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MONDEVERT |
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La commune de Mondevert ( Mondeverzh) fait partie du canton de Vitré. Mondevert dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de MONDEVERT
Mondevert est, semble-t-il, un démembrement de la paroisse d'Erbrée. Le prieuré de Sainte-Croix de Vitré, qui dépend de l'Abbaye de Marmoutiers (en Touraine), achète vers 1090 le territoire de Mondevert, dépendant de la forêt du Pertre. Les moines défricheurs y construisent une église qui devient une trève de la paroisse d'Erbrée. Mondevert ne devient paroisse indépendante, dépendant de l’ancien évêché de Rennes qu’à partir de 1839.
Au XIème siècle, le territoire de Mondevert faisait partie de la forêt du Pertre, plus étendue alors qu'aujourd'hui, et possédée en partie par le sire de Laval, en partie par le baron de Vitré. Les moines de Marmoutiers s'étant établis à Vitré dans le prieuré de Sainte-Croix, fondé vers 1070, le prieur Rivallon acheta une vingtaine d'années plus tard de Guy III, seigneur de Laval, de 1080 à 1095, un quartier de bois appelé Munduluet, et le terrain environnant depuis Munduluet jusqu'au Cerisai et au Breil-Josseaume, ayant pour limite, d'une part la route de Cossé, et de l'autre un ruisseau [« Boscum unum qui dicitur Munduluet et terram sicuti via de Cociaco dividit usque ad Ceresert et de Munduluet usque ad Brulet Gosmelmi et sicut rivulus currit » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine) — Il y a encore en Mondevert un village du Cerisai, et le nom du Breil-Josseaume existe dans le Pertre]. « Comme leur intention était de défricher ce désert et d'y mettre des habitants, ils stipulèrent, pour les hommes qu'ils y recevraient, la faculté de faire paître leurs bêtes dans la forêt du Pertre et d'y prendre pour leur usage tout le bois de chauffage et de construction qui leur serait nécessaire. Enfin, en raison de l'église dont ils devaient doter ce territoire, Guy III le leur céda franc et quitte de tout service, comme il le possédait, sans y garder lui-même aucun droit. L'antique notice qui relate cette acquisition nous en fait aussi connaître le prix. Rivallon donna 10 livres à Guy de Laval, 20 sols à Hugues, son frère, 30 à sa femme Denise de Mortain. Il lui fallut, de plus, racheter les droits et redevances que certains seigneurs avaient sur cette partie de la forêt ; à cette cause, Jean de Méral reçut 4 livres, Richard le Forestier 2 livres., Augier du Genest 10 sols et son fils Païen 5. Somme toute, 19 livres 5 sols, qui représentent au moins 4 000 fr. vers la fin du XIXème siècle » (M. de la Borderie, Semaine Religieuse de Rennes, V, 119, 120 - Archives départementales d'Ille-et-Vilaine). Le territoire ainsi acquis fut défriché par les soins des moines, peuplé de colons ou tenanciers héréditaires qui devinrent leurs vassaux, enfin doté d'une église dont ils firent, non une paroisse complètement indépendante, mais une trève ou succursale de celle d'Erbrée, leur appartenant déjà.
En 1197, Herbert, évêque de Rennes, confirma l'abbaye de Marmoutiers dans la possession de cette église de Mondevert, de ses dîmes et de ses autres dépendances, « ecclesiam de Monte Lovelli cum decimis et pertinenciis suis » (Bulletin de l'Association Bretonne, III, 340).
Telle fut l'origine de Mondevert, annexe du prieuré de Sainte-Croix de Vitré. Au XIIIème siècle, le sire de Laval et de Vitré voulut lever certains droits onéreux sur les hommes de Mondevert. Mais les moines s'y opposèrent énergiquement et gagnèrent leur cause en 1254. Dans la charte donnée à ce sujet, les habitants de Mondevert sont appelés « homines de Monte Lovelli ». Le 28 juillet 1430, dans l'aveu rendu par lui à Jeanne de Laval, dame de Vitré, frère Salmon Chevalier, prieur de Sainte-Croix de Vitré, décrivait comme suit les droits afférents à son prieuré au territoire de Mondevert : « Confesse ledit prieur tenir de ladite dame tous et chascun les hommes estagiers et non estagiers, cens, rentes, courvées, coustumes, espaves et jurisdicions en basse et méanne vaerie, etc., ventes, seaulx et aultres proufitz de segnorie à lui appartenans et fiez et parouesse de Montdevoir avecques pasnaige et pasture à ses bestes et usage à chauffer et mésonner à Montdevoir et à Vitré, ès terres et forests de ladite dame dempuix le Breil-Jousseaume jucques au chemin par lequel l'on va de Vitré à Quocé. Et ne doivent les hommes dudit lieu de Montdevoir taille d'achat, de redempcion ne de mariage, sur lequel fié de Montdevoir, tenu prochement dudit prieur, iceli prieur confesse que est deu, chascun an, à l'Angevine, à ladite dame 21 livres 4 sols de rente de taille, pour garde, sur sesdiz hommes. — Item ledit prieur confesse tenir de ladite dame en ladite parouesse de Montdevoir un lieu, demaine et metaerie comme il se poursuit avecques ses appartenances, et généralement toutes et chacunes les choses qu'il tient en ladite parouesse de Montdevoir » (M. de la Borderie, Semaine Religieuse de Rennes, V, 120).
