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LANGUEUX |
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La commune de Langueux ( Langaeg) est chef lieu de canton. Langueux dépend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du département des Côtes d'Armor (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LANGUEUX
Langueux vient du breton « lann » (ermitage) et de Saint-Guéthenoc, fils de Fracan venu d'Outre-Manche.
Langueux est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Ploufragan. Un acte de 1163 " Bulle d'Alexandre III pour Saint-Jacut ", cite l'église Saint-Ilan (ecclesiam Sancti Ylani) comme dépendance de l'abbaye de Saint-Jacut (Anciens Evêchés, IV, 278). Ancien siège d'un prieuré dit de " Saint Ilan-le-Roy ", ce n'est plus qu'une simple chapellenie au XVIème siècle.
C'est à Brahec qu'aurait débarqué, venant d'outre-Manche, Fracan, accompagné de son épouse Gwenn et de ses fils jumeaux Gwezenoc et Jacut. Fracan a d'ailleurs donné son nom à Ploufragan. La paroisse de Languyec est mentionnée en 1369 (Procès de canonisation de Charles de Blois).
L'ancienne paroisse de Langueux avait pour seigneur l'évêque de Saint-Brieuc, et relevait de la juridiction de Saint-Brieuc, son évêché. La cure était à l'ordinaire. Durant la Révolution, la paroisse de Langueux dépendait du doyenné de Saint-Etienne. En 1790, c'était un bénéfice-cure, dont le titulaire recevait pour tout revenu 755 livres. Il était en outre logé et avait la jouissance d'un jardin. La paroisse de Langueux élit sa première municipalité au début de 1790. Le nom actuel, Langueux, retenu en 1790 est officialisé par l'arrêté du 27 octobre 1801.
On rencontre les appellations suivantes : Par. de Languyec (en 1369), Languieuc (en 1427, Archives de Loire Atlantique B 2978), Languyec (en 1453), Languieulx (en 1480), Laguyeust (en 1536), Languieux (en 1569), Languieuc (en 1585), Langueuc, Languyeuc (en 1624), Languyeux (en 1665), Languieux, Langueux (en 1667), Languieux (en 1683) et Langueux dès 1683 (Archives des Côtes dArmor, 1G).
Note 1 : En 1591, saint Laurent, capitaine du duc de Mercoeur, vint mettre le siège devant la tour de Cesson, qui tenait alors pour le roi. Mais apprenant que Rieux de Sourdéac accourait au secours de cette place, il s'avança lui-même au-devant de son adversaire, et lui offrit le combat dans les grèves de Langueux. La victoire fut obtenue par les royalistes, et saint Laurent fut fait prisonnier. De Sourdéac, Kergomar, Kermorvan son frère, Liscouët et François Budes se distinguèrent dans cette bataille. La peste sévit à Langueux en 1622. A l'époque de la Révolution de 1789, " J. Corbel, recteur, et d'autres prêtres de Langueux prêtèrent le serment à la Constitution civile du clergé. Il y exercèrent leurs fonctions en qualité d'assrrmentés jusqu'au 27 avril 1794 où le culte fut suspendu par arrêté de Le Carpentier ". En 1807, le desservant de Langueux est M. Jacques, François Philippe, né en 1736, et son vicaire se nomme François Le Maréchal, né en 1739. Le 14 juin 1807 a lieu, sur les grèves de Langueux, la première course de chevaux de Saint-Brieuc. En 1843 est fondée par le comte Achille du Clésieux la colonie agricole de Saint-Ilan.
Note 2 : la commune de Langueux est formée des villages : la Cage, le Tertre-Barré, la Croisée, le Vau-Hervé, la Grenouillère, le Péruchet, le Champ-Roux-Folligot, la Côte, Boudeville ou Boutdeville, le Tertrerin d'Enbas, le Tertrerin d'Enhaut, les Grèves, le Vau-Normand, Ville-Moreau, les Coquinets, les Epines-Pelées, le Pot-de-Vin, la Roche-Durand, la Ville-Guillaume, la Trimouille, la Pigeonnière, la Ville-Néant, Saint-Légard.
