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Une grande mortalité à Quimper en 1594 et 1595

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La Ligue ou Sainte Ligue ou Sainte Union est un mouvement religieux et politique qui regroupe les catholiques français de 1576 à 1594, lors des guerres de Religion.

La population entière de Bretagne va combattre pour sa foi et pour le Duc de Mercoeur contre le Roi. Des brigands tels le sieur de La Fontenelle, vont ravager le pays. En province les derniers chefs de la Ligue se soumettent en 1598.

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Bretagne : Histoire des guerres de la Ligue

Grande mortalité à Quimper, l'an 1594 et l'année suivante.

Le sieur maréchal d'Aumont, revenant de Roscanvel avec une armée victorieuse, se rendit à Quimper et aux environs, tant Français qu'Anglais, où s'engendra incontinent parmi eux et puis le reste du peuple une maladie inconnue mais contagieuse, qui ne produisait aucune marque extérieure ni aux malades ni aux morts et emportait son homme en vingt-quatre heures, et s'il passait le troisième jour, en échappait. C'était un mal de tête et de coeur seulement. La ville pensa demeurer déserte de tout âge et de tout sexe et y mourut un si grand nombre que l'on ne trouvait à peine place dans les églises et les cimetières de la ville et faubourgs pour les inhumer ; et on trouva, de compte fait, qu'en trois mois, depuis le 11 d'octobre que le maréchal entra en cette ville jusque au mois en suivant, on enterra dans la ville et faubourgs dix-sept cents, tous de cette maladie, sans y comprendre les soldats qui furent tués pendant le siège, ni aussi ceux qui n'eurent sépulture en terre bénite, qui furent plus d'autant ; car cette maladie fut encore plus cruelle sur les Anglais que sur les autres qui, étant logés en la rue Neuve et aux Regaires, mouraient en si grand nombre que leurs gens les enterraient à monceaux dedans les jardins et n'allaient chercher églises ni prêtres. 

Tous les chefs de famille, hommes et femmes, moururent lors et ne demeura que des jeunes gens et enfants que fort peu, et entre autres presque ceux de l'intelligence. Les catholiques disaient, et possible avec vérité, que Dieu nous punissait parce que nous avions laissé son parti adhérer au roi qui lors était encore calviniste. 

La même opinion eurent ceux d'Orléans qui s'étaient rendus au roi en 1593, aussi par force, et toutes leurs vignes furent prodigieusement gelées, si bien qu'il y eut grande stérilité de vin audit pays, et le peuple disait que c'était punition divine pour ce qu'il s'était rangé du parti du roi hérétique, combien que malgré eux. 

Cette maladie à Quimper continua pendant tout l'hiver, et craignait-on que sur le commencement du printemps elle se fût renforcée, ce qu'elle ne fit pas, mais cessa au tout. 

Le sieur maréchal est encore louable en ce qu'il n'y eut la moindre insolence commise par les soldats à l'endroit des femmes, quoique la ville, faubourgs et environs fussent pleins de gens de guerre de diverses nations.

(M. le chanoine Moreau)  

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