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Cette paroisse de Lanvaudan, du doyenné des Bois et à collation libre, avait pour patron Saint-Maudé, abbé du VIème siècle, appelé ailleurs Saint-Mandé (Dom Lobineau, Vies des Saints de Bretagne). Sous le vocable de ce saint et réédifiée en 1642, selon Ogée, l'église était loin d'être un chef-d'œuvre d'architecture, d'après l'abbé Cillart. Bien que la paroisse fût une châtellenie possédée, en 1324, par Hervé de Léon qui portait le titre de seigneur de Lanvaudan (Ogée. Dictionnaire, etc., art. Lanvaudan), le recteur y dîmait seul à la 33ème gerbe. Dans les temps modernes, Lanvaudan renfermait deux trêves, qui furent probablement des paroisses distinctes et se trouvèrent annexées plus tard : c'étaient Calan avec sa vieille église de la Trinité, et Lomelec, dont la chapelle avait pour titulaire saint Meleuc, Melec ou Meloir, martyr. Ces deux localités portaient le nom de bourgs, et un pouillé de 1516 cite la paroisse de Lanvaudan-Lomelec et Caslan. Il résulte de la déclaration faite par le recteur, que le territoire de son bénéfice se partageait, en 1619, entre les frairies du bourg, de Porquet, de Cosquéric, du Lan ?, de Bories ?, de Kerriec, outre celles de Calan et de Lomelec. J'ignore si une chapelle correspondait à chacun de ces quartiers; car, en dehors des édifices religieux déjà cités, je n'ai trouvé que la chapelle du village de Fontaine-Maria, en ruine à la fin du XVIIIème siècle, et celle, à vocable inconnu, construite aux frais du recteur François Chevillard, dans le jardin même du presbytère. Les bâtiments de ce presbytère, tombés aussi en ruine et abandonnés à la fin du XVIème siècle, furent relevés dans la dernière moitié du XVIIème et permirent à l'abbé Cillart d'attribuer à Lanvaudan « un beau presbytère tout neuf, avec un bon pourpris ».

Recteurs de Lanvaudan.

1470. Eudes Cario.
1470. Robert Ferre.
1497. R. Henri Loz permute avec le suivant contre une chapellenie, et devient recteur de Pluméliau.
1497-1500. R. Jean Loz permute avec le même Henri contre Pluméliau.
1500-1502. R. Henri Loz, pour la seconde fois.
1502-1517. Guillaume Baud qui fut en même temps official, en 1517.
1537. R. Jean de la Motte. Il mourut, l'année même de sa résignation.
1537. Jean ou Joachim Raoul.
1568-1583. R. Rolland de Callo, chanoine, résigne en faveur du suivant.
1583-1592. R. Georges Trébiet, aussi chanoine, résigne à une date inconnue.
1593. R. Patern Coroller donne, le 30 avril 1593, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur de Guillaume Le Goff qui ne lui succéda point.
1593. R. Pierre Dréano, prêtre originaire de l'Ile-d'Arz. Attaqué par des compétiteurs, il donna, le 7 octobre 1593, procuration pour résigner entre les mains du Pape ou de l'Évêque en faveur du suivant, et devint ensuite recteur de Malguénac.
1593-1603. Olivier Le Cadre, prêtre du diocèse, pourvu par l'Ordinaire le 16 octobre 1593, prit possession le 17. Ses prétentions sur le vicariat perpétuel d'Ambon contribuèrent à lui susciter ici des compétiteurs, tels que Jean Hocho, Guillaume Le Goff et Henri Lechet. Il en mourut cependant titulaire, en février 1603.
1603-1608. R. Mathieu de Vanchelles, chanoine théologal, pourvu par l'Ordinaire le 25 février 1603, prit possession le 2 mars. Attaqué par Jean Riguidel et Pierre Guéheneuc, il voulut se démettre, dès 1606, en faveur de Félix Martin ; mais ce projet n'eut point de suite, et il résigna définitivement entre les mains du Pape, le 4 décembre 1608, en faveur du suivant.
1608-1620. Jean Stéphan, originaire de Langonnet, pourvu en Cour de Rome, ce jour même, prit possession le 15 février 1609.
…1628... Jean Gicquel.
1641-1648. Laurent Davy.
1652. Jean Cachart.
1675. François Chevillard, d'Orléans. Par son testament du 12 juin 1675, il lègue à son successeur la chapelle bâtie à ses frais dans le jardin du presbytère, et déclare vouloir être enterré auprès de la Croix du cimetière. Il avait alors 60 ans.
1675-1689. R. Louis de Keralbault, futur chanoine, passa d'ici à Plœren.
1689-1700. R. Julien Jéhanno, docteur de Sorbonne, mourut en mai 1700.
1701-1726. Georges-Joseph Sohier, prêtre de Saint-Malo, pourvu par le Pape le 20 septembre 1700, ne put prendre possession que le 16 juillet 1702 ; parce que, d'une part, l'Évêque lui avait donné Jean Le Piniec pour, compétiteur, et que, d'autre part, il dut recourir au Métropolitain pour faire viser ses provisions.
1726-1730. Pierre-Jacques de Lespiney, vicaire perpétuel de Saint-Caradec-Hennebont, pourvu par l'Évêque le 25 juillet 1726, prit possession le 28.
1730-1739. R. Thomas Quidu, de Séglien et complice de je ne sais quelle sorte de confidence à Languidic, obtint de l'Évêque, le 30 octobre 1730, des provisions pour Lanvaudan dont il prit possession le 1er novembre, et qu'il résigna, le 3 juin 1739, pour passer à Inguiniel.
1739-1753. Toussaint Simon, originaire de Saint-Gilles-Hennebont et recteur de Lignol, pourvu par l'Évêque le 3 juin 1739, prit possession le 3 juillet.
1753-1758. Julien Guého, originaire et curé de Bourg-Paul-Muzillac, pourvu en Cour de Rome le 14 juillet 1753, prit possession le 12 septembre. Décédé, à l'âge de 46 ans, le 6 mai 1758, il fut inhumé, le 8, dans le cimetière.
1758-1766. Claude-Louis Coër, originaire et curé de Saint-Patern, pourvu par le Pape le 30 août 1758, sur les résultats du concours tenu le 3 du même mois, prit possession le 4 octobre, et ne mourut pas dans sa paroisse.
1766-1777. Louis-Marie Olivier, de Pontivy, pourvu par l'Évêque le 5 avril 1766, prit possession le 7. Mort, à l'âge de 65 ans, le 17 avril 1777, il fut enterré, le 19, au cinietière.
1777-1780. R. Noël Pasco, de Plélauff et principal du collége de Vannes, pourvu par l'Ordinaire le 21 avril 1777, prit possession le 1er mai. Déjà recteur de Pluvigner, il résigna Lanvaudan le 25 juillet 1780.
1780-1782. R. René Le Baron, de Mendon et secrétaire de l'évêque, qui lui conféra cette paroisse, le jour même de sa résignation par Pasco, en prit possession le 7 août, et la résigna, lui aussi, deux ans après, pour passer à Carnac.
1782-1791. Louis Le Métayer, de Noyal-Pontivy et curé de Bieuzy, pourvu par l'Évêque le 14 octobre 1782, prit possession le 24. Agé de 44 ans, il refusa de prêter le serment prescrit par la constitution civile du clergé, qu'il combattit même au point de se faire donner la note suivante : « c'est un homme très-fin, très-dangereux, dont on ne peut se défaire trop tôt ».

(Abbé Luco).

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