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JANZE

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La commune de Janzé (pucenoire.gif (96 octets) Gentieg) est chef lieu de canton. Janzé dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d' Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de JANZE

Janzé vient soit du gallo "jan" (ajonc), soit du dieu romain Janus, soit de Gennitius (nom gallo-romain) et du suffixe "acum".

Ville de Janzé (Bretagne).

Depuis l'occupation romaine et jusqu'au Xème siècle, Janzé s'appelle Janziacum.

Ville de Janzé (Bretagne).

Jusqu'à la Révolution, Janzé possède deux paroisses :

Saint-Martin : — Le nom de cette paroisse apparaît dans nos plus anciennes chartes. Dès la lin du XIème siècle, Raoul, fils d'Abelin de Janzé, donna aux religieux de Marmoutiers (en Touraine) l'église de Saint-Martin de Janzé, « ecclesiam Sancti Martini de Janziaco ». Cette donation fut confirmée par la femme de ce seigneur et par leurs fils, nominés Geffroy et Sévestre ; les témoins en furent Téhel, fils de Brient, seigneur de Châteaubriant, Barbote, sa femme, et Brient, son frère (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 693). Mais il paraît que les religieux de Saint-Florent de Saumur avaient certains droits sur cette église de Janzé, car vers l'an 1090 nous les voyons renoncer à toutes prétentions sur Saint-Martin en faveur de l'abbaye de Marmoutiers, à la réserve des droits de sépulture dont ils avaient toujours été en possession dans cette église (M. Maupillé, Histoire ms. de Notre-Dame de Fougères). Marbode, évêque de Rennes de 1096 à 1123, approuva la donation de l'église de Janzé faite aux Bénédictins de Marmoutiers, et accorda à ces religieux, en la personne du prieur de Béré, le droit de lui présenter le prêtre chargé de la desservir, c'est-à-dire le recteur. Un peu plus tard, en 1133, Hamelin, évêque de Rennes, approuva ce qu'avait fait Marbode, son prédécesseur. En 1197, l'évêque Herbert confirma de nouveau l'abbaye de Marmoutiers dans la possession de l'église Saint-Martin de Janzé et de toutes ses dépendances, « ecclesiam Sancti Martini de Janzeio cum pertinenciis suis » (Bulletin archéologique de l'Association betonne, III, 241). Les Bénédictins firent de leurs possessions en Janzé le prieuré de la Franceule, annexe de celui de Béré, près Châteaubriant. En 1681, le recteur de Saint-Martin, présenté par Marmoutiers, partageait avec le prieur de la Franceule les dîmes des traits de Castron, la Franceule, Taussé, le Fresne, Tailleven, la Moufelle et Touyon (Archives nationales, P. 1708). Le Rolle ms. diocésain de 1646 attribue à ce recteur 700 livres de rente (Pouillé de Rennes).

Ville de Janzé (Bretagne).

