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LA PAROISSE DE SAINT-HOUARDON 

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L'église était située sur la rive droite de l'Elorn, dans la partie Ouest de la ville, et voisine des terres appelées la Petite-Palue. Elle était plus vaste que les églises de Saint-Julien et de Saint-Thomas, et construite près d'une ancienne chapelle dédiée à sainte Catherine. C'est ce que nous apprend un mémoire du corps politique de Landerneau, en 1750, que possède la bibliothèque municipale de Quimper.

« La chapelle de Sainte-Catherine ou de la Petite-Palue forme l'aile de l'église de Saint-Hoardon, côté Nord ; elle est bornée au Midi par un tombeau élevé qui règne entre le premier et le second pilier de la nef. Ce tombeau, sur lequel il y a toujours un drap mortuaire, est entouré d'une balustrade. En cette chapelle, existait une chapellenie, fondée en 1502 par François de la Palue, dernier du nom. Les seigneurs de la Palue prétendent que cette chapelle est plus ancienne que l'église de Saint-Hoardon, sans pourtant présenter de titre, mais on voit que la construction de cette chapelle est différente de celle de l'église, et il est constant que l'église a été rebâtie en partie en 1524, et que la chapelle de Sainte-Catherine était jointe à l'église dès 1502 ».

Le même mémoire signale deux autres chapelles :

La chapelle du Rosaire, dans laquelle « le seigneur de la terre du Lec'h a toujours été reconnu pour l'un des prééminenciers de Saint-Houardon et, sans prendre le titre de patron, il prétend les premiers honneurs après le prince de Léon ».

En 1657, il fut constaté que le seigneur du Lech avait ses armes dans la vitre derrière l'autel, avec tombeau élevé, lisière funèbre, au-dessous de celles du prince de Léon.

Et la chapelle de la Couronne, « autrefois dite de Saint-Jérôme, qui fait l'aile au Midi ; elle appartient au sr. de Keraval Le Gac, qui a ses armoiries sur les parois de cette chapelle dont il est fait mention dans un titre de 1474 ».

L'église de Saint-Houardon fut reconstruite en 1524, mais le clocher ne fut commencé qu'en 1589, et ce n'est qu'en 1604 que le porche fut terminé. Ce porche et le clocher ont été conservés, lors de la translation de l'église en son emplacement actuel, vers 1860.

Dans la chapelle Sainte-Catherine était une chapellenie de ce nom, dont était dernier titulaire (1774-1790) François-Joseph du Rosel de Beaumanoir, curé de Maizel, évêché de Bayeux ; il était frère de François-Nicolas du Rozel, chevalier sgr. de Beaumanoir, ancien capitaine de vaisseau, gouverneur de Landerneau, demeurant au château de la Palue.

Cette chapellenie avait été possédée, en 1639, par M. René du Louët, sgr. de Kerguilliau, chantre, primicier, et chanoine de Léon, depuis évêque de Quimper.

Dans l'église se trouvait un ancien sarcophage en pierre, que la tradition populaire prétendait être la nef dans laquelle saint Houardon avait abordé à Landerneau ; il est, au début du XXème siècle, déposé au Musée paroissial de Brest ; il mesure en totalité 1 m. 82 de longueur et 1 m. 57 seulement pour la partie en creux, sur 0 m. 28 de profondeur.

En 1783, eut lieu la bénédiction de deux cloches pour Saint-Houardon. En voici le procès-verbal (Archives municipales) : « Le 25 Août 1783. — Bénédiction donnée aux deux principales cloches de Saint-Hoardon, par Hervé-Marie Cesson, prêtre, docteur en théologie de la Faculté de Paris. La première pesait 3.900 livres ; refondue aux frais de la maison de ville, elle a été nommée Marie-Louise, par écuyer Louis-Julien de Roujoux, sr. de Buxeuil, maire en exercice, et par dame Jeanne-Louise Le Borgne de la Palue, épouse de Messire Nicolas-François du Rosel, chevalier sgr. de Beaumanoir, ancien capitaine des vaisseaux du Roi, chevalier de l'ordre royal de Malte et de Saint-Lazare, gouverneur de cette ville pour Sa Majesté. La seconde cloche, pesant 2.625 livres, refondue aux frais de la fabrique, a été nommée Ursule par noble homme Joseph Mazurier, sr. de Keraulin, négociant, ancien maire et ancien trésorier de cette paroisse, et par dame Ursule Sébastienne L'Olivier, dame douairière de Messire Hervé-François de Kerret de Coatlus ».

