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ABBAYE NOTRE-DAME DE MELLERAY

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Les abbés commendataires.

« Noble Messire ETIENNE DE BREZÉ, protonotaire du Saint-Siège apostolique, conseiller et maître des requêtes de la maison de Monseigneur le Dauphin, » ouvre la série des abbés commendataires de Melleray. Dès lors les religieux cessent d'élire eux-mêmes leur chef ; c'est le roi qui présente et le pape qui nomme cet abbé. Le 23 avril 1544, Etienne de Brezé prêta le serment de fidélité au roi « pour raison du temporel de ladicte abbaye Nostre-Dame de Melleray, tenue prochement de Sa Majesté, sous la juridiction de Nantes, à debvoir de prières et oraisons » (Archives de la Loire-Inférieure, B. 1009). Cet abbé appartenait à une famille distinguée de la noblesse française, portant : d'azur à un écusson d'or vidé et rempli d'argent en coeur ; à l'orle de huit croisettes d'or posées 3 en chef, 2 en fasce et 3 en pointe.

ADRIEN DE BOUCART était abbé de Melleray en 1551 ; il existe deux familles de Boucart, l'une en Normandie, portant de sinople à trois têtes de bouc d'or, arrachées, 2, 1 ; l'autre en Berry, portant : de gueules à trois lions d'or, 2 et 1 ; nous ne savons à laquelle d'elles appartenait l'abbé de Melleray (Jouffroy d'Eschavannes, Armorial universel). En 1554, Adrien de Boucart donna procuration pour rendre aveu.

JACQUES DE SAVONNIÈRES, fils de Jean de Savonnières, seigneur de la Bretesche, et d'Olive de Mathefelon, abbé de Melleray en 1556, portait pour armoiries : de gueules à la croix pattée d'or. Il était aussi abbé commendataire de Cadouin et frère de Mathurin de Savonnières, évêque de Bayeux.

JEAN TROTAY fit le 15 novembre 1565, en qualité d'abbé de Melleray, serment de fidélité au roi « à cause du temporel de sadite abbaye » (Archives de la Loire-Inférieure, B. 1009). Il résigna son bénéfice en faveur du suivant.

LOUIS BUET, abbé de Melleray en 1570, était frère de Marc Buet, seigneur du Plessix-Buet et chevalier de l'Ordre du Roi ; l'un et l'autre étaient nés de l'union de Gilles Buet et de Jacquette de Rochefort ; leurs armes étaient : de gueules à trois croisilles d'argent (De Carné, Les Chevaliers bretons de Saint-Michel, 71).

« Noble escuyer Messire Louys Buet » rendit aveu au roi le 25 mai 1572, assista aux Etats de Bretagne tenus à Rennes en juillet 1574 et fit serment de fidélité au roi le 8 juin de l'année suivante. Aux Etats tenus à Nantes, en 1583, il présida l'ordre du clergé. Louis Buet mourut en 1590 et fut inhumé le 15 août dans l'église de Saint-Denis, en la ville de Nantes (Abbé Tresvaux, l'Eglise de Bretagne, 577).

GEORGES D'ARADON, fils de René d'Aradon et de Claude de Quého, appartenait à une famille noble du pays vannetais, portant de sable à sept macles d'argent ; conseiller au Parlement de Bretagne en 1587, il devint peu de temps après abbé commendataire de Redon et de Melleray ; en récompense de son zèle pour la Ligue, il fut nommé évêque de Vannes, à la sollicitation du duc de Mercœur, et prit possession de son évêché en 1593 (Abbé Le Mené, Histoire du diocèse de Vannes, II, 39). Cette même année, il résigna son abbaye de Melleray en faveur de son grand vicaire qui suit.

