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LE MANOIR DE LA PETITE-PALUD

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Le manoir de la Petite-Palue (ou Petite Palue) est le berceau d'une des plus anciennes familles nobles de Landerneau. Demeure remaniée au XVIIème siècle. Dans son voisinage, la chapelle domestique datée de 1646, et démolie en 1972.

Le manoir est un joli corps de logis avec corniche à modillons et lucarnes au gâble arrondi.

De l'ancien manoir qui, lui, remonte au XVème siècle, il ne reste plus que la belle porte gothique à contre-courbes fleuronnées portant l'écu écartelé : des Guyomarc'h « de sable aux billetes d'azur sans nombre avec un saumon de même en pal ». Sa devise bretonne : « Quemer, Quelen », en français, « Prendre Conseil », et des Le Borgne de Trévidy « d'azur à trois huchets (petites cornes de chasse), liés et nivolés de même ». Devise : « Attendant mieux et Tout ou rien ».

Un Guyomarc'h, seigneur de la Petite Palue, paraît dans la réformation et les montres de 1420 à 1481.

Les Seigneurs de la Petite Palue étaient prééminenciers dans l'ancienne églises Saint-Houardon, avec chapelle privative (Sainte-Catherine), tombes plates et élevées, bancs, lisière funèbre, armes aux vitres, etc...

Hervé Guyomarc'h fait en 1482 aveu pour son manoir à son suzerain, le vicomte de Rohan.

Sa fille Jeanne épousa Olivier, seigneur de la Grande Palue, homme d'armes qui servit sous le maréchal de Rieux et le vicomte de Rohan ; les deux seigneureries se trouvèrent donc réunies dans les mêmes mains. François, fils d'Olivier, avait sa tombe monumentale à gisant dans la vieille église Saint-Houardon, elle est actuellement au musée du château de Kerjean.

Il avait épousé Marguerite de Tréséguidy, dont la fille épousa le célèbre Troïlus de Montdragon dont le tombeau était autrefois dans l'église de Beuzit et maintenant au musée de Quimper.

Les Montdragon n'eurent qu'une fille, Jeanne de Montdragon, dame du Hallot, qui convola avec François de Montmorency, bisaïeul du maréchal de Luxembourg. Le ménage vendit la Petite Palue en 1560 à Jehan Le Lagadeuc, seigneur de Traon-Elorn (ainsi que la Grande Palue à Hervé de Parcevaux, seigneur de Mézarnou). L'épouse de Le Lagadeuc, Catherine Bernard, devenue veuve, vivait encore en 1594, elle avait épousé en secondes noces Hervé de La Fitte. Du mariage, un seul enfant naquit, une fille, qui épousa Maurice Le Borgne, seigneur de Trévidy, bailli de Landerneau en 1680. Dans la descendance Le Borgne, on rencontre un deuxième Maurice, puis un Jean-Baptiste, dont une fille épousa un seigneur normand, Nicolas du Rosel de Beaumanoir, ancien capitaine des Vaisseaux du Roy et gouverneur de Landerneau de 1774 à la Révolution. Une de ses filles, Prospère, Alexandrine, épousa René André Quengo de Tonquédec qui, en l'an IV, vendit le manoir à René Bazin auquel succéda son frère François en tant que légataire universel. Celui-ci vendit la propriété en 1833 à Philippe Julien de Roujoux (de Kerlaran) qui échut en héritage à sa fille Herveline, épouse de M. Lemonnier.

On imagine difficilement le joli paysage qui, jadis, entourait le manoir et voisinait, à l'Ouest, avec un étang alimentant un moulin (celui-ci, transformé en moulin à foulon, était en 1859 la propriété de M. Vacheront, industriel confectionnant des équipements militaires en cuir).

Avant de faire tourner le moulin de la Petite Palue, le ruisseau le « Quinquis » avait déjà alimenté un petit étang situé juste au-dessous de la route de Brest dont l'eau servait à la fois à l'usine des machines à vapeur de l'ingénieur Frimot installée, sous la Restauration, à l'ouest du ruisseau et à un moulin à blé puis, plus en aval, à un moulin à huile.

Devant une telle densité de petits moulins sur un parcours aussi restreint, on ne peut qu'apprécier la valeur attachée autrefois à la force motrice de l'eau, la seule force naturelle qui, avec le vent, était utilisée par les minoteries et autres industries.

Du manoir montait vers la route de Brest une jolie allée plantée de grands arbres (on disait autrefois une rabine), et, vers la ville, un chemin qui longeait la « grève », en réalité les palus de l'Elorn. Ce chemin fut l'objet d'un procès entre la Municipalité et M. Lemonnier, chaque partie en revendiquant la propriété.

(publié avec l'aimable autorisation de la famille de Jehan Bazin, historien érudit de Landerneau).

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