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LANGAN

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La commune de Langan (bzh.gif (80 octets) Langan) fait partie du canton de Bécherel. Langan dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LANGAN

Langan vient du breton "lan" (monastère).

Langan est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Romillé. La paroisse de Langan était déjà constituée avant le milieu du IXème siècle. Son église est donnée par un seigneur nommé Hervé à l'abbaye de Marmoutier en Touraine vers la fin du XIème siècle ou le début du XIIème siècle, puis passe à l'abbaye de Saint-Jacques de Montfort dès le début du XIIIème siècle. Dès l'an 1227, l'évêque de Rennes, Josselin de Montauban, donne les deux tiers des grosses dîmes aux chanoines de Montfort, qui fournissent à cette époque des chantres à la cathédrale. Les chanoines de Montfort fondent en cette paroisse un prieuré-cure et desservent eux-même Langan jusqu'à la Révolution.

Ville de Langan (Bretagne).

Le Cartulaire de Marmoutiers mentionne le don de l'église Saint-Martin de Langan, « ecclesiam Sancti Martini de Langan », fait à l'abbaye de Marmoutiers par Hergé, fils de Trihen ; ce seigneur ajouta à cette donation celle d'une certaine quantité de terre et des coutumes qui y étaient attachées. Plus tard, son fils Gaultier donna à son tour aux moines les deux tiers de la dîme de Langan, « duas partes decime ecclesie de Langan » ; il fit cette aumône pour le salut des âmes de son père, de son frère Sylvestre qui avait été tué, de sa mère et de ses propres enfants inhumés dans le cimetière de Saint-Martin de Combourg (Bibliothèque Nationale, Blancs-Manteaux). Ces actes ne sont pas datés, mais le dernier eut pour témoin Daniel, évêque de Saint-Malo ; or, deux prélats de ce nom gouvernèrent le diocèse : Daniel Ier, décédé en 1085, et Daniel II, décédé en 1120 ; c'est donc vers la fin du XIème siècle ou au commencement du XIIème siècle qu'il faut rapporter cette donation de Langan à Marmoutiers. Les Bénédictins ne conservèrent point cette église, et les chanoines réguliers de l'abbaye de Montfort en étaient les maîtres en 1227. Nous avons vu qu'à cette époque ils levaient toutes les dîmes de Langan et qu'ils avaient fondé en cette paroisse un prieuré-cure. Jusqu'à la Révolution, ces derniers religieux desservirent eux-mêmes Langan (Pouillé de Rennes). En 1790, le prieur-recteur n'avait de revenu net que 241 livres. La fabrique de Langan avait à la même époque 205 livres de rente, toutes charges déduites (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 29).

Ville de Langan (Bretagne).

Au XIème siècle, la seigneurie de la paroisse appartient aux sires de Langan, puis elle passe par alliance entre les mains de Saint-Gilles à la fin du XIVème siècle. Elle devient ensuite successivement la propriété des familles Baud, seigneurs de la Boulaye (en 1480), Brunel, seigneurs de la Plesse (au début du XVIème siècle), Boisbaudry, seigneurs de Trans (à la fin du XVIème siècle). En 1674, la seigneurie de Langan est élevée au rang de châtellenie par Louis XIV, en faveur de Gilles de Boisbaudry. Elle devient ensuite successivement la propriété des familles l'Escu, comtes de Beauvais (au début du XVIIIème siècle), Agathe de Trécesson, épouse de René-Joseph le Prestre, comte de Châteaugiron (avant 1783), Dacosta, seigneurs de la Fleuriaye (en 1783).

Langan possède haute, moyenne et basse justice. Langan est une enclave de l'évêché de Dol jusqu'à la Révolution.

On rencontre les appellations suivantes : ecclesia de Langan (au XIème siècle), Langan (au XIVème siècle).

Ville de Langan (Bretagne).

Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Langan : Michel Tirel (1575 à 1608), Julien Catherine (1608 à 1639), Gilles Heurtevent (1639 à 1680), Jean Lefras (1680 à 1698), Yves Roussel (1698 à 1708), Frère Joseph Nivet (en 1708), Frère Alexis Blot de Marthou (1708 à 1710), Frère Jean Dubois (en 1710), Frère François Hulin (1710 à 1720), Frère Michel Fremin (1720 à 1723), Frère Claude-Etienne Barnet (1723 à 1731), Frère Denis Feilleul (1731 à 1741), Frère Louis ou Luc Surget (1741 à 1743), Frère Jean Nicolas Amé (1743 à 1744), Frère Jean Deminiac (1744 à 1756), Frère Yves-Jean-Baptiste De Launay (1756 à 1766), François Briand (1766 à la Révolution), François Briand (1803 à 1811), Jean Jousseaume (1811 à 1825), Pierre-Marie Paves (1825 à 1840), Jean Mauny (1840 à 1872), Louis Collet (1872 à 1899), Marie Renault (1899 à 1919), Auguste Chevalier (1919 à 1928), Victor Dagorn (1928 à 1933), Alexis Robidou (1933 à 1938), Auguste Le Gall (1938 à 1948), Ernest Renault (1948 à 1955), Eugène Tardivel (1955 à 1966), Louis Gratien, recteur de la Chapelle Chaussée (1968 à 1976), Jean Gougeon (1976 à 1991), Henri Mainguy (1993 à 1997), François Marchadour, recteur du doyenné de Montfort (1997 à 1998), Marcel Leclerc, recteur du doyenné de Montfort (en 1998), ...

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PATRIMOINE de LANGAN

l'église Saint-Pierre (XV-XIXème siècle), oeuvre de l'architecte Arthur Regnault et édifiée à l'emplacement de l'ancienne église : on a replacé dans son croisillon sud une porte provenant de l'ancienne église. Nous venons de voir que l'église de Langan avait à l'origine saint Martin pour patron ; mais depuis longtemps elle s'est mise sous le patronage de saint Pierre. C'est un édifice en forme de croix ; quelques portions de la nef sont au Nord de style roman, et deux fenêtres en meurtrières prouvent leur antiquité ; mais l'ensemble de l'église date des XVème et XVIème siècles. C'était à l'origine une simple nef terminée par un chevet droit ; on y ajouta au Nord une chapelle seigneuriale séparée de la nef par deux arcades reposant en partie sur une colonne centrale et accostée d'écussons frustes ; plus tard on construisit une autre chapelle au Midi et l'on éleva près du choeur une tour horriblement massive. Extérieurement, on remarque une jolie corniche avec de petites arcatures trilobées et deux portes dont les archivoltes sont ornées de fleurs, de fruits et d'animaux, et flanquées de pinacles dans le style ogival fleuri. La seigneurie de la paroisse devait appartenir aux sires de Langan, qui ont joué un rôle considérable dans l'histoire de Bretagne ; aussi en 1681 Marie-Anne de Monthullé, veuve de Gilles du Boisbaudry, seigneur de Langan, déclara-t-elle avoir les droits de supériorité, fondation et prééminence dans l'église de Langan ; elle y avait son banc, sa litre et son enfeu, dans lequel avait été inhumé en 1650 Gabriel du Boisbaudry, seigneur de Langan, et ses armoiries y étaient gravées sur la muraille et peintes dans les verrières (Pouillé de Rennes). L'église actuelle est bénite le 19 septembre 1897. On voyait au XVIIème siècle sur les vitres les armes des seigneurs de Langan. Les seigneurs de Langan possédaient aussi jadis un enfeu près de la chaire, du côté sud de l'église et un autre près du maître-autel. La nef et le clocher de l'église actuelle datent de 1878 à 1880. Le chœur et le transept datent de 1894 à 1897. La porte flamboyante, située côté sud, date du XV-XVIème siècle. L'autel, oeuvre du sculpteur Pierre Thomas, date du XVIIème siècle ;

Eglise de Langan (Bretagne).

l'ancien prieuré Saint-Pierre de Langan, aujourd'hui disparu, et jadis membre de l'abbaye Saint-Jacques de Montfort. L'on ne sait en quelle circonstance cette paroisse fut donnée à l'abbaye de Montfort, mais ce dut être peu d'années après la fondation de ce monastère. Nous voyons, en effet, qu'en 1227 les chanoines réguliers de Montfort possédaient toutes les dîmes de Langan. Lorsque le prieuré de Saint-Moran eut été fondé à Rennes, l'abbé Robert de Saint-Gonlay lui assigna, à cette époque, les deux tiers des grosses dîmes de la paroisse de Langan (l'abbé Tresvaux, Eglises de Bretagne, 512) ; l'autre tiers demeura au chanoine régulier chargé de desservir cette paroisse sous le nom de prieur-recteur. Le prieuré de Langan n'était pas, au reste, un gros bénéfice ; il se composait en 1790 du presbytère avec ses deux jardins ; — d'un pourpris de 3 journaux de terre ; — de l'un des trois traits de grosses dîmes de la paroisse, se levant sur tous les grains à la treizième gerbe, — et enfin de toutes les dîmes vertes. Tout cela, affermé naguère 500 livres, valait alors environ 700 livres, mais, une fois les charges déduites, il ne restait plus au prieur-recteur qu'un revenu net de 241 livres (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 29). Les chanoines réguliers de Montfort desservaient encore la paroisse de Langan au XVIIIème siècle (abbé Guillotin de Corson) ;

