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HISTORIQUE DES RUES DE LORIENT

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Notre ville qui, en 1913, compte environ 140 rues et places, ne possédait en 1738, au moment où elle fut érigée en commune que 7 rues à peu près bâties. Elles ne portaient aucune plaque indicatrice. On les désignait sous les noms de : Rue de l'Enclos du Port ou de Bretagne (rue du Port) ; rue Ory (rue de la Corderie) ; rue du Faouëdic (rue de l'Hôpital) ; rue de Bourgogne (rue Traversière) ; rue de Luzançay (rue de la Mairie ; rue du Port (rue du Lycée) ; rue de Rohan (rue du Morbihan). Dans les autres voies, il n'y avait, que de rares maisons.

Le 15 Juin 1763, la Communauté de Lorient assigna des noms aux trente rues et places de notre ville et prescrivit que les noms seraient écrits sur une feuille de tôle peinte en blanc (Fonds Jégou. Tome 1).

A l'assemblée du Conseil Général de la Commune du 31 Août 1790 (Archives Municipales, D 42), un membre représenta qu'il y avait dans la ville de Lorient, plusieurs places publiques et grand nombre de rues auxquelles il n'avait point encore été donné de nom, quelques-unes auxquelles il convenait d'en imposer de nouveaux et il proposa de puiser dans la Révolution « qui changeait la face de l'Empire » les dénominations nouvelles. Cette proposition fut adoptée et treize rues ou places reçurent un nom ou en prirent un nouveau.

Le 18 Août 1792, une députation de la Société des Amis de la Constitution renouvela sa demande « de faire disparaître des rues des noms proscrits par le nouvel ordre de choses et voués au mépris public et d'y substituer d'autres noms qui ne choquassent ni les yeux ni les oreilles des patriotes ».

Le Conseil Général de la Commune désirant procéder avec méthode et sans précipitation dans une affaire, qui quoique peu grave en apparence, avait pourtant dans le fond une importance peu commune, arrêta qu'une commission serait d'abord chargée de faire un tableau des noms qu'elle croirait convenable de substituer aux anciens noms de rues, et d'en faire ensuite le rapport au Conseil Général qui statuerait définitivement.

A la séance du mardi 6 Novembre (Archives Municipales. D 43) le président du Conseil Général soumit à l'assemblée le rapport de la commission. « Les noms actuels, y lit-on, rappelant ou la servitude ou la flatterie sont remplacés par des noms de choses ». Les conclusions du rapport furent adoptées. Nos 40 rues ou places reçurent une autre dénomination.

En 1817, notre Ville avait 42 rues et 5 places. Le 15 Juin de cette année, le Conseil Municipal de Lorient pour manifester sa fidélité aux Bourbons, donna des noms royalistes à un certain nombre de voies de notre ville et nous eûmes la rue d'Artois, la rue de Berry, la rue d'Angoulême, la rue de Bourbon. 1830 vit apparaître sur les plaques indicatrices les noms de Chartres et d'Orléans. En 1858 et en 1905, les conseillers municipaux effectuèrent d'autres changements plus ou moins heureux. Nous laissons de côté les mutations particulières dues à l'ouverture des voies nouvelles ; mais nous pouvons dire qu'en général depuis moins de deux cents ans nos rues ont changé trois ou quatre fois de nom.

Sans discuter ici de l'opportunité ou de l'importunité de pareils changements, il nous sera permis de dire que nous avons chez nous assez de personnalités illustres à plusieurs titres, sans qu'il soit nécessaire d'aller au dehors chercher des parrains de nos rues. Un grand nombre de ces Lorientais sont presque inconnus, et cependant ils ont joué un certain rôle dans l'histoire et la littérature. Citons, au courant de la plume, des marins : Bazin, Bompard, Dordelain, Moulac, Deloffre ; des généraux : Bourke, Regnault ; des écrivains, des journalistes : Cambry, de Beauchesne, Ulliac-Tremadeur, Pierre Maël, De Najac, Foutan ; le poète Le Braz, que Brizeuc a célébré dans un élégie ; le sculpteur Nicolas Suc, le républicain Frédéric Cournet qui mourut tragiquement à Londres.

Et comme le fait remarquer M. Henry Weber dans son Histoire de la Compagnie Française des Indes, le souvenir de la puissante Compagnie, qui fit la prospérité de notre ville, paraît complètement oublié parmi nous. Pourquoi ne donnerait-on pas à nos rues le nom de quelques-uns des administrateurs de la Compagnie qui ont habité Lorient pendant de longues années ? Si, comme nous le souhaitons, Lorient s'agrandit, nos conseillers municipaux futurs n'auront pas l'embarras du choix pour baptiser les nouvelles voies de la cité.

