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MAXENT

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La commune de Maxent (bzh.gif (80 octets) Skiriou-Masen) fait partie du canton de Plélan-le-Grand. Maxent dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de MAXENT

Maxent vient de Maxentius, saint abbé poitevin du Vème siècle.

Maxent est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plélan : super altare Sancti Salvatoris et Sancti Maxencii…ad monasterium Sancti Salvatoris in Plebe Lan…in ipso monasterio Plebis Lan (anno 815) [Charte CCXLIII du Cart. Rot.].

Ville de Maxent (Bretagne).

L'histoire des commencements du prieuré de Maxent nous prouve que la paroisse de ce nom n'existait point au IXème siècle ; son territoire faisait alors partie de la paroisse de Plélan, « in plebe Lan ». Salomon, roi de Bretagne, ayant donné à saint Convoyon et aux moines de Redon — chassés de leur abbaye par les Normands — la terre de Schriou, en Plélan, leur construisit en ce lieu même un nouveau monastère qui, d'une relique insigne, prit le nom de Saint-Maxent. Plus tard., un bourg se forma autour de l'église et du prieuré, et les Bénédictins obtinrent de l'ordinaire l'érection en ce lieu d'une nouvelle paroisse distraite de celle de Plélan ; mais on ne connaît point la date de cette érection. C'est peut-être à la suite de la restitution du corps de saint Maxent aux Poitevins que s'opéra peu à peu le changement de dénomination de la paroisse de Saint-Maxent en Maxent.

Ville de Maxent (Bretagne).

On a longtemps confondu Plélan avec Maxent. « D'Argentré, — dit M. Vatar dans une excellente note du Dictionnaire de Bretagne, II, 21, — transportant à Plélan ce qui appartient à Maxent, a dit que Salomon avait été inhumé à Plélan, et tous les écrivains bretons, Albert Le Grand, D. Lobineau, l'abbé Gallet, D. Morice, Déric, enfin Ogée, ont répété cette assertion. Un seul auteur a réclamé contre l'autorité de d'Argentré, c'est D. Porcher, prieur de Maxent » (Dans un opuscule très rare, intitulé : Fondation de l'église de Maxent). De nombreux documents, extraits des Cartulaires de Redon et de Saint-Melaine, prouvent que ce dernier historien est seul dans le vrai et que le monastère bâti par Salomon pour abriter les moines de Redon était là où se trouve aujourd'hui Maxent et non point à Plélan même. Il est facile d'établir, en effet : — 1° Que les mots in plebe Lan, écrits dans la charte de Salomon, ne signifient point le bourg de Plélan, mais bien le territoire ou la paroisse de ce nom ; — 2° Que le monastère fondé par Salomon dans la paroisse de Plélan fut d'abord nommé Saint-Sauveur, puis Saint-Maxent ; — 3° Que le prieuré de Maxent, conservant le nom de ce dernier saint, le bourg qui environne son église et la paroisse qui fut plus tard érigée à l'entour, appartinrent toujours à l'abbaye de Redon depuis le IXème siècle jusqu'en 1790, et que l'église de Maxent a toujours été et est encore sous l'invocation de saint Sauveur ; — 4° Que les paroissiens de Maxent avaient encore coutume au XVIIème siècle « d'aller tous les ans solennellement à la feste de la Sainte-Trinité faire leur procession, dire et célébrer leur grande messe dominicale et paroissiale, faire le prosne ordinaire et les prières publicques et particulières à Saint-Sauveur en son église de Redon, distante dudit Maxent de sept grandes lieues, ce que n'ont jamais fait ceux de Plélan. A laquelle procession avoient accoustumé de porter pour enseigne chacun son rameau de feuillée de chasteigniers prise de toute coustume par les trésoriers dudit Maxent en un certain bois dépendant de ladite abbaye près Redon » (D. Porcher, Fondation de l'église de Maxent). — 5° Enfin, que la paroisse de Plélan, dont l'église a toujours été et est encore sous le patronage de saint Pierre, relevait de l'abbaye de Saint-Melaine vraisemblablement dès le IXème siècle, puisqu'il est dit en 1122 que les moines de ce monastère avaient droit à cette église de toute antiquité, « diu antiquitus » ; l'abbé de Saint-Melaine conserva même jusqu'au XVIIIème siècle la présentation de la cure de Plélan. Le recteur de Maxent, présenté par l'abbé de Redon, recevait du prieur de Maxent une portion congrue assez convenable, car le Pouillé ms. de Saint-Malo (1739-1767) nous dit que ce recteur avait alors 1 000 livres de rente. A la même époque, la fabrique jouissait d'un revenu d'environ 350 livres, « presque tout en bois, qui vaudraient mieux sans les procès ». Quant aux dîmes, elles appartenaient toutes au prieur de Maxent (Pouillé de Rennes).

Ville de Maxent (Bretagne).