Saint-Pierre, dont les origines semblent se rattacher à la fondation du prieuré de Néron en Amanlis. Les seigneurs de Brie y avaient un enfeu. Il est en effet probable que les origines de cette paroisse se rattachent à la fondation du prieuré de Néron, en Amanlis, membre de l'abbaye de Saint- Melaine. Malheureusement nous ne savons presque rien sur cet antique établissement. Mais, en 1216, Saint-Pierre de Janzé était gouverné par un recteur nommé Georges, « Georgius persona Sancti Petri de Janze », qui eut une contestation avec les religieux de Saint-Melaine au sujet des dîmes de sa paroisse. Les parties prirent pour arbitre Pierre de Fougères, évêque de Rennes, assisté de son archidiacre et de son scholastique. Ceux-ci décidèrent que l'abbaye de Saint-Melaine ne jouirait que du quart des dîmes de blé, vin, chanvre et lin, levées dans la paroisse, à la réserve des dîmes du fief de l'Aubinière et du fief de Brient de Rougé, sur lesquels les moines n'avaient aucun droit (« Abbas et conventus habebunt tantum quartam partem decimarum tam bladi quam vini, quam canabis, quam lini, exceptis decimis de feodo de Albenereia et de Brientii de Roge in quibus nihil habebunt » - Cartulaire de l'abbaye Saint-Melaine, 117). Tout le reste des dîmes appartiendrait à l'église de Saint-Pierre, du consentement même de l'abbé de Saint-Melaine et de ses religieux : « Omnia vero alia ecclesiae Sancti Petri de Janzeio remanserunt de consensu dictorum abbatis et conventus ». Toutefois les métiviers et les batteurs employés par le recteur à la récolte des dîmes prêteraient serment d'observer fidèlement cette convention sans faire tort à l'une ou l'autre partie (Cartulaire de l'abbaye de Saint-Melaine). Dans les derniers siècles, les Bénédictins de Saint-Melaine levaient encore une partie de ces dîmes de Janzé. Quant au recteur de Saint-Pierre, le Rolle diocésain ms. de 1646 ne lui donne que 600 livres de rente, mais il jouissait alors des prérogatives de doyen. En 1659 il est dit, en effet, que le doyenné de Châteaugiron « est annexé de tous temps à la cure de Saint-Pierre de Janzé » (Reg. des insin. ecclés. de l'évêché de Rennes). Nous avons parlé précédemment de cette annexion et des prétentions qu'émettaient à ce sujet les recteurs de Saint-Pierre sur la chapelle de la Trinité à Châteaugiron. En 1803, la paroisse de Saint-Pierre de Janzé a été supprimée et son territoire réuni à celle de Saint-Martin. L'église Saint-Pierre est convertie à la fin du XIXème siècle en halle. La confrérie du Saint-Sacrement y avait été érigée en 1707 (Pouillé de Rennes) ;

Ville de Janzé (Bretagne).

Le prieuré de Franceule est donné à la fin du XIème siècle au prieuré de Béré, près de Châteaubriant, qui relevait de l'Abbaye de Marmoutiers (en Touraine) ; il est uni à Béré dès le XIIIème siècle, et en 1720 à l'Abbaye de Marmoutiers.

Ville de Janzé (Bretagne).

Le nom de Janzé apparaît dès 1216 et la localité dépend des seigneurs de Brie, possesseurs de la châtellenie du Désert-à-Janzé. Janzé tenait le parti de la Ligue pendant les guerres de Religion. La paroisse de Janzé dépendait autrefois de l'ancien évêché de Rennes.

Ville de Janzé (Bretagne).

On rencontre les appellations suivantes : Janziacum (au XIème siècle), Janzeium (en 1197), Janze (en 1216).

Ville de Janzé (Bretagne).

Note 1 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Saint-Martin de Janzé : Olivier Chocquené (1580-1585), Julien Rouxel (1598-1601, inhumé dans l'église au pied du maître-autel), Jean Aubry (en 1601), Pierre Gefflot (en 1638), Jean Nouail (1649-1668), Claude Bérenger (1668-1677), Pierre Colliot (en 1708), Jean-Baptiste Pâris (1708-1711), Paul-François Guillou (1711-1714), Luc-Mathurin Bigot (1714-1738, inhumé dans l'église), Julien Pirot (1738-1758), Georges Druet (en 1758), Pierre Judée (1759-1765), Georges-Jean Trochu (en 1765), Pierre-François Coullon (décédé en 1771), René-Ange Gérard (1771-1789), René-Jean Pâris (1803-1836), Joseph-Charles Lefeuvre (1837-1842), François Barbot (1842-1865), Jean Delourme (1865-1871), Victor Rossignol (à partir de 1871), .....

Ville de Janzé (Bretagne).

Note 2 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Saint-Pierre de Janzé : Georges (en 1216), Jacques Ponard (en 1548), Barnabé Rouézard (en 1569), Louis Gault (1576-1617), Thomas Pâris (1617-1648), Jacques Duclos (1648-1654), Claude Le Drogo (en 1659), Jacques Négrier (1659-1703), Raoul Nogues (en 1703), Thomas Houvet de la Huberdière (en 1725), Mathieu Pringault (1735-1736), Etienne Moulin (1736-1755), Pierre-Joseph de la Monneraye (1755-1763), François-Martin Neveu (1763-1782), Anne-Joseph Sourdain (1782 à 1789), ...

