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LA SITUATION FÉODALE DE LOUVIGNÉ-DU-DÉSERT

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1° Juridictions seigneuriales.

Les juridictions seigneuriales étaient celles de Villavran, Monthorin, Bois-Garnier, Saint-Brice (par les Acres et la Grasserie), Ardennes, Marigny, le Bois-Guy, l'abbaye de Savigny, etc... Elles ressortissaient du Sénéchal de Fougères.

2° Seigneuries.

1° Les ALLEUX, avec Basse Justice, relevait de Fougères, et appartenait, dans la première moitié du XVIème siècle, à Antoine Turmel, puis à Guillaume Gefflot ; en 1574, à René Gefflot et Jean Lyais ; en 1680, à Sébastien Gefflot ; puis aux Lemercier. On y voit encore un petit manoir à tourelle assez intéressant.

2° La BARRE (Haute Justice), petite seigneurie appartenant à M. de Monthulé ; devait avoir été réunie soit à Monthorin, soit à Bois-Garnier, soit à Villavran.

3° Le BOIS-GARNIER, avec Moyenne Justice qui s'exerçait au bourg de Louvigné. Jusqu'au milieu du XVème siècle, cette terre resta aux mains de seigneurs portant son nom ; après quoi elle passa, par succession, en celles des de Couasnon, puis, vers la fin du XVème siècle, en celles des de Vaux de Lévaré, qui la conservèrent jusqu'en 1720.

Depuis cette année, achetée, avec Vilavran, par M. de Monthulé, déjà possesseur de Monthorin, elle a suivi le sort de cette dernière seigneurie et lui est restée unie. Le Bois-Garnier était jadis entouré de douves.

Le domaine proche, composé de bois, étangs, prairies, métairies, etc., ne comprenait pas moins de 555 journaux. Quant aux mouvances, elles s'étendaient sur les paroisses de Louvigné, Mellé, Monthault. Poilley et Montours.

4° La CHAPELLE, petite seigneurie, avec Basse Justice, appartenant en 1574 à Thomas de Romillé, et réunie depuis 1680 à la Grasserie.

5° La GRASSERIE, qui pendant longtemps appartint aux Guérin de la Grasserie, lesquels l'avaient achetée en 1483 à Raoul Doliet, a été réunie par eux, en 1644, à la seigneurie de Saint-Brice. Le château, du XVIème siècle, n'existe plus ; une belle grande porte, accompagnée de deux fenêtres à plein cintre, en granit de grand appareil, a été utilisée pour la construction d'une grange.

6° La HAUSSIÈRE, appartenant en 1680 à François de Chéverue.

7° MONTHORIN, avec Haute Justice dans les anciens fiefs du prieuré de Louvigné, et Moyenne Justice dans les autres fiefs. Cette juridiction s'exerçait au bourg de Louvigné et s'étendait sur 22 fiefs.

Monthorin était la terre seigneuriale de Louvigné depuis que les fiefs du Prieuré, qui jouissaient de ce privilège, en faisaient partie (1523). Cette seigneurie prétendait au titre de châtellenie ; elle en fut déboutée en 1678.

Au XVème siècle, Monthorin appartenait aux Brillet. En 1513, à Gilles de Porcon, qui tenait cette seigneurie de sa mère, Françoise Brillet. Les de Vassé en héritèrent des de Porcon, et la vendirent en 1607 au fameux Gilles Ruellan.

A la mort de ce dernier, Monthorin passa à son gendre, Thomas de Guémadeuc, qui fut gouverneur de Fougères, et décapité en 1617. La terre passa ensuite, par héritage ou alliance, aux Vignerot et aux Grivel. En 1657, elle fut achetée 100.000 livres par M. de Bellouan. En 1676, elle fut de nouveau achetée par M. de Poilley, qui ne put payer ; et l'année suivante par M. de Vaux de Lévaré, au prix de 50.000 livres.

Monthorin fut encore vendu en novembre 1719 à M. de Monthulé. Aliénée à nouveau, avec ses annexes, en 1781, la seigneurie de Monthorin fut réclamée, en vertu du droit de retrait et revint au marquis du Chilleau, parent des Monthulé. M. du Chilleau habitait le château de Monthorin en 1793.

Enfin, en 1810, le général de la Riboisière devint propriétaire de la terre de Monthorin, que sa famille possède encore au début du XXème siècle.