Malgré le titre de paroisse qui lui est donné dans cette pièce, Mondevert ne fut en réalité qu'une trêve d'Erbrée jusqu'à la Révolution. Mais Mondevert avait son général distinct de celui d'Erbrée, et les habitants furent condamnés, en 1682, à donner à sa fabrique une gerbe de seigle par ménage chaque année, ou à son défaut la somme de 15 sols. Les trésoriers de Mondevert devaient rendre leurs comptes au recteur d'Erbrée. Pour éviter les contestations entre Erbrée et Mondevert, Mgr de Cornulier fit, le 22 mars 1639, le règlement suivant : le recteur d'Erbrée devra célébrer ou faire célébrer la grand'messe et les vêpres dans l'église de Mondevert tous les dimanches et fêtes, sauf aux fêtes de Pâques, la Pentecôte, le Sacre, Noël et la Toussaint ; ces jours-là, les gens de Mondevert assisteront à la grand'messe et aux vêpres d'Erbrée, et il n'y aura qu'une messe basse tôt le matin à Mondevert ; — il y aura à Mondevert procession, catéchisme et prône tous les dimanches et fêtes ; — on y administrera les sacrements de pénitence, d'eucharistie et de mariage, mais les baptêmes ne se feront qu'à Erbrée ; — enfin, on fera les inhumations des habitants dans le cimetière et l'église de Mondevert (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 80).
En 1790, le curé de Montdevert, M. Gallon du Tertre, déclara que les fondations acquittées par lui valaient seulement 54 livres, et que sa fabrique n'avait que 30 livres de rente (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 28) ; mais ce curé devait certainement recevoir, en outre, une pension congrue des décimateurs d'Erbrée. En 1803, le territoire de Mondevert fut complètement uni à celui d'Erbrée ; l'église de Mondevert, interdite même par Mgr Enoch, fut fermée en 1807 par arrêté du préfet. Mais plus tard ce sanctuaire fut ouvert de nouveau et érigé en 1832 en chapelle vicariale dépendant d'Erbrée. Enfin, le 30 janvier 1839, une ordonnance royale érigea Mondevert en paroisse, et Mgr de Lesquen en nomma premier recteur M. Chévrier le 1er février 1839 (Registre paroissial et Pouillé de Rennes).
On rencontre les appellations suivantes : Munduluet (au XIème siècle), Monduluel, Monthuel, Mons Lovelli (en 1197), Montdevoir (en 1430).
Note 1 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Mondevert : Jean Chévrier (1839-1867), Jean-Marie Bédier (à partir de 1867), ..
Note 2 : liste non exhaustive des maires de Mondevert : André Tiriau (1793-1799), François Diard (1799-1802), André Tiriau (1802-1828), Pierre Chassard (1828-1837), François Guesdon (1837-1846), Jean-Marie Rivet (1847-1864), Jean-Marie David (1865- ...), .... Jean-Baptiste Faucheux, Victor Biot (1977-2014), Christian Stephan (2014-2020), etc ...
Voir " Cahier de doléances de Mondevert en 1789 ".
PATRIMOINE de MONDEVERT
l'église Sainte-Marie-Madeleine (1845). Dédiée à sainte Marie-Madeleine, l'église de Mondevert a été presque entièrement rebâtie en 1845 ; le choeur seul est relativement ancien, mais sans aucun style. L'édifice, formant une croix, a été restauré à la fin du XIXème siècle ; le clocher, placé au bas de la nef, est une imitation de celui d'Etrelles. En 1777, Georges Roger, prieur-recteur de Bréal-sous-Vitré, accorda à l'église de Mondevert une partie des reliques des SS. Valens, Justin, Vénérand et Victorin, que venait de recevoir sa propre église ; elles furent solennellement transférées en l'église de Mondevert, le 22 juin 1777, par M. de Gennes, ancien recteur de Vitré (Pouillé de Rennes). L’autel, situé dans le bras Sud du transept, date du XVIIIème siècle. Le retable du maître-autel date de 1845 ;
Nota : Prééminences au seigneur de Brémanfany, en Argentré. « Ledit aveu porte qu'à cause de ses dits fiefs, il apartient dans le cœur et chanceau de l'église de Mondevert un bancq à accoudouer et à queue du costé de levangille et au proche du grand autel et au mesme endroit sont icelluy enfeu et sepulture de pierre tomballe. Le tout desd. bancq et pierre tomballe gravé des escussons des armes de lad. seigneurie du Brémanfany et dedans la nef de la dite église droit de pareil bancq à queue, d'enfeu et de pierre tomballe, intersigné et gravé de mesme, vis-à-vis au-devant et proche de l'image et autel de Notre-Dame ». (Fief de Bremanfany, aveu du 18 août 1627, reçu à l'audience le 10 septembre suivant, rendu par Jeanne de Coisnon, dame propriétaire de la terre et seigneurie du Brémanfany et par escuyer Léonard du Vauborel). (Septième cahier des Anciens Inventaires analytiques.) (Arch. dép., E, Baronnie de Vitré, liasse 1).
l'ancienne chapelle du Pâtis (XIXème siècle), dédiée à la Sainte-Famille et aux Sacrés-Coeurs et édifiée au village de ce nom par Jean-Marie Mury, ancien doyen de Maure, décédé en 1883 (Pouillé de Rennes) ;
l'ancien presbytère (vers 1840) ;
A signaler aussi :
l'ancien manoir de la Boullays. Propriété de la famille Coaisnon en 1513, puis de la famille Pellier ;
l'ancien manoir du Passoir. Propriété de la famille Coaisnon, seigneurs de Breilmenfany (en 1513). Il est uni à la seigneurie de Breilmenfany en Argentré-du-Plessis ;
ANCIENNE NOBLESSE de MONDEVERT
(à compléter)
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