Dans nos notes, nous n'avons pas cru devoir insister sur les noms de Voltaire, Victor-Hugo, Gambetta, Jules-Ferry donnés aux rues nouvelles. Disons seulement qu'autrefois on pouvait lire sur les plaques indicatrices des noms de saints et de saintes. Rue Saint-Philippe, (rue Victor-Hugo), rue Saint-Eugène (rue Docteur- Villers), rue Sainte-Marie (rue Lesage), rue Saint-Onésime (rue Michel-Bouquet) ; nous avons encore aujourd'hui, à Kérentrech, la rue Saint-Antoine qui débouche dans la rue Beauvais ; rue St-Vincent (rue Emile-Zola), rue St-François (rue Edgar-Quinet), rue Ste-Catherine (rue Etienne-Dolet). Le terrain en fut jadis donné à la ville par des propriétaires qui exigèrent seulement — en leur modestie — de placer, en échange, les nouvelles rues sous le patronage des saints dont ils portaient les noms. On n'a pas cru devoir respecter les intentions des donateurs ; espérons qu'il en sera autrement dans l'avenir, notre ville est assez grande pour que nous puissions honorer les Lorientais illustres, sans froisser les susceptiblités de nos concitoyens.

Ville de Lorient(Bretagne).

PLACE ALSACE-LORRAINE.
En 1763, place Royale ; en 1790, place de la Fédération ; en 1793, place de la Montagne ; de 1805 à 1814, place Napoléon ; de 1815 à 1830, place de la Plaine ; de 1858 à 1871, place Napoléon ; depuis 1871., place Alsace-Lorraine. C'est sur cette place que furent célébrées les fêtes de la Révolution et qu'en 1858 fut élevé une salle de bal, lors de la venue à Lorient de l'Empreur Napoléon III et de l' Impérative Eugénie.

RUE DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE.
En 1763, rue de Montigny, du nom du premier procureur du Roi près de La Communauté de Lorient. Le 2 Juillet 1789, elle s'appela rue des Etats Généraux puis en 1790, rue de l'Assemblée Nationale. En 1817, elle devint la rue Duguesclin ; en 1830 elle fut baptisée une seconde fois, rue de l'Assemblée Nationale ; en 1858, elIe redevenait rue Duguesclin ; en 1871., elle a repris son nom de rue de l'Assemblée Nationale. Aujourd'hui la rue Duguesclin se trouve à la Nouvelle Ville près du Polygone.

RUE BEAUVAIS.
(Ancienne rue Ste-Marguerite)
M. Beauvais, avocat, conseiller général, maire de Lorient en 1848, en 1871, en 1876. Il fut proscrit avec M. Ratier le 31 mars 1852 ; il mourut le 4 novembre 1877.

PLACE BISSON.
Quand le cimetière inauguré en 1704 autour de l'église, eut été transféré en 1763 dans le terrain où sont actuellement les bâtiments de l'artillerie de terre, on créa sur son emplacement une place qui prit le nom de place de la Boucherie. En 1828, on l'appela placé Bisson quand la duchesse de Berry vint poser la première Pierre du monument élevé à la mémoire de l'héroïque marin qui se fit sauter avec le brick Le Panayotï, en vue de l'île de Stampalie, le 4 novembre 1827.

P. Levot. Biographie Bretonne. Tome 1 p. 104-105.
R. Kerviler. Bio-Bibliographie Bretonne. Tome III p. 313-317.
La Bibliothèque Municipale de Lorient possède sur le numéro 2340 un manuscrit de Bisson intitulé : Cahier contenant la trigonométrie spérique.

IMPASSE ET CHEMIN DU BLANC.
Du nom de Joseph Le Blanc, officier de marine qui acheta en 1716 à la Compagnie de Saint-Domingue les terrains sur lesquels ont été ouvertes ces rues.

RUE DU BLAVET.
Autrefois, rue de Kerdanet, de Olivier Bouguen de Kerdanet, avocat au Parlement de Bretagne, propriétaire des terrains sur lesquels a été ouverte cette rue.

RUE BODÉLIO.
Du nom du docteur Bodélio, philanthrope, né à Calcutta le 15 décembre 1799, mort dans une maison de cette rue le 28 décembre 1887. Cette rue s'appela d'abord rue de la Salle, parce que Thomas de la Salle, capitaine de vaisseau de la Compagnie des Indes, y avait sa demeure. En 1792, elle prit le nom de rue de l'Union, parce que les Francs-Maçons y avaient leur loge L'Union, depuis 1780. En 1888, le Conseil Municipal lui a donné le nom qu'elle porte actuellement.

R Kerviler. Bio-Bibliographie Bretonne. Tome IV, p. 79-80.

RUE BRIZEUX.
Du nom du célèbre poète Lorientais, né dans la rue Poissonnière, le 12 septembre 1803, mort à Montpellier, le 3 mai 1858.

R. Kerviler. Bio-Bibliographie Bretonne. Tome VI, 412-424.

On trouvera dans la thèse de M. l'abbé Lecigne : Brizeux-Poussielgue, 1898, la bibliographie du poète. Dans nos Pages Choisies de Brizeux, (Delagrave 1910) nous avons donné la liste des ouvrages publiés sur Brizeux depuis 1898.

RUE MICHEL-BOUQUET.
(Ancienne rue Saint-Onésime)
Michel Bouquet, peintre et céramiste, né le 17 octobre 1807, dans la rue Paul-Bert qui s'appelait alors rue des Trois-Violons ; mort le 18 janvier 1890.

