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ÉGLISE DE NOTRE-DAME-DU-MUR DE MORLAIX

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Une église fut fondée, en 1295, par le duc Jean II, pour son service particulier, dans l’enceinte du château de la ville de Morlaix. Le nouvel édifice dut à cette circonstance sa dénomination de Notre-Dame du Mur.

La pose de la première pierre se fit solennellement, en présence de plusieurs évêques bretons, le 15 Août 1295. Pour assurer l’entretien de la chapelle et de son personnel, le duc Jean y transféra la riche Confrérie de la Trinité, déjà établie dans l’église priorale de Saint-Matthieu.

Ce n’est qu’en 1360 que l’on songea à la construction du portail de l’église. La première pierre en fut posée le 15 Août de cette année, en présence du duc Jean IV, assisté de plusieurs princes et seigneurs. Quant à la tour elle fut commencée en 1426 et l’on y travaillait encore en 1529 [Note : Testament de Richard Henry, recteur de Garlan, prévôt du Mur qui, le 11 Avril 1529, lègue 10 écus au soleil pour la construction de la tour (Archives départementales, 14 G, 25)].

Quelques années plus tard, en 1431, les huit chapelains du Mur furent réunis sous la présidence d’un prévôt pour former une collégiale.

La dédicace de l’église n’eut lieu que le 25 Avril 1468. Le prélat consécrateur était Mgr. Christophe du Chastel, évêque de Tréguier.

L’ÉGLISE.

De la rue de Notre-Dame du Mur on accédait à l’église par un escalier de 32 marches, bordé à gauche d’une belle balustrade en pierre. Arrivé sur la plate-forme on se trouvait en face du portail, divisé en deux baies. Au-dessus de ces baies une grotte vitrée renfermait la statue de la Sainte Vierge. De chaque côté, des niches abritaient les statues de saint Jean l'Evangéliste et de saint Luc. Tout contre le portail s’élevait la tour carrée à une hauteur de 39 mètres. Une flèche ajourée, de 46 mètres, la surmontait. Ce qui donnait une élévation totale de 85 mètres. La flèche était garnie à sa base de quatre clochetons.

Une petite tourelle se dressait au-dessus de la toiture de l’église, à la séparation du choeur d’avec la nef.

A l’intérieur de l’édifice apparaissaient dans les fenêtres de beaux vitraux coloriés, représentant les armes de France, celles de Bretagne, puis celles des familles des donateurs et prééminenciers. On comptait en tout 17 fenêtres avec 81 armoiries.

Nombreux étaient les autels. Outre le maître autel, il y avait les autels de la Sainte Trinité, du Saint-Esprit, de l'Immaculée Conception, de Notre-Dame de Pitié, de Notre-Dame de Lorette, de Sainte Anne, de Saint Jean-Baptiste, de Saint Pierre, des Saints André, Cosme et Damien, de Saint Eloy, de Saint Julien, de Saint Yves [Note : Un autel fui érigé, dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, sous le vocable du Sacré-Coeur].

Ces autels, ainsi que les arcades, les bancs et les tombes, étaient ornés d’environ 70 écussons.

L’une des plus remarquables statues de l’église était celle de Notre-Dame du Mur. En bois de chêne et armoire, elle remonte à la fin du XVème siècle ou au début du XVIème (Waquet, Vieilles pierres bretonnes, p. 133).

Dans l’intérieur et au centre de la statue on aperçoit le Père Eternel assis, tenant dans ses mains Jésus crucifié ; sous la forme d’une colombe, le Saint-Esprit plane au-dessus d’eux. Sur chacun dés battants de l’armoire, toujours à l’intérieur, apparaissent des peintures à l’huile. On voit d’un côté la Salutation angélique — la Nativité de Notre-Seigneur — la Présentation au Peuple, de l’autre, la Flagellation, — la Résurrection — la descente du Fils de Dieu aux Enfers.

Un inventaire dressé en 1612 nous permet de connaître le mobilier d’argent ou d’or de l’église du Mur.

C’était d’abord une grande lampe en bassin « a troys piliers a chapeau au dessus le tout d’argent ».

Puis dix calices en vermeil. Le plus grand, à double lanterne garnie des douze apôtres, portait sous le pied l’inscription suivante : Tiphaine Calloet veufve 0llivier Le Gludic ma donné à N. D. du Mur lan mil cinq centz deux. Autre calice moyen avec l’inscription : A N. D. du mur c’est le don de J. Gludic et tiphaine sa femme lan 1429. Autre moyen calice au pied duquel on lisait : Ysabelle le borgne. Autre calice avec l’inscription : K. le roux a donné ce calice à N. D. du mur lan 1504. Autre calice à simple lanterne, portant les noms de Jean fergent et Marie Nicollas, et de plus sur le pied, en quatre endroits, les mots : spes mea Deus.

Un encensoir en argent. — Un grand plat d’argent, au revers duquel on lisait ces mots : Je suys faict desus le revenu de la chapelle N. D. du mur par Martin lhonoré tanguy le gluidic gouverneurs et procureurs de la dicte chapelle en lan 1504.

Une croix et deux grands chandeliers d’argent doré. Une croix de fil d’or et un chapelet d’ivoire, que l’on mettait devant l’image de Notre Dame.

Trois reliquaires, dont deux en argent doré, l’un en forme d’arche, l’autre en forme de tête ; le troisième reliquaire consistait en un petit bras d’argent.

La tour de l’église renfermait treize cloches. Une autre cloche dénommée Guillaouic était logée dans la petite tourelle qui dominait la toiture à l’entrée du chœur.

(Archives de l'Evêché).

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