JEAN JUHEL, fils de Hervé Juhel et de Louise Martin, naquit à Vannes, en la paroisse du Mené ; devenu prêtre et licencié en l'un et l'autre droit, il fut successivement conseiller du roi au présidial de Vannes, recteur de Guégon, chanoine de la cathédrale de Vannes, protonotaire apostolique, puis scholastique, archidiacre et vicaire général de Vannes (Abbé Luco, Pouillé de Vannes). Envoyé comme député aux Etats généraux de Paris en 1593, il prêta serment de fidélité au roi pour l'abbaye de Melleray le 7 juillet de cette même année et prit possession de ce bénéfice le 23 septembre suivant (Registre des insinuations du diocèse de Nantes – Archives de l'évêché de Nantes). Jean Juhel, en qualité d'abbé de Melleray, prit encore part aux Etats de Bretagne tenus à Rennes en mai 1598, mais il dut résigner son abbaye peu de temps après. Il avait pour armoiries de gueules au croissant d'argent, au lambel de même.

JEAN DU BEC, d'une noble famille normande, portant fuselé d'argent et de gueules, était fils de Charles du Bec, baron de Bourris, et de Marie de Cléry de Gousserville. Neveu de Philippe du Bec, évêque de Nantes, il succéda à ce prélat en 1596 mais permuta l'évêché de Nantes contre celui de Saint-Malo et ne fut sacré qu'en 1599. Il était en même temps abbé commendataire de Mortemer (où il fut inhumé en 1610) et de Melleray ; toutefois, dès 1602, il résigna cette dernière abbaye entre les mains du pape qui en pourvut Jean Giraud, chanoine de Nantes (Registre des insinuations du diocèse de Nantes – Archives de l'évêché de Nantes).

Les noms des trois précédents abbés de Melleray ne figurent sur aucun des catalogues dressés jusqu'à ce jour ; voici comment ils sont venus à notre connaissance : Dans une enquête faite en 1603, les religieux de Melleray, au nombre de huit [Note : Ils se nommaient frères Jamyn, prieur ; Bonnel, Hervouët, Caillel, Renault, Dupont, Chaillou et Palierne – Voir Archives de la Loire-Inférieure, H. 76], témoignèrent des dégâts causés au monastère par l'absence des trois derniers abbés précédant Jean Giraud, et qu'ils nomment unanimement « les sieurs d'Aradon, de Guégon et de Saint-Malo ». Ces noms nous mirent sur une voie que vinrent éclairer les Registres des insinuations.

JEAN GIRAUD fit le serment de fidélité au roi, comme abbé de Melleray, le 19 juin 1602, et prit possession le 1er août suivant. Il appartenait à une famille noble du pays nantais. Docteur en droit et chanoine de la cathédrale de Nantes, Jean Giraud rendit aveu au roi pour son abbaye en 1606. Il siégea aux Etats de Nantes en 1609 et 1623, et prêta un second serment de fidélité an nouveau roi le 15 avril 1617 ; à cette époque il était aussi prieur commendataire de Grilleau à Nantes (Archives de la Loire-Inférieure, B. 1009). Ses armoiries sont sculptées dans le cloître de Melleray, au-dessus de la porte de l'ancien chapitre et à l'intérieur de ce même cloître ; il portait : d'azur à une fasce ondée d'hermines, accompagnée de trois croissants de même. Au-dessous de l'un de ces écussons, on lit sa devise : Nil timere aut timide [Note : Chose assez singulière, on regarde à Melleray le premier de ces écussons comme étant celui de M. Weld, bienfaiteur des Trappistes en Angleterre et comme ayant été placé là en 1817 par Dom Antoine, en témoignage de sa gratitude. Il est pourtant facile de voir que les deux écussons sont semblables et remontent l'un et l'autre au XVIIème siècle]. Jean Giraud résigna Melleray l'an 1624 en faveur de son neveu, moyennant une pension viagère.

CLAUDE HERLAT, docteur en théologie, était né en Notre-Dame de Nantes, de Claude Herlat et de Jeanne Giraud. Nommé en 1624 abbé de Melleray, il reçut cette même année les ordres sacrés (Registre des Insinuations du diocèse de Nantes). Il ne prêta en cette qualité que le 16 mars 1628, serment de fidélité au roi, et lui rendit aveu le 9 octobre 1629. Il était en 1646 chanoine de la cathédrale de Nantes, et il rendit un second aveu au roi le 13 juillet 1652 (Archives de la Loire-Inférieure, B. 64 et 1009).