B. Kerviler. Bio-Bibliographie Bretonne. Tome V, p. 407-408.

RUE BOUVET.
François-Joseph Bouvet, vice-amirtal, né à Lorient le 23 avril 1753 ; s'illustra pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire. Il mourut le 21 juillet 1832.

R. Kerviler. Bio-Bibliographie Bretonne. Tome VI, p. 107.

COURS DE LA BÔVE.
La partie supérieure fut d'abord nommée Place de la Potence, parce qu'on y pendait les condamnés à mort, puis Place d'Espremenil, de Jacques Duval, seigneur d'Espremenil, directeur général de la Compagnie des Indes. En 1776, la communauté de Lorient décida la création d'une promenade plantée en prolongement de la place d'Espremenil, à l'instigation de l'intendant de Bretagne Caze de la Bôve, à qui l'idée en était venue, lors d'un séjour qu'il avait fait dans notre ville l'année précédente. Elle donna à cette promenade le nom de Cours de la Bôve. En 1790, la Bôve fut divisée en Cours de la Bôve et en Cours de la Réunion ; elle reprit en 1817, avec sa longueur primitive, le nom de la Bôve, et en 1830, celui de la Réunion qu'elle a abandonné de nouveau en 1858.

RUE DE LA CALE-ORY.
Rue Ory, en 1763, nom de M. Ory. contrôleur général des Finances sous Louis XV, en 1792 elle prit le nom de Rue Batelière, parce qu'à cette époque au bas de cette rue se trouvait la cale des bateliers faisant le service de la rade. En 1858, elle a repris son nom de rue de la Cale-Ory.

COURS CHAZELLES.
Autrefois, promenade de Kerentrech. M. De Chazelles, amcien sous-préfet de Lorient, préfet du Morbihan, fit don à la ville du terrain situé au levant et au couchant de la promenade. Le 15 novembre 1819, le Conseil Municipal de Lorient donna son nom à la route le Kerentrech.

RUE DE CLISSON.
Ouverte en 1817. Du nom d'Olivier de Clisson, connétable de France, né le 3 avril 1336, mort le 23 avril 1407.

P. Levot. Biographie Bretonne. Tome I, p. 360-376.

RUE COLBERT.
En 1790, rue du Blavet, en 1817, rue Colbert. Du nom de Colbert (1619-1683) contrôleur général des finances, ministre de la marine et des colonies de Louis XIV. C'est lui qui contresigna l'ordonnance royale du 24 juin 1666, accordant à la Cie des Indes Orientales « la faculté de s'établir au Port-Louis et au Faouëdic et quelques autres lieux des environs le long des rivières d'Hennebont et du Scorff pour les chantiers et autres places nécessaires pour le bâtiment des vaisseaux, quais, magasins et autres édifices nécessaires pour l'armement de ses flottes ».

RUE GEORGES-COLLIER.
Ancienne rue Cottenseau ; — Georges Collier né à Lorient le 19 août 1842, après avoir fait ses études au collège de Lorient fut reçu en 1859 à l'Ecole Navale. Il entra au service de la Compagnie Transatlantique et il commandait le paquebot La France, lorsqu'un violent incendie se déclara, en pleine mer. Grâce à son sang-froid et à son courage, l'incendie put être maîtrisé. Il fut nommé officier de la Légion d'Honneur, en récompense de sa vaillante conduite. Il mourut à Concarneau en 1903.

RUE DES COLONIES.
Avant la Révolution, rue d'Anjou, rue Léger, rue Roth : puis rue des Colonies.
Pierre-Elie Léger de Kermelo, lieutenant-colonel garde-côtes de la capitainerie de Lorient, chevalier de l'ordre militaire de St-Lazare, propriétaire d'immeubles dans cette rue ; Roth, directeur de la Compagnie des Indes de 1755 à 1765 ; en 1792, rue des Colonies.

RUE DE LA COMÉDIE.
En 1763, rue de Condé, du nom du prince de Condé, en 1792, rue de la Comédie ; en 1817, rue de Condé et rue d'Artois, du nom du comte d'Artois le futur Charles X (de la Bôve aux Remparts). Quand l'abattoir fut construit en 1827 à la place où s'élève aujourd'hui l'Ecole Primaire Supérieure, cette partie s'appela rue de l'Abattoir. En 1830, les rues de Condé et d'Artrois redevinrent rue de la Comédie et en 1858, les rues de la Comédie et de l'Abattoir prirent en toute leur longueur, le nom de rue de la Comédie.

RUE DE LA CONCORDE.
Le 24 novembre 1771, la communauté de Lorient donna le nom de M. Guérin de Fremicourt, commandant la ville de Lorient, à la rue qui allait de la rue Perreinc de Moras (rue du Lycée) à la rue de l'Egoût (rue de l'Enclos du Port). En 1792, cette rue prit le nom de rue de la Concorde qu'elle a encore aujourd'hui.