Le manoir primitif de Monthorin se trouvait en La Bazouge-du-Désert, au lieu appelé plus tard le Petit-Monthorin. Le château actuel, qui a une certaine allure, et qui est entouré d'un parc superbe, est une construction du XVIIème siècle, retouchée à une époque moderne.

8° Le PRIEURÉ, Haute Justice, uni à Monthorin en 1523 (voir ci-dessus).

9° VILLAVRAN ; Haute Justice s'exerçant au bourg de Louvigné ; gage féodé primitif de la vairie de Louvigné, laquelle fut démembrée au XIVème siècle en 3 bailliages (Louvigné, Saint-Georges, Mellé).

Dès le XIème siècle, cette terre était possédée par des seigneurs importants, que M. Le Bouteiller (II, p. 65) croit apparentés aux de Louvigné, et par suite aux barons de Fougères.

Plus tard, Villavran appartint aux Le Bret, qui semblent descendre des anciens propriétaires, par un certain Roger le Voyer, qui a peut-être donné son nom à la porte et au faubourg Roger à Fougères. Des Le Bret, la seigneurie passa, par alliance, aux Le Bouteiller ; puis aux de Botherel ; puis aux du Châtellier. Vers 1640, Françoise du Châtellier la porta à Jehan de la Rochère. Elle passa ensuite à M. Avenel ; et, à la mort de ce dernier (avant 1702), elle fut achetée par J. des Vaux de Lévaré.

Héritée (1709) par M. de Bouland, la, terre de Villavran fut vendue en janvier 1720 à M. de Monthulé, dans la famille duquel elle resta, comme Monthorin et le Bois-Garnier, jusqu'au commencement du XIXème siècle. Elle devint ensuite la propriété des Danjou de la Garenne.

Outre un important domaine proche, la seigneurie de Villavran s'étendait sur un bon nombre de grands fiefs en Louvigné, Landéan, La Bazouge, etc...

A Villavran se voient encore des traces remarquables d'une fortification de terre. Dans le voisinage, on a trouvé des cercueils en calcaire coquillier.

3° Domaines seigneuriaux.

Métairie des ALLEUZ (68 journaux) : domaine proche des Alleux.

Lieu et moulin du BOIS-GARNIER, avec le bois de ROUANGLRE et l'île JUHEL, en tout 300 journaux : domaine proche du Bois-Garnier.

Métairie noble et moulin de BRÉMORIN : domaine proche du Bois-Garnier. —Peut-être s'agit-il d'une petite seigneurie anciennement unie au Bois-Garnier.

Lieu de la COTARDIÈRE (60 journaux) : domaine proche de Villavran.

Métairie noble de la CROCHONNAIS : domaine proche de la Grasserie par la Chapelle.

Lieu et métairie noble de la GÉRAUDAIS DU BOIS-HALBRAN (70 journaux) : domaine proche du Bois-Garnier.

Deux moulins de MONTHORIN : domaine proche de Monthorin.

Métairie de la MONTMARTINAIS (19 journaux) : domaine proche des Alleux.

Le MOULIN-NEUF : domaine proche de Villavran.

Métairie de la PORTE : domaine proche de Monthorin.

Métairie de TEIOLLET : domaine proche de Villavran.

Lieu noble du VAL : domaine proche de Villavran.

Métairie noble de la VALLÉE (68 journaux) : domaine proche des Alleux ; relevait en juveignerie de Monthorin. Signalée dès le début du XIIIème s.

Moulin de VILLAVRAN : domaine proche de Villavran.

4° Mouvances.

