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LA PAROISSE DU LOROUX

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Ecclesia de Loratorio (1125) ; Loroux-du-Désert (Le Bouteiller, III, p. 19).
Notes de l'Annuaire de 1792 : son territoire fournit plus de sarrasin que d'autres grains.
Altitude : 160 mètres. — Superficie : 1.230 hectares.
Population : en 1792, 1.171 habitants ; en 1801, 1.101 ; en 1841, 1.077 ; en 1911, 833 ; en 1921, 683.

Cette paroisse a eu pour origine, croit-on, un modeste oratoire créé vers le Xème siècle, lorsque les églises de Louvigné et de Bazouges devinrent insuffisantes (LE BOUTEILLER, II, p. 19). Vers 1125, elle fut donnée à l'abbaye de Savigny, qui, jusqu'à la Révolution, présenta le recteur.

En 1790, les revenus du recteur étaient estimés 1.244 livrés, charges non déduites. 900 livres provenaient du tiers des grosses dîmes et de la totalité des novales et des menues. La part du recteur produisit, en 1790, 1.074 livres, net. Les deux autres tiers des grosses dîmes allaient à l'abbaye de Savigny. Parmi les charges du recteur, il faut compter : décimes, 60 livres ; la pension du vicaire, les réparations, etc...

Le 23 janvier 1791, le recteur du Loroux, M. Bernard, prêta le serment constitutionnel, après un discours, jugé assez remarquable pour être publié dans le « Bulletin de Rennes ». Ce malheureux prêtre se lança à corps perdu dans les idées nouvelles ; il renonça à ses fonctions en mars 1794 et épousa sa servante [Note : M. Le Bouteiller (manuscrit IV, p. 479) raconte que « lorsque Lottin, maire du Loroux, qui avait été toute sa vie un ardent révolutionnaire, se vit à son lit de mort, il déclara que sa conscience ne lui reprochait que d'avoir fait ce mariage, qu'il ne pouvait se pardonner. Ce Lottin était du reste un singulier personnage, pratiquant la religion à la mode constitutionnelle, mais exact à fréquenter l'église »]. Après la mort du curé assermenté de Mellé, tué par les chouans, dans la nuit du 27 au 28 mars 1794, M. Bernard prit peur et s'enfuit à Saint-Lô, sa ville natale. Il s'y était déjà retiré lors du passage des Vendéens, et était revenu au Loroux, au début de février 1794, rappelé par ses paroissiens, et autorisé par le District à reprendre l'exercice du culte, qu'il se déclara, du reste, prêt à suspendre au premier avis.

Lorsque vint le moment de prêter serment, il n'y avait plus de vicaire au Loroux, depuis Noël 1790, le curé (vicaire), M. Dautry, étant parti pour Hédé, où il jura, puis pour Guipel, où il fut élu curé constitutionnel.

Au bout de trois mois, M. Bernard trouva un vicaire, M. Caumont, prêtre normand ; mais celui-ci ne resta qu'un an au Loroux. Il fut remplacé par M. Gilles Berthelot, qui avait déjà été vicaire dans cette paroisse, jusqu'en décembre 1784, et qui revint de Laillé au Loroux comme vicaire constitutionnel. MM. Bernard et Berthelot exercèrent également le culte à Saint-Ellier, d'août à décembre 1792. Ce dernier resta au Loroux jusqu'à la suppression du culte ; en décembre 1793, il faisait encore le catéchisme ; et, après la Terreur, il reprit son ministère schismatique à Saint-Ellier jusque vers la fin de 1798, avec un zèle tel qu'il mérita de l'administration cantonale de Landivy un certificat « d'honnête homme » !

Le Concordat ayant imposé l'obligation de confier quelques paroisses aux prêtres assermentés, Dautry, l'ancien vicaire du Loroux devenu curé schismatique de Guipel, fut nommé en 1803 recteur du Loroux, où il eut une fâcheuse influence.

Cette pauvre paroisse fut donc bien éprouvée, d'autant plus qu'aucun des prêtres fidèles qui en étaient originaires ne s'y réfugièrent. Seul, M. de Moyteaux, vicaire de Marcillé-Raoul, put le faire en 1795 ; il exerça alors dans la chapelle de la Motte-Anger. Les catholiques du Loroux furent donc obligés, pendant la plus grande partie de la Révolution, de s'adresser aux prêtres fidèles cachés dans les paroisses environnantes.

Dans le canton de Fleurigné, deux paroisses seules fournissaient, en 1792, des gardes nationaux. La Chapelle-Janson avait 11 inscrits, et Le Loroux 90. Ces hommes étaient réunis en une compagnie. Le Loroux était alors une commune fort révolutionnaire.

L'église du Loroux est sous le patronage de saint Martin. Elle appartient en majeure partie au XVème siècle. Les prééminences y étaient dues à l'abbé de Savigny. Il y avait dans l'église deux « bancs de privilégiés » : la stalle de l'abbé de Savigny et le banc du seigneur de la Motte-Anger.

On connaît dans la paroisse deux chapelles, toutes les deux à la Motte-Anger. L'une se trouvait dans la cour du manoir. Elle fut incendiée vers 1860 [Note : Le grand portail encore existant est celui de la cour du manoir et non celui de la chapelle]. L'autre, démolie vers 1848, était située de l'autre côté de la grand'route, près de l'auberge actuelle, qui a été construite avec ses débris. Elle se trouvait au bord du chemin venant de Larchamp, lequel se prolongeait au delà de la route actuelle pour rejoindre l'ancienne grand'route. C'est dans cette dernière chapelle que se trouvait la curieuse statue de la Vierge à l'oiseau, qui est vers 1926 honorée dans le petit oratoire construit au bord de la route (Note de M. l'abbé Piron).

(Emile Pautrel).

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