En 1786, le Curé de Saint-Houardon faisait valoir les charges dont il était accablé, et laissait entrevoir qu'il y aurait moyen de les alléger en annexant à sa paroisse la trève de Saint-Julien.

 

Observations impartiales sur la paroisse de Saint-Houarnon (Archives de l'Evêché) :

« L'église de Saint-Houardon est, sans contredit, première église de la ville, puisque, d'après un usage constant et immémorial : 

1° c'est dans cette église que, pour les processions solennelles de la Fête-Dieu, de mi-Août, Te Deum et autres offices publics, doivent s'assembler le clergé séculier et régulier, les magistrats, Communauté de ville, etc.

2° Quand il y a convocation des trois églises, tout le clergé réuni marche toujours sous la croix de Saint Houardon, quoique pour les enterrements, comme de raison, la levée du corps appartienne privativement au pasteur particulier, suivant la situation de la maison d'où se fait l'enterrement, et même pour la procession des Rogations, où les trois églises ont coutume de se réunir, quoique le Recteur de Saint-Thomas et le Curé de Saint-Julien président l'un le mardi et l'autre le mercredi, c'est toujours sous la croix de Saint-Houardon que marche le clergé réuni.

La paroisse de Saint-Houardon a essentiellement besoin d'un clergé plus nombreux pour célébrer les saints offices avec la décence convenable, pour dire les messes matinales et celles d'onze heures, tous les jours de l'année, pour desservir les mêmes fondations, nombreuses, pour fournir un aumônier à la Fontaine-Blanche et à la prison, faire séparément le catéchisme français et breton, enfin subvenir aux autres besoins de la paroisse.

Le Recteur de Saint-Houardon est obligé par état à tenir une maison plus considérable, entretenir un domestique plus nombreux et remplir avec décence les relations multipliées que lui donne sa place, relations honorables, sans doute, mais toujours dispendieuses.

Le Recteur de Saint-Houardon, outre les secours accordés aux mendians, que la misère des temps a multipliés, est encore obligé de soulager plusieurs pauvres honteux qui, à raison de naissance ou de l'état d'opulence de leurs ancêtres, ne peuvent se présenter avec les autres à la maison de charité ; et cette classe de malheureux, si dignes de la générosité d'un pasteur vigilant, est certainement plus considérable dans cette paroisse que dans les autres parties de la ville.

Si à toutes ces considérations on ajoute les embarras journaliers que donne au Recteur de Saint-Houardon le voisinage de Brest, la cherté des vivres à Landerneau, il sera aisé de conclure que le Recteur de Saint-Houardon ne peut remplir avec dignité les obligations de sa place, à moins que son bénéfice ne lui produise pas cent louis ou mille écus de revenu. Cependant, à peine le bénéfice de Saint-Houardon, tout compris, peut-il produire 1.500 livres net.

Peut-être n'y a-t-il pas dans le diocèse un bénéfice à charge d'âmes qui réclame à plus juste titre la générosité de l'assemblée du clergé.

Il y a un seul moyen de venir au secours du Curé : il y a dans la ville de Landerneau une petite succursale qui dépend de la paroisse de Ploudiry, dont elle est éloignée de une lieue et demie. Le Curé de Ploudiry, qui a déjà six vicaires, est obligé d'en fournir un septième à cette succursale qui touche la paroisse de Saint-Houardon. Il est tout simple de supprimer cette succursale, qui est une pure charge au Curé de Ploudiry, et d'unir cette petite partie de la ville à la paroisse de Saint-Houardon. Il n'y a aucune difficulté à cet arrangement, dès qu'on lèvera l'opposition des tréviens. Il n'y a aucun inconvénient et il y a toutes sortes d'avantages : il faudra d'une part moins d'ecclésiastiques, de l'autre, il est très utile de supprimer ces succursales qui ne peuvent être facilement surveillées par des Recteurs éloignés, et sont des républiques qui contrarient, ordinairement, toutes les vues d'ordre que leur zèle leur inspire ».