Fief des ALLEUX (120 journaux), relevait des Alleux.
Masure de l'AUBRUÈRE, relevait du Bois-Garnier.
Masure de l'AUVRAIS, relevait du Bois-Garnier.
Fief et masure de la BRAUDAIS, relevait de Monthorin.
Maison noble et moulin de BEAUCHÊNE, relevait du Bois-Garnier.
Fief et bailliage de la BERHAUDAIS (120 journaux), relevait de Monthorin.
BERHUET, membre du Grand fief de Marche relevant de l'abbaye de Savigny.
Fief de la BOSSIÈRE (60 journaux), relevait de la Grasserie par La Chapelle.
Fief des BOTINIÈRES ou BOUTINIÈRES, relevait de Monthorin et devait 10 sols au Roi.
Terre noble de BOULOUZE, relevait de Savigny ; appartenait, aux XIIIème et XIVème siècles, à une famille de ce nom. C'est peut-être une ancienne seigneurie.
Fief de la PETITE-BOULOUZE (80 journaux), relevait de Monthorin.
Fief du BOURG-L'EPINE (120 journaux), relevait d'Ardennes ; signalé dès le début du XIIIème siècle.
Terre noble de CHAMPSAVIN, relevait de Fougères ; appartenait aux Lebeschu.
Masure de la CHARMELAIS, relevait du Bois-Garnier.
Masure de la CHESNAIE, relevait du Bois-Garnier.
Terre noble de la CHEVALLERIE, relevait de Fougères ; — appartenait, en 1574, à Léonard de la Bizaye ; en 1680, à J. de la Cochardière.
Terre noble de la CHOLTAIS (Haute et Basse), relevait de Fougères.
Fief de la CHOTTERIE ou de LINIÈRE (100 journaux), relevait de Monthorin.
Masure de la COLIMONIÈRE ou COLINIÈRE, relevait du Bois-Garnier ; signalée dès le début du XIIIème siècle.
Fief et masure de la CONDANNIÈRE (60 journaux), relevait de Marigny.
Fief de la COURAIS (20 journaux), relevait de Monthorin.
Masure des COUTURES, relevait du Bois-Garnier.
Fief de la CROCHONNAIS, relevait de la Grasserie par La Chapelle.
Fief noble de DOUILLET, relevait de Savigny.
Fief du PETIT-DOUILLET (300 journaux), relevait des Alleux.
Fief et masure de l'ETOURNIAIS, relevait de Monthorin.
Fief et masure de l'EVELINAIS ou de la VELINAIS (35 j.), relevait des Alleux.
Fief de la FEUTELAYE (30 journaux), relevait de la Grasserie par La Chapelle.
Fief de la FOUILLARDIÈRE et de la REINERIE (40 j.), relevait du Bois-Garnier.
Fief noble de la FRESNAIS (2(4 journaux), relevait de Fougères ; signalé dès le début du XIIIème siècle.
Autre fief et village de la FRESNAY, relevait de Marigny.
Terre noble de la GALAISERIE (80 journaux), relevait de Fougères ; signalée dès le début du XIIIème siècle.
Fief de la GALESNAIS (48 journaux), relevait de Villavran.
La GALMAS, relevait de Savigny.
Fief de la GALMAS (160 journaux), relevait de Villavran (peut-être aliéné par Savigny).
Village et masure de GASNE, relevait du Bois-Garnier.
Village de la GEBERTAIS, relevait de Marigny.
Terre noble de la GELOUSIÈRE, relevait de Fougères.
Masure de la GILOTTIÈRE, relevait du Bois-Garnier.
Fief des HAUTE et BASSE-GONNAIS ou GONINAIS (100 journaux), relevait de Villavran.
Masure de GOULEFER, relevait de Poilley.
Fief de la GOUPILLIÈRE, relevait de Villavran.
Masure de la GRAFFARDIÈRE, relevait du Bois-Garnier.
Masure de la GRASSERIE, relevait de Villavran.
Fief GUÉRIF, relevait des Alleux et devait au Roi 12 boisseaux d'avoine et 18 deniers par boisseau.
Fief et masure de la GUINCHÈRE (80 journaux), relevait de Villavran.
Village de la GUINCHÈRE-DAVY, relevait de Marigny.
Fief de la HERBELLERIE, en 1678, relevait de Rillé.
Fief de HAGAN (400 journaux), relevait du Bois-Garnier ; signalé dès le début du XIIIème siècle.
Village de la HAIE, relevait de Marigny.
Terre noble de la HARDOUINAIS, relevait en juveigneurie de Monthorin, et appartenait, en 1574, à Bertrande de Bourgon.
Fief des JARDIÈRES ou JEHARDIÈRES (100 journaux), relevait de Monthorin ; signalé dès le début du XIIIème siècle.
La JARIAIS est signalée au début du XIIIème siècle.
Fief de la JUGUENAIS (66 journaux), relevait du Bois-Guy.
Fief de la JUSTAYE, relevait de Monthorin.