la croix des Trois-Evêchés ;

la croix du cimetière. On y voit les armes de la famille du Boisbaudry ;

l'ancien manoir du Breil-Samin, situé route de Gévezé. Propriété de la famille Brunel, seigneurs de la Plesse (en 1513), puis de la famille Ginguené (en 1601). Il est occupé de 1816 à 1861 par Jean Julien Gabillard, chef chouan. Ce manoir est reconstruit en 1900 par la famille Rahier de Beau-Soleil ;

l'ancien manoir de la Fontaine (XV – XVI – XIXème siècle). Propriété de la famille Ginguené en 1513 ;

la maison (XVIIème siècle), située au lieu-dit l'Auriaie ;

la fontaine Saint-Julien, situé près du manoir de Saubois ;

le moulin à eau de Saut-Bois (ou Saubois);

A signaler aussi :

la Maison du Bourg de Langan. Propriété des seigneurs de Tréveleuc, puis de la famille Ginguené, seigneurs du Breil-Samin (en 1601) ;

l'ancien manoir de la Mériaillaye, situé route de la Chapelle-Chaussée. Propriété de Guillaume Ginguené en 1480 et de la famille Ginguené en 1513 ;

l'ancien manoir de la Chaussaye, situé route de Langouet. Propriété de la famille Bintin, seigneurs de Bazouges en 1442 et en 1513 ;

l'ancien manoir du Pré-Rouaud, situé route de Gévezé. Propriété de la famille de Saint-Pern en 1513 ;

l'ancien manoir de Saubois (ou du Saulbois), situé route de Romillé à Gévezé. Chef-lieu de la seigneurie de Langan. Il possédait jadis une chapelle privée et un colombier. La chapelle Saint-Julien de Saubois dépendait du manoir de ce nom ; cette chapelle était fondée de deux messes par semaine et avait en 1745 environ 80 livres de rente en dîmes. Pierre de Lescu, seigneur de Langan, présenta pour la desservir François Buchet en 1745, et Barthélemy Busnel en 1751. Mais en 1779 René Le Prestre, seigneur de Châteaugiron et de Langan, en présentant Joseph Hacquard à l'évêque de Dol, demanda la réduction de la fondation aux messes des dimanches et fêtes, avec catéchisme pendant l'Avent et le Carême. Saint-Julien était en 1786 « en grande indigence de réparation », et n'avait point alors de chapelain, ce qui fit Mgr de Hercé en pourvoir René Talbot. Rétablie momentanément en 1807, la chapelle de Saubois est depuis tombée en ruine, mais l'on voit encore la fontaine Saint-Julien qui l'avoisinait (Pouillé de Rennes). Il avait autrefois un droit de haute justice et avait été érigé en châtellenie en 1674. Propriété successive des familles Louvel, Saint-Gilles (en 1400 et en 1455), Brunel, seigneurs de la Plesse (en 1513) ;

Château de Chauvrais à Langan (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de LANGAN