Ville de Janzé (Bretagne).

Voir   Ville de Janzé (Bretagne) " Le cahier de doléances de la paroisse de Saint-Martin de Janzé en 1789 ".

Voir   Ville de Janzé (Bretagne) " Le cahier de doléances de la paroisse de Saint-Pierre de Janzé en 1789 ".

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PATRIMOINE de JANZE

l'église Saint-Martin (1874-1885), construite, d'après les plans des architectes Jules et Henri Mellet, à l'emplacement de l'ancien manoir de la Grandinerie. L'ancienne église Saint-Martin de Janzé offrait encore quelques parties, notamment la base de la tour, qui semblaient romanes et pouvaient remonter à son origine, au XIème siècle ; mais l'ensemble de l'édifice était insignifiant. Les trois nefs portaient la date 1625, et le choeur à pans coupés était absolument sans style. Une chapelle, probablement seigneuriale, avait été ajoutée au Nord vers la fin du XVème siècle et le porche occidental appartennait à la renaissance. Les seigneurs de la Lanceule avaient des droits honorifiques en cette église ; nous voyons, en effet, Barnabé Giffart, seigneur du Plessix-Giffart, et Marie Couppu, sa femme, dame de la Lanceule, faire informer en 1471 « de l'abbatis de leurs armes estant en l'église de Saint-Martin de Janzé faict par Thomas de Teillay », et obtenir du duc de Bretagne de les y faire rétablir. Au XVIIème siècle, l'enfeu et le banc des seigneurs de la Lanceule se trouvaient dans la chapelle Saint-Nicolas. — Les seigneurs de Villerault (dont la terre appartenait à l'origine au prieur de la Franceule) avaient également droit de « prééminences, chapelle et chapellenie » en l'église Saint-Martin de Janzé. — Enfin, les seigneurs des Garmeaux jouissaient dans la même église d'un enfeu et d'un banc. Mais au XVIIème siècle Janzé tout entier dépendait du marquisat de Brie, et en 1660 François Loaisel, marquis de Brie, était seigneur supérieur, fondateur et prééminencier dans les deux églises paroissiales de Janzé, y ayant ses enfeus, ses bancs et des lisières armoriées de son blason. Il y avait à Saint-Martin quelques fondations, entre autres celle de la messe du matin fondée par Jean Durand, et celle de la confrérie du saint Rosaire. Le 18 octobre 1874, Mgr Saint-Marc bénit la première pierre d'une nouvelle église à Janzé. Cet édifice sera un des plus beaux monuments religieux bâtis dans le diocèse ; il est de style roman moderne et se compose de trois nefs terminées par trois absides et ornées d'un triforium et d'un clérestory. Cette nouvelle église est dédiée au Sacré-Coeur de Jésus et à saint Martin et saint Pierre, patrons secondaires (Pouillé de Rennes). Les seigneurs de Brie possédaient un droit de supériorité, fondation et prééminences, avec bancs, litres et enfeus, dans les églises paroissiales Saint-Pierre et Saint-Martin de Janzé ;

Eglise de Janzé (Bretagne).

l'ancienne chapelle Notre-Dame, située jadis dans l'ancien cimetière de Saint-Martin, avait jadis une certaine importance. Nous voyons, en effet, Laurent Gilbert choisir, par acte testamentaire du 16 novembre 1535, sa sépulture « en l'église Nostre-Dame de Janzé, devant l'autel Saint-Julien et Saint-Antoine » ; il fait, de plus, des legs « à la fabrique de ladite église » et à « la frairie blanche » qui s'y trouvait érigée. Enfin, il y fonde une messe annuelle pour lui et pour sa femme, Marie Lambot (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 44). En 1662, cette chapelle portait le nom de Notre-Dame de l'Assomption, probablement parce qu'on en faisait la fête patronale à la mi-août. Elle avait alors un fief et une dîme en Janzé, relevant du marquisat de Brie (Pouillé de Rennes) ;