Le roi Salomon possédait au milieu du IXème siècle une résidence à Schriou, sur l'emplacement de l'église actuelle de Maxent qui dépendait alors de la paroisse de Plélan. Il la donne à saint Convoyon, au cas où les Normands menaceraient son Abbaye de Saint-Sauveur de Redon, et lui construit un nouveau couvent qu'il appelle Saint-Sauveur de Plélan. Vers 860, Salomon, roi de Bretagne, fait don du monastère situé sur le territoire de Maxent, à l'abbaye Saint-Sauveur de Redon. Suite à la destruction de leur abbaye, les Bénédictins de Redon viennent se retirer vers 864 sur le territoire de Maxent. Après l'expulsion définitive des Normands, les Bénédictins retournent à Saint-Sauveur de Redon et Maxent devient un simple prieuré. Lorsque Salomon fait déposer dans l'église du jeune monastère le corps de saint Maxent qui est conservé jusqu'en 924 (date de la restitution du corps de Saint Maxent à son abbaye d'origine dans le Poitou), la renommée des lieux grandit rapidement. Le monastère de Saint-Sauveur de Plélan prend alors le nom de Saint-Maxent. C'est dans l'église de Maxent qu'aurait été assassiné le roi Salomon en 874 ; il est inhumé croit-on dans le déambulatoire, ainsi que son épouse Wembrit et saint Convoyon. La paroisse de Maxent dépendait jadis de l'ancien évêché de Saint-Malo.

On rencontre les appellations suivantes : Sanctus Maxentius (en 866), Massant (au XVIème siècle).

Ville de Maxent (Bretagne).

Note 1 : Vers 1588, Pierre Porcher, qui devint ensuite prieur et recteur de Maxent, tint l'école des enfants de cette paroisse, comme il le raconte lui-même dans son Advertissement aux paroissiens de Maxent. « Il ouvrit cette école dans son village natal de Besnard ; il y eut comme pensionnaires les enfants de quelques gentilshommes des environs : le fils unique de la Mulotière, le fils aîné du Plessix-Hudelor, le fils du Couëdic-Percherel et le fils de la Motte de Saint-Thurial, avec un grand nombre de petits paysans comme externes, entre autres Noël Georges, son biographe » (S. Ropartz, Etudes sur quelques ouvrages rares, 60). En 1689, Jean Davy, sieur de Servigné, fonda l'ermitage et l'école du Bois-Davy, en Maxent, et en 1742 le général de la paroisse augmenta considérablement cette fondation. Joseph Bouëtard, prêtre, pourvu à cette époque du bénéfice du Bois-Davy, s'obligea à en remplir les obligations, notamment à donner l'instruction gratuite aux enfants de Maxent, en leur faisant le catéchisme et en tenant une petite école. A la mort de ce prêtre, arrivée en 1747, son successeur, Julien Doublet, diacre, promit également de faire gratuitement l'école aux enfants de la paroisse (Pouillé de Rennes).

Note 2 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Maxent : Julien Quatreboeuf (en 1561), Guillaume Collin (à partir du 5 septembre 1561), Pierre de Couëdor (en 1580), Jean Reminel (décédé vers 1585), Pierre Haultière (pourvu en cour de Rome le 31 janvier 1585, se maintint malgré Julien Lefeuvre, pourvu par l'évêque de Saint-Malo le 2 mars ; il résigna en faveur du suivant), Jean Salmon (pourvu le 19 septembre 1589, résigna en faveur de Jean Hamelin), Pierre Porcher (pourvu en cour de Rome, prit possession le 8 août 1593 et fut maintenu par l'archevêque de Tours malgré les prétentions d'Hamelin. En 1605, devenu prieur de Maxent, il résigna sa cure en faveur du suivant et devint recteur de Saint-Thurial), Pierre Porcher, le jeune (fils d'Olivier, neveu et filleul du précédent, fut pourvu le 28 février 1605. Il est dit dans le volume de la fondation de Toutes-Aides que ce recteur gouverna pendant dix-sept ans, mais M. Ropartz prétend que c'est une faute d'impression et qu'il faut lire dix-sept mois ; toujours est-il que Pierre Porcher, l'ancien, ayant appris la mort de son neveu, quitta Saint-Thurial pour revenir à Maxent), Pierre Porcher (pourvu de nouveau de la cure de Maxent à une date que nous n'osons plus déterminer, gouverna la paroisse jusqu'en 1631, époque à laquelle il résigna de nouveau la cure en faveur du suivant), Guillaume Porcher (fils d'Olivier et neveu du précédent, fut pourvu de la cure le 22 septembre 1631 et un peu plus tard du prieuré ; il résigna ces deux bénéfices en 1640), Julien Huchet (sieur de Rédillac, nommé prieur et recteur, prit possession le 15 février 1641, mais il céda le prieuré aux Bénédictins de Saint-Maur, en 1646, moyennant une pension de 1 600 livres), Julien Doublet (en 1659), Yves Daunet (en 1668), Pierre Torseul (fut pourvu le 11 octobre 1686 et résigna en faveur du suivant), Jean Gesnais (fut pourvu le 18 janvier 1693 ; décédé en 1695), Claude Gentil de Lesquinière (fut pourvu le 25 avril 1695 et devint chapelain de Besnard en 1698 ; décédé en 1710), George de Servaude (issu des seigneurs de la Ville-ès-Cerfs, en Plélan, fut pourvu le 8 janvier 1711 et résigna en faveur du suivant), Mathurin-Etienne Georges (fut pourvu le 13 juillet 1721 ; décédé en septembre 1728), Guillaume Régnault (fut pourvu le 23 mars 1729), Charles-Antoine Massé (résigna eu faveur du suivant), Pierre Le Ray (fut pourvu le 17 septembre 1735 ; décédé le 7 avril 1737), Julien Daniel (fut pourvu en 1737 ; décédé en 1750), Joseph Chollet (fut pourvu le 4 octobre 1750 ; décédé en 1775), Raoul Bellamy (pourvu le 2 novembre 1775, gouverna jusqu'à la Révolution), Guillaume Moison (1803-1829), Yves Tupin (1829-1871), Amand Tupin (1871-1872), Emmanuel Tupin (à partir de 1872), ....

