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LES CARMÉLITES DE MORLAIX SOUS LE CONCORDAT

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Au cours de la tourmente, sept d’entre les Carmélites avaient émigré pour la Vie Eternelle, et la Mère Saint François de Sales était devenue Prieure. En dépit de leur petit nombre, les moniales ne connurent point le découragement. Elles étaient d’ailleurs soutenues des conseils de leur Supérieur et de quelques autres anciens Religieux de divers Ordres, qui leur avaient voué un intérêt tout spécial. Elles procédèrent à leur élection et maintinrent dans son rang de Prieure la Mère Saint François de Sales. La bonne Soeur Saint-Jérôme obtint du Père Visiteur de prononcer alors ses voeux définitifs.

Dieu enleva de ce monde en 1805 la Révérende Mère Prieure. Avant de mourir, elle eut la consolation de recevoir d’un prêtre non assermenté les secours de la religion, mais, après sa mort, au grand regret de ses Filles, des prêtres schismatiques vinrent pour les funérailles. Elle fut remplacée par la Mère Marie-Raymonde de Saint-Joseph.

Devenu bien national et changé en prison, le monastère des Carmélites fut vendu le 19 Mai 1807. Ce n’est qu’en 1814 que les moniales purent le racheter. Elles y entraient en Septembre de l’année suivante pour y commencer les réparations. La maison était en effet dans un état de délabrement qui ne se peut décrire. Les Mères n’y trouvèrent rien qu’un bénitier en bois qu’elles firent doubler de plomb, pour le conserver.

Le célèbre Père Noirot voulut bien se charger des travaux. Pour aider à payer l’immeuble et faire face aux frais des réparations, une quête avait été organisée en ville. Le produit en fut affecté aux premiers travaux. L’industrie du Père Noirot sut tirer parti de ce qu’on appelait « la vieille maison » du Carmel, comportant trois pièces au rez-de-chaussée, un dortoir, et le grenier. Dans l’une des pièces du bas, formant le choeur des religieuses, on plaça une grille par où elles purent recevoir la sainte communion. Heureuses en clôture, et ayant passé par la misère, les privations et les souffrances, elles supportèrent joyeusement leur pauvreté.

L’insuffisance des ressources contraignit bientôt de suspendre les travaux. On apprit un peu plus tard que sept Carmélites du monastère de Guingamp devaient venir s’adjoindre à la petite communauté de Morlaix, pour la renforcer. Les économies des Mères de Guingamp permirent alors de reprendre les réparations de la maison qui devaient abriter les débris des deux communautés.

Des religieuses sorties du Carmel en 1792, il ne restait plus que cinq. Comme leur petit nombre ne suffisait pas à rétablir l’observance régulière, sept Carmélites de Guingamp vinrent se joindre à elles, le 20 Août 1824. Grâce à la générosité d’un bienfaiteur on avait pu construire, cette année là, une chapelle, puis une aile qui devait servir de choeur, de sacristie, d’infirmerie, de récréation, en même temps que de chapitre. Cette construction apporta aux bonnes religieuses une grande consolation, et facilita beaucoup l’accomplissement des exercices réguliers de la Communauté.

M. l’abbé Alfred Le Roy, aumônier du Carmel de Morlaix, songea en 1896 à remplacer la chapelle de 1824 par un autre édifice plus convenable. Son zèle éclairé fit appel à la compétence de M. le chanoine Abgrall, architecte, et de M. Guyomard, entrepreneur. Bientôt se dressa sur la colline du Carmel une fort jolie chapelle. Au-dessus du maître-autel est une grande verrière formée de cinq baies, où apparaissent les images en pied de Notre Dame du Carmel portant l'Enfant-Jésus ; sainte Thérèse ; sainte Marie-Madeleine de Pazzi, couronnée d’épines ; la bienheureuse Marie de l'Incarnation, qui introduisit en France les Carmélites réformées de Sainte-Thérèse, et enfin la duchesse François d'Amboise, qui établit les premières Carmélites en Bretagne. Elle est ici représentée, dans son costume de duchesse, mais tenant en main son voile noir de religieuse. Au-dessous des personnages figurent les blasons du Carmel, du pape Léon XIII de Mgr. Valleau, évêque de Quimper, de Bretagne, de la famille de Penguern.

Sous cette belle verrière, oeuvre remarquable de M. Georges Claudius Lavergne, est le maître-autel orné d’un beau tabernacle.

En face de la grille des Religieuses, trois baies ont reçu leurs verrières : au milieu, le Sauveur, prêtre et roi ; à ses côtés, saint Joseph et saint Jean de la Croix.

La consécration de la chapelle eut lieu le 15 Juillet 1897. La messe fut chantée par M. le chanoine Le Duc, archiprêtre de Morlaix, le sermon donné par M. le chanoine Abgrall. Au repas qui suivit, M. l’aumônier Le Roy, en termes délicats, exprima ses remerciements à Mgr. Valleau, à Mgr. Dulong de Rosnay, ainsi qu’à tous ceux qui avaient prêté leur concours pour l’édification de la chapelle (Semaine religieuse de Quimper, 1894, pp. 487-492). 

(Archives de l'Evêché).

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