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LA PAROISSE DE LANDÉAN

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Landeanium ; Landaenum ; Landeen (XIIème SIÈCLE). Landéin ; Landeham ; Landeem (XIIIème SIÈCLE).
Notes de l'Annuaire de 1792 : excellents pâturages.
Altitude : 140 mètres. — Superficie : 2.730 hectares, dont 1.072 de forêts.
Population : en 1792, 1.446 habitants ; en 1801, 1.298 ; en 1831, 1.845 ; en 1841. 1.770 ; en 1911, 1.203 ; en 1921, 1.031.
Le nom de « Landéan » semble indiquer une origine bretonne. Il se peut que cette paroisse ait pris naissance lors de la colonisation bretonne du IXème siècle.

Depuis le XIIIème siècle, l'église de Landéan dépendait de l'abbaye de Rillé. Elle était desservie par un religieux de cette abbaye, à titre de prieuré-cure. En 1790, le revenu du prieuré fut estimé valoir 4.380 livres, dont 4.100 provenaient des dîmes, qui appartenaient en totalité au prieur-recteur. En 1790, ces dîmes produisirent 4.927 livres ; il fallut en déduire 696 livres pour frais de récolte. Les charges principales du prieur-recteur consistaient en la pension d'un vicaire ; en 243 livres de décimes ; en 48 boisseaux de froment dus à la Trinité de Fougères ; et en une redevance semblable due à Rillé.

Au début de 1791, le prieur-recteur, M. Joseph Proust, et son vicaire. M. Julien Tréhoret, refusèrent le serment ; ils durent quitter leur presbytère un peu avant l'arrivée de l'intrus (25 septembre 1791). Il fut impossible de maintenir un clergé schismatique à Landéan. Plusieurs prêtres, qui avaient été élus pour cette cure, refusèrent d'y aller. Enfin, M. Deloget, vicaire constitutionnel de Saint-Sulpice de Fougères, élu le 18 septembre 1791, accepta ; mais, dès le 18 janvier 1792, il s'en alla. Les paroissiens de Landéan ramenèrent alors en triomphe (4 février 1792) M. Proust qui était resté caché dans les environs. Mais le District le fit expulser dès le lendemain ; l'église fut fermée et la paroisse partagée entre La Bazouges et Parigné. M. Proust s'exila alors à Jersey ; puis il passa en Angleterre où il mourut. M. Tréhoret suivit son recteur à Jersey, et n'en revint qu'en 1801 ou 1802. Il devint, en 1803, recteur de Landéan.

Le 25 décembre 1799, les Chouans assistèrent à Landéan à la messe de minuit, célébrée par l'abbé Courtillé, ancien vicaire de Parigné. Ce dernier, le 13 juin 1801, fit sa déclaration de vouloir exercer le culte dans l'église de Landéan.

Depuis 1827, Landéan est une cure de 2ème classe.

C'est à Landéan, aux abords de la forêt, que se forma, le 19 mars, 1793, un grand rassemblement, au milieu duquel parurent Aimé du Bois-Guy, le futur général des Chouans de la région et d'autres personnages importants. Ce rassemblement fut l'occasion d'incidents graves qui eurent des conséquences tragiques. Il y eut une quinzaine de tués et une centaine de prisonniers, dont 10 furent condamnés à mort à Fougères par une Commission militaire, 27 renvoyés devant le Tribunal Criminel du département qui en condamna 4 à la mort.

Ce fut le commencement de la révolte contre les révolutionnaires. L'administrateur du District, Foubert — dit Grandmoulin — de La Bazouge, passant par là, fut molesté. M. Le Tanneur des Villettes, qui habitait le Châtel, tout près du rassemblement, et qui avait été maire de Landéan, fut condamné à mort et exécuté à Fougères le 22 mai 1793 ; sa tête fut exposée sur le clocher de Landéan. Bossard, maire en exercice de Landéan, qui habitait la Touche, fut condamné à la détention ; s'évada du château de Fougères et se cacha. Il fut découvert, le 27 avril 1794, dans la fameuse cache de la Cornulais et tué à coups de fusil. Sa tête aussi fut exposée sur le clocher de Landéan. Une troisième tête fut fichée sur le clocher de Landéan : celle de M. Joseph Thomas, 1er maire de la commune, iniquement condamné et guillotiné le 26 avril 1794, après avoir montré une grande fermeté dans son interrogatoire. Au moment du rassemblement de Landéan, passa une voiture renfermant deux sinistres personnages, Sevestre et Billaud-Varenne, délégués de la Convention, venant de Mortain. Grâce au maire Bossard, ils purent se dégager de la foule qui, s'ils avaient été connus, leur aurait sûrement fait un mauvais parti.