Ville de Maxent (Bretagne).

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PATRIMOINE de MAXENT

l'église Saint-Maxent (1893-1896-1962), oeuvre de l'architecte Arthur Regnault. L'église paroissiale primitive de Maxent est l'ancienne église conventuelle bâtie en 866 par le roi Salomon. Ce prince la dédia tout d'abord au Sauveur, en souvenir de l'abbaye de Redon («Monasterium non ignobile, in honore Sancti Salvatoris construere jussimus » - Cartulaire de l'abbaye de Redon, 190) ; mais le corps de saint Maxent, abbé dans le Poitou, ayant été vers le même temps déposé dans cette église, ce bienheureux en devint le patron. De ces constructions primitives il reste, à la fin du XIXème siècle, une partie du choeur, du déambulatoire qui l'entoure et de la chapelle absidale. L'édifice se compose alors par ailleurs d'une nef accompagnée d'un seul collatéral au Sud, de deux chapelles et d'une tour au Nord. Le choeur, terminé par un chevet droit, est entouré de son déambulatoire, sorte de galerie à demi-enfouie dans le sol et dont la partie méridionale a disparu pour faire place à une sacristie. Cette galerie, très-basse, est voûtée en pierre et percée de quelques fenêtres très-étroites et cintrées qui ne laissent pénétrer qu'un faible jour. On y descend par une petite porte placée à côté de l'autel du transept septentrional, et l'on voit une autre porte près de la sacristie, percée obliquement dans le mur, par laquelle on pouvait rentrer dans le choeur après en avoir fait le tour. « Tout dans cette partie de l'église, dit M. Vatar, annonce l'antiquité la plus reculée. Tout est lourd, massif et sans ornement. On croit que c'est dans ces caveaux que reposaient les corps de Salomon, de la reine Guembret et de saint Convoyon. Les reliques de celui-ci furent portées à Redon lorsque les moines y rentrèrent » (Dictionnaire de Bretagne, II, 22). On ne sait si le corps de Salomon, honoré comme saint par les Bretons, fut également transféré à Redon, mais son tombeau et celui de la reine sa femme ont disparu. Il devait y avoir originairement trois autels dans cette galerie, mais celui du Nord subsiste seul, formé d'une simple pierre grossièrement taillée. La chapelle absidale formant le centre de la galerie est carrée comme le choeur ; elle est extérieurement soutenue, comme la galerie elle-même, par de petits contreforts plats, et elle est ajourée de deux meurtrières romanes. A l'intérieur, elle a été complètement restaurée vers la fin du XVIème siècle par le recteur Pierre Porcher, qui la fit lambrisser en forme d'ogive ; on l'ap­pelait alors chapelle de la Miséricorde. A cette époque, on communiquait directement de cette chapelle avec le choeur par une porte existant encore derrière le maître-autel, mais qui fut murée par D. Porcher (nota : Cette porte prouve qu'autrefois le choeur se trouvait à peu près au niveau de la galerie qui l'entoure ; à la fin du XIXème siècle, le sol du sanctuaire est beaucoup plus élevé, ce qui donne au déambulatoire un aspect de souterrain qu'il ne devait pas avoir à l'origine). A la fin du XIXème siècle, cette intéressante galerie est abandonnée et sert de décharge, en attendant qu'on vienne renverser ce qui reste de l'édifice bâti par Salomon, sanctifié par saint Convoyon et enrichi d'une si prodigieuse quantité de reliques au IXème siècle !. On se propose à la fin du XIXème siècle, en effet, de bâtir une église neuve sur les ruines de ce vénérable monument. Le reste de l'église offre moins d'intérêt, quoique ayant encore quelques détails précieux. La nef a été remaniée à diverses époques, et son collatéral est du XVIème siècle. La porte méridionale est ornée de bas-reliefs en bois sculpté dans le style de la renaissance, représentant la création d'Adam et d'Eve, leur faute et leur punition. Le transept du Sud conserve des poutres présentant des monstres hideux, et sur ses sablières apparaissent sept anges aux larges ailes étendues, tenant en main les instruments de la Passion ; dans les compartiments flamboyants de la fenêtre on voit les débris d'une verrière représentant le crucifiement. Ainsi, toute cette partie méridionale de l'édifice rappelle la chute de l'homme et sa rédemption par le divin Sauveur. Le choeur, précédé jadis d'un arc triomphal dont on retrouve encore la trace à la fin du XIXème siècle, est orné d'un antique Ecce Homo de grandeur naturelle et d'une statue de saint Salomon. Le 10 septembre 1602, Mgr du Bec, évêque de Saint-Malo, consacra le maître-autel de cette église « en l'honneur de Monsieur saint Maxent, son patron », ainsi que l'autel de Saint-Etienne et Saint-Jean et celui de Saint-Julien et Sainte-Barbe. Plus tard, un grand retable fut placé au fond du sanctuaire ; il est orné de deux écussons entourés de palmes et portant : de gueules à six billettes percées d'or, qui doivent être les armes mal peintes des Huchet de la Bédoyère, et qui rappellent Julien Huchet, sieur de Rédillac, prieur et recteur de Maxent de 1641 à 1646. Ce retable a malheureusement fait disparaître le beau sacraire dont Pierre Porcher disait : « En pierre de Taillebourg ou de tuffeau est fait et richement taillé, élabouré et historié de très-belles images le sacraire ou tabernacle ancien de ladite église de Maxent, qui est bien le plus beau ancien sacraire que j'ai pu voir en église des champs ny mesme de beaucoup de bonnes villes ». Les derniers débris de ce sacraire consistent, croyons-nous, en de charmantes figurines d'anges tenant des banderolles et en d'élégants pinacles tronqués, le tout en pierre blanche finement ciselé dans le style de la renaissance, et rejetés à la fin du XIXème siècle dans la chapelle absidale. A côté se trouve, aussi jetée au rebut, une très-curieuse statue en pierre de la Sainte-Trinité, représentant le Père Eternel tenant le Sauveur crucifié entre ses bras et accompagné de l'Esprit-Saint, planant sous la forme d'une colombe. La tour et les deux chapelles du Nord semblent des XVIème et XVIIème siècles, mais n'offrent rien d'intéressant. Au bas de la nef est, au contraire, une cuve baptismale antique en granit, de forme octogone, décorée sur chacune de ses faces de mascarons et de rinceaux, et reposant sur une base quadrilobée. Extérieurement, l'église de Maxent offre une assez jolie façade méridionale à pignons de style ogival fleuri ouverts de fenêtres flamboyantes, et au Nord un reliquaire couvert de pieuses sentences gravées, telles que celle-ci : Quicquid agas sapienter agas et respice finem, et le nom de son constructeur, D. P. Porcher, prieur, 1612. L'abbé de Redon était seigneur supérieur, fondateur et prééminencier de l'église de Maxent ; aussi en 1735 y voyait-on les armoiries du cardinal de Richelieu, abbé de Saint-Sauveur de Redon de 1622 à 1642, au haut de la principale vitre. Il y avait au XVIIIème siècle une relique de la vraie croix en cette église, et l'on y trouvait érigées trois confréries : celles du Saint-Sacrement, du Rosaire et de Saint-Maxent. Cette dernière était en grand honneur, et l'on venait processionnellement à Maxent de toutes les paroisses voisines dans les temps de calamités publiques. Plusieurs fondations existaient aussi en l'église de Maxent, notamment celle d'une messe matinale le dimanche (Pouillé de Rennes). L'église du IXème siècle, après bien des transformations, est détruite en 1897 et remplacée par l'église actuelle commencée en 1893 et terminée en 1897. On a replacé dans la nouvelle église, du mobilier venant de l'ancienne église : des fonts, des confessionnaux, les restes d'un sacraire et de vieilles statues. En 1990, des vestiges du monastère du IXème siècle, offert par Salomon, sont mis à jour. Ce monastère est remplacé au XVIème siècle par une première église détruite en 1892. Les fonts baptismaux datent du XVème siècle. Le sacraire (XVIème siècle), en pierre sculpté, comprenait jadis deux étages à cinq panneaux chacun. Des débris de la verrière (XVIème siècle) se voient dans la petite fenêtre sud du bas de la nef : ils proviennent de l'ancienne église. Le clocher-pignon date de 1962 ;

