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MARCILLÉ-RAOUL.

Marcilleium (D. Mor., P. 1. col. 798, 810, 911) ; Ecclesia de Marcilleyo Radulphi, actes du XVIème siècle.

Histoire. — Marcillé-Raoul semble avoir, dès les premières années du XIIIème siècle, formé une terre séparée, sous la baronnie de Fougères. Nous la voyons, en 1204, donnée à viage par Goeffroy, seigneur de Fougères, à Guillaume, son grand-oncle, ainsi que le Coglais, lorsque celui-ci lui remit l'administration de ses domaines, au moment de sa majorité.

L'acte de donation, qui se trouve rapporté dans dom Morice (P. 1, col. 798), évalue à environ cent livres le revenu de cette terre ; et il stipule que dans le cas où il n'arriverait pas à cette valeur, le donataire serait en droit de prendre la différence, en monnaie d'Angers, sur la terre la plus rapprochée de Marcillé ou du Coglais.

Quatre ans plus tard, en 1208, une transaction entre le grand-oncle et le neveu, qui n'avaient pu s'entendre, vint modifier ces dispositions. Geoffroy abandonna à son oncle tout le Coglais et vingt livres en fonds de terre sur ses fiefs de Louvigné, et de son côté celui-ci renonça à tous ses droits sur Marcillé et les autres terres de son neveu. (D. Mor., P. 1, col. 810).

En 1212, Geoffroy donna à l'abbaye de La Vieuxville vingt mines de froment à prendre, chaque année, à la fête de saint Rémy, sur son moulin de Marcillé, afin d'assurer la subsistance d'un moine qui célébrât chaque jour les divins mystères pour lui, ses ancêtres et ses descendants.

Dans les premières années du XVème siècle, le duc d'Alençon, seigneur de Fougères, vendit la châtellenie de Marcillé à N. Morel, seigneur de La Villegontier, sergent féodé au bailliage du Coglais.

Je ne sais de quelle manière elle fit retour à la baronnie ; ce qui est positif, c'est qu'elle lui était réunie en 1485. En cette année là, le duc François II la détacha de nouveau et la vendit, avec tous ses droits, rentes et prééminences, à Philippe de Montauban, seigneur de Sens pour la somme de deux mille écus d'or, coin de France, que celui-ci lui avait prêtés en son extrême besoin.

Cette aliénation, toutefois, se fit sous cette réserve que les ducs de Bretagne, ses successeurs, pourraient la rémérer pour pareille somme ; mais bien des années s'écoulèrent avant qu'ils usassent de cette faculté ; car nous voyons, en 1498, la duchesse Anne confirmer son chancelier de Montauban dans la possession de Marcillé, en même temps qu'elle lui donna Saint-Aubin-du-Cormier. Bazouges et Rimou.

La châtellenie de Marcillé semble, ainsi que les autres dont je viens de parler, avoir fait retour à la baronnie de Fougères à l'époque de la mort du chancelier, arrivée en 1516, et n'en avoir pas été détachée depuis.

Du reste, il paraît que les seigneurs de Fougères en aliénèrent la plus grande partie dans le cours du XVIIème siècle. En 1720, son revenu fixe n'était plus que de 77 liv. 17 sous 3 deniers en argent, et 63 boisseaux de froment rouge.

Marcillé doit son surnom de Raoul à Raoul III, seigneur de Fougères, qui affectionnait particulièrement ce lieu et qui y avait même un château.

Ce château était sans doute à l'endroit où se trouve aujourd'hui le village du Châtel, dont le nom semble en rappeler le souvenir, et près duquel on rencontre les restes d'une fortification en terre très-importante, mais qui doit remonter à une époque plus ancienne.

Ces restes de fortification, qui couvrent une superficie de 1 hectare 63 ares 83 centiares, consistent en deux buttes ou mottes de terre, séparées l'une de l’autre par un fossé qui entoure chacune d'elles, et dont la profondeur devait être du cinq à six mètres, sur une largeur à peu près égale. Ces buttes ou mottes, connues dans le pays sous le nom de Buttes du Châtel, diffèrent entre elles, tant sous le rapport de l’étendue que sous celui de l’élévation. Celle qui est au Nord est beaucoup plus élevée et présente une masse beaucoup plus considérable que l’autre. Son élévation au-dessus du niveau des remparts en terre qui formaient leur enceinte peut être de neuf à dix mètres, en sorte que sa hauteur totale, à partir de la base, ne doit pas être inférieure à quinze ou seize mètres.

Cette fortification était protégée au Sud par l'étang de Marcillé, aujourd'hui desséché, et dont la contenance était d'environ 16 hectares. Je serais porté à croire que l'existence de cet étang fut le résultat de l'excavation produite par l'enlèvement des terres qui furent employées à élever la fortification.