RUE DE LA CORDERIE.
En 1763, rue Bertin, du nom du contrôleur général des finances de Louis XV. En 1792, elle s'appela rue de la Corderie parce qu'elle longeait les bâtiments de la corderie de l'arsenal.

RUE DU COUÉDIC.
Ouverte en 1817, réunie en 1830 à la rue Duguay-Trouin, ouverte à la même époque. Du Couëdic, célèbre marin né en 1740 près de Quimperlé, se couvrit de gloire le 6 octobre 1779, au combat de la Surveillance et du Québec. Il mourut des suites de ses blessures, le 7 janvier 1780.

P. Levot. Biographie Bretonne. Tome I, p. 585-589.
R. Kerviler. Bio-Bibliographie Bretonne. Tome X, p. 435-438.

RUE DOCTEUR-VILLERS (Ancienne rue Saint-Eugène).
Du nom du docteur Villers, mort en juin 1876 à l'âge de 68 ans, Conseiller Municipal de Lorient, il fut en 1869 candidat républicain contre Dupuy-de-Lôme au Corps Législatif dans l'arrondissement de Lorient. Il a écrit un poème sur la Mort de Lincoln et, une comédie en 3 actes, Pas de Ciel sans Nuages qui fut publiée dans Le Courrier de Bretagne.

RUE ETIENNE DOLET (Ancienne rue Sainte-Catherine).
Etienne Dolet, érudit français, né en 1509, fut brûlé comme hérétique le 3 août 1546 sur la place Maubert où il a iaujourd'hui sa statue.

RUE DUPLEIX.
Dupleix, gouverneur général des Indes (1697-1764). Le 15 juin 1755 il débarqua des Indes à Lorient, du vaisseau le Duc d'Orléans, en compagnie de sa femme.

RUE DOMERGUE (Ancienne rue Neuve).
M. Domergue, ancien notaire, mort le 9 août 1882 a laissé à la ville de Lorient une somme de 10.000 francs pour récompenser les personnes les plus méritantes par les soins donnés à leur père ou à leur mère infirmes, âgés de pins de 60 ans.

RUE MARIE-DORVAL.
Avant, 1789, rue Ferrand ; en 1792, rue des Bons-Enfants ; en 1905, rue Marie-Dorval. Ferrand fut le second maire de Lorient, il succéda en 1762 a Pérault. Il mourut le 1er mars 1774 à Paris où il s'était rendu pour s'occuper des intérêts de la ville.
Marie-Amélie Delaunay, dite Marie Dorval, célébre actrice née le janvier 1798, rue de la Comédie, se maria à Lorient, le 12 février 1814, avec Louis-Etienne Allan, artiste dramatique, régisseur de noire théâtre, et mourut à Paris en 1849.

Sur Ferrand, Fonds Jégou. Tome 1.
Sur Marie Dorval, P. Levot. Biographie Bretonne. Tome I, 563-566.
R. Kerviler. Bio-Bibliographie Bretonne. Tome XII, 271-272.
Th. Gautier. Histoire du Romantisme, passim et surtout de 271 à 277.
Portraits Contemporains, 399 à 402.
Léon Séché : Alfred de Vigny et Marie Dorval. Revue-Bleue, 14 Octobre 1899.

RUE CLAIRE DRONEAU (Ancienne Rue Ste Brigitte).
En 1905, rue Claire Drotieau. Du nom de la fondatrice de l'hôpital de Lorient en 1742. En 1759, elle appela pour l'administrer les Sœurs de la Sagesse, qui furent remplacées en 1791 par 13 dames laïques. Elles revinrent en 1800 à l'Hôpital qui fut laïcisé en 1902. La chapelle ouverte en 1782 servit d'église paroissiale pendant la reconstruction de l'Eglise St-Louis qui ne fut livrée au culte que le 15 avril 1821. La première pierre avait été posée le 30 juin 1768.

R. Kerviler. Bio-Bibliographie Bretonne. Tome XII, p. 345.

RUE DUPUY-DE-LÔME.
Dupuy-de-Lôme né au Château de Soye en Plœmeur le 15 octobre 1816, mort à Paris le 1er février 1885 ; célèbre ingénieur de la marine, inventeur des cuirassés. Le 23 mai 1869, il fut élu député de Lorient au Corps Législatif, en remplacement de M. Mélorel de la Haichois, par 25.631 voix contre 3.376 au docteur Villers.

R. Kerviler. Bio-Bibliographie Bretonne. Tome XIII, p. 48-51.
Les dicours prononcés lors de l'inauguration de sa statue sur la place d'Armes le 26 Juin 1899 ont été reproduits dans le Nouvelliste du Morbihan du 29 Juin.

RUE DE L'ENCLOS DU PORT.
Avant 1792, rue des Vases ; de 1792 à 1830, rue de l’Egoût ; depuis cette époque, rue de l'Enclos du Port.

AVENUE DU FAOUËDIC.
De Pierre-François Dondel, seigneur du Faouëdic et de Quéranguen, fondateur de nese de Lorient.