l'ancien prieuré Saint-Julien de la Franceule, aujourd'hui disparu. Vers le milieu du XIème siècle, Brient Ier, seigneur de Châteaubriant, fonda près de son château le prieuré de Saint-Sauveur de Béré et le donna à l'abbaye de Marmoutiers. Parmi les dons faits aux moines par ce seigneur, nous remarquons deux métairies en Piré et la dîme de l'église de Saint­Aubin-du-Pavail. Peu après, ce même Brient Ier donna aux religieux de Béré l'église paroissiale de Saint-Pierre de Piré avec tous ses droits ecclésiastiques ; puis Gaultier de Méral leur fit don de la chapelle de Bois-Trudan, et d'autres seigneurs se dépouillèrent encore en leur faveur de diverses terres en Piré (nota : Geoffroy, seigneur de Châteaubriant, fils et successeur de Brient, donna aux moines le Mont-Aledran, et Hervé de Rougé une borderie, le tout en Piré). Enfin, vers la fin du XIème siècle, Raoul, fils d'Abelin de Janzé, du consentement de ses propres fils Geoffroy et Sévestre, fit don aux religieux de Marmoutiers de l'église de Saint-Martin de Janzé ; il y ajouta la maison qu'il avait vis-à-vis cette église, trois hôtes, « hospites », à Janzé, autant de terrain qu'il leur en faudrait pour avoir une grange et un verger, la terre de Villeraud, « terram Ville Raaldi », celle du Saule, « terram de Salice », et le moulin de Néron, quatre seterées de terre proche le cimetière, de l'argent pour faire un calice, et une croix d'or et d'argent (Inventaire des Titres de Marmoutiers, par M. de la Borderie - Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 695). Toutes ces donations formèrent cette réunion de biens qui, sous le nom de prieuré ou d'annexe de la Franceule, resta jusqu'en 1789 un membre dépendant du prieuré de Béré. La terre de la Franceule, en Janzé, n'est point nommée cependant dans tous ces actes, pas même dans la notice des dons de Raoul de Janzé. Il n'en est pas moins sûr que les moines de Béré la possédaient dès le commencement du XIIème siècle, puisqu'en 1123 Etienne et Hervé de la Guerche renoncèrent à toute prétention sur une masure de terre possédée par les religieux de Marmoutiers résidant à la Franceule (Inventaire des Titres de Marmoutiers, par M. de la Borderie). En 1195, Geffroy, abbé de Marmoutiers, donna « l'usufruit de la maison de la Franceule à un clerc nommé Payen, neveu de Geoffroy de Perée (ou de Piré), et admis, en considération de ce Geoffroy, à la fraternité du monastère, auquel il s'était d'ailleurs donné soi et ses biens ». Ce Payen devait acquitter de toutes charges la terre de la Franceule, payer 100 livres de pension au prieur de Béré, et héberger l'abbé de Marmoutiers, le prieur de Béré et les moines de l'abbaye voyageant de ce côté. Il devait tenir la terre en bon état, mais ne pouvait rien engager, vendre ni aliéner de ce qui en dépendait. Dans sa vie ou au moment de sa mort, quand il voudrait, il pourrait prendre l'habit monastique et remettre au prieur de Béré tout ce qu'il possèderait en ce moment. Geoffroy de Perée, Raoul Aiguillon et les frères de Payen jurèrent avec lui cette convention, qui fut scellée du sceau de Marmoutiers (D. Martène, Histoire de Marmoutiers, 173). Les religieux de Béré eurent à combattre plusieurs prétentions injustes des seigneurs voisins de la Franceule. Ainsi, à la fin du XIIème siècle, Philippe de Châteaugiron prétendit, malgré eux, avoir l'avénage de cette maison ; il y commit même de si graves excès qu'il s'attira une excommunication. A la fin, les moines et lui convinrent de s'en rapporter au témoignage de trois hommes de la Franceule, lesquels jurèrent que ni Philippe ni personne n'avait droit à l'avénage, si ce n'était l'aîné d'Amanlis, « proeter primogenitum de Amanlis », à cause de la garde et de la communauté qu'il avait en cette terre, « qui pro custodia et communitate terroe suoe avenagium annuatim accipiebat ». Philippe, en conséquence, renonça à ses prétentions par la remise d'un livre des collectes sur l'autel de Saint-Pierre, et il reçut en charité d'Alain, prieur de Béré, une somme de 60 sols (Inventaire précité). Au commencement du XIIIème siècle, un autre chevalier, Geoffroy Roussel, de Janzé, dut également renoncer au même droit d'avénage qu'il prétendait injustement sur la terre de Villeraud, dépendant de la Franceule ; il se désista à Janzé en présence de Robert de Chantelou, sénéchal de la Guerche. Pour reconnaître cette renonciation, Pierre, prieur de Béré, donna à Geoffroy Roussel 45 sols tournois (Inventaire précité). Enfin, en 1240, Guillaume de Fontenay, chevalier, mari d'Agnès, fille de Goranton de Vitré, prétendit également que, ses ancêtres ayant donné au prieuré de Béré la maison de la Franceule, il avait droit d'exiger de ce domaine le service d'ost, « exercitus », et de juger les contredits de la cour du prieur ; mais une enquête prouva qu'il n'en était rien. Guillaume de Fontenay renonça à ses prétentions comme à tous les autres droits qu'il pourrait, dans le présent et dans l'avenir, avoir ou prétendre sur la Franceule. Jean était alors prieur