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LES CARMÉLITES ET LEUR MONASTÈRE DE MORLAIX

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Une fois installées à Notre-Dame des Fontaines, les religieuses du Carmel se mirent en devoir de bâtir leur monastère.

La ville de Morlaix, qui avait mis à leur disposition l’église des Fontaines, leur donna une partie de l’emplacement, et leur fournit pécuniairement un léger appoint, pendant quelques années. Elles firent, au reste, l’acquisition de quelques petites maisons ou jardins du voisinage et la construction commença.

Le travail ne s’exécuta que dans des conditions fort défavorables. Il fallut adapter le nouvel édifice à la chapelle déjà existante, et tailler dans le roc pour y bâtir à la hauteur de la chapelle. En vue de parer à une dépense exceptionnelle, les religieuses furent bien aise d’obtenir une aumône de 3.000 livres de la reine Marie de Médicis et de sa fille Anne d’Autriche.

En 1643, un grave événement vint affliger la Communauté des Carmélites : la chute d’une partie de leur muraille de clôture.

En 1668, le cloître existe, environné d’un corps de logis où sont tous les lieux réguliers, à l’exception de la salle du chapitre, qui n’est point achevée « pour n’avoir eu le moyen de la faire ». Outre le jardin et le clos, le monastère a une petite cour pour les Soeurs tourières, qui ont ainsi leur logis, à côté des parloirs extérieurs.

Il est rare qu’au Carmel de Morlaix les recettes soient supérieures aux dépenses. Voici ce qu’écrivent les religieuses en 1718 : « Il auroit été impossible a si peu de revenu qu’il reste à chacun de nous de pouvoir subsister sans que nous avons eu recours aux ouvrages de nos mains comme filler et faire toutes les hardes dont nous nous servons pour nous habiller à quoy ont été réduites, comme nous, toutes les religieuses du diocèse de Tréguier, épuisées comme nous par les droits d’amortissements, capitation et autres taxes continuelles qu’il a fallu payer, et c’est comme une espèce de miracle que nous ayons pu subsister » [Note : Injustement taxées pour les décimes en 1637, les Carmélites refusèrent de les payer. Leur temporel fut saisi à cette occasion]. En 1728, les Carmélites déclarent qu’elles contribuent à l’entretien de la sacristie, faisant les ornements et parures des autels, blanchissant la cire, et confectionnant les cierges. Ce sont elles-mêmes qui apprêtent leurs laines et les filent ; de même elles filent une partie de leurs toiles et fabriquent de leurs mains leurs chaussures, robes et manteaux. « Il est facile de remarquer, font-elles observer, qu’il ne nous reste pas de quoy vivre après nos charges payé, et qu’il est impossible que nous ne contractions de temps en temps quelques dettes, que nous ne pouvons payer que par quelque remboursement ou en y employant quelque dot en argent que l’on reçoit de fois à autre ».

Détachées du bien de ce monde, les bonnes Carmélites ne veillent pas avec tout le soin désirable sur les archives du monastère, dont la plupart sont des titres de rentes. Le collectionneur de ces titres, allant de 1620 à 1692, constate l’absence d’un certain nombre qui devaient figurer au dossier.

En visitant le Carmel, sous l’aimable direction de la Révérende Mère Prieure, nous y avons remarqué quelques tableaux du XVIIème siècle. La Chronique de l’établissement veut qu’ils soient dus au pinceau de Soeur Marguerite de Sainte-Thérèse, dans le monde Mlle Minihy, trente-quatrième professe du Carmel, morte le 30 Mai 1679.

Ce sont d’abord au choeur des religieuses deux grandes représentations, l’une de Saint Yves, l’autre du Prophète Elie. Le réfectoire renferme trois toiles : 1) un Christ portant sa croix ; près de lui un Carme occupé à jardiner ; ce tableau fait probablement allusion à l’exemple d’obéissance narré par Sainte Thérèse au Livre de ses Fondations ; — 2) Sainte Thérèse percée d’une flèche par un Séraphin ; — 3) une descente de croix. A l’entrée de la cuisine c’est un autre tableau représentant la scène de Béthanie, avec cette inscription : « Marthe, Marthe, tu t’empresses et te troubles de plusieurs choses, une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part qui ne lui sera point ôtée ». Deux toiles ornent l’ancien local de récréation. La première représente le Sauveur montrant à Sainte Thérèse un clou de sa Passion, la seconde Jésus au milieu des Docteurs.

Au Chapitre, c’est un grand tableau où figure la Sainte Vierge donnant le scapulaire à Saint Simon Stock. Du cloître au dortoir s’alignent plusieurs toiles : 1) Sainte Thérèse tenant dans sa main gauche un coeur percé d’une flèche ; on lit à sa main droite cette inscription : « Fulcite me floribus, stipate me malis, quia amore langueo ». Tout autour, des fleurs et des fruits sont représentés ; — 2) un Ecce Homo ; — 3) le cardinal de Bérulle ; — 4) un grand tableau de Saint Albert ; — 5) un autre de Saint Michel terrassant le démon, avec l’inscription suivante : « Quis ut Deus.. Chères âmes, anéantissez avec courage toute pensée, tout désir, toute affection qui détournerait votre attention de l’amour et de l’admiration de Dieu » ; — 6) une Assomption de la Sainte Vierge ; — 7) Sainte Anne et la Vierge enfant.

De pieuses formules se lisent un peu partout à l’intérieur du monastère. La plupart sont empruntés aux Saintes Ecritures. 

(Archives de l'Evêché).

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