L'église est dédiée à saint Pierre. On y trouve des vestiges de toutes les époques, mais elle n'a rien de remarquable. Les prééminences y appartenaient au seigneur du Hallay.

CHAPELLES.

1° A la MÉTAIRIE.

2° Aux CINQ-CROIX. Ce petit monument rappelle une chapelle disparue, dont les ruines se voyaient encore en 1830. Là s'était retiré un ermite, tertiaire de Saint-François, du nom de Jean-François Liger (19 août 1713 — + 3 décembre 1788).

3° Aux RENARDIÈRES (St-Roch). Elle a été reconstruite récemment.

4° A l'HERMITAGE (détruite). Ce lieu, situé dans la forêt, doit son nom à un anachorète de la fin du XIème ou du début du XIIème siècle, ainsi que Chenedé (quercus docta) qui se trouve dans une situation analogue. En 1591, la chapelle de l'Hermitage fut donnée aux moines de Saint-François qui furent chargés de la desservir.

5° A SAINT-FRANÇOIS, couvent de franciscains, fondé dans la forêt au XVème siècle. Voir aussi la notice sur Saint-François (Soc. arch. de Rennes, tome LII, 1925). Ce couvent, jadis plus vaste, était assez remarquable ; il reste des parties du XVème siècle, notamment dans la chapelle, plus grande qu'aujourd'hui, et à laquelle on donnait le nom d'église. Mais le couvent avait été en grande partie rebâti à la fin du XVIIème siècle. Le cloître a disparu. A la tête des moines qui, en 1441, s'installèrent dans la forêt de Fougères, se trouvait le Frère Vaurouillon. « l'un des plus savants personnages de son temps ». Il mourut à Rome en 1464, « appelé par le Pape pour résoudre la controverse théologique sur le sang du Christ » [Note : (François de Sessevalle, dans la revue d'histoire franciscaine, 1926). — Le 30 août 1457, le Père Guillaume Vaurillon, ministre des Frères Mineurs de la province de Tours, est présent à l'installation des Clarisses de Nantes. (Notice sur les Cordeliers de Nantes, abbé Brault et Paul Jeulin ; Soc. arch. de Nantes 1926)].

Les différentes branches de l'Ordre franciscain se disputèrent le couvent de Saint-François ; il y eut même des expulsions et des réintégrations par justice. Ducs de Bretagne et Rois de France s'étaient montrés fort bien veillants et généreux pour les Cordeliers de Saint-François. Aussi célébrait-on, au couvent, de nombreux offices solennels et périodiques (grand'messes, processions, saluts. etc...) à leur intention.

En 1790, il y avait à Saint-François, trois religieux seulement, deux prêtres et un frère convers. En plus, il y avait un tertiaire portant la bure et des domestiques. Le « Gardien », ou supérieur, le P. Le Meneust, était le frère du recteur de Saint-Léonard, chez lequel il mourut le 3 novembre 1790. Le P. Carriguel et le frère Henri refusèrent le serment et, n'ayant pas opté pour la vie commune, furent expulsés le 20 février 1791. Le P. Carriguel se retira à Dinan d'où il était originaire. Il y prêta, le 17 septembre 1792, le serment de Liberté-Egalité et y mourut le 11 février 1793, à 73 ans. Quant au frère Pascal-Henri, on ne sait ce qu'il devint. L'enclos du monastère, les terres, les prés, le couvent avec l'église, l'étang et le moulin furent vendus, le 5 avril 1791, pour 31.000 livres ; et le mobilier, le 21 avril de la même année ; le produit de la vente atteignit 3.067 l. 3 s. 3 d.

(Emile Pautrel).

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