Outre les Buttes du Châtel, on rencontre encore sur les confins de Marcillé, de Feins et de Saint-Rémy, d'autres vestiges de fortifications en terre qui tendraient à faire croire que ce pays eut, au moyen âge, une certaine importance militaire. Ce qui vient à l'appui de cette opinion, c'est que nous voyons qu'après l'abdication de Pierre de Dreux, avec lequel Raoul III, seigneur de Fougères, avait toujours été en lutte, ce seigneur ayant prêté foi et hommage à son fils, le duc Jean Ier, ce prince lui accorda l'autorisation de fortifier son château de Marcillé de la manière qu'il jugerait convenable (1239). (D. Mor., P. 1, col. 911).

Histoire religieuse. — Dom Morice, dans son catalogue des abbés de Saint-Melaine (Hist. de Bret., t. II, p. LXXXVII), nous apprend que l'église de Marcillé-Raoul fut donnée, en 1208. à Geoffroy Moisel, abbé de Saint-Melaine, par Robert, seigneur d'Apigné. Par suite de cette donation, les abbés de Saint-Melaine ont, jusqu'à la Révolution de 1789, joui du droit de présentation à la cure de cette paroisse.

En 1367, Jean, pour lors abbé de Saint-Melaine, ayant fondé une messe de Requiem à célébrer, chaque jour de la semaine, dans la chapelle Saint-Blaise, érigée dans l'église abbatiale, affecta à cette fondation une somme de trente livres à prendre sur les dîmes de Cesson. Mais les religieux ayant trouvé cette somme insuffisante et refusé de l’accepter, il leur abandonna le prieuré de Marcillé-Raoul, avec toutes ses dépendances, à la condition néanmoins que les revenus serviraient également au vestiaire, pour procurer des habits aux religieux.

Cette donation, faite le samedi après la Saint-Melaine, au mois de novembre 1377, fut approuvée le 7 août 1386 par Guillaume, évêque de Rennes, et confirmée par Thomas, archevêque de Naples et nonce en France, (Arch. départ., série G).

Le prieur de Marcillé avait droit aux deux tiers de la dîme de blaterie et de filasse dans toute l'étendue de la paroisse ; l'autre tiers étant réservé au vicaire perpétuel.

Le droit de dîme s'exerçait à la douzième gerbe.

Recteurs de Marcillé.

1499, M. Gilles de Berruyer. — 1500, M. Jean Gouro. — 1580, M. Thomas Bridoul. — 1582, M. Pierre Huet. — 1591, M. Jacob de Bauldin. — 1680, M. Guillaume Amourault. — 1683, M. François Phelippot. — 1704, M. Jacques Coupel. — 1727, M. N. Chambost. — 1782, M J.-J Bute.

Archéologie. — L'église de Marcillé est sous l'invocation de saint Pierre.

Elle consiste dans une simple nef terminée par un chevet plat. Son enveloppe extérieure annonce plusieurs restaurations importantes, au milieu desquelles on distingue encore, des traces de l’église primitive, qui devait remonter à la période romane, ou au moins à la période de transition.

Les parties les plus remarquables sont : 1° la porte du Sud, qui est à plein cintre, et dont l'archivolte, dépourvue de toute ornementation, repose sur des chapiteaux formés de simples feuillages et grossièrement taillés ; 2° quatre contreforts romans ; 3° une baie romane au Nord ; 4° la fenêtre du chevet, aujourd’hui murée, qui présente une ogive lancéolée, géminée, surmontée d’un ove ; 5° enfin, plusieurs pans de maçonnerie en blocage, dans lesquels la brique se trouve mêlée en grande quantité, et même des assises de briques entières qui paraissent avoir été cimentées et unies ensemble avant d'être entrées dans la formation des murs, et doivent avoir appartenu à une construction antérieure.

Du reste, un cordon de briques, dont on reconnaît les traces au niveau du sol et qui est composé d'assises absolument semblables à celles dont je viens de parler, me parait démontrer de la manière la plus incontestable que l'église actuelle occupe la place d'une construction antérieure et qu'elle est assise sur ses fondations.

La façade occidentale de l'église a été refaite en 1660, comme le constate cette date inscrite dans le fronton, au-dessus de la porte.

Le chœur a été refait en partie en 1782, d'après une inscription gravée sur une des pierres de la muraille et disposée, de cette manière : I,BVTE / 17.82.

On remarque, dans l'intérieur de l'église, une pierre tombale chargée d'un écusson surmonté d'une croix, et dont le champ est écartelé d'un aigle et d'un cœur ; et dans le cimetière, une autre pierre ornée d'une croix pattée et orlée, et accompagnée, à son milieu, de deux besants [Note : L'église de Marcillé, dont le vaisseau était devenu insuffisant pour la population de la paroisse, doit être prochainement démolie. L'église qui doit la remplacer est déjà fort avancée et sera peut-être terminée avant la fin de l’année 1867].

Terres nobles. — 1° Le Grand et le Petit-Plessis, en 1680, à dame Mathurine Abraham, dame de La Rochejacquelin, avec droit de haute, moyenne et basse justice, droit prohibitif de banc, d'accoudoir et de pierres tombales dans l'église de Marcillé.

Chaque année, le jour de Pâques, la fabrique devait, à l'issue des vêpres, offrir au seigneur du Plessis, par l’entremise des trésoriers, une corbeille ou un panier d'oublies.

2° Le Petit-Pré.

L. Maupillé.

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