PATRIMOINE de LANGUEUX
l'église Saint-Pierre et Saint-Paul (1853). Le clocher, qui, ainsi que la tour (26 à 27 mètres de hauteur), datait du début du XVIIIème siècle (le coq y fut posé en 1702), et avait été restauré en 1730, a été reconstruit sur un plan nouveau en 1939. Le Chapitre [Note : l'évêque de Saint-Brieuc étant seigneur de Langueux] devait l'entretien du choeur de l'église, il en fit reconstuire le pignon oriental en 1770. Il y a une horloge, mentionnée dans le compte de fabrique 1779-1780 : " pour réparations à l'horloge et à la petite cloche ", et deux cloches placées en 1831. On y trouve un retable du XVIIème siècle. La bénédiction de la première pierre a lieu en septembre 1853 et celle de l'église le 26 octobre 1856. Le retable de la Vierge (XVII-XVIIIème siècle) provient de l'ancienne église. On y remarque un caveau dans la chapelle de la Sainte-Vierge, qui était, dit-on, le tombeau des seigneurs de Saint-Illan. L'on y voit aussi plusieurs tombes dont celle de M. Lebreton, recteur décédé en 1616, celle de M. Le Maintier, chevalier et comte de Carmené, décédé à Saint-Illan en 1722. L'église abrite des statues de sainte Barbe (XVII-XVIIIème siècle) et d'un saint évêque (XVIIIème siècle). " En forme de croix latine, elle comprend une nef avec bas côtés de cinq travées plus celle du clocher encastré, un transept et un choeur. L’édifice actuel, de style roman bâtard, a été construit sur les plans de M. Mequin, ancien ingénieur en chef du département. La tour semble être plus ancienne et n’a aucun style. Mobilier : Maître-autel en marbre ; statues anciennes de la sainte Vierge, saint Jean-Baptiste, saint Nicolas, sainte Radegonde, saint Jacut, sainte Barbe, sainte Appoline et saint évêque " (R. Couffon). Un état de la paroisse présenté, en 1807, stipule : " L'église est en bon état de réparations. Les ornements sont vieux. On y trouve de beaux tableaux, un calice argenté, un ciboire d'argent, un beau vermeil tout neuf et de beaux reliquaires conservant les reliques de saint Séverin et saint Eloi ". A Langueux existait jadis " la confrairie du Rosaire qui est nombreuse et en grande vénération de temps très ancien " ;
l'ancienne chapelle des Grèves ou Saint-Léger en 1602 ou de la Trinité (d'après R. Couffon) ;
la chapelle Saint-Léonard (1837), située rue de la Chapelle et encore dédiée à Notre-Dame de Consolation. Elle est édifiée sur les fondations d'une chapelle remontant à la fin du XVIème siècle ou au début du XVIIème siècle. L’édifice actuel (20 mètres de long sur 7 mètres de large), qui a remplacé une chapelle très ancienne, est de plan rectangulaire et porte la date de 1837. Elle a été bénite le 24 mai 1839 et " on y fait l'office du jour de la Très Sainte Trinité, le Lundi de la Pentecôte et de la Nativité de la Sainte Vierge ". On y trouve un bénitier avec l’inscription : Mre JACQ GEFER 1676. Elle contient aussi un confessionnal et un tableau évoquant la Trinité (fin du XVIIème siècle) ;
la chapelle de l'école d'agriculture (1846-1854), située au n° 52 rue Saint-Ilan et oeuvre de l'architecte Maignan. En 1163, Saint-Ilan était prieuré-cure de Saint-Jacut. La chapelle actuelle est en forme de croix latine avec transept cantonné de quatre petites chapelles. Elle a été construite en 1848 sur les plans de M. Pelfresne, architecte de Caen, et, sous la direction de M. Maignan. La sculpture en fut exécutée par M. Ogé, de Saint-Brieuc, et M. Longueville, de Paris. La décoration intérieure est l'oeuvre, en 1894, du frère Fulbert, artiste peintre allemand. Cette école est créée en 1843 sous l'impulsion d'Achille du Clézieux (1806-1893), afin d'y accueillir des orphelins. Elle est dirigée d'abord par les Frères léonistes, puis dès 1855 par les Pères du Saint-Esprit ;
