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LA MAISON PRIORALE DE NOTRE-DAME DE LESNEVEN

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Le procès Gourchant à peine terminé, d'autres difficultés vont surgir qu'on indiquera au moins de façon sommaire, parce qu'elles touchent au prieuré de Notre-Dame. Il s'agit de la question du logement des Recteurs ou Vicaires perpétuels.

Près de l'église de Notre-Dame, et donnant sur le chemin du Folgoat, se trouvait, avec son jardin, la maison dite priorale, de 32 pieds de long, sur 8 de large, où demeurèrent longtemps les Recteurs.

Mais en raison du délabrement de l'édifice, ils durent, dès au moins 1646, chercher ailleurs un logis. Le 27 Juin 1648, en effet, missire François Le Bris déclare « que depuis deux ans qu'il est pourvu du vicariat, au grand désir des habitants qui lui ont fait l'honneur de l'y souhaiter, on n'a rien fait pour lui bâtir un logement et qu'il est menacé de poursuites de la part de demoiselle Anne de Kérouzéré, dame de Coatanfao, chez laquelle il réside » [Note : Anne de Kérouzéré avait épousé le fils aîné de Charles de Kerhoent, chevalier, seigneur de Coatanfao, François de Kerhoent, que l'on voit reçu comme maître ès Arts, à Lesneven, le 1er Septembre 1619].

Peu après, missire Jean Macé prend à son tour pension chez un sieur de Kerascouet Blouin [Note : Alain Blouin, sieur de Kérascouet, procureur syndic de 1678 à 1680], puis chez Jean Cam, sieur de Kérioual.

Sans doute, durant tout ce temps, les habitants finissent toujours par payer, en maugréant, les indemnités de logement que leur arrachent, à coup d'assignations, les Recteurs successifs. Mais au fond, ils nourrissent le désir de passer cette charge au compte de l'abbaye de Saint-Sulpice.

Toutefois, peu confiants dans la solidité de leur cause, ils n'osent pas, au début, recourir à une action directe. Le jour où ils y viendront, ils essaieront de remontrer à Marguerite de Morais, alors abbesse, qu'elle devrait loger le vicaire Jean Macé, comme jadis ses prédécesseurs, dans la maison priorale ; à quoi, répliquera-t-elle, elle ne saurait être tenue : d'où procès à Rennes.

En 1681, suffisamment instruits et assagis par les diverses sentences rendues contre eux, les habitants se décident enfin à endosser toutes les charges, et après avoir un moment songé à bâtir la demeure presbytérale sur l'ancien fonds ruiné, derrière l'église Notre-Dame, ils finissent par consacrer 2.100 livres, pour acquérir de demoiselle Claude Bohier, dame de Saint-Laurent [Note : Femme, en secondes noces, de écuyer Christophe Guiomar, sieur de Saint-Laurent, conseiller du Roy, et son lieutenant civil et criminel au siège de Lesneven, pendant 48 ans. Député aux Etats à Nantes en 1660, et à Vitré en 1679. Le 4 Février 1657, il avait épousé Catherine Pounce, dame de Rangrannec. Mort le 26 Novembre 1707 et inhumé en l'église des religieux Récollets, dont il avait été le Père spirituel. Signalons aussi que, dans son étude sur Plouvien, l'abbé Le Guen indique comme seigneur et dame de Kergaraoc, en 1671, Christophe Guiomar de Saint-Laurent et Claudine Mareil. Dlle. Claude Bohier était fille aînée de Ecuyer Jean Bobier, sieur de Kerferré, avocat à Lesneven, lequel en premières noces avait épousé Françoise Turin, dame de Traoulès, morte le 21 Octobre 1641, et s'était remarié, le 20 Juillet 1647, en l'église de Kerlouan, à demoiselle Claude de Kersaintgilly, dame de Kéruzouarn. — On le trouve fabrique de Saint-Michel, en 1633 ; maire de Lesneven, en 1630 et 1649 ; fut député aux Etats à Vannes (1649), et vers la même époque, gouverneur de l'hôpital. — Le 14 Février 1641, il y a une montre tenue par écuyer Jean Bohier, sieur de Kerferré, lieutenant de la garde côtes, sous le commandement de Jacques Barbier, seigneur de Kerno, capitaine de la ville de Lesneven (Archives départementales, E. Fonds Barbier de Lescoet, garde côtes). Autre fille dudit Jean Bohier : Michelle Bohier, dame de Kerven. Le frère aîné de Jean Bohier, Tanguy Bohier, sieur de Pratanlouet, bailli en 1636, avait épousé Claude Lezot, dont un fils unique : François, écuyer, sieur de Langrenan, mort vers l’âge de 17 ans, et enterré au choeur de Saint-Michel. Quant à Tanguy Bohier, à sa mort, le 22 Avril 1636, son coeur fut déposé à Notre-Dame de Lesneven, et son corps inhumé dans l'église des Carmes à Rennes. Sa veuve convola avec Sébastien de Kersauson, écuyer, sieur de Lavallot. Ce dernier, en Janvier 1655, contesta à Jean Bohier la qualité d'écuyer, et prétendit le faire condamner pour cette usurpation de titre aux 300 livres d'amende portées par la coutume, Mais ayant eu le dessous dans le procès, il se vit lui-même contraint, le 21 Mai suivant, par arrêt de la Cour de Rennes, de payer la dite somme, moitié à Jean Bohier, moitié à l'église paroissiale de Lesneven. (Lesneven, Archives de Saint-Michel). Rappelons, si toutefois il s'agit de la même famille, ce qui se lit dans l'Inventaire des Archives Départementales, t. III, p. CLXXVII et seq. : « Les marchands de toile, Kerferez, à Lesneven (et de même les Coetanlem, à Saint-Pol) étaient des fraudeurs notoires »], une maison appelée «Toulgaou », située au bas de l'ancien château, donnant sur le placitre du dit château vers le Nord et de l'autre sur la douve, « avec l'issue en l'endroit de ladite maison et du jardin ; vers le Levant et le Midi, à prendre depuis le pont qui va du château à l'hôpital, jusqu'à la venelle qui conduit dudit château à la fontaine ».

Cette solution dura longtemps, puisqu'en 1766, les paroissiens donnent encore à leur pasteur, pour son logement, une somme de 150 livres (Archives de l'Evêché).

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