La réunion naturelle de cette partie de la ville à Saint-Houardon, augmentera le casuel d'environ 400 livres.

 

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EGLISE PAROISSIALE DE SAINT-HOUARDON.

L'ancienne église de Saint-Houardon a été remplacée, dans un autre quartier de la ville, par une église de construction moderne, vers 1860. Mais de l'ancien édifice on a heureusement conservé et reconstitué, pour compléter Le nouveau, deux éléments fort remarquables comme oeuvres d'art : la partie supérieure du clocher et le porche latéral.

Clocher. — Au sommet d'une base très élevée, accostée d'une tourelle d'escalier, et élargie par un puissant encorbellement de six corniches superposées sur les quelles court une première balustrade, se dresse un beffroi ou chambre des cloches à double division en largeur et en hauteur. En effet, les deux baies ouvertes sont recoupées à moitié de leur élévation par de forts linteaux en granit soutenant une galerie d'appui et formant comme un plancher ou enrayure pour raidir et consolider tout ce quillage de piles qui semblent grêles sous la masse supérieure qui les charge. La stabilité de ces montants est encore renforcée par les éperons évidés, pinacles et arcs-boutants qui viennent les appuyer aux quatre angles.

Au-dessus des arcs qui ferment ces baies, règne une troisième balustrade, et des quatre angles montent des clochetons carrés terminés par des dômes et des fleurons ; entre ces clochetons s'élève le support octogonal de la coupole à huit pans et huit arêtes nervées, laquelle est couronnée par deux lanternons superposés. Tout cet ensemble est donc dans la note des clochers de Berven, Roscoff et Saint-Renan.

Porche méridional. — Il n'est pas, peut-être, le plus riche des porches de la Renaissance, mais il est le plus beau et le plus parfait de ceux que cette école de la Renaissance a construits chez nous et dont on trouve des exemplaires nombreux dans le cours du XVIème siècle et presque jusqu'au dernier quart du XVIIème. Ce porche de Landerneau, qui porte la date de 1604, a un aspect très saisissant de parenté avec ceux de Bodilis, 1570, Pleyben, 1588, Goulven, 1593, Saint-Thégonnec, 1599, Guimiliau, 1606, Trémaouézan, 1610-1623, Goueznou, 1642, Commanna, 1645, Ploudiry, 1665. Trémaouézan et Ploudiry semblent tout spécialement inspirés de ce modèle et doivent sortir du même atelier. Celui de Ploudiry, resté inachevé comme couronnement, le reproduit exactement avec quelques modifications de détail.

Il semble donc légitime de conclure qu'il y a eu une école, qu'il a existé un ou des ateliers, dont le siège devait être à Landerneau, car c'est de là que rayonne cette influence qui se sent et se perçoit depuis le milieu du XVème siècle jusque vers la fin du XVIIème, dans nos porches, nos calvaires, nos ossuaires, dans les cuves des fonts baptismaux, les tombeaux de Saints et de chevaliers, dans les autels en Kersanton, les croix de carrefours, les statues de Notre-Dame et des Saints, même dans les meneaux, roses et remplages des fenêtres flamboyantes. On sent la marche de l'art à travers les années, mais dans les perfectionnements successifs, dans les modifications, on saisit parfaitement l'inspiration de l'idée primitive, la marque de la même filiation, les indices connus dans la physionomie des enfants d'une même famille.

Landerneau semblait désigné pour être le siège de ces ateliers, comme on a vu s'y fixer, à la fin du XIXème siècle, l'atelier de Yann Larc'hantec, auquel a succédé maintenant l'atelier Donnard. L'approvisionnement des pierres de Kersanton, provenant des carrières de l'Hôpital-Camfrout et Logonna, s'y fait facilement par gabarres et chalands. Ce qui est regrettable, c'est qu'on ne connaisse rien sur ces ateliers de sculpture, qu'aucun maître tailleur de pierre n'ait signé ses œuvres, sauf Rolland Doré, dont on trouve le nom sur le socle de  la statue de saint Jean l'Evangéliste, à l'entrée du porche de Saint-Thégonnec, 1625 ; sur la croix près de la chapelle de Saint-Conval, dans la forêt du Crannou, en Hanvec, 1627 ; sur la cuve baptismal le Plouédern, 1641 ; et sur une des croix du cimetière de Commana. De plus, dans les archives de la mairie de Landerneau, existe un marché daté de 1622 qu'il a signé de son nom breton : Alaouret, et qui a trait à la réparation de la croix du cimetière d'Hanvec.

