le trouve dénommé, en 1602, huit ans après, sous le nom de vieilles murailles fortifiées qu'on appelle château.

Il faut se rappeler que les habitants de Morlaix dans les articles de leur capitulation du 24 août 1594, acceptés et ratifiés par le roi, le 20 avril 1592, avaient fait mention de la démolition du château et qu'elle avait été arrêtée entre eux et le maréchal d'Aumont et qu'elle fut commencée peu après la démission de M. de Montgommery, en 1596 ; on croit que les pierres provenant du château, servirent en partie à la construction de l'hôtel de ville commencé, en 1610.

Les habitants donnèrent à Montgommery 400 livres pour le rachat du canon du château néanmoins que ledit canon est au château et non en la ville. Les habitants lui prêtèrent en outre 1000 livres qui ne furent pas rendues.

1594 (16 novembre). Pierre, comte de Boiséon, chevalier, seigneur de Coatinisan, vicomte de Dinan et de la Bellière, baron de Marcé, capitaine de 50 hommes d'armes, chevalier de l'ordre du roi, gentilhomme ordinaire de la chambre. Il était fils de Claude, comte de Boiséon, et gentilhomme ordinaire de la chambre, commissaire du roi en l'évêché de Tréguier.

Pierre fut toujours inviolablement attaché à Henri IV, pour le service duquel il prodigua sa fortune, sa liberté et sa vie : assiégé, en 1590, dans son château de Kerouzéré par plusieurs gentilshommes ligueurs, de l'évêché de Léon entre autres les Srs. du Faouet, de Coatredrez, de Rosanmpoul, de Kersauson, de Goulvaine, de Kerven et des Iles, il ne se rendit par capitulation qu'après une longue résistance (Lemen : Etudes historiques sur le Finistère).

Les articles de cette capitulation portaient qu'il sortirait avec ses troupes, armes et bagages, mais au mépris de la foi du traité, il fut arrêté prisonnier à Morlaix, maltraité et obligé de payer pour sa rançon, celle du Sr. de Carné et pour sa dépense pendant sa prison, une somme de 20,900 écus ; son château fut démantelé, ses meubles pillés et la perte qu'il souffrit, en cette occasion, fut estimée s'élever à 400,000 livres. Magdeleine de Monteclair, maréchal de Laval Bois-Dauphin, sa cousine-germaine, paya sa rançon, les maréchaux de Bois-Dauphin et de Biron le soutinrent, Henri IV, pour lequel il s'était sacrifié, lui donna successivement les charges de gouverneur de Morlaix, de capitaine de 50 hommes d'armes, (provision du 22 mars 1590), de chevalier de l'ordre (du 21 novembre 1597), de gentilhomme ordinaire de sa chambre (du 21 novembre 1601). Il lui fut en outre adjugé, par arrêt rendu à Poitiers, le 25 mai 1602, 45,000 livres de dédommagement. Il eut aussi, en 1597, commission d'arrêter le fameux Fontenelle, si connu dans ces temps par ses brigandages et les cruautés qu'il exerça contre les deux partis.

Il n'y avait point encore alors de somme fixe pour le logement du gouverneur. Il est fait article pour cet objet dans les comptes de 1595 de 54 livres.

Cette même année, la ville nomma sur les fonds baptismaux, Pierre de Boiséon et fit les frais de son baptême. Elle y dépensa 564 livres 15 sols, dont voici le mémoire : Dépensé au Cheval blanc entre M. l'archidiacre, Restigou, Le Cordier, Quintin de Kerhamon, Ballavesne de Meshilly et Pinart de Kerdrain pour adviser et regarder au moyen de faire le baptême du petit Pierre de Boiséon (2 livres). - Aux fabriques de Saint-Melaine (2 livres). - Aux chanoines de Notre-Dame du Mur pour avoir chanté la musique (1 livre). - A la nourrice du petit Pierre (12 livres). - A la nourrice du petit Jean (4 livres). - A Marguerite Lucas, sage-femme (2 livres). - Au trompette (2 livres). - Aux domestiques du gouverneur (12 livres). - A Ysaac, violon (2 livres). - Au tambour de Saint-Melaine (15 sols). - 36 plats d'argent présentés par les habitants à Madame de Coatinisan, ces plats pesant 72 marcs, à 7 livres 1/4 le marc et 3 livres pour le port (525 livres). Ce qui donne un total de 564 livres et 15 sols.

