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Le siège de Hennebont par le duc de Mercoeur |
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La Ligue ou Sainte Ligue ou Sainte Union est un mouvement religieux et politique qui regroupe les catholiques français de 1576 à 1594, lors des guerres de Religion. La population entière de Bretagne va combattre pour sa foi et pour le Duc de Mercoeur contre le Roi. Des brigands tels le sieur de La Fontenelle, vont ravager le pays. En province les derniers chefs de la Ligue se soumettent en 1598. |
Le siège de Hennebont (ou Hennebond) par le duc de Mercoeur.
Nota : Hennebont, où commandait pour la Ligue Jérôme d'Aradon, sieur de Quinipily, avait été pris par le prince de Dombes, le 2 mai 1590.
Au
mois de décembre, en ladite année 1590, le seigneur de Mercoeur voyant de
quelle importance lui était la ville de Hennebont qui était la seule du parti
contraire entre Nantes et le pays bas, même jusque au cap de Saint-Mahé et le
Raz, fortifié des troupes espagnoles, bat aux champs et la vint assiéger. Le
seigneur prince de Dombes y avait laissé une forte garnison, d'autant qu'elle
était seule en cette contrée et éloignée d'un prompt secours, et d'autant
qu'il connaissait bien les habitants fort affectionnés au parti du duc de
Mercoeur que tous les catholiques suivaient. La ville bloquée, l'on fait deux
batteries, l'une au faubourg de Vieille-Ville, par-dessus la rivière qui
battait entre le coin et la porte du pont où étaient les Français ; l'autre
était l'espagnole, entre le coin tirant vers la porte principale de ladite
ville et le duc de Mercoeur qui en était le chef présent. Le canon était sur
un haut lieu assez près du fossé, vis-à-vis de celui des Français, la rivière
entre d'eux. Ils retranchent depuis leur canon jusque dans la douve même, afin
d'aller à couvert jusque au pied de la muraille. Les batteries ayant continué
jusque à vingt-quatre heures, les brèches se trouvèrent en état. Les assiégés
s'étaient retranchés par dedans, toutefois sans espoir de secours, et n'étant
assurés de la fidélité des habitants, capitulent, à condition de se retirer
vies sauves et enseignes déployées, laquelle capitulation leur fut tenue de
point en point. En ce siège on ne tua personne de remarque que j'aie su, que le
sieur de Loquevel, de Tréguier, riche de neuf ou dix mille livres de rente. Il
fut beaucoup regretté, et par le duc de Mercoeur et par tous ceux du parti,
comme aussi le méritait. Il était brave et vaillant autant qu'autre de sa
qualité et âge.
(M. le chanoine Moreau)
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