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LES CONFLITS DE LA COLLÉGIALE NOTRE-DAME-DU-MUR DE MORLAIX.

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Avant que les habitants de Morlaix eussent une maison commune, les assemblées de la Communauté de ville se tenaient « sur l’oeuvre du Mur », c’est-à-dire dans le porche donnant sur le perron de L’église. Il y avait donc à cette époque une liaison si étroite entre le Chapitre Collégial et le Corps de Ville qu’ils se joignaient dans une même assemblée pour toutes les affaires de la ville et de l’église du Mur ; ce qui faisait que les comptes de la Fabrique étaient fidèlement examinés par les prévôts et chanoines conjointement avec les procureurs-syndics de l’église et de la ville.

Cette union diminua progressivement depuis la récession des ducs de Bretagne de leur château de Morlaix, si bien qu’à un moment donné la Communauté de ville voulut s’arroger à elle seule l’administration du temporel de la Collégiale, ainsi que l’élection des deux procureurs nobles à laquelle participaient toujours deux chanoines du Mur. Le Chapitre protesta et établit de longs mémoires pour défendre ses droits. Le conflit dura jusqu’à la Révolution.

L’érection de Notre-Dame du Mur en Collégiale donna occasion aux chapelains de prétendre à la préséance qui jusqu’à cette époque (1431) semble avoir appartenu aux Dominicains.

Des contestations s’élevèrent qui nécessitèrent à plus d’une reprise l’intervention de l’autorité épiscopale, tantôt entre les chapelains et les religieux de Saint-Dominique, tantôt entre le Chapitre et les vicaires perpétuels, c’est-à-dire les recteurs ou curés de la ville.

Voici quelques ordonnances réglant la question.

Le 7 Mars 1454, Mgr. de Coatkis, évêque de Tréguier, décida que dans les processions, à la suite des autres croix, marcheraient de front les deux croix des Dominicains et des Chanoines du Mur, celle-ci à droite, celle-là à gauche.

Le Chapitre ayant voulu présider aux enterrements, Léonard Faber, recteur de Saint-Matthieu en 1540, proteste contre ses prétentions et il obtint de l'Evêque de Tréguier, le 15 Février 1541, une sentence favorable à sa cause. Ayant dans la suite usé de violences tant aux processions qu’aux enterrements, il provoqua un nouvel arrêt de l’autorité épiscopale, accordant la prééminence aux chanoines du Mur (21 Janvier 1563).

Cette prééminence fut confirmée au Synode de Tréguier d'Octobre 1571.

Néanmoins le conflit continue et nous voyons, le 25 Avril 1588, l'Evêque de Tréguier, Jean Botglazech, citer au tribunal de sa curie pour le mercredi suivant Yves Tanguy, vicaire de Saint-Melaine, pour avoir injurié les chanoines du Mur et ainsi troublé leur office le jour de Saint Marc, au cours de la procession solennelle.

Plusieurs arrêts du Parlement de Bretagne (1571, 1668, 1672, 1677, 1685) ainsi qu’une Bulle d'Innocent XI tranchèrent en faveur du Chapitre du Mur, mais sans mettre fin aux contestations. Voici par exemple un détail curieux :

Le 7 Septembre 1691 mourut un chanoine du Mur, le sieur de Kergoz de Mésambée. Le jour suivant, en l’absence du clergé du Mur, le sieur du Vol, vicaire de Saint-Melaine, fit la levée du corps et ordonna de le transporter dans son église. Comme il voulait enterrer le défunt dans sa paroisse, les parents s’y opposèrent.

Au XVIIIème siècle le conflit dure toujours, et le Parlement dut encore intervenir pour reconnaître par une sentence du 20 Décembre 1770 le droit du Chapitre du Mur.

(Archives de l'Evêché).

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