Deux ans après, la ville lui présenta la robe des Rameaux ; elle était de damas et coûta 13 livres. Elle fit encore les frais du baptême de Rolland, né en 1597.

Pierre de Boiséon perdit sa femme, en 1599, et la ville fit les frais de son enterrement et de sa pompe, dans laquelle on prononça son oraison funèbre. Sous ce gouvernement, l'ordre fut remis dans la ville, ses, magasins, auparavant dégarnis, furent remplis et il en coûta à la ville 2000 livres pour cet objet. Il est fait article, en 1596, pour 7 barriques de vin logées au château pour la garnison.

En 1599, il bloqua, par mer et par terre, les Espagnols qui tenaient le château de Prime!, pendant les mois de juin, juillet et août, pour donner le temps aux laboureurs circonvoisins de recueillir les fruits de leurs terres ; ce blocus coûta à la ville 1143 livres 34 sols. La même année, il y avait tant pour les gens de guerre que pour les magasins 6310 livres employées, le vin y était compris pour 535 livres. En 1603 et 1605, il en coûta encore 2000 livres ; il y eut garnison dans le château de la ville qui fut réparé à grands frais ; on y dépensa 19,000 livres qui furent prises sur les octrois.

On trouve, sous ce gouvernement, l'usage de planter le mai devant la porte du gouvernement. En 1595, on en fit la cérémonie, le 1er mai ; les comptes de 1596 font dépense de 2 livres 47 sols, pour deux arbres de fouteau verdoyants, et pour les écussons du gouverneur, attachés à cet arbre et peints par Pierre Barazer, outre la collation ; la même dépense fut faite, en 1599, et années suivantes.

Ce gouverneur demeurait ordinairement à Kerbrat, il y vivait avec beaucoup de dignité ; ayant dans sa maison des gentilshommes, des damoiselles et un grand nombre de domestiques. Il mourut à Kerbrat, le 6 avril 1627, et fut enterré aux Jacobins de Morlaix. Il avait voulu, en 1602, lever une pancarte à Morlaix ; il ne paraît pas qu'il y ait réussi. Il avait obtenu la levée de 10,000 écus à Paimpol, à Roscoff et à Morlaix, sous prétexte des frais, qu'il avait faits pour la garde du pays et de l'accord intervenu entre lui et M. de Corbouzon : les habitants s'opposèrent à la levée de cette pancarte.

Lieutenants au gouvernement, vers 1599, le Sr. de Kervern ; en 1607, Jacques du Gratz, écuyer, Sgr. de Beauregard qui commanda, en 1618, en l'absence du gouverneur.

1627 (juin.) Claude, comte de Boiséon, seigneur de Coetinisan etc. Il eut, dès 1613, la survivance du gouvernement de son père et fut reçu, dans la même année, à Morlaix en cette qualité ; la ville lui donna des fêtes dans le goût du temps. « Il y eut, dit Albert Le Grand qui pouvait être contemporain, de grandes magnificences, exercices militaires, feintes d'assauts, et prinse d'un fort, cartel, tournoy, courses de bagues, naumachies, et assault d'un fort artificiel, flottant sur l'eau, harangues, comédies, bals, festins, et autres réjouissances qui durèrent quatre à cinq jours ». Son logement varia, il était de 450 livres, en 1633 ; il fut réduit à 200 livres, en 1635, et encore sous le bon plaisir de la Chambre des comptes. Cette même année, par transaction du 5 mars, ratifiée le 30 octobre, il eut pour toutes prétentions, 1000 livres par an. On cessa, en 1642, de lui payer son logement et eu égard aux dettes de la ville, la communauté le supplia d'en vouloir bien faire remise à la ville, mais bien loin d'y consentir, il intenta procès à la ville. Les arrérages et le principal de ses prétentions montèrent, en 1655, à plus de 12000 livres.

L'arrêt du Conseil, du 10 décembre 1668, confirmé par celui de 1670, fixa le logement du gouverneur à 300 livres par an. La Chambre des comptes, en 1666, avait rayé un article du compte du miseur où son logement était porté à 600 livres, en vertu d'une délibération du 16 novembre de la même année.