Langan a donné son nom à une famille noble qui figure fréquemment dans les chartes des XIème et XIIème siècles : Guillaume de Langan, époux de Tiphaine Boutier, confirma en 1066 un don de Thomas Boutier, son beau-père, à l'église de Combour. En 1167 Jean de Langan, fils de Gaultier de Langan, était grand-maître des forêts de la baronnie de Combour. Il fit une donation à l'abbaye de la Vieuville, du consentement de son frère Nicolas et de son fils Jean. Raoul de Langan fut capitaine du château de Landal en 1354 et Olivier de Langan servit en 1373 comme écuyer dans l'armée du duc de Bretagne. Ce dernier jura en 1379 l'Association de la noblesse contre l'étranger et ratifia à Rennes en 1381 le traité de Guérande. Mais vers cette époque la branche aînée des sires de Langan se fondit dans la famille de Saint-Gilles, qui devint ainsi propriétaire de la seigneurie de Langan. La branche cadette s'établit par mariage au Boisfévrier, en Fleurigné, et y prospéra. L'an 1400, Bertrand de Saint-Gilles hérita de dom Guillaume Louvel du manoir du Saulbois en Langan. A partir de cette époque, cette maison seigneuriale devint le chef-lieu de la seigneurie de Langan. En 1440, Jean de Saint-Gilles rendit aveu au duc de Bretagne pour l'hôtel et le moulin du Saulbois, ainsi que pour son fief de Langan. Jean de Saint-Gilles était en même temps seigneur du Perronnay en Romillé. Il épousa Jeanne de Montgermont et mourut en septembre 1462. Bertrand de Saint-Gilles, son fils aîné, fournit l'année suivante au duc le minu de sa terre du Saulbois et de Langan (Archives de Loire-Inférieure). Il est probable que le seigneur du Perronnay vendit Langan, qui appartenait quelques années plus tard à Olivier Baud et Jeanne Bouëdrier, seigneur et dame de la Boulaye en Betton. Leur fils Guillaume Baud en hérita et rendit aveu pour le Saulbois et Langan en novembre 1481. Il mourut en août 1489 et eut pour héritier son frère cadet Jean Baud, seigneur de la Boulaye. Au commencement du XVIème siècle, Marie Baud épousa Jean Brunel, seigneur de la Plesse en Saint-Grégoire, et lui apporta en dot la seigneurie du Saulbois, qu'ils possédaient en 1513. En 1540 Gilles Brunel, seigneur de la Plesse, leur petit-fils, rendit aveu pour le Saulbois et Langan. Il épousa Françoise de Dreneuc et décéda en mai 1550. Son fils Gilles rendit à son tour aveu en septembre 1551. Mais ce dernier seigneur mourut sans postérité et la terre du Saulbois et de Langan échut à son cousin Pierre du Boisbaudry, seigneur de Trans, descendant de Christophe du Boisbaudry et d'Olive Brunel. Celui-ci en rendit aveu au roi en 1598. Pierre du Boisbaudry avait épousé en 1580 Renée Le Vayer et en 1587 Hélène Bruslon. Il eut du premier lit Claude, seigneur de Trans, et du second lit Pierre, seigneur de Langan. Ce dernier décéda sans avoir contracté d'alliance, et Langan passa à son frère Gabriel, marié en 1629 à Jacquemine de la Touche, dame de Saint-Thomas en Saint-Étienne-de-Montluc, qui rendit aveu pour sa seigneurie le 30 mars 1632. Gabriel du Boisbaudry mourut à son tour en avril 1650 et fut inhumé au chanceau de l'église de Langan. Son fils Gilles du Boisbaudry, baptisé le 14 mai 1630 à Saint-Étienne-de-Montluc, devint seigneur de Langan et en 1660 avocat général au Parlement de Bretagne. La même année, il rendit aveu pour Langan et obtint en 1674 l'érection de cette terre en châtellenie. Il épousa à Nantes, en novembre 1662, Marie-Anne de Monthulé, veuve de François Boux, seigneur de la Varenne, qui lui donna plusieurs enfants. Il mourut à Vannes et fut inhumé dans la cathédrale de cette ville le 8 juillet 1680. Sa veuve lui survécut jusqu'en 1707 et fut alors inhumée le 22 décembre en l'église Saint-Étienne de Rennes (Archives du Morbihan - Reg. des sépultures de Rennes). L'aîné de leurs enfants, Gabriel du Boisbaudry, seigneur de Langan, renonça de bonne heure au monde et fit profession, en 1689, chez. les chanoines réguliers de Prémontré. Ses biens passèrent alors à son frère Joseph du Boisbaudry, qui rendit aveu pour Langan en mai 1695. Ce dernier, reçu conseiller au Parlement dès 1692, épousa en la cathédrale de Rennes, le 21 décembre 1709, Perrine de Carné, qui ne lui donna qu'un fils mort au berceau. Joseph du Boisbaudry mourut lui-même, âgé de soixante ans, le 15 février 1730, et sa veuve le 16 février 1754 : l'un et l'autre furent inhumés en l'église Saint-Étienne de Rennes. Mais vers le commencement du XVIIIème siècle Joseph du. Boisbaudry avait vendu la châtellenie de Langan à François de Lescu, comte de Beauvais en Gévezé, et à Lucrèce Berrault, sa femme. Le nouveau seigneur de Langan avait cette terre dès 1710, et il en rendit aveu en 1733. Il mourut le 29 avril 1756. Ce fut son neveu Louis-Gilles de Lescu, comte de Runefaut, qui hérita de lui et rendit aveu pour Langan le 9 juillet 1756. Quoique époux de Marie Hochedé, ce seigneur ne laissa pas de postérité, et la châtellenie de Langan échut à sa parente Agathe de Trécesson, femme de René-Joseph Le Prestre, comte de Châteaugiron, qui en jouissait en 1779. Toutefois, peu de temps après,le 5 février 1783, M. et Mme de Châteaugiron vendirent leur châtellenie de Langan à Jean Dacosta, sieur de la Fleuriaye, et Angélique Bodin, sa femme. Ceux-ci en firent hommage au roi le 18 février 1788 (Archives de Loire-Inférieure, B. 1065). Au XVIème siècle, la seigneurie de Langan se composait du manoir du Saulbois, avec ses chapelle, colombier, moulins, bois, étang et métairie, et du Grand bailliage de Langan. Mais lorsque, par ses lettres-patentes enregistrées au Parlement de Bretagne le 3 juillet 1674, Louis XIV éleva Langan au rang des châtellenies en faveur de Gilles du Boisbaudry, il unit à Langan et au Saulbois les terres et seigneuries du Breil et de la Trunière en Gévezé, et celle de la Chaussée en Langan. Le roi érigea le tout en haute justice avec droit de patronage et de fondation dans les églises de Langan et de Gévezé (Archives du Parlement de Bretagne). Le domaine de Langan fut encore augmenté au siècle dernier et se composait alors des manoirs du Saulbois et du Breil, — des métairies nobles du Saulbois, du Breil, de la Trunière, de la Chaussée et de la Chevaleraye, — des moulins du Saulbois, du Breil et de Bintin, etc. Quant aux bailliages formant la haute juridiction, ils s'étendaient en Langan, Gévezé et Langouët. Les tenanciers du Grand bailliage de Langan devaient à leur seigneur chaque année six éteufs ou pelotes de cuir blanc et une paire de gants. La châtellenie de Langan relevait du roi partie en son domaine de Rennes et partie en celui de Hédé. Depuis la vente qu'en firent les du Boisbaudry, la châtellenie de Langan, unie de fait sinon de droit par les de Lescu à leur conté de Beauvais, perdit beaucoup de son éclat. Aussi le manoir du Saulbois, délaissé depuis longtemps, n'offre-t-il plus d'intérêt. La chapelle a été détruite. Les bois, l'étang et les moulins rappellent seuls la vieille résidence seigneuriale (abbé Guillotin de Corson).