Revenons à notre porche, La façade est une grande page magistrale, toute en pierre fine de Kersanton ; les lignes et tous les éléments qui la composent sont combinés avec une science parfaite de l'harmonie et de l'esthétique, de l'équilibre des pleins et des vides, du mélange des surfaces planes et des membres saillants, du jeu des ombres et des clairs.

L'entrée consiste en une grande arcade ayant comme pieds-droits deux colonnes engagées, composées de quatre tambours cannelés séparés par des bagues feuillagées, modèle commun à presque tous nos porches de cette époque et inauguré par Philibert Delorme dans la construction du Palais des Tuileries. Le cintre qui surmonte ces colonnes est formé d'un gros tore orné d'oves et de feuillages ; à la clef, on lit la date de 1604.

Les ébrasements de l'extérieur et de l'intérieur se composent de différentes moulures, boudins, gorges, talons, doucines qui, tout en étant parfaitement de la Renaissance, se ressentent encore de l'influence de la dernière période du style ogival. Au sommet de l'arcade, une belle volute avec grande feuille d'acanthe forme une clef de voûte très décorative. De chaque côté de l'entrée, deux colonnes cannelées, couronnées de chapiteaux corinthiens supportent une frise ornée de cette inscription : DOMUM . TVAM . DOMINE . DECET . SANCTITUDO . IN . LONGITUDINEM . DIERVM . 1604.

La corniche de cette frise est supportée par des modillons richement sculptés et feuillagés. Au-dessus règne une arcature originale et ayant grand caractère, formée de trois niches rondes à coquilles et de quatre caissons rectangulaires, le tout surmonté d'un fronton obtus dessiné pour des corniches très savamment profilées. Plus haut, se dresse un second fronton plus aigu à courbe rentrante, encadré par une galerie rampante ajourée de compartiments flamboyants. Au milieu, une niche accotée de deux cariatides à gaines abritait autrefois la statue du saint Patron, car au bas on lit : S . HOARDONE.

Un très puissant clocheton, d'une hauteur presque exagérée, couronne cet ensemble. Au premier étage, il est carré et passe ensuite à la forme cylindrique pour former le lanternon qui se compose de deux petits dômes superposés.

Les angles de cette façade sont appuyés par deux massifs contreforts ornés de niches, de corniches, de pilastres, et couronnés par de beaux clochetons. Sur tout cet ensemble, façade, joues des contreforts et frises des clochetons, on remarque dix-sept masques ou figures saillantes, dont quelques-unes pourraient être des portraits. Un autre point à noter, c'est la présence des croissants qui couronnent deux petits pinacles au bas du fronton supérieur. On peut y voir, comme à Gouesnou, une réminiscence de l'ornementation en vogue dans l'architecture du règne d'Henri II, le croissant de Diane de Poitiers, au château d'Anet, imité aussi presque à profusion dans notre château léonais de Kerjean. Ces mêmes croissants sont reproduits au haut des dais des niches à l'intérieur du porche, et là, pour mieux figurer la lune, ils sont agrémentés d'un profil méplat de visage féminin, comme dans les indications astronomiques des calendriers populaires et les personnifications de la lune dans les vitraux du Moyen-Age.

A l'intérieur, les parois latérales sont couvertes par douze niches séparées par des colonnes cannelées à chapiteaux corinthiens. Dans le bas des dais il y a, de même qu'à Landivisiau, un ressouvenir des petites pyramides gothiques, mais le reste est composé de colonnettes, de pilastres, urnes et croissants, absolument dans le genre Henri III et Henri IV. La voûte, découpée par des arcs-ogives et des liernes, a dans son milieu une belle clef pendante avec rosace sculptée.

Le fond, percé de deux portes qui donnent accès dans l'église, doit être antérieur d'environ un demi-siècle à ce que nous avons décrit jusqu'ici. On y trouve les mêmes caractères qu'au fond du porche de Landivisiau : moulures prismatiques et gorges profondes tapissées de feuillages découpés ; entre les deux portes, un trumeau avec beau bénitier reposant sur une colonnette ornée de losanges rappelant les macles des Rohan ; au-dessus, un ange tenant deux goupillons, et comme couronnement un très joli dais, d'où l'on voit saillir quelques fines têtes coiffées de toques et plumets, caractéristiques du style du XVIème siècle.