Eglise de Maxent (Bretagne).

la chapelle Saint-Pierre ou Prizac (XVII-XIX-XXème siècle), située à Périsac. Cette chapelle est mentionnée dès 1620 et restaurée aux XIXème et XXème siècles. La chapelle, qui était frairienne, avait été fondée de messes par deux prêtres, Jean Baudaire et Jean Lefeuvre. La fondation de ce dernier était datée du 25 juin 1620. On y disait jadis la messe tous les vendredis, mais vers la fin du XIXème siècle la fondation ne consiste plus qu'en vingt-six messes par an. Cette chapelle, restaurée à la fin du XIXème siècle, est alors desservie le dimanche, tous les quinze jours (Pouillé de Rennes) ;

la chapelle Sainte-Madeleine (Magdeleine) du Bois-Davy, route de Saint-Thurial. La très ancienne chapelle de Sainte-Magdeleine du Bois-Davy, en Maxent, nous semble bien avoir pour origine une léproserie fondée par les moines de l'abbaye de Saint-Sauveur de Redon dans la paroisse de leur important prieuré de Maxent. En 1622, D. Porcher mentionne en cette chapelle « une image de sainte Marie-Magdeleine en pierre de Taillebourg artistement et ancienne­ment taillée ». En 1673 il se tenait autour de cette chapelle une assemblée considérable le jour Sainte-Magdeleine, et en 1678 Bertrand Gouret, prêtre, était chapelain du lieu. Peu de temps après, en 1689, fut fondé l'ermitage du Bois-Davy. Mais ce qui prouve bien en faveur d'une ancienne maladrerie en ce lieu, c'est qu'au XVIIIème siècle une partie des biens du Bois-Davy fut unie à l'Hôtel-Dieu de Rennes (Pouillé de Rennes) ;