RUE DU FINISTÈRE.
De 1763 à 1790, rue Fulvy, du nom de M. Fulvy, frère de M. Ory, contrôleur général des finances de 1730 à 1745, commissaire du Roi auprès de la Compagnie des Indes, maître des requêtes au Parlement de Paris. En 1790, la partie s'étendant de la rue de l'Assemblée Nationale jusqu'au rempart près de l'ancien cimetière s'appela rue des Colonies. En 1792, la rue prit dans toute sa longueur, le nom de rue du Finistère.

RUE DES FONTAINES.
En 1763, rue Pontcarré de Viarmes du nom de l'intendant de Bretagne de 1753 à 1765. (Rue des Fontaines et rue Pontcarré aujourd'hui). En 1792 rue des Fontaines, parce que la conduite d'eau de l'arsenal suivait son parcours. En 1817 elle reprend son nom de Pontcarré qu'elle perd en 1830 pour redevenir la rue des Fontaines comme en 1792. En 1858, la rue des Fontaine fut réduite ; la partie comprise entre la rue de la Marine et la place Bisson reprit le nom de Pont-Carré comme avant 1792.

RUE FRANÇAISE.
En 1763, rue Silhouette, du nom du commissaire du Roi près de la Compagnie des Indes, contrôleur général des finances en 1759. Quelques années après, on l'appela rue des Prophètes, nous ignorons pourquoi. Le 25 juin 1778, la communauté de la ville pour témoigner sa reconnaissance à son maire Esnoul-Deschatelets, donne son nom à la rue des Prophètes, qui devint en 1792, la rue Française. Aujourd'hui encore les Lorientais appellent promenade Deschatelets, l'allée plantée de marronniers qui se trouve devant le château au St-Ihuel. Cette propriété appartenait à M. Esnoul-Deschatelets, beau-père de M. De Kerdrel, maire de Lorient en 1821, et grand-père de M. De Kerdrel, sénateur du Morbihan.

RUE GALABERT.
Ancienne rue de l'Héroïsme. En 1905, rue Galabert. Galabert commissaire de Marine décédé en 1903, a laissé une somme de vingt mille francs au bureau de bienfaisance de Lorient.

RUE ERNEST HELLO.
Ancienne rue de Kéroman. En 1905, rue Ernest Hello, du nom d'Ernest Hello, célèbre philosophe, né au château de Kéroman le 5 novembre 1828, mort le 14 juillet 1885.

J. Serre. Ernest Hello. L'homme, le penseur, l'écrivain. Paris-Perrin 1894.

RUE HOCHE.
Avant la Révolution, rue du Regard, sans doute à cause du Regard de la conduite des eaux qui y passait. En 1790, rue des Fontaines. En 1817, rue d'Enghien, du non du fils du prince de Condé ; en 1840, rue de Chartres, du nom du fils de Louis-Philippe ; aujourd'hui rue Hoche, du nom du célèbre général (1768-1797) qui pacifia la Vendée et vainquit les émigrés à Quiberon le 15 juillet 1799.

RUE DE L'HÔPITAL.
Avant la Révolution, rue du Faouëdic, de Pierre-François Dondel, écuyer, seigneur du Flaouëdic et de Queranguen, fondateur de l'Eglise de Lorient, proprétaire foncier du terrain, sur lequel elle a été bâtie. En 1792, rue de l'Hôpital.

SQUARE SOPHIE-HUE.
Du nom de Mme Sophie Sachs, dite Sophie-Hue, née à Lorient le 1er avril 1815, morte à Rennes en décembre 1893. Femme de lettres, auteur d'un recueil de poésies intitulé : Les Maternelles, couronné par I'Académie Française.

RUE FRANÇOIS JÉGOU.
Ancienne rue de l'Amité. En 1905, rue François-Jégou. Jégou né en 1826, mort en 1890. Juge de Paix de Guérande, puis de Lorient, il a été l'historien de notre ville. Il a écrit en 1870 l'Histoire de la Fondation de Lorient. — Une seconde édition parut en 1887, avec une préface de R. de Kerviler — et Lorient Arsenul Royal ; suite d'articles insérés d'abord dans la Revue Moritime et réunis ensuite en volume. M. Jégou a laissé à la Bibliothèque de notre ville, cinq volumes manuscrits de documents sur Lorient avant la Révolution, Extraits des Archives municipales. Un grand nombre de ces documents ont paru dans le Nouvelliste sous le titre d'Ephémérides Lorientaises.

RUE JUBIER.
Du nom de M. Prosper Jubier, conseiller municipal de Lorient, un des fondateurs du parti républicain lorientais, créateur de la plupart des œuvres philanthropiques de notre ville. Il était lié d'amitié avec Gambetta et Journault. Il mourut le 10 janvier 1877, à l'âge de 60 ans.

RUE DE KERDREL.
M. le chevalier de Kerdrel fut nommé maire de Lorient le 28 juillet 1821 ; il exerça ses fonctions jusqu'à janvier 1830. C'est à lui qu'on doit la création du Collège et l'achèvement de l’Hôtel-de-Ville. Son fils, M. Audren de Kerdrel élu sénateur du Morbihan le 30 janvier 1876, et réélu en 1879, en 1888 et en 1897, mourut au château de St-Ihuel, le 21 décembre 1899.

