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La construction du fort de Crozon

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La Ligue ou Sainte Ligue ou Sainte Union est un mouvement religieux et politique qui regroupe les catholiques français de 1576 à 1594, lors des guerres de Religion.

La population entière de Bretagne va combattre pour sa foi et pour le Duc de Mercoeur contre le Roi. Des brigands tels le sieur de La Fontenelle, vont ravager le pays. En province les derniers chefs de la Ligue se soumettent en 1598.

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Bretagne : Histoire des guerres de la Ligue

Construction du fort de Crozon.

Sur la fin du mois de mars 1594, les troupes espagnoles venues de l'année précédente au secours des catholiques et qui suivaient le parti du duc de Mercoeur, vinrent en intention d'incommoder le château de Brest qui tenait le parti contraire, jusque à la côte de la mer, en une petite paroisse nommée Camaret (Note : Ce fort n'était situé ni sur la paroisse de Camaret ni sur celle de Crozon, mais bien à la pointe nord-ouest de la paroisse de Roscanvel, faisant alors partie du comté de Crozon. Un fort qui croise ses feux avec le fort du Portzic, fort tracé sur les plans de Vauban pour la défense de la rade de Brest, et un château de retraite, bâti en 1808, ont remplacé la forteresse que prit le maréchal d'Aumont. On donne encore à ce coin de terre le nom de Pointe-Espagnole. Ce fort, construit par les Espagnols, était triangulaire, la base du triangle touchait seule le continent), et sur une montaignette au bord de la rivière, dans la baie de Brest, et font en diligence y bâtir un fort de terre et aussi des maisonnettes pour le logement d'une garnison. En moins de quatre mois le fort fut mis en état de défense pour soutenir le siège d'une grosse armée, comme il fit la même année, comme nous le dirons ci-après. Il n'était pas mal aisé de rendre ladite place forte, attendu la nature du lieu, étant bâtie sur le sommet d'un rocher qui s'avance en forme de pointe dans ladite baie, qui la garantit d'escalade et autres approches de tous côtés, à la réserve du côté de la terre, où ils avaient coupé le roc et retranché la colline, si bien qu'il était de difficile accès et que cette place était fortifiée par la nature du lieu. Ce fort fut appelé tantôt le fort de Camaret, d'autant qu'il était bâti en une petite paroisse de ce nom ; tantôt de Crozon qui est une autre paroisse joignant, et qui est fort grande et contient presque toute cette vaste pointe de terroir situé entre la baie de Douarnenez et la rivière de Brest, en forme de péninsule. 

Pendant qu'ils se fortifiaient ainsi, ils étaient fort doux pour les gens du pays et les priaient de leur venir vendre leurs denrées devant ledit fort, comme en une ville, en payant très bien ce qu'ils prenaient, et ne manquaient d'aucunes commodités ; et il y avait un marché devant ledit fort comme dans une ville, sans aucun empêchement de personne, comme étant tous du parti du duc de Mercoeur qui était le parti des catholiques, pour lequel lesdits Espagnols étaient venus. Ils mirent dans le fort trois à quatre cents hommes de combat, gens aguerris qui avaient été aux armées de Flandre, commandés par le vaillant et renommé capitaine Praxède, que le seigneur Don Juan d'Acquilla, chef de l'armée espagnole en Bretagne, y mit comme de celui de la fidélité et de la valeur, duquel il ne doutait pas, et qui n'entrait jamais dans une place que pour la défendre ou mourir, comme il fit. 

L'intention des Espagnols était, après avoir achevé le fort de Camaret, d'en bâtir un autre de l'autre côté de la rivière, en Léon, vis-à-vis de celui-ci, par ce moyen empêcher que rien ne pût entrer par mer pour aller à Brest, Landerneau, Daoulas, le Faou, Châteaulin, Landévénec, car toutes ces villes ont même entrée au bras de mer, qui se divise après en plusieurs branches. Ils n'eurent pas le loisir de construire du côté de Léon, ni même d'achever celui qui était commencé à Camaret, que le parti contraire ayant pris haleine et renfort de la prise de Morlaix, Guingamp et aussi Quimper, qui se rendit, vinrent l'assiéger, comme nous le dirons ci-après lorsque nous aurons dit ce qui advint à Quimper et aux environs pendant que l'on bâtissait le fort de Camaret.

(M. le chanoine Moreau)  

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