Nota : Au commencement du XVIIème siècle, le recteur Pierre Porcher confia cette chapelle à son ancien élève Noël Georges, qui en desservit les messes ; de plus, le même recteur lui afféagea tout un quartier de landes voisines que dom Georges appela Attendant-Mieux, et dans lequel il se construisit une maisonnette couverte de genêts. Quelques années plus tard, Noël Georges ayant quitté cette solitude, la chaumière du Bois-Davy fut cédée à un gentilhomme, Antoine de Cacheleu, dit dans le monde sieur de Thoras, qui y établit un ermitage où il se retira et donna asile à deux ou trois autres ermite qui se servirent comme Noël Georges de la chapelle de Sainte-Magdeleine (Ropartz, Etudes sur quelques ouvrages rares, etc.). En 1689, Jan Davy, sieur de Servigné, y fit une fondation de messes et y resta lui-même pour mener la vie érémitique. Le dernier ermite, appelé simplement frère Joseph, décéda en 1735. L'ermitage demeura alors abandonné, et la chapelle n'était plus desservie lorsqu'en 1742 le général de la paroisse de Maxent afféagea 30 journaux de terre pour fonder une messe en cette chapelle tous les dimanches et fêtes. En 1745, Joseph Bouëtard, prêtre, fut pourvu de ce bénéfice et prit possession de la maison, des jardins, prairies, clos de la Chapelle, etc., en Maxent, et de la prairie du Gué-de­Baud, près Rennes, « le tout dépendant de l'ermitage du Bois-Davy ». Les successeurs de ce chapelain furent Julien Doublet, diacre, pourvu en 1747 ; — Joachim Bébin, assassiné, ainsi que sa servante, en 1782, par une bande de malfaiteurs ; — François Hirel, nommé en 1782, dernier titulaire, qui déclara jouir en 1790 d'une maison, de deux jardins et de quatre pièces de terre au Bois-Davy (ancien fonds de l'ermitage - à noter que la prairie du Gué-de-Baud avait été cédée à l'Hôtel-Dieu de Rennes), et de 30 journaux de terre, dont 9 en labour, ainsi que d'un petit pré ; il devait dire la messe tous les dimanches et fêtes pour la commodité des paroissiens, tous les jeudis et aux fêtes de la mi-août et du 8 septembre (Registre des insinuations ecclésiastiques de l'évêché de Saint-Malo - Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 29)(abbé Guillotin de Corson).

l'ancienne chapelle Notre-Dame de Toutes-Aides, située au village de Besnard. Elle a été fondée en 1618 et était frairienne. En effet, en 1618, Pierre Porcher, prieur de Maxent, né au village de Besnard, bâtit près de la maison paternelle une chapelle que Mgr Le Gouverneur vint bénir lui-même et qu'il dédia à la Sainte Vierge. Une pierre gravée au-dessus de la porte contient cette inscription : Chapelle de Toutes-Aides, à l'honneur de Dieu et de la Vierge mère Nostre Dame de Toutes-Aides, bastie ici et dotée, l'an 1618, par Messire Pierre Porcher, prieur de Maxent, natif de ce village, pour le bien public et la commodité de ses voisins. La dot était considérable : une maison neuve et toute une ferme de terres labourables. Pierre Porcher donna le tout à l'Eglise par acte notarié le 13 mai 1620, et cet acte de fondation fut imprimé par ses soins en 1622 à Rennes, in-8° de 76 pages, sous ce titre : La fondation de la chapellenie de Toutes-Aides, en la paroisse de Maxent près Besnard, diocèse de Saint-Malo (M. Ropartz, Etudes sur quelques ouvrages bretons, 73, 74). Dom Porcher se retirait souvent à Besnard, et c'est là qu'à partir de 1624 on le voit le plus fréquemment bénir les mariages de ses paroissiens. Plus tard, Claude Gentil (1698), Jean Glay, Guillaume Guimont (1724), Jean Bréjère et Jean Bouëtel (1773) desservirent cette chapelle, vendue nationalement en 1792 et tombant à la fin du XIXème siècle en ruines (Pouillé de Rennes) ;

l'ancienne chapelle de la Malois, située route de Loutehel. Elle était frairienne et dépendait jusqu'en 1830 de la commune de Plélan ;

la croix (XVIème siècle), située route de Plélan ;

le château des Hayes (XIXème siècle), édifié à l'emplacement du manoir des Hayes. L'ancien manoir des Hayes (XVème siècle), était situé route de Loutehel. Le château actuel du XIXème siècle était la propriété de la famille de Poulpiquet du Halgouët ;

Château des Hayes à Maxent (Bretagne).

la fontaine Saint-Maxent (XIXème siècle) ;

le moulin à eau de Maxent et le moulin à vent de Maxent (droits de fief appartenant au Prieur de Maxent) ;