le château de Saint-Ilan (XV-XVIIème siècle). Cette demeure a appartenu primitivement à Jean Le Bourdut de la Hunaudaye en Plédéliac (vers 1427), à Jean Le Chauff (en 1480) et à Jean Bertho (en 1536). Il s'agit de l'éponyme de la famille Berthelot de Saint-Ilan (ou Saint-Illan). Cette maison devint très importante en 1728 par le mariage de demoiselle Louise Berthelot, fille unique de Louis Berthelot, seigneur de Saint-Illan, lieutenant des maréchaux de France et de Jacquemine le Vicomte, avec le sieur Nicolas-Claude-Hippolyte Loz de Beaucours, capitaine au régiment de Beaucours-dragons, dont son frère aîné était colonel. De cette union naquit Hippolyte-Louis-Marie Loz, marquis de Beaucours, le 25 juillet 1746, qui après quelques années passées dans l'armée, entra au Parlement de Bretagne, d'abord en tant que conseiller, puis comme avocat général jusqu'à la Révolution, en 1789. A la Révolution, le château de Saint-Ilan échu à Mme de Bégasson, soeur d'Hippolyte-Louis-Marie Loz, qui le vendit à M. Fabry. La famille Fabry le vendit à la famille Lucas et ces derniers le vendirent à Achille Latimier du Clésieux (Achille du Clézieux) le 22 juillet 1826. La façade reconstruite au XVIIIème siècle est rehaussée vers 1860. Une tour est édifiée dans la partie Ouest vers 1870. Propriété aujourd'hui du comte Florian de Lorgeril ;
le château de la Ville-Néant, reconstruit par M. Sébert. Propriété de Guillaume Bigot en 1569. Cette propriété appartenait jadis à la famille Robert-Ville-Rabec. Ce domaine possédait jadis une chapelle et un droit de banc dans l'église ;
le Tertre Pont-Léon, proprité des seigneurs de Guébriant, jusqu'à la Révolution. Cette maison, qui avait droit de moulin, fut longtemps occupée par la famille Villéon. Ce lieu est vers 1975, la propriété de la famille Gauthier la Boulais ;
le manoir de Cruchon (XVI-XVIIème siècle). Cette propriété appartenait jadis à la famille de la Porte. A partir du milieu du XIXème siècle, le manoir est la propriété de la famille Brindjonc Bigmingam. La façade est reconstruite au XIXème siècle. Les seuls vestiges de l'ancien manoir sont les portes qui ornent l'entrée et la tour carrée (XVIème siècle). L'on y voit les armes des Le Masson et l'écusson des comtes de Rieux (ou des Boisbilly, d'après Frotier de la Messelière) sur une pierre de la métairie de l'Etivy (Gaultier du Mottay). Cette demeure possèdait une chapelle au XVIème siècle ;
la ferme de la Ville-Buor, ancienne propriété successive des familles Berthelot, Bédée et des seigneurs de la Boitardais ;
ANCIENNE NOBLESSE de LANGUEUX
Lors de la réformation de mai 1427, sont mentionnés à Langueux les nobles suivants : Jehan Le Bourdut (de La Hunaudaye en Plédéliac et sieur de Saint-Ilan), Relicta Geffroy Gaudin, Relicta Thomas Gaudin et son fils Olivier Gaudin, Guillemet de Lestonet ou Lescouet, Guillaume Thomas, Relicta Guillaume Berthellot, Louis de Bouverie, Perrot Berthellot, Jehanne Cillart, Guillemet de Guael, Perrot Eon.
Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz,
exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de
Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du
Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte,
Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye,
Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par
mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et
xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour
Langueux :
– Guillaume du Boisbilly.
– Alain de Bouverie.
– Jean et
Guillaume Berthelot.
– Olivier Gaudin, par Jacques Pelleport.
– Guillaume
Abraham.
– Jean Le Chauff.
Lors de la réformation du 16 mars 1536, sont mentionnées à Langueux les maisons nobles suivantes : Saint-Ilan et l'Etivy (à Jehan Bertho), une autres maison de L'Etivy (à François du Boaisbilly), Les Landes-Jus (à Jehan du Rufflet), Le Tertre et Querneheron (à Olivier Poullain, fils de Salomon Poullain qui lui-même est le fils de Pierre Poullain), une maison du bourg (à dom François de Lermallec).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 7 nobles de Langueux :
Guillaume ABRAHAM (2 livres de revenu) : défaillant ;
Guillaume BERTHELOT (5 livres de revenu) : défaillant ;
Jehan BERTHELOT de Saint-Ilan (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge ;
Alain DE BOUVERIE (12,5 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge ;
Guillaume DU BOISBILLY (12,5 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
Jehan LE CHAUFF de St Hylan : défaillant ;
Olivier GAUDIN (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge ;
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