 

Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 8 nobles de Langan :

Jehan ALLAIN (5 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;

Pierre CHEVALIER de le Portal (10 livres de revenu), remplacé par son fils Pierre : comparait vêtu d'une robe ;

Jehan DE LA FOREST (5 livres de revenu) : défaillant ;

Jehan DE LESCOUET (40 livres de revenu) : défaillant ;

Jehan DU BREIL (20 livres de revenu), excusé comme appartenant à la maison du comte de Laval ;

Gilles DU CARCHIER (3 livres de revenu) : défaillant ;

Guillaume GINGUENE de Mériaillais (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;

Jehan PIEDVACHE : défaillant ;

 

Lors d'une réformation de l'évêché de Dol en 1513, sont mentionnées à Langan les personnes et maisons nobles suivantes :

le manoir noble de la Chaussaye, auquel demeure noble dame Louyse de Bintin, dame dudit lieu ;

Jean Brunel, écuier, sgr. de la Plesse de la Touche-Raoul, et noble damoiselle Marie Baud, sa compaigne, qui possèdent le manoir des Sauboays ;

Guillaume Ginguené, sgr. de Launay ;

Guillaume Ginguené, sgr. de la Mériallaye ;

Pierre Chevalier, sgr. du Portal ;

Robert Ginguené, sgr. de la Fontaine ;

Damoiselle Jeanne Aubault, dame de la Chauneraye au nom et comme tutrice de Pierre Ginguené, son fils, d'elle et de feu Robert Ginguené, son mary ;

Jean Ginguené, écuier, sgr. de la Chevaleraye ;

Noble homme dom Jean de Sainct-Pern possède le pré Rouaud ;

Allain du Breil, noble homme ;

Pierre de Champagné, noble écuier ;

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