de Béré et la Franceule : « Johannem priorem de Bereio possidentem domum de Francholla, quoe fuerat collata ab antecessoribus suis » (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 918). Cette union des deux prieurés persista ; aussi en 1319 l'abbé de Marmoutiers visita-t-il le manoir de la Franceule aux frais du prieur de Béré. Suivant le Livre des Prieurés de Marmoutiers, écrit en 1587, le prieuré de Béré, situé à Châteaubriant, évêché de Nantes, était pour six moines, plus le prieur. La commende s'y introduisit dès la première moitié du XVIème siècle ; cependant, en 1586, il y avait encore cinq religieux dans le prieuré. Mais bientôt les usurpations et les abus des prieurs commendataires réduisirent la mense conventuelle à ce point qu'il devint impossible d'entretenir à Béré un nombre de moines suffisant et de conserver en état les bâtiments du prieuré. C'est pourquoi les moines de Marmoutiers vendirent volontiers, en 1654, aux religieuses ursulines de Châteaubriant l'église priorale et le couvent de Saint-Sauveur de Béré. Un demi-siècle plus tard, en 1720, le titre même de prieur de Béré fut éteint et supprimé, et tous les revenus de ce bénéfice furent unis à Marmoutiers et partagés également entre les deux menses abbatiale et conventuelle ; mais les religieux demeurèrent chargés de faire acquitter sur les lieux les diverses fondations dépendant du prieuré (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, fonds de Saint-Malo). Depuis cette époque, divers prieurs commendataires dépendant de Marmoutiers résidèrent parfois au manoir de la Franceule, qui reprit alors une certaine importance comme maison de plaisance, n'étant plus habitée par des moines depuis bien des siècles. C'est ainsi que nous y trouvons en 1681 Pierre Le Camus, prieur de Béré, et en 1735 dom Benoît de la Borde de la Salle, prieur de Sainte-Croix de Vitré, etc. Le prieuré de la Franceule se composait de ce qui suit : « La maison, manoir et lieu noble de la Franceule, avec sa fuie, cour et jardin, en la paroisse Saint-Martin de Janzé ; — la chapelle dudit manoir, sous l'invocation de saint Julien ; — la métairie de la Franceule et un moulin sur la Seiche avec ses pescheries, pont et passage (nota : en 1280, Etienne, abbé de Marmoutiers, fit un accord avec Galeran, seigneur de Châteaugiron, relativement à une chaussée construite par ce dernier et portant préjudice au moulin de Franceule) ; — le bois de haute futaie, avec ses mottes et garennes, contenant 5 journaux, sis au-devant dudit manoir ; un autre bois futaie sis au derrière du manoir, contenant avec ses mottes et garennes 16 journaux ; — diverses pièces de terre à la Franceule, entre autres le Grand-Domaine (18 journaux), et le champ des Vignes (7 journaux) ; — 20 journaux dans le bois du Chastellier ; — le lieu noble de Villeraud, en Janzé ; — la métairie du Feil, au Thei1 » (Villeraud et le Feil furent aliénés avant 1681). Le prieur de Béré et la Franceule avait le droit de pourvoir aux cures des trois paroisses de Saint-Martin de Janzé, de Piré et de Saint-Aubin-du-Pavail ; la chapelle de Bois-Trudan, érigée en paroisse en 1784, dépendait également du prieur depuis le XIème siècle, comme les trois autres églises. Le prieur partageait avec les recteurs les offrandes faites dans toutes ces églises. Il partageait également une partie des dîmes de Janzé avec les recteurs de Saint-Martin et de Saint-Pierre, mais il jouissait de presque toutes celles de Piré ; enfin, il levait encore des dîmes en Saint-Aubin-du-Pavail, Essé, Bain, Réthiers, Messac et Le Theil. Plusieurs fiefs dépendaient du prieuré de la Franceule, savoir : le Grand Bailliage de Piré, s'étendant en ladite paroisse, et rapportant : par argent, 40 livres ; par seigle, 67 boisseaux, et par avoine 11 boisseaux ; « plus, sur ledit Grand Bailliage est deub 26 sols 6 deniers sur le bord de la fontaine Dansayer, près le bourg de Piré, par moitié, le jour de l'Ascension et de la Saint-Barthélemy » ; — le Grand Bailliage de Saint­Aubin-du-Pavail, au bourg dudit Saint-Aubin, valant 15 livres ; — le bailliage de Villeraud, en Janzé (aliéné avant 1681). Le prieur avait sur tous ses vassaux haute, basse et moyenne justice, avec tous les droits qui étaient, en Bretagne, l'attribut ordinaire du seigneur justicier. Enfin, il lui était dû 14 livres de rente sur les seigneuries de Châteaugiron et d'Amanlis. Il paraît que par suite de l'union de la Franceule à Béré, les revenus de la Franceule étaient devenus la mense priorale de Béré. En 1775, les religieux de Marmoutiers affermaient le prieuré de la Franceule 6 215 livres, plus les pensions congrues dues au clergé des paroisses où ils dîmaient, tandis que le prieuré de Béré ne valait seul alors que 1 800 livres (Déclaration de 1681 - Archives nationales, P. 1708). Le manoir de la Franceule existe encore en Janzé ; c'est une propriété fort agréablement située sur les bords de la Seiche, mais ne conservant plus de vestiges de sa primitive destination (abbé Guillotin de Corson) ;