Monsieur de Boiséon mourut en 1670. Son fils en donna avis à la communauté par la lettre suivante, datée de la Tournerye, le 27 février 1670. « Messieurs, le commandement dyvin d'honorer nos pères est si exprès qu'il oblige même, après leur mort, à rendre à leur mémoire toutes les marques de piété, de recognoissance et de respect qui dépendent de notre pouvoir, si ce debvoir est général pour tous, il en doibt avoir de particuliers pour ceux qui ont eu des bontés particulières pour leurs enfants, et comme vous le scavez, Messieurs, les graces extrêmes que j'ay en tout et toutes occasion reçues du mien, vous trouverez très-juste le debvoir que j'ay de rendre, autant fameux que je pourré les obsèques d'une personne qui oultre qu'il touchait par divers degrés de parentelle à l'auguste maison de France et à presque tous les premiers de la chrestienneté, comme le fait voir clairement M. d'Hozier, généalogiste de sa majesté, est mort de plus vôtre gouverneur, ainsi que vous le témoignent les provisions que je vous envoye par original, affin, Messieurs, que les plus scrupuleux à rendre des honneurs qu'ils ne verroient légittimement deubs, n'ayent plus rien qui les empesche à illustrer une pompe qui reviendra à la gloire de leur communauté. Je vous prie donc, Messieurs, d'assister en corps à ceste funèbre cérémonye, et de faire advertir les cappitaines des paroisses de faire prendre les armes à leurs compagnyes, suivant les anciennes coustumes, vous asseurant que vous ne sauriéz faire ny d'actes plus justes ny de plaisir plus sensible à, Messieurs, vôtre très humble et obéissant serviteur, le comte de Boiséon ».

Le gouverneur fut enterré aux Jacobins de Morlaix ; la ville dépensa, environ 400 livres de notre monnaie actuelle pour la pompe funèbre.

Vers 1664, De Rostiviec de Coetanlem, écuyer, lieutenant du gouverneur.

1670. Hercule François, comte de Boiséon, de la Bellière et de Dinan, capitaine de l'arrière-ban de l'évêché de Tréguier. Il fut nommé gouverneur, dès le 14 octobre 1651, sur la démission de son père, à qui cependant la concurrence et la survivance fut accordée par le roi.

Il fit, en 1672, enregistrer ses provisions à la Chambre des comptes ; cette chambre ayant refusé de lui allouer son logement, faute d'avoir rempli cette formalité. Son logement fut porté de 300 à 600 livres par ordonnance du 5 décembre 1675, du duc de Chaulnes, gouverneur de la province ; cette ordonnance fut confirmée par l'arrêt du Conseil de 1681.

M. de Boiséon mourut à Morlaix, au mois de février 1692, et fut enterré aux Jacobins aux dépens de la ville. L'officier qui commandait les compagnies franches de la marine, alors en garnison à Morlaix, s'étant, dans la cérémonie de l'enterrement, saisi de l'épée et de la canne du gouverneur qui étaient sur son cercueil, M. de Rostiviec, lieutenant au gouvernement, en porta sa plainte au maréchal d'Estrées, qui ordonna à cet officier, par un ordre du 4 mars 1692, de les rendre au major et de lui faire des excuses d'avoir fait ce qu'il ne devait pas faire.

Le sénéchal, qui prétendait au gouvernement, fit revivre un ancien arrêté, rendu au Conseil, le 26 novembre 1660. Cet arrêt en confirmant les arrêts de règlement de 1656, ceux qui avaient été rendus pour Saint-Brieuc, le 21 mars 1600 et le 23 novembre 1635, ordonne que toute commission, attribution de juridiction, tant du conseil, cours souverains, qu'autres, l'exécution des ordres et ouvertures des paquets de sa majesté, des gouverneurs et lieutenants-généraux, la présidence aux assemblées de l'hôtel de ville en l'absence du gouverneur, l'examen des comptes, états au vrai des deniers communs et d'octroi, baux à ferme d'iceux, mots du guet, commandement à la garde, et la garde des clés de la ville en l'absence du gouverneur, et généralement tous règlements et exécutions de police, affaires du domaine et tous droits, appelés royaux appartiendront au sénéchal.

