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LA PAROISSE DE MARCILLÉ-RAOUL

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Ecclesia de Marcilliaco (1185).
Le nom de Raoul fut donné à cette localité parce qu'elle fut fortifiée par Raoul III de Fougères [Note : Peut-être ce seigneur utilisa-t-il les Buttes du Châtel, qui semblent remonter à une époque plus éloignée].
Altitude : 58 mètres. — Superficie : 2.241 hectares.
Population : en 1792, 705 habitants ; en 1801, 769 ; en 1841, 800 ; en 1901, 901 ; en 1911, 868 ; en 1921, 797.
Cette paroisse est très ancienne; elle existait au XIème siècle, on ne sait depuis quand. Elle appartenait à l'abbaye de Saint-Melaine qui, jusqu'en 1770, présenta le recteur et leva les dîmes (à la 12ème gerbe), après quoi ce fut l'évêque. En 1777, l’abbaye affermait 1.500 livres son prieuré de Marcillé ; elle abandonnait un tiers des dîmes au recteur, et servait à l'abbaye de Rillé une rente de 10 mines de froment.

Lors de la Révolution, le recteur, enfant de la paroisse, M. Julien Butet ou Butel, et son vicaire, M. Michel de Moyteaux, originaire du Loroux, refusèrent le serment, et furent enfermés, le 14 août 1792, à Saint-Melaine, d'où ils passèrent à la Trinité, puis, le 16 octobre 1793, au Mont Saint-Michel. Ils furent libérés le 23 septembre 1794. Le recteur revint à Marcillé, fit en 1795 sa déclaration de soumission et exerça le culte. En septembre 1795, il dut se réfugier à Combourg, En 1797, il reprit son ministère, jusqu'au 4 septembre (18 fructidor an V), après quoi if se cacha à Bazouges, chez un neveu ; et il y mourut en 1801.

Quant à M. de Moyteaux, après sa libération du Mont, il se retira au Loroux et exerça le culte dans la chapelle de la Motte-Anger. Forcé de disparaître en septembre 1795, il gagna le Maine. Il ne reparut pas au Loroux en 1797, étant alors à Fougerolles et à Saint-Ellier. Après la Révolution, retiré à Saint-Léonard de Fougères, où il exerça les fonctions de diacre, il y mourut le 10 novembre 1818, à 76 ans.

Le curé constitutionnel, M. Legendre, installé le 5 août 1792, était un ancien vicaire de Toussaint de Rennes ; il se fit le tyran de la paroisse, faisant traîner, de force, les femmes à sa messe, et dénonçant ceux qui lui paraissaient tièdes. La Commission Brutus Magnier le condamna le 7 avril 1794, à la déportation, pour délations mensongères contre les membres de la municipalité de Bazouges. Il fut amnistié le 7 février 1795. Legendre eut un vicaire, Pierre Gibouin, en octobre 1792. Le mois suivant, ce prêtre devenait curé constitutionnel de Saint-Léger. Le 29 avril 1801, un prêtre assermenté, Philippe Jouan, fut autorisé à exercer le culte dans l'église de Marcillé. En 1803, le recteur fut M. Louis Duval.

L'église de Marcillé, sous l'invocation de saint Pierre, a été rebâtie en 1867. On a conservé, dans le cimetière qui entourait l'ancienne église, un portail du XIème siècle, d'un beau style (classé). Cette ancienne église en avait remplacé une, plus antique encore. Dans l'église actuelle, on remarque un très vieux baptistère, composé de deux cuves octogonales de granit, de dimensions inégales, reposant sur des pieds sans ornements. On ne connaît pas de chapelles dans la paroisse.

(Emile Pautrel).

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