le château de la Jaroussaye (XV-XVIIIème siècle). Deux tours du XVème siècle subsistaient encore à la fin du XVIIIème siècle. Propriété successive des familles Préauvé (en 1427 et 1559), Tituau, seigneurs de l'Etang (en 1579), Tullaye (vers 1585 et en 1783). En 1855, Louis de la Tullaye, dont la famille possède la Jaroussaye depuis 1585, fait remplacer l'ancienne chapelle par une nouvelle. L'ancienne chapelle de la Jaroussaye, appartenait en 1427 à Robert de Préauvé et en 1513 à Jean de Préauvé. En 1654 on y baptisa Pierre de la Tullaye, fils de René et de Perrine Bonnier, seigneur et dame de la Jaroussaye. Le château abrite désormais un institut rural d'éducation et d'orientation ;

Château de la Jaroussaye à Janzé (Bretagne).

le château de la Franceule (XXème siècle), édifié à l'emplacement d'un ancien prieuré, occupé par les religieux dès le XIIème siècle. Les terres de Franceule appartiennent alors aux moines du prieuré de Béré, dépendant de l'Abbaye de Marmoutiers. Le prieuré devient un manoir au XVIème siècle. Le domaine de la Franceule rassemble alors outre le manoir, une fuie, la chapelle Saint-Julien, une métairie et un moulin sur la Seiche. Il possédait un droit de haute justice. L'édifice est détruit par un incendie en 1905, M. Hue, son propriétaire d'alors, fait construire ce château. Il devient plus tard la propriété des religieuses de Saint-Cyr ;

Château de la Franceule à Janzé (Bretagne).

la maison à tourelle, située rue de la Cour-Saint-Michel ;

Ville de Janzé (Bretagne).

les Halles (1856-1857). Les anciennes halles étaient, durant la Révolution, la propriété du marquis Langle-de-Beaumanoir. Elles ne sont cédées à la municipalité qu'en 1845. En 1861, les anciennes halles sont fermées et vouées à la démolition ;

Halles de Janzé (Bretagne).

