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Vitraux ou verrières de l'église de Magoar.

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L'église actuelle de Magoar, ancienne trêve de Coadout, date du premier tiers du XVIème siècle. Elle est très légèrement postérieure à celle de Kerpert due sans doute au même maître d'oeuvre. Le clocher, plus récent que le reste de l'édifice, porte l'inscription suivante en lettres gothiques : « En l'an MVc LXXX VII le 2 du mois de mai fut comancé ceste tour par O. TILI ».

La fenêtre du chevet renferme encore sa verrière primitive consacrée à la Passion et restaurée en 1900. Ce vitrail est divisé par deux meneaux en trois lancettes, renfermant chacune quatre panneaux historiés et séparés seulement les uns des autres par les armatures. Les trois du bas manquent et ont été remplacés par un cartouche encadré de deux images de la Vierge.

Maîtresse vitre de l'église de Magoar (Bretagne).

La verrière doit se lire de bas en haut et de droite à gauche, exception faite pour le rang supérieur dont l'ordre est de gauche à droite, probablement par interversion des panneaux extrêmes lors de la dernière restauration.

1° - Notre Seigneur devant Caïphe. Caiphe est assis sur un trône renaissance sous un dais rouge. Il porte une robe rose avec manches violettes à crevés ouverts, des chausses rouges, des bottes bleues à revers rouges, et est ganté de rouge. Devant lui, le Christ, en robe violette et les mains liées derrière le dos, est tenu par un bourreau à barbe blanche, en cuirasse, pourpoint rouge à points bleus et manches roses, et bottes roses. Un personnage en pourpoint vert frappe le Christ.

2° - Notre Seigneur est souffleté. Le Christ est assis, les yeux bandés refait. Le personnage tenant le bandeau est coiffé d'un turban rose à calotte rouge, et porte une robe rose à collet vert et extrémité des manches vertes les mains et l'extrémité des manches sont refaites.

Au premier plan, un personnage crachant sur le Christ est en pourpoint vert et chausses rouges ; à gauche, un soldat, en bourguignotte grise et armure or, assiste à la scène. A l'arrière-plan, deux autres soldats en riches armures, et un personnage en chaperon rouge bordé de fourrure et robe verte.

3° - Jésus devant Pilate. Pilate, assis sous un dais or à franges bariolées et rideaux verts, se lave les mains. Il porte, posé sur un béguin violet brodé d'or, un turban à torsade rouge et violette et calotte rose. Il est vêtu d'un robe rouge, dont les manches pagodes violettes ont leur extrémités vertes, et dont la partie supérieure est formée d'un collet violet à larges broderies d'or.

Devant lui, le Christ assis (tête moderne) porte la tunique violette. Il est tenu par un bourreau, en bourguignotte et armure gris vert foncé et en pourpoint vert. Derrière, l'on aperçoit plusieurs têtes de personnages.

4° - La flagellation. Le Christ nu, surmonté d'un nimbe rouge à rayons blancs, est flagellé par deux bourreaux. Celui de gauche, est en manches de chemise, pourpoint rouge à crevés blancs et chausses bleues, celui de droite, en pourpoint violet à crevés et bas rouges. Il porte à la ceinture une aumônière d'or, et est coiffé d'un feutre à bords relevés orné d'une plume. Assis, deux personnages préparent les verges, l'un, à gauche, en pourpoint bleu et chausses rouges, l'autre, à droite, en pourpoint vert et chausses brunes.

5° - Le couronnement d'épines. Des bourreaux enfoncent sur la tête du Christ, vêtu d'une robe violette, la couronne d'épines à l'aide de longues perches. Au premier plan, à gauche, un personnage, en manches de chemise, robe verte à ceinture violette, l'insulte (le bas de la robe a été refait en rouge).

Derrière lui, l'un des bourreaux en manches de chemise, pourpoint gris-bleu et bonnet rouge. A droite, au premier plan, autre bourreau coiffé d'un béret vert, en corps de chemise et chausses rouges. Derrière ce dernier, personnage à barbe blanche, robe rouge pointée d'argent, et manteau vert.

6° - Ecce Homo. Le Christ, nu sous un manteau violet et tenant entre ses mains liées un roseau, est présenté au peuple par Pilate, l'épée en main. Celui-ci est vêtu de chausses violettes et d'un manteau rouge à points blancs et broderies d'argent en haut des bras. Les manches courtes, brodées d'or et de pierreries, laissent passer les pagodes violettes à extrémités vertes du pourpoint. Le manteau est garni d'un grand col et de parements de fourrure. Derrière Pilate, un personnage en chapeau rouge et chausses vertes ; et, derrière le Christ, deux bourreaux, l'un la bouche ouverte et l'autre casqué et ricanant.