A signaler aussi :

l'ancien prieuré Saint-Sauveur de Maxent, aujourd'hui disparu, et jadis membre de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon. « D'argent à un calice de gueules accompagné de quatre croix tréflées de même, deux en chef et deux en pointe » (Armorial général ms. de 1697). Le Cartulaire de Redon renferme un si grand nombre de chartes concernant Maxent, qu'il nous est impossible d'en donner ici non-seulement la teneur, mais même la nomenclature. Voici seulement les conclusions que nous retirons, en résumé, de l'étude attentive de ces nombreux documents : Vers l'an 863, les Normands ayant envahi le pays de Redon et menaçant de renverser le monastère que saint Convoyon venait d'y fonder, Salomon, roi de Bretagne, offrit un asile dans la paroisse de Plélan au saint abbé et à ses religieux. Il leur donna d'abord la terre de Schriou, en Plélan, et les logea dans son propre palais ; mais ensuite il se décida à leur construire un monastère plus approprié à leurs besoins que n'était sa demeure royale, et il éleva ce couvent à Schriou même [« Dedit (Salomon) Schriou in Plebclann, ubi nunc locum Sancti Salvatoris et monachorum Rotonensium. » (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 60, 63.) — « Quod est in plebe Lan, ubi ego (Salomon) autem meam aulam habui. »« Non solum supradictam aulam eis (monachis) tradidimus, sed etiam in eodem loco monasterium non ignobile, ex nostro publico, in honore Sancti Salvatoris, ad refugium supradictis monachis construere jussimus. » (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 189, 190)]. Le nouveau monastère prit naturellement le nom de Saint-Sauveur de Plélan, puisque le fondateur l'avait construit en l'honneur du Sauveur du monde, « in honore Sancti Salvatoris ». Ce nom rappelait d'ailleurs aux moines de Redon leur abbaye de Saint-Sauveur qu'ils avaient dû quitter. On l'appela aussi parfois du nom du fondateur, le monastère de Salomon, d'après le désir même de ce prince (« Monasterium Salomonis vocare volumus » - Cartulaire de l'abbaye de Redon, 190). Mais, bientôt après sa construction, cette maison prit le nom de Saint-Maxent, à cause du corps de ce saint qui y fut apporté du Poitou. Cette dernière dénomination, abrégée et devenue Maxent, a prévalu depuis et est devenue celle non-seulement du prieuré, mais encore de la paroisse qui fut distraite du territoire de Plélan. Ici se pose naturellement une intéressante question : le monastère de Saint-Sauveur et Saint-Maxent de Plélan (on l'appelait encore ainsi) fut-il dans l'origine une abbaye ou seulement un prieuré ? Il ressemblait bien à une abbaye, puisque les abbés de Redon y résidaient habituellement avec la plupart de leurs moines ; ainsi firent saint Convoyon, Ritcand et Liosic ; cependant comme l'abbaye de Redon ne fut jamais, semble-t-il, complètement abandonnée, il est probable que ces religieux ne considérèrent Saint-Maxent que comme un prieuré dépendant de Redon ; ce qui n'empêchait pas les supérieurs de prendre les titres d'abbés de Saint-Maxent et de Saint-Sauveur, et même parfois de Saint-Maxent tout simplement. Mais lorsqu'en 904 l'abbé et ses religieux eurent définitivement regagné Redon, nous voyons un certain Haëlcobrant se qualifier d'abbé de Saint-Maxent, alors que son nom ne figure point parmi ceux des abbés de Redon (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 227). Qu'était donc ce personnage ? Peut-être les moines de Saint-Maxent, contrariés de voir l'abbé de Redon abandonner leur maison, voulurent-ils élire eux-mêmes un abbé résidant au monastère fondé par Salomon. Toujours est-il que s'il y eut schisme, ce schisme ne dura guère, car dès 910 nous retrouvons, à Maxent même, Catluiant, abbé de Redon, y recevant des donations faites à son abbaye de Saint-Sauveur de Redon. L'église conventuelle de Saint-Maxent, « basilica Sancti Maxentii » fut enrichie de corps saints ; il est probable que les moines de Redon y apportèrent les reliques de saint Marcellin et de saint Apothème, et il est certain qu'ils y reçurent le corps de saint Maxent et plus tard qu'ils y déposèrent ceux de saint Convoyon et de saint Salomon. L'énumération des trésors sacrés amassés en cette église par le fondateur est vraiment étonnante ; ce sont des autels garnis d'or et d'argent, des calices et des croix couverts de pierres précieuses, des manuscrits renfermés dans des écrins d'or, des vêtements de pourpre brodés d'or, trois grosses cloches, objets alors fort rares, etc., etc. (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 190). Les reliques et les richesses de Saint-Maxent attiraient nécessairement beaucoup de pèlerins à Plélan. En 866, Salomon y fit inhumer sa femme, la reine Gwembret, et il vint prier sur son tombeau accompagné de son gendre, le comte Pascweten, et de Courantgen, évêque de Vannes. Le même roi s'y trouvait encore le jour de Pâques 869 avec Riwallon et Guégon, ses fils, Pascweten, son gendre, Ratuili, évêque d'Aleth, et grand nombre de personnages distingués. Il y ratifia toutes les donations faites aux religieux et confirma ainsi la fondation