RUE DE KERMELO.
Du nom de Pierre-Elie Léger de Kermelo, lieuienani-colonel garde-côtes de la capitainerie de Lorient, chevalier de l’ordre militaire de St-Lazare, propriétaire des terrains sur lesquels la rue a été ouverte.

RUE DE LA BOURDONNAIS.
La Bourdonnais, célèbre marin (1688-1759). Le 5 avril 1740, il appareilla de Lorient pour les Indes, avec cinq vaisseaux.

RUE CAPITAINE LEFORT.
Du nom du capitaine Lefort, né à Lorient le 29 thermidor an VII (16 août 1799). Il était fils du directeur de la Corderie. Devenu capitaine au long cours, il établit vers 1845 les feux de roule dont l'emploi réglé depuis par des règlements internationaux a évité bien des collisions. Il mourut à Bordeaux dans le courant de 1890.

RUE MATHURIN LE GAL.
Ancienne rue de la fontaine de la Vierge. En 1905, rue Mathurin Le Gal, du nom d'un ancien facteur des postes mort à Lorient le 15 février 1899, fondateur d'un prix en faveur d'une personne pauvre habitant Lorient qui s'est distinguée par ses bons soins à ses parents.

RUE LESAGE (Ancienne rue Ste Marie).
Du nom de Lesage, le célèbre auteur de Turcaret et de Gil Blas, né à Sarzeau en 1668, mort en 1747.

RUE DU LYCÉE.
Avant la Révolution, rue de Moras, du nom de M. Payrenc de Moras, maître de requêtes, commissaire du Roi auprès de la Compagnie des Indes. En 1792, rue de la Petite Porte (du Port) ; rue du Collège, en 1824 quand le collège fut fondé ; en 1868, rue du Lycée, lors de la transformation du collège en Lycée.

RUE DE LA MAIRIE.
Formée à l'origine des rues Pérault et de Luzançay. Pérault fut le premier maire de Lorient. Il exerça ses fonctions de 1736 à 1762, époque à laquelle il donna sa démission pour raison de santé.
Charles-Auguste Carré, seigneur de Luzançay, commissaire général de la marine du Roi, était propriétaire des terrains sur lesquels fut ouverte la rue. Ces deux rues réunies formèrent en 1792, la rue de la Maison Commune. En 1817, elle prit son nom actuel. A cette époque on entrait à l'Hôtel-de-Ville uniquement par cette rue ; on n'y avait pas accès par la rue de l'Hôpital.

RUE DE LA MARINE.
Avant 1792, rue Du Fay, du nom de M. du Fay, capitaine de port à Lorient, depuis 1792, rue de la Marine.

RUE VICTOR-MASSÉ.
En 1763, rue de Toulouse, du nom de M. le Comte de Toulouse, grand amiral du Royaume ; en 1792, rue du Marché ; en 1887, rue Victor Massé, du nom du célèbre compositeur de musique né dans une maison de cette rue le 7 mars 1822, mort à Paris le 5 juillet 1884.

RUE FRANÇOIS-MAZOIS.
Ancienne rue neuve du Bassin. En 1905, rue Mazois. Du nom de François Mazois, célèbre architeeie, né à Lorient le 12 octobre 1783, mort à Paris le 31 décembre 1826. Pendant trois ans, de 1809 à 1812, il effectua à Pompéi des fouilles considérables que ont fait revivre la cité disparue en 79 sous les cendres du Vésuve. Le résultat de ses recherches a été consigné dans un très important ouvrage en 3 volumes in-folio, orné de 185 planches. Il a encore écrit : Le Palais de Scaurus ou description d'une maison romaine avec planches, dont la forme est imitée du Voyage du jeune Anacharsis de Barthélémy.

P. Levot. Biographie Bretonne. Tome II, p. 432-435.

COURS DE MERVILLE.
Du nom de Le Vasseur, sieur de Merville, prévôt de la marine en 1712. Il avait son habitation dans ce quartier auquel il a donné son nom.

RUE DU MORBIHAN.
En 1763, rue de Rohan, du prince de Rohan, seigneur du fief de Rohan. En 1792, rue de l'Eglise ou du Morbihan ; en 1817, rue de Bourbon, du nom de la maison de Bourbon. En 1830, rue du Morbihan. La place du Morbihan a pris pour la première fois ce nom en 1790. Elle a été la place Bourbon de 1817 à 1830. On lit encore maintenant : rue de Rohan, sur une pierre angulaire de l'immeuble où est installée la Pharmacie Le Léannec. Les vieux Lorientais appellent encore aujourd'hui cette rue, rue de l’Eglise.

RUE PASTEUR.
Avant la Révolution rue Bréart, de M. Bréart de Boisanger, subdélégué de l'intendant de Bretagne, sénechal d'Hennebont. En 1792, rue du Commerce. En 1909, rue Pasteur, du nom du célèbre savant, mort en octobre 1908.

