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Les Maires et Conseillers de 1790 à 1830 |
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Cest Jean Aurégan (35 ans), cultivateur, qui sera le premier Maire, élu démocratiquement, le 1er mars 1790 à 9 heures du matin, à Saint-Michel-en-Grève. Yves Guegan, cultivateur, est élu procureur de la commune. René Thomas et Mathieu Le Bourhis sont élus officiers municipaux et Monsieur le Recteur Cosme Marie Jourand, Noël Porcheron, Jean Le Bourzec le jeune, Nicolas Meuric, Alain Coden et Michel Carré sont élus notables.
On retrouve Jean Aurégan à nouveau maire, en décembre 1792. En janvier 1794, cest Yves Guegan (27 ans), cultivateur qui est élu maire.
Une réforme administrative promulguée par la loi daoût 1795 crée la municipalité de canton. La fonction de maire disparaît, ce dernier est remplacé par lagent municipal :
- le 5 novembre 1795, le citoyen Dardis, instituteur de la commune et agent municipal de Saint-Michel-en-Grève représente la commune de Saint-Michel-en-Grève lors de la première séance de la municipalité du canton.
- le 30 mars 1797, le citoyen Dardis est à nouveau nommé agent municipal de la commune de Saint-Michel-en-Grève. Nicolas Meuric est nommé adjoint.
- le 24 septembre 1797, le citoyen François Le Guern est nommé agent municipal de la commune de Saint-Michel-en-Grève. Pierre Le Treut est nommé adjoint.
- le 20 avril 1798, le citoyen François Le Guern est à nouveau nommé agent municipal de la commune de Saint-Michel-en-Grève. Michel Carré est nommé adjoint.
Le général Bonaparte prendra le pouvoir le 9 novembre 1799, date que les historiens adoptent généralement comme celle de la fin de la Révolution Française. A partir de 1800, la fonction de maire réapparaît. Les maires successifs sont:
- Jean Aurégan, le 19 fructidor an 8 (6 septembre 1800).
- Joseph Philippe, le 20 fructidor an 8 (7 septembre 1800).
- le 21 novembre 1800, Théodore Gueguen est proposé au poste de maire, mais ne sachant ni lire, ni écrire, il refusera ce poste : « aujourdhui trente brumaire an neuf de la République française unie et indivisible sest présenté au bureau de la maison de St Michel-en-Grève le citoyen Théodore Gueguen, cultivateur, porteur dun brevet portant sa nomination pour maire de la dite commune de St Michel-en-Grève, lequel a déclaré ne pouvoir, ni vouloir accepter la place honorable quon lui propose, ne sachant ni lire, ni écrire et a signé avec nous ».
- le 10 nivose an 9 (31 décembre 1800), on trouve à St Michel-en-Grève, un maire provisoire François Le Guern et un adjoint provisoire Michel Carré qui se chargeront de lélection de Marie Gabriel Ange Bahic comme maire et de Joseph Philippe comme adjoint.
A noter que Marie Gabriel Ange Bahic est également prêtre de la paroisse.
- le 1er floréal an 9, le maire Gabriel Ange Bahic sadresse au préfet du département des Côtes-du-Nord en ces termes : « Citoyen, une maladie aussi longue que dangereuse que je viens dessuyer a été la cause du retardement que jai mis à répondre à votre circulaire du 22 ventôse. Aujourdhui que je suis convalescent, je mempresse de macquitter de ce devoir. En conséquence vous trouverez ci-inclus mon écriture, ma signature et celle de mon adjoint, avec le cachet de la municipalité que jappose toujours à tous les certificats que je donne et à tous les extraits que je délivre. La signature de mon adjoint est de peu de conséquence, attendu que toute sa science consiste à savoir signer très maussadement, aussi, il ne me rend aucun aide, ni service. Il est plus occupé de son intérêt particulier que de lintérêt public. Ici comme dans toutes les communes du département, la désolation règne, la misère est extrême. Le nombre des malheureux augmente de jour en jour. Le prix des grains est à son comble par la raison que lon est fondé à croire que bientôt on nen trouvera plus pour de largent. Nonobstant toutes ces calamités, jai réussi à faire nourrir par la plupart de mes concitoyens riches et aisés, les enfants des pauvres et les vieillards, les infirmes, mais hélas ! il y a un grand nombre dautres qui sont dans une très grande nécessité, et sans place, parce que plusieurs se refusent à cette bonne uvre sous de mauvais prétexte quil ny a ni lois, ni arrêté du gouvernement ou des autorités constituées qui les y obligent. Toutes les bonnes raisons que jai pu alléguer à ces âmes dures et incharitables à ce sujet ont été inutiles. Un arrêté, ou même une simple circulaire de votre part aurait beaucoup plus deffet. Je le sollicite, citoyen, au nom de lhumanité souffrante. Salut et respect. Bahic, maire ».