7 moulins dont le moulin à eau de la Franceule (1904-1914), et les moulins à vent des Châtellier, de la Tremblaye, du Rocher, de Garmeaux, de Brulon, de la Jaroussaye ;

Moulin de Janzé (Bretagne).

A signaler aussi :

l'allée couverte et le menhir de la Roche-aux-Fées ;

les anciennes chapelles de la Paccaudaye et de la Tremblaye sont mentionnées dans le Pouillé ms. de Rennes (1711-1723) comme faisant partie de la paroisse Saint-Martin de Janzé. La première était fondée d'une messe pour tous les mercredis. Mais la seconde était peut-être bien la même que Sainte-Anne de la Tremblaye, bâtie en Essé, sur les confins de Janzé ;

l'ancienne chapelle Notre-Dame des Sept-Douleurs était une chapelle moderne bâtie dans le cimetière neuf par M. l'architecte Mellet, et n'ayant aucun rapport avec la précédente ;

l'ancien manoir du Bois-Rouyer. Il était à la famille Préauvé en 1427, puis aux seigneurs de la Jaroussaye ;

l'ancien manoir du Bois-Rouzeard. Il était à la famille Préauvé, seigneurs de la Ragotière en 1513, puis à la famille la Tullaye, seigneurs de la Jaroussaye en 1708 ;

l'ancien manoir de la Tremblaye. Il était à la famille Mellet en 1427 et en 1789 ;

l'ancien manoir de la Gaudinière ;

l'ancien manoir de la Placette, pillé par les Ligueurs en 1589 ;

l'ancien manoir de Laubinière. Il était à la famille Préauvé, seigneurs de la Jaroussaye en 1513 et en 1557, puis à la famille la Monneraye en 1789 ;

l'ancien manoir de Villerault. Il est donné au XIème siècle par Raoul, fils d'Abelin de Janzé, à l'Abbaye de Marmoutiers (en Touraine) qui l'annexa à son prieuré de la Franceule. Il est vendu en 1565. Propriété successive des familles le Pigeon, seigneurs de la Maisonneuve (en 1565), Thévin, seigneurs de Mont-Reveau (en 1620), Jacquelot, seigneurs de la Motte (en 1653), Gurie (en 1699), Lopriac, seigneurs de Brie et de Janzé ;

l'ancien manoir de la Lanceule. Il avait un droit de haute justice. Propriété successive des familles Renes, Couppu, seigneurs de la Couppuaye, Malestroit (au XVème siècle), Derval (en 1471), Avril, seigneurs de la Grée (en 1587), Couaisnon (fin XVIème siècle), Chauvel, sieurs de Teillay, Gennes (en 1773) ;

l'ancien manoir du Portail ;

l'ancien manoir de la Chauvelière. Propriété successive des familles Ivette (en 1513), Montalembert (en 1583), Debroise, seigneurs de la Rengeardière (en 1718) ;

l'ancien manoir de la Hellandière. Il était à la famille Guéron, seigneurs de la Duchaye en 1513 ;

l'ancien manoir de Mesmenier. Propriété successive de la famille Fromont en 1513, puis de la famille Mellet, seigneurs de la Tremblaye au XVIème siècle ;

l'ancien manoir de Touyon ou de Truon. Il était à la famille la Marzelière, seigneurs de Brambéat en 1513, puis à la famille Mellet, seigneurs de la Tremblaye en 1718 et 1789 ;

l'ancien manoir des Forges. Propriété successive des familles Laval (en 1513 et 1541), Ruellan (en 1718), Cahideuc (en 1789) ;

