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Reprise de Corlay par du Liscoët

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La Ligue ou Sainte Ligue ou Sainte Union est un mouvement religieux et politique qui regroupe les catholiques français de 1576 à 1594, lors des guerres de Religion.

La population entière de Bretagne va combattre pour sa foi et pour le Duc de Mercoeur contre le Roi. Des brigands tels le sieur de La Fontenelle, vont ravager le pays. En province les derniers chefs de la Ligue se soumettent en 1598.

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Bretagne : Histoire des guerres de la Ligue

Reprise de Corlay par du Liscoët.

Le sieur du Liscoët se voyant chassé de Quintin et sans aucun logement, et qui n'aimait guère à se tenir en sa maison du Bois de la Roche, près Guingamp, s'imaginait tous les jours les moyens qu'il pourrait trouver pour surprendre quelques places aussi bonnes ou meilleures que celle de Quintin qu'il avait perdue. Il fit tant par ses amis qu'il pratique sur Corlay, duquel il se saisit par surprise en mars 1593. Par ses diligences, la fortifia si bien qu'il en fit une place propre pour ses desseins qui étaient de tirer la guerre peu à peu au bas pays, où l'oie était encore grasse, d'autant qu'on n'y avait pas encore fait la guerre, comme il fut incontinent fait après ; car, le 23 du même mois de mars, accompagné d'environ trois ou quatre cents hommes, sur l'aube du jour, arriva à Châteauneuf-du-Faou, où il entra par surprise, y fit beaucoup d'insolences et de cruautés, tout comme il avait fait trois ans auparavant à Carhaix, comme nous l'avons dit ci-dessus. Plusieurs des habitants et réfugiés y furent tués, les autres qui pouvaient payer rançon retenus prisonniers, et fit mettre le feu aux plus belles maisons de la ville, qui causa une grande mine. Les ecclésiastiques y furent maltraités, d'autant que ledit du Liscoët et tous ses gens étaient hérétiques calvinistes naturellement ennemis des prêtres. 

Je ne veux pas passer sous silence une chose qui y arriva. Lorsque les soldats pillaient l'église de Châteauneuf (Note : Ce meurtre sacrilège eut lieu, non dans l'église de Châteauneuf mais dans la chapelle de Notre-Dame-des-Portes, si admirablement placée sur l'arête regardant l'ouest de la montagne sur laquelle est bâti Châteauneuf. Cette chapelle était comprise dans l'enceinte du château qui a donné son nom à cette petite ville), l'un d'eux alla au sacraire où il trouva le saint ciboire dans lequel il y avait une hostie sainte, suivant la coutume d'y en tenir toujours une pour subvenir aux maladies quand la nécessité le demande ; ledit ciboire était d'argent. Les soldats hérétiques, ennemis du saint-sacrement de l'autel, l'ayant premièrement pris, et, par leurs mains sacrilèges, jetèrent ladite hostie par terre à leurs pieds, tenant un des prêtres de ladite église prisonnier, présent à ce spectacle qui, ne pouvant endurer une si grande impiété faite contre le saint-sacrement, touché du zèle de Dieu, se prosterna avec grande humilité à terre, adorant par une brève oraison le corpus domini, le lève avec une humble révérence de terre, et le mettant en la bouche l'avale. De quoi l'hérétique sacrilège qui le tenait prisonnier, ému de rage, tire son épée et disant ces mots : Eh quoi ! misérable, tu idolâtres encore en ma présence ! le traversa de part en part de son épée et le tua sur-le-champ. Ainsi mourut ce bon prêtre, duquel je n'ai encore su le nom pour l'honneur dû à notre rédemption.

(M. le chanoine Moreau)  

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