Fief de la LANGOTTIÈRE (100 ou 112 journaux), relevait de Monthorin.
Fief noble de la BASSE-LANGOTTIÈRE (34 journaux), relevait de Fougères ; signalé dès de début du XIIIème siècle.
Masure de LAUBRIÈRE, relevait du Bois-Garnier.
Fief et masure de la LENTAIS, relevait de Monthorin.
Fief de la LINAIS, relevait de Monthorin.
Masure de la LINAIS, relevait du Bois-Garnier.
Fief de LOZIER (200 journaux), relevait de Monthorin.
Terre de LOZIER (émigration Annibal de Farcy : vendue nationalement, le 30 juillet 1794, pour 14.800 livres). — La terre de Lozier est signalée dès le début du XIIIème siècle.
Masure de la MAISON-NEUVE, relevait du Bois-Garnier.
Grand fief de MARCHE ou AUMÔNE-DE-MARCHE, relevait de Savigny.
Terre noble de la MARCHE, membre du fief ci-dessus.
Terre de la MARCHE (5 journaux), appartenait à la cure de Fleurigné.
Terre noble de la MASURE (20 journaux), relevait de Fougères.
Fief de MÉZERAY (120 journaux), relevait de la Grasserie par La Chapelle.
Fief noble de la MICHELAIS (40 journaux), relevait du Bois-Garnier.
Masure de la PETITE-MICHELAIS, relevait du Bois-Garnier.
Fief des MISSIONS (80 j), relevait du Bois-Garnier.
Fief et bailliage de MONTLOUVIER (304 journ.), relevait de Monthorin.
Fief et masure de la MONTMARTINAIS (75 j.), relevait de Monthorin.
Terre noble de la MORINAIS, relevait de Fougères.
Fief noble de la NAUDAIS ou ENAUDAIS (90 j.), relevait de la Grasserie par La Chapelle.
Métairie de la NOË-DE-SAUDHE (23 journaux), appartenait à la cure de Louvigné ; elle fut vendue nationalement, le 11 mars 1791 pour 8.050 livres.
Fief noble de PIERRELÉE (69 journaux), relevait d'Ardennes par le Plessis-aux-Bretons (Saint-Georges).
Fief de la HAUTE-PIERRELÉE (60 journaux), relevait de Monthorin.
Fief de la BASSE-PIERRELÉE (37 j.), relevait de la Grasserie par La Chapelle. Pierrelée est signalé dès le début du XIIIème siècle.
Terre noble du PONT-DAUPHIN (18 journaux), relevait de Fougères.
Fief du POTTIER (100 journaux), relevait de Monthorin.
Fief de la REGNARDIÈRE (110 journaux), relevait de Monthorin.
Fief de la RIVIÈRE (200 journaux), relevait de Monthorin.
Fief de la ROCHE-GAUDIN (70 journaux), relevait des Acres (Parigne) ; signalé dès le début du XIIIème siècle.
Fief du ROCHER-BOUDET (50 j.), relevait de la Grasserie par La Chapelle.
Le ROCHER-DE-FAYEL, afféagé noblement par le duc de Penthièvre, en 1780, à M. Lemercier des Alleux ; relevait de Fougères.
Fief noble de la BASSE-ROUILLAIS (120 journaux), relevait de Monthorin par le Prieuré.
Fief de la HAUTE-ROUILLAIS (60 journaux), relevait de Monthorin.
Fief de la ROULLETIÈRE (50 journaux), relevait de Monthorin.
Fief noble de la SENTELAIS et de la POINTELAIS (45 journaux), relevait de Fougères.
La Pointelais est signalée dès le début du XIIIème siècle.
Autre fief de la SENTELAIS (80 j.), relevait de la Grasserie par La Chapelle.
Autre fief de la SENTELAIS (40 journaux), relevait du Bois-Guy.
Masure de TEIOLLET relevait de Villavran.
Fief de TEIOLLET (25 journaux), relevait des Alleux ; fut réuni au domaine de Sa Majesté par sentence de 1676.
Masure de la VADIÈRE, relevait du Bois-Garnier.
Masure de la VAIRIE, relevait du Bois-Garnier.
Fief noble du VAL DE GLAINE, relevait du Bois-Garnier. Ce fief, jadis couvert par la forêt de Glaine, appartenait, en 1574, aux enfants du sieur du Plessis-Beaucé ; en 1645, à Pierre de Goudy, sire de Retz, seigneur de Landivy et Mausson qui, à cette époque, vendit à François de Chéverue, lequel le possédait en 1680.
Métairie du PETIT-VAL DE GLAINE, relevait du Bois-Garnier.
Fief noble de la VILLENSAULT (70 journaux), relevait de Fougères.
Fief de la VIOLAIS, relevait de Monthorin par le Plessis-Chasné (la Bazouge).
Masure de la VIOLAIS, relevait du Bois-Garnier.

(Emile Pautrel).

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