7° - La montée au Calvaire. Le Christ, en robe violette et portant sa couronne d'épines jaune, tombe sous le poids de sa croix. La Véronique, en bonnet chaperon violet brodé d'or, porte le costume flamand orné de perlages et broderies ; robe brune très décolletée à manches pagodes vertes et broderies rouge et argent sur les épaules, et laissant passer la cotte bleue.

Derrière elle, un bourreau, en manches de chemise et pourpoint violet, frappe le Christ ; dans le fond, la Vierge, en robe rouge et manteau bleu. Derrière le Christ, cinq soldats en cuirasses or et coiffés de bourguignottes (trois des têtes sont modernes). A droite, autre bourreau en béret violet, casaque violette à perlages (l'une des manches, rouge, a été refaite), pourpoint rouge à points d'argent et chausses violettes.

8° - La Crucifixion. La tête, le torse et la ceinture du Christ sont modernes. A gauche, la Vierge, en robe rouge et manteau bleu ; saint Jean (tête moderne) en manteau rouge, et un soldat, vu de dos, en cotte bleue, pourpoint jaune à ceinture ciselée et chausses vertes (tête moderne).

Au pied de la Croix, la Madeleine, en robe rouge à manches vertes.

A droite, un homme à barbe blanche, sans doute Nicodème, porte une casaque verte garnie d'un large galon d'or (une partie a été refaite en bleu), un pourpoint rouge à pointes d'argent, des chausses bleues et des bas violets.

9° - La descente de la Croix. Le Christ, posé dans un linceul, est porté par Nicodème et Joseph d'Arimathie, qui, contrairement à l'iconographie habituelle, portent tous les deux la barbe. Celui de droite, coiffé d'un chaperon brun violet, est vêtu d'une casaque d'or à perlages, d'un pourpoint rouge à extrémités de manches violettes et de chaussures rouges.

La Vierge, en robe rose et manteau bleu, se penche vers son fils. Saint Jean, nimbé d'or est en robe violette et manteau rouge et a près de lui un personnage en béret rouge.

Au premier plan, une sainte femme, peut être la Madeleine, est en robe rouge et surcot violet ; et, à l'arrière-plan, une autre sainte femme porte une coiffure flamande violette bordée de perles et une robe or.

Dans les mouchettes du tympan, l'on trouve de gauche à droite :

10° - La résurrection. Sur un fond d'or à rayons, le Christ ressuscité sort du tombeau en manteau rouge. L'un des soldats, à droite, est casqué d'or et a un pourpoint violet rose ; un autre, à gauche, porte un pourpoint violet, des chausses rouges et un casque argent.

11° - Les saintes femmes au tombeau. La première porte une robe rose avec tunique de damas or à manches bouffantes blanches ; la seconde une robe violette à manches vertes et un manteau rouge, enfin la troisième un manteau rose à manches violettes.

12° - Le Christ apparaît à sa mère. Dans un édifice à fenêtre grillagée, le Christ est assis nu dans un manteau rouge. A côté de lui, la Sainte Vierge à genoux en robe rouge et manteau bleu.

13° - Le Christ apparaît à la Madeleine. Le Christ, nu tête, en tunique courte violet rose et en manteau rouge, porte un bâton à la main. La Madeleine est en corsage et tablier de damas or, robe violette à guimpe, et porte un bonnet or.

14° - Les disciples d'Emmaüs. Le Christ est assis à table en robe bleue et violette avec une écharpe rouge. Le pèlerin, à sa droite, est coiffé d'un grand chapeau et porte un pourpoint rose à manches vertes, des chausses rouges et un manteau violet. Le disciple de gauche est coiffé d'un béret vert, et vêtu d'une tunique rouge à col jaune et extrémités des manches vertes, de chausses jaunes et de bas violets.

Les costumes et les coiffures des personnages indiquent la fin du règne de François Ier, et l'on peut, semble-t-il, dater cette verrière des environs de 1535-1545, ce qui s'accorde parfaitement avec la date de construction de l'édifice. Elle est nettement inspirée de l'école des Pays-Bas et présente encore de jolis détails d'exécution bien qu'elle ait été très abîmée par les agents atmosphériques, qui ont presque effacé plusieurs des figures, et plus encore par des restaurations maladroites exécutées à plusieurs reprises, ainsi qu'on peut le voir par des factures très différentes. (Contribution à l'étude des anciennes verrières - Société d'Emulation des Côtes-d'Armor, 1935).

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