du monastère. Le 29 juin 875, Deurhoiarn et Roiantken, nobles gens du pays, vinrent choisir le lieu de leur sépulture à Saint-Maxent, dont ils étaient les bienfaiteurs, et quelques années plus tard nous voyons leur fils Jarnwocon venir prier sur leurs tombes. Gurwant, comte de Bretagne, et l'un des successeurs de Salomon, vint aussi visiter, vers 875, le tombeau de ce roi dans l'église de Saint-Maxent, où nous trouvons encore en prière le comte Tangi et Dérien, son filleul, en 910 (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 39, 185, 189, 195 et 226). Mais, en 924, le comte de Poitiers réclama le corps de saint Maxent, qui fut restitué aux Poitevins par l'abbé de Redon ; les autres saintes reliques furent également enlevées, aussi bien que les riches objets du trésor de l'église de Saint-Maxent, qui ne conserva plus que le souvenir de sa splendeur passée. Les Bénédictins de Redon conservèrent à Maxent un prieuré avec une haute justice, — et un fief relevant directement de l'abbaye, appelé Redon en Maxent, ayant également une haute justice, s'étendant dans les paroisses de Maxent et de Guer, et renfermant les bois futaie nommés les Grands-Bois de Maxent, propriété de l'abbaye (Déclaration de M. de Choiseul, abbé de Redon, en 1673 - Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 H, 2, 5). Parlons seulement du prieuré de Maxent. Il se composait, au XVIIème siècle : d'une « maison priorale joignant le cimetière de l'église parochiale dudit Maxent ; une grange à costé, l'auditoire où s'exerce la justice avec une petite chambre à costé, escuries, cour, deux jardins fermés de murailles et de fossés, avec deux petites pièces de terre, contenant le tout ensemble 5 journaux » ; — « un moulin à eau situé près le bourg, avec son estang, chaussée et déport » ; — « un moulin à vent situé en la lande, près le chemin qui conduit de Guer à Rennes » ; — « un bois de haute fustaye situé près la chapelle du Bois-Davy, contenant 40 journaux en un tenant, avec droit d'usage dans les bois qui sont dans les communs du fief dudit prieuré » ; — « le fief et bailliage du Prieuré, s'étendant en les paroisses de Maxent et de Guer », ayant haute, moyenne et basse justice, cep, collier et justice patibulaire, avec les mouvances nobles des manoirs du Prélouais, en Maxent, et de l'Abbaye-Jarno, en Guer ; — toute la dîme de la paroisse de Maxent, à la douzième gerbe (excepté sur le fief du Bois-Plaisant, ne dîmant qu'à la vingt-deuxième) ; — un trait de dîme en Plélan et une petite dîme en Saint-Séglin ; — des rentes féodales montant à 31 livres 17 sols 6 deniers monnoie, deux chapons et une paire de gants ; — des droits de police, de bouteillage, étalonnage, etc. (deux pots par pipe et 6 deniers par marchand), sur tous les vendeurs, au jour de la Magdeleine, à l'assemblée de la chapelle du Bois-Davy ; — « la moitié des oblations qui se font en l'église de Maxent et aux chapelles situées en cette paroisse » (Déclaration du prieur en 1673 - Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 H, 2, 5). Le prieur de Maxent était naturellement recteur primitif de la paroisse fondée par les religieux ; aussi avait-il droit de faire l'office en l'église paroissiale « aux quatre festes solennelles de l'année, à la feste et octave du Saint-Sacrement et à la feste du patron de ladite église, et d'y occuper la chaise et accoudoir qui est dans le choeur ; d'y percevoir les dismes de grains, et 20 deniers de chaque menage, à la feste de Pasques, pour les dismes des filasses appelées fuseaux » (Arrêt du Parlement de Bretagne du 25 octobre 1651). Le prieuré de Maxent était affermé 1 700 livres en l'an 1660, mais il n'était estimé que 1 500 livres en 1730 (nota : il n'était même affermé que 1 350 livres à Jean de Castonnet en 1720) ; sur cette somme, le prieur devait payer les portions congrues du recteur et de son vicaire, plus 100 livres pour la messe matinale du dimanche et pour trois autres messes par semaine (Etat des bénéfices de l'évêché de Saint-Malo). Nous ne dirons rien ici de l'église de Maxent ; mais il nous faut parler du prieuré. Le premier monastère de Saint-Maxent fut construit avec soin par le roi Salomon « Monasterium non ignobile construere jussimus », dit ce prince lui-même (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 189). A la fin du XIXème siècle, il ne reste de cette antique construction du IXème siècle qu'une partie de l'église de Maxent. Au commencement du XVIIème siècle, Pierre Porcher, prieur et recteur de Maxent, reconstruisit ou plutôt restaura grandement son logis prioral ; cet édifice existe encore au fond d'une cour voisine de l'église et se nomme toujours le Prieuré. La principale porte, de style ogival, annonce une antiquité plus grande que le XVIIème siècle ; elle rappelle, ainsi que les pignons aigus du corps de logis, l'architecture des XVème et XVIème siècles. En restaurant son prieuré, Pierre Porcher y multiplia les inscriptions ; en voici quelques-unes qui méritent d'être signalées ; sur la poutre de la grande salle : Ego Petrus Porcher, prior ac rector hujus parochiœ, restauravi