RUE DE LA PATRIE.
Avant la Révolution, rue de Beaumont, Le Bret, de la Congrégation. Moreau de Beaumont, commissaire du Roi près la compagne des Indes en 1764, Le Bret, seigneur de Pantin, intendant de Bretagne de 1753 à 1765.
Une Congrégation d'hommes s'établit dans cette rue en 1709 ; la chapelle fut bénie le 23 mai 1731 ; c’est là que siégea le Tribunal Révolutionnaire du 20 novembre 1793 au 27 décembre 1794.
En 1789, rue de la Patrie ; en 1817, rue d'Angoulême, du nom du duc d'Angoulême, fils du comte d'Artois, le futur Charles X ; en 1830, rue de la Patrie, en 1858, rue Duguay-Trouin, en 1871, rue de la Patrie pour la troisième fois. Aujourd'hui la rue Duguay-Trouin se trouve dans le quartier de la Nouvelle-Ville. En 1706, Louis XIV donna au célèbre corsaire Malouin, le St-Michel qui arma à Lorient pour faire la course.

RUE PAUL-BERT.
Avant la Révolution, composée de deux rues, les rues Duwelaër et Godeheu. Godeheu d'Igoville, directeur de la Compagnie des Indes à Lorient en 1755 ; Pierre Duwelaër, seigneur de Keriguen, directeur de la Compagnie de 1746 à 1748.
En 1792, rue de la Convention, puis rue des Trois-Violons ; en 1817, rue de Berry, du nom du duc de Berry, assassiné en 1820 par Louvel. En 1830, rue d'Orléans ; en 1887, rue Paul-Bert.

RUE PLONQUET (Ancienne rue St. Victor).
En 1905, rue Plonguet. Mme Plonquet, veuve d'un receveur des contributions indirectes, morte en 1897, a fondé trois prix en faveur d'un ouvrier père de famille, d'une veuve pauvre et d'une jeune fille vertueuse.

RUE POISSONNIÈRE.
Avant la Révolution, formée de deux parties coupées par la rue du Port. La partie supérieure s'appelait rue Vernay, du nom de M. Du Vernay, commandant pour le roi à Lorient ; la partie inférieure s'appelait rue d'Aiguillon, du nom du duc d'Aiguillon, gouverneur de Bretagne qui fit à plusieurs reprises de longs séjours à Lorient. En 1792, ces deux rues formèrent la rue Poissonnière, ainsi nommée parce qu'elle conduisait, du quai, au marché de la Poissonnerie situé sur la place St-Louis (alors Place aux Légumes et Poissons)).

RUE PONTCARRÉ.
En 1762, rue Pontcarré, de Camus de Pontearré, seigneur de Viarme, intendant de Bretagne de 1735 à 1753. Cette rue commprenait alors la rue Pontcarré et la rue des Fontaines d'aujourd'hui. En 1792, elle prit sur toute sa longueur le nom de rue des Fontaines. En 1817, on nomma rue Pontcarré la rue des Fontaines actuelle, de la place des Boucheries (place Bisson) à la place Royale (place Alsace-Lorraine). En 1830, la rue des Fontaines fut formée, comme en 1792, de la rue Pont-Carré et de la rue des Fontaines ; en 1858 la partie comprise entre la rue de la Marine et la place Bisson reprit le nom de Pont-Carré qu'elle avait perdu en 1792 et qu'elle porte encore aujourd'hui.

RUE DU PORT.
Rue de Bretagne, rue de l'Enclos (rue principale conduisant à la porte de l'Enclos du Port) ; rue de Penthièvre, du nom du gouverneur de Bretagne ; puis rue du Port, en 1792.

RUE PERAULT.
Etienne Perault, premier maire de la communauté de Lorient qui administra notre ville de 1736 à 1762.

Fonds Jégou. Tome I.

RUE DU POULORIO.
Ouverte en 1888. Poulorio, en breton, lavoir ou douët à Rio.

RUE DU PUITS.
Cette rue est la seule qui ait gardé son nom depuis qu'elle a été ouverte à une date que nous ne pouvons pas préciser. Elle n'est pas portée sur le Plan de Lorient dressé en 1762 par M. de St-Pierre. Elle tire sans doute, son nom d'un puits qui s'y trouvait.

COURS DES QUAIS.
Avant la Révolution quai Conti, du nom de M. le Prince de Conti.

RUE RATIER.
Du nom de Louis Ratier : Avocat, il fut proscrit au Coup d'Etat de 1851 ; préfet du Morbihan au 4 septembre, il fut élu député de Lorient le 20 février 1876 ; réélu, après le 16 mai, le 14 octobre 1877, il succéda le 21 mars 1878, comme Maire de Lorient à M. Edouard Beauvais, il mourut le 15 avril 1880.

RUE ERNEST-RENAN.
Avant 1789, rue Guillois, du nom de Guillois, ingénieur de la ville de Lorient, successeur de M. de St-Pierre. En 1792, rue Littéraire ; nous ignorons d'où lui vient ce nom. En 1893, rue Ernest-Renan, du célèbre philosophe mort l'année précédente.