ANTOINE BINET, licencié ès-droits et grand archidiacre de Nantes, fit, en qualité d'abbé de Melleray, serment de fidélité au roi le 13 février 1671. D'après Potier de Courcy, Hauréau et Tresvaux, il appartenait à la famille Binet de Montifray, qui porte : de gueules au chef d'or chargé de trois croisettes au pied fiché d'azur, et dont la devise est Ille vicit ; mais M. Kerviler lui refuse cette noble origine dans sa Bio-Bibliographie bretonne. Il prit part en 1671 aux Etats de Bretagne tenus à Vitré, et rendit aveu au roi en 1678. En qualité d'archidiacre, il écrivit un très intéressant procès-verbal des visites faites par lui en 1683 et années suivantes, dans les cinquante et une paroisses du climat de Clisson [Note : Ce procès-verbal manuscrit se trouve au dépôt des Archives de la Loire-Inférieure, G. 51 à 54 et 113]. Antoine Binet mourut en 1689.

MICHEL-JEAN-BAPTISTE OLLIER DE VERNEUIL, docteur en Sorbonne, prieur de Marchesieux et de Saint-Florent, fut nommé abbé de Melleray le 24 décembre 1689, et prêta serment de fidélité au roi le 5 mai suivant. Nous pensons, sans pouvoir l'assurer, que ce prélat appartenait à une famille noble de Beauce portant : d'or au chevron de gueules, chargé en pointe d'un croissant d'or, surmonté d'un besant de même, et accompagné de trois grappes de raisins, aussi de même. Michel-Jean Ollier de Verneuil siégea aux Etats de Bretagne tenus à Vannes en 1691, et partagea en 1693 la mense de l'abbaye de Melleray avec ses religieux ; il gouverna jusqu'en 1738 (Hauréau, Gallia Christiana, XIV, 870).

THOMAS-MARIE BOULAIN, nommé par le roi abbé de Melleray en 1738, était originaire de Saint-Malo, et sa famille portait pour armes : Ecartelé aux 1er et 4ème d'argent à l'arbre de Sinople, aux 2ème et 3ème d'azur au croissant d'argent. Prêtre, docteur en théologie et chanoine de Saint-Malo, Thomas Boulain conserva l'abbaye de Melleray jusqu'à sa mort, arrivée en 1754.

VINCENT-MARIE LE BORGNE DE KERMORVAN appartenait à une famille distinguée du pays de Léon, portant : d'azur à trois huchets d'or, liés et virolés de même, et pour devise : Attendant mieux ; c'était le frère de Charles-Guy Le Borgne de Kermorvan, évêque de Tréguier. L'abbé de Kermorvan était lui-même chanoine de Quimper, lorsqu'en 1754 il fut nommé abbé de Melleray ; il jouissait encore de ce bénéfice, lorsqu'il mourut en 1776.

RENÉ-AUGUSTIN LE MINTIER naquit en 1729, à Sévignac, dans le diocèse de Saint-Malo, d'une noble famille ayant pour armes : de gueules à la croix engreslée d'argent, et pour devise : Deus meus … omnia sunt. Docteur en théologie, il devint vicaire général à Saint-Brieuc, puis à Rennes, archidiacre d'Armagnac à Auch, et, en 1776, abbé de Melleray. De concert avec ses religieux, et peu après sa prise de possession de Melleray, il abandonna au recteur d'Issé les dîmes de cette paroisse dont ses prédécesseurs jouissaient. En 1780, René Le Mintier fut nommé évêque de Tréguier, il conserva néanmoins son abbaye jusqu'en 1789. Chassé par la Révolution l'année suivante, il se réfugia en Angleterre et mourut à Londres en 1801, laissant la réputation d'un saint prélat (Abbé Tresvaux, l'Eglise de Bretagne, 383) (Guillotin de Corson). 

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