Les moulures et guirlandes qui encadrent les portes, se répètent pour former la grande arcade entourant le tympan, et dans la dernière gorge sont nichées des statuettes de Saints, comme on en trouve à Landivisiau, Guimiliau, etc. Elles représentent, en partant du bas, du côté gauche, en montant pour faire le tour et descendre du côté droit :

1° Saint Yves, vêtu de l'aumusse mouchetée d'hermines héraldiques, capuchon et bonnet carré ; il tient un sac à procès ou un livre suspendu dans un sachet, puis une liasse de parchemin ;

2° Saint Côme, médecin, frère de saint Damien, qui lui fait pendant l'autre côté ; il tient de la main droite une ampoule de médicaments ;

3° Un évêque bénissant de la main droite, ayant chape, mitre et crosse ;

4° Saint Salomon, roi de Bretagne, couronne en tête, vêtu de la cuirasse et autres pièces d'armure, tenant une lance de la main droite et de la gauche une épée, signe de son martyre ;

5° Evêque revêtu de la chasuble et coiffé de la mître ;

6° Ecce Homo ;

7° Anges, les mains jointes ;

8° Saint Fiacre, vêtu en moine et tenant une bêche ;

9° Evêque bénissant, chape, mître et crosse ;

10° Père Eternel, coiffé de la tiare, bénissant de la main droite et tenant de la gauche le globe du monde ;

11° Saint Roch, chapeau à bord relevé, bourdon de pèlerin, ange ;

12° Saint Christophe, portant l'Enfant-Jésus ;

13° Saint François d'Assise, montrant ses stigmates ;

14° Saint Jean-Baptiste, vêtu d'une peau de chameau et portant un agneau sur un livre ;

15° Saint Damien, médecin comme son frère saint Côme, coiffé d'un bonnet rond ou calotte, portant un vase cannelé, pot à onguent ;

16° Saint Pierre, tenant sa clef.

Il est bon de noter la finesse avec la quelle la pierre est travaillée, la correction avec la quelle toutes les moulures sont ciselées ; les parties lisses ont été limées ou poncées et ont, au toucher, la douceur du vélin. Tout l'ensemble a été savamment étudié par l'architecte ou le chef d'atelier, et l'on a plaisir à constater le soin et l'amour qu'on a apporté à l'exécution de tous les détails. Cet amour-propre, ce point d'honneur du métier, on ne le trouve plus chez l'ouvrier de nos jours.

Du même côté Midi, plus loin que le porche, tout près de la branche du transept, est une porte ornée, provenant aussi de l'ancienne église, ayant ses ébrasements tapissés de moulures prismatiques, et surmontée d'une contre-courbe agrémentée de crochets ou feuilles grasses retournées, ressouvenir du gothique, mais annonçant la sculp­ture de la Renaissance.

A l'intérieur, les travées du choeur et quelques-unes de celles de la nef sont décorées de peintures de Yann Dargent. A l'autel du transept Nord est une Pieta du XVIIème siècle remarquable par son style et son expression.

Au bas de l'église, la cuve baptismale porte un blason : mi-parti au 1 d'un chevron accompagné de 3 étoiles, qui est Haridon, au 2 d'un losangé, qui est Forestier, avec cette inscription : QVI . CROIRA . ET . SERA . BAPTISÉ . SERA . SAUVÉ . NOBLES . GENS . NICOLAS . HARIDON . ET . ISABELLE . FORESTIER . SA . FEMME . ONT . FAIT . FAIRE . EN . LEVR . VOLON.... LAN . 1615.

Près de cette cuve, est une dalle sépulcrale, avec cette épitaphe : ICI . REPOSENT les corps de Dame Maria Michelle Cabon veuve de Monsieur François de Penfentenio morte le 6 Octobre 1795, et de Dame Marie Jeanne Cabon sa sœur, veuve de Monsieur Hervé du Thoya, morte le 15 Juin 1818. Requiescant in pace.

(Archives du diocèse de Quimper et de Léon).

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