RUE LOUIS ROCHE.
Du nom de Louis Roche (1814-1898), conseiller municipal de Lorient, président du Conseil d'arrondissement.

QUAI ROHAN.
Du nom du prince de Rohan, propriétaire des terrains vases sur lesquels ont été construits les quais, qu'il légua à la ville en 1765. A cette occasion, la Municipalité fit frapper par le célèbre graveur Duvivier, une médaille représentant d'un côté une femme debout tenant de la main droite un bouclier sur lequel sont gravées les armes de la ville de Lorient, dans la gauche un parchemin déroulé sur lequel on voit le plan d'une ville. Cette femme a, à sa droite, un phare et derrière elle on voit un fleuve sur lequel vogue un petit navire. De l'autre côté de la médaille on voit le blason de la famille Rohan : de gueules à neuf macles d'or sur un manteau d'hermine surmonté de la couronne ducale.
En exergue : Ex dono Principis et au-dessous de la femme : Orientea Civ. aucta MD.CC.LXV. La ville de Lorient agrandie par la générosité du Prince.

RUE RONDEAUX.
Proscrit au Coup d'Etat du 2 décembre 1851, M. Rondeaux fut nommé sous-préfet de Lorient au 4 septembre 1870. Maire de Lorient à deux reprises, le 19 février 1881 et le 15 mai 1892, il mourut dans notre ville le 23 mai 1893.

RUE ST-PIERRE.
Cette rue prit à l'origine le nom de Louis de St-Pierre, inspecteur ordinaire des bâtments du Roi, ingénieur de la ville de Lorient, et inspecteur général de la Compagnie des Indes, mort en 1765. En 1792, elle s'appela la rue de l'Egalité pour redevenir en 1817 rue St-Pierre ; en 1830 elle changea son nom contre celui de la rue de la Liberté ; enfin, en 1858, elle a repris son premier nom pour la troisième fois, et souhaitons-le, pour la dernière fois.

Fonds Jégou. Tome I, passim et surtout p. 289.

PLACE ST-LOUIS.
Jusqu'en 1792, place Dauphine, de Madame la Dauphine. En 1792, place de la République, puis place aux légumes et poissons ; depuis 1817, place St-Louis.

RUE DU SCORFF.
En 1763, rue Proutière : Proutière, major et commandant de la place de Lorient à cette époque. En 1792, rue du Scorff.

RUE JULES SIMON.
Du nom de Jules Simon Suisse, dit Jules Simon, célèbre philosophe et homme politique né à Lorient le 27 décembre 1814, mort à Paris, le 8 juin 1896.
« Je suis né à Lorient, dans la rue du Port, d'un père lorrain et d'une mère bretonne, dont la famille était de Belle-Ile en mer ». J. Simon. Les derniers Mémoires des autres, p. 188.
On a inauguré, le 25 juin 1905, un statue de Jules Simon à l'entrée de la place du Morbihan. Les discours prononcés à cette occasion ont été reproduits dans les journaux lorientais de l'époque et fournissent un certain nombre de renseignements sur la vie et l'œuvre de notre concitoyen.

Léon Séché. Jules Simon, sa vie, son œuvre. Paris-Dupret, 1887.

RUE SULLY.
Le 16 novembre 1780, on ouvrit la rue Necker (du nom du ministre de Louis XVI) pour réunir la rue de Toulouse (rue Victor Massé à la nie de Rohan (rue du Morbihan). Cette rue et la rue Flesselles (du nom de Flesselles, intendant de Bretagne de 1765 à 1767 qui unissait la rue de Rohan à la rue du Faouédic (rue de l'Hôpital) formèrent en 1790 la rue de la Révolution qui devint en 1817, la rue Sully, redevint en 1830 la rue de la Révolution, puis en 1858, la rue Sully. Depuis, une partie de la rue Sully s'appelle rue Fénelon.

RUE TRAVERSIÉRE.
Avant 1792, rue de Bourgogne, du nom du duc de Bourgogne.

RUE DE TRÉFAVEN.
Du nom du château de Tréfaven, bâti au commencement du règne de Henri III par un seigneur de Rohan. En 1730, il fut loué à la Compagnie des Indes qui y enferma ses provisions de poudre. Devenu prison d'Etat sous la Révolution, il servit ensuite de magasin à la marine qui l'occupe encore au début du XXème siècle. Il reste peu de chose du bâtiment primitif. Une partie s'écroula lors de la tempête qui ravagea notre ville le 27 décembre 1803.

RUE TURENNE.
En 1763, rue Villevault. De Villevault, commissaire du Roi près la Compagnie des Indes en 1761 ; en 1792, rue de la Liberté ; en 1817, de nouveau, rue Villevault ; en 1830, la rue a pris le nom de rue Turenne qu'elle porte encore aujourd'hui.

RUE VAUBAN.
Avant la Révolution, rue d'Argenson, du nom du comte d'Argenson, ministre de la guerre de Louis XV ; en 1817, rue Vauban, du nom du célèbre ingénieur (1633-1707) qui a fortifié le Port-Louis.

(LÉO LE BOURGO).

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