œdificia, anno 1605, in honorem Beatœ Virginis Deiparœ Beatique Maxentii ; — dans la même salle, sur une autre poutre : Labore et ad laborem hue me evexit Jesus ; — dans le vestibule : Virtute ac meritis non sanguine beneficia ; — sur des cheminées, dans les chambres : Porcher prior, 1609, et dom P. Porcher, de Besnard, prieur. Enfin, l'on retrouve encore un vieux meuble qui porte les armoiries de la Congrégation de Saint-Maur. Liste des prieurs : — Dom Guillaume du Boismarquier rendit aveu le 14 juillet 1466. — Jehan de Plédran, prieur commendataire, rendit aveu le 15 février 1518. — Claude de la Nouhe (1558) vit Jean Hammonet lui disputer le prieuré. — Dom Vincent du Plessix, religieux de Saint-Nicolas d'Angers (1575). — Jean Tanguy (1576). — Jean Rouaud (1580). — Pierre de Couédor fut remplacé par le suivant. — Luc de la Garenne prit possession le 30 avril 1584 ; il résigna vers 1595. — Jean Conen prit possession le 11 juin 1595 ; mais Sébastien Cohignac et Pierre Radenac prétendirent aussi au prieuré ; le premier en prit possession en 1599 et le second en 1603. Lassé probablement de toutes ces chicanes, Jean Conen finit par résigner en faveur du suivant. — Pierre Porcher, fils de Pierre et de Jeanne Eder, prit possession le 30 janvier 1605. Il était recteur de Maxent depuis 1593, mais il résigna cette cure pour devenir recteur de Saint-Thurial en 1605, puis il redevint recteur de Maxent en 1622 et résigna de nouveau en 1631, pour demeurer simple prieur. Il obtint une permission du Pape de posséder en même temps la cure et le prieuré de Maxent, « sub eodem tecto », restaura l'église et le prieuré, fonda la chapellenie de Besnard au village de ce nom, où il était né, en Maxent, et écrivit quatre opuscules devenus très-rares, intitulés : Fondation de l'église de Maxent, — Advertissement aux paroissiens de Maxent, — Légende de saint Maxent, — Fondation de la chapelle de Besnard en Maxent. — Guillaume Porcher, qui succéda au précédent en la cure de Maxent, en 1631, le remplaça également comme prieur vers 1637. A la suite d'un homicide dont nous ignorons les circonstances, il fut obligé de résigner sa cure et son prieuré au suivant, se réservant toutefois 500 livres de pension sur ces bénéfices (1644). — Julien Huchet, clerc du diocèse de Saint-Malo, pourvu dès 1640, fit accord avec Guillaume Porcher et prit définitivement possession des deux bénéfices le 15 février 1641 ; il eut à combattre dom René de Servaude, Bénédictin de Saint-Melaine, qui prétendait au prieuré seulement. — Dom Augustin Bounel, Bénédictin, résigna vers 1651. — Dom Edmond Rouxel, Bénédictin, fut pourvu le 27 novembre 1651. — Dom Guillaume Sébille résigna en 1661. — Dom Philibert Gilbert de Mauger, Bénédictin, fut pourvu le 10 décembre 1661. — Dom Mathieu Gouhier transigea avec le recteur de Maxent pour la pension de ce dernier, en 1668. — Dom Jacques des Pierres, religieux de Saint-Ouen de Rouen, prit possession en janvier 1672 ; il rendit aveu au roi l'année suivante. Guillaume Nourquer, sieur du Camper, et Joseph Nicolas, chanoine de Tréguier, lui disputèrent en vain son bénéfice, dont ils prirent possession, le premier en 1688 et le second en 1696. Jacques des Pierres conserva le prieuré jusqu'à sa mort, arrivée vers 1724. — Dom Charles de Conrades prit possession le 5 mai 1725 ; décédé en 1734. — Dom Nicolas Chrestien, Bénédictin, prend possession en juin 1735. Charles Massé, recteur de Maxent, se fit toutefois pourvoir du prieuré vers le même temps, mais il lui fallut renoncer à ce bénéfice. — Dom André-Joseph Ansart, Bénédictin, pourvu en 1772, devint ensuite prêtre conventuel de l'Ordre de Malte et résigna son prieuré vers 1778. — Dom Noël Provost, Bénédictin, fut pourvu le 23 avril 1778 ; décédé en 1785. — Dom Jacques-Laurent Jolys , Bénédictin, prit possession le 14 juin 1785 (abbé Guillotin de Corson) ;

le presbytère (XV-XVIème siècle), ancien logis prioral, situé près de l'église et restauré au XVIIème siècle. On y voit une porte en arc brisé : une pierre porte la date de 1599 avec le nom du prieur Porcher ;

à côté du prieuré se trouvait un auditoire. Le prieuré avait un droit de haute justice, de cep et de collier ;

l'ancien manoir de la Rivière, situé route de Baulon. Propriété des seigneurs de la Rivière (en 1427 et en 1445), puis de la famille Cadier seigneurs du Mené (avant 1500) et des familles Martin et Salmon (vers 1500) ;

l'ancien manoir de la Chevrolleray ou Chevolleraye. Il possédait jadis une chapelle privée (interdite dès 1727) et avait un droit de haute justice. Propriété, au XVIIIème siècle, des seigneurs du Breil-Houssoux ;

l'ancien manoir du Prélouais, Préloué ou Préroué, situé route de Loutehel. Propriété de la famille Bleséon ou Blésin en 1427, puis de la famille Guillaume en 1445 ;

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ANCIENNE NOBLESSE de MAXENT

Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence d'un seul noble de Maxent :

Jehan DE LA CROIX (100 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;

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