La répartition doffice des indigents entre les personnes aisées est lun des procédés dassistance traditionnel en Bretagne pendant cette crise, par les bureaux de bienfaisance et les maires. Ce mode de secours rudimentaire nest pas recommandé par le préfet Boullé ; il se contente de lapprouver faute de mieux quand il se trouve en présence du fait accompli et encore souvent avec des réserves. Ces réserves portent principalement sur les mesures de rigueur que les sous-préfets et les maires voudraient voir prendre à légard des contribuables riches récalcitrants. Le 16 pluviôse an XII, le Préfet relevait pourtant sévèrement linhumanité de ladjoint de Saint-Michel-en-Grève, Joseph Philippe. Le citoyen Philippe, avait refusé dhospitaliser « la mère aveugle et la sur infirme de trois défenseurs de la patrie morts aux armées ».
- le 12 pluviose an 11 (1er Février 1803), le conseil municipal est composé de:
Gabriel Ange Bahic, maire François Meuric François Le Guern Mathias Le Bourhis Théodore Gueguen Jean Le Bourzec Pierre Le Treut Nicolas Poëns Yves Guyomar Jean Le Levier qui quittera par la suite la commune de St Michel Alexandre Le Querrec |
- Suite à la démission de Marie Gabriel Ange Bahic (pour incompatibilité entre la fonction de maire et de prêtre), Jean Aurégan sera nommé maire le 4 septembre 1804. Il aura comme adjoint Joseph Philippe.
« St Michel-en-Grève, le 24 messidor an 12 de la République française. Le Maire de la commune de Saint-Michel-en-Grève, au préfet des Côtes du Nord.
Vous trouverez cy-joint, Monsieur, ma démission de la place de Maire que vous voudrez bien agréer, et vous prie de me remplacer le plus tôt et mieux, comme cette charge se trouve incompatible avec mes fonctions ecclésiastiques, ce sont ces motifs qui me font me démettre de cette place.
Veuillez donc, monsieur le préfet, accélérer mon remplacement, monseigneur lEvêque ne jugeant pas à propos de me placer tandis que je remplirai les fonctions de maire.
Je vous prirai aussi, monsieur, de vouloir bien avoir la bonté de me protéger auprès de Monseigneur lEvêque et de me solliciter une place soit de vicaire ou de desservant, et de vouloir bien avoir égard à ma vieillesse, étant sexagénaire, et nayant pas de fortune, jespère, Monsieur, que vous voudrez bien faire cette démarche pour moi. Salut et Respect. Bahic, prêtre desservant provisoire à St Michel ».
- le 28 floréal an 12 (18 mai 1804), le conseil municipal est composé de:
Jean Aurégan, maire - anciens membres restants: François Meuric Mathias Le Bourhis Théodore Gueguen Jean Le Bourzec Pierre Le Treut - nouveaux membres: Sylvestre Le Bras Pierre Thomas Joseph Poëns Paulin Carré Julien Le Levier |
- le 26 janvier 1808, François Le Guern est nommé adjoint au maire.
- le 13 septembre 1813, Yves Le Masson est nommé maire et Paulin Carré est nommé adjoint.
- le 20 janvier 1816, le conseil municipal est composé de:
Yves Le Masson, maire Nicolas Meuric Mathias Bourhis Théodore Gueguen Jean Le Bourzec Pierre Thomas Joseph Poëns Jean Le Lan Jean-Marie Marec François Nédélec Jean Bourhis |
- le 10 février 1816, Jacques Aurégan, Joseph Philippe, François Le Guern, Yves Riou remplaceront les quatres démissionnaires: Théodore Gueguen, Jean Le Bourhis, Pierre Thomas et Jean Le Bourzec.
- le 25 mai 1822, Jean Aurégan est à nouveau maire. Paulin Carré, Jean Berthou, Yves Le Bourzec et Pierre Thomas sont nommés en remplacement de Yves Riou (décédé), Jacques Aurégan (maire), Mathias Le Bourhis et François Nédélec qui ont quitté la commune de St Michel-en-Grève.
- le 10 mai 1824, Yves Guegan est nommé à la place de Jean Le Lan (nommé adjoint) et Pierre Omnes est nommé à la place de Nicolas Meuric.
- le 7 avril 1828, Yves Le Treut est nommé à la place de Jean Berthou (décédé).
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