Le sénéchal, s'appuyant sur cet arrêt, prétendait entrer en possession du commandement en l'absence du gouverneur. Il oubliait que l'édit de 1561, antérieur à tous ces arrêts de conseils, obtenus sur requête, le privait de tous ces droits attribués aux maires comme chefs de la ville ; mais ni le maire ni le sénéchal ne commandèrent pendant la vacance, et le maréchal d'Etrées nomma M. de Rostiviec par une ordonnance datée de Nantes, le 4 mars 1692.

Hervé de Rostiviec de Coetanlem, lieutenant du précédent gouverneur et major de la ville. Il eut commission du duc de Chaulnes, par lettres datées de Brest, le 30 mai 1672, pour commander en l'absence du gouverneur. C'était une atteinte aux privilèges du maire, qui suivant l'édit de 1561 et l'arrêt de 1634, devait de droit commander en l'absence du gouverneur. Cette même année, aux réjouissances faites, le 3 juillet 1672, pour l'heureux accouchement de la reine, il se plaça à la procession entre les juges et le corps de ville, et sans les attendre mit le feu au bûcher. On en dressa procès-verbal et on porta au duc de Chaulnes des plaintes qui n'eurent aucun effet.

1692 (3 avril). Urbain Gédoyn de la Dobiais, marquis de la Dobiais, exempt des gardes du corps de la compagnie de Luxembourg, page à quatorze ans. Il servit ensuite dans le régiment de Mycourt cavalerie, se trouva à la bataille de Sénef, et après la paix de Nimègue, il entra dans la maison du roi et servit avec elle aux siéges de Luxembourg, Philippsbourg, Mons et Namur et se trouva aux combats de Leuze [Note : Le 11 août 1674, Condé remporta à Sénef, une victoire sur le prince d'Orange ; le siége de la ville de Luxembourg fut dirigé par Vauban et la ville fut prise, en 1684, par le maréchal de Créquy ; Philippsbourg fut pris en 1688, Mons fut pris par Louis XIV en 1691].

Les provisions de gouverneur n'étaient que pour trois ans, elles furent présentées en communauté par Maurice Guillouzou, écuyer, Sr. de Kerédern, qui prit pour lui possession de ce gouvernement, le 9 mars 1693.

1702. René de Bruc, marquis de la Guerche et de Montplaisir ; il mourut en 1710, et le ville lui fit faire un grand service.

1710 (13 janvier). De Paris Fontaine, aide-major des gardes du corps. Il servait depuis 1678, d'abord cornette, puis lieutenant de cavalerie, ensuite exempt et enfin aide-major des gardes du corps. Ses provisions furent présentées à la communauté, le 16 juillet 1710, par le Sr. Coroller de Maretz, ancien brigadier des gardes du corps. M. de Paris Fontaine s'était trouvé au combat de Leuze et à la bataille de Mons où il avait reçu plusieurs blessures.

1722. De Kerhoënt, marquis de Coatanfao, lieutenant-général des armées du roi. Il était brigadier en 1734. Il épousa, en 1729, Mademoiselle de Rougé, fille du marquis de Rougé et du Plessis Bellière, et fit part de son mariage à la communauté.

1740. Charles-Yves Le Vicomte, comte du Rumain.

1752. De Kerhoënt, marquis de Coatanfao. Il prit possession de son gouvernement, le 2 septembre, et présida la communauté à l'assemblée du 17. De Kerhoënt, comte du Rumain.

1771. François Pons, Laurent de Bruyères, Le Châtel, baron de Saint-Michel.

1778. Le comte de Bruyères, Saint-Michel. « En 1692, le roi Louis XIV supprima les gouvernements des places de l'intérieur qui étaient devenues inutiles comme militaires, et coûtaient cependant à l'Etat des émoluments considérables : il en fit une opération de finances fort avantageuse dans l'état de pénurie où les guerres avaient réduit le trésor de la France. Ces gouvernements furent rendus purement honorifiques, héréditaires et vénaux. Une foule de gens riches s'empressèrent de les acquérir ; mais simples gouverneurs titulaires, ils cessèrent de jouir de l'autorité, et il ne leur resta que le droit de faire leur première entrée solennelle dans la ville, lors de chaque mutation de gouverneur, pour se faire reconnaître en cette qualité ; de passer la revue de la milice bourgeoise, et de présider en quelques circonstances la communauté de ville. » (M. de Blois) (J. Daumesnil).

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