l'ancien manoir des Garmeaux. La chapelle. Notre-Dame des Garmeaux dépendait du manoir de ce nom. Le 7 juillet 1662, Michel Beschays, sieur des Garmeaux, et Marguerite de Fily, sa femme, « considérant que leurs ancestres aimoient à faire desservir leur chapelle des Garmeaulx quoiqu'elle ne fusse pas fondée » et voulant faire continuer ce divin service, y fondèrent une messe pour tous les dimanches et fêtes. Cette fondation fut approuvée par Mgr de la Vieuville le 17 juillet 1662, et le 24 octobre suivant les fondateurs présentèrent pour la desservir Michel Beschays, recteur de Saint-Armel. Le 10 janvier 1674, Claude Bérenger, recteur de Saint-Martin de Janzé, vint visiter la chapelle des Garmeaux, « construite au bout du jardin de ce manoir, avec un autel surmonté de l'image de Notre-Dame et d'un tableau de saint Michel ». Il la trouva convenable et apprit qu'elle était alors desservie par Thomas du Tertre (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 44). Propriété successive des familles Garmeaux, Beschays (en 1513 et 1775), Gougeon de la Thébaudière (au XIXème siècle), Turgis ;

l'ancien manoir de la Lande. Il possédait autrefois une chapelle dédiée à saint Joseph et propriété de Jacques de Teillay en 1513. Il était à la famille Teillay, seigneurs de Moustiers en 1513 et en 1540 ;

l'ancien manoir de la Tullaye. Il possédait autrefois une chapelle, bâtie à côté du manoir (elle est visitée et trouvée convenable en 1735 par Luc Bigot, recteur de Saint-Martin). Propriété successive des familles Tullaye (en 1633), Faucon (au début du XVIIIème siècle), la Monneraye (en 1708 et 1789), Mintier, Langle de Cary ;

les anciens manoirs du Grand-Fresne et du Petit-Fresne. Propriété de la famille Préauvé, seigneurs de la Jaroussaye en 1513, puis de la famille Tullaye en 1598 ;

l'ancien manoir de Tartoul. Propriété successive des familles Cailluns (en 1542), Lesné (en 1649), Tullaye (en 1710), Couaisnon (vers 1785) ;

Château de Tartoul à Janzé (Bretagne).

l'ancien manoir de Teillay. Propriété successive des familles Teillay (vers 1200), Corcé (au début du XVème siècle), Baudouin, Teillay (en 1453), Dollo, seigneurs de la Coste (en 1513), Châteigneraye (en 1541), Teillay (en 1583), Chauvel, sieurs de Launay-Chauvel (à la fin du XVIIème siècle et en 1763), Ravenel, sieurs du Boisteilleul (en 1782) ;

l'ancien manoir de la Rougerais. Il était à la famille Couaisnon en 1513 et en 1601, puis aux seigneurs de la Lanceule ;

Champs de courses de Janzé (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de JANZE

Lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Alain Le Jambu et Jean Pépin, plusieurs nobles sont mentionnés à Janzé (67 contribuants) :

Pierre Louete (?) ;

Robert de Préauvé, sr de ma mairie du Boisrogier (Bois-Rouyer) et de la Barousaie (Bois-Rouzeard).

 

La montre des gentilshommes de l'évêché de Rennes, de 1541, mentionne à Sainct Pierre de Janzé les nobles suivants :
" Barnabé Fromont seigneur du Mémenier se présente monté et armé en estat d'archer pour luy et Jehan Fromont son frère en son nom et comme tuteur de ses enffens, et vériffie ledict Barnabé tenir en fyé noble environ quarante livres de rente.
Et ledict Jehan Fromont cy présent a déclaré tenir environ vignt livres de rente.
Et leur sera pourveu d'ajoinctz de Me Rolland Mellet Tramblaye et de Rolland [Beschays] seigneur de Garmeaulx et Regné de Derval seigneur de La Lanceulle ou aultres que sera ordonné.
Et ont lesdictz Barnahé et Jehan Fromont faict le serment. "
(B. de Pleguen, E. Becdelièvre, et G. Sèvegrand).

 

La montre des gentilshommes de l'évêché de Rennes, de 1541, mentionne à Sainct Martin de Janzé les nobles suivants :
" Jehan Rondel se présente monté et armé en estat d'archer pour il et Me Guillaume Godet présent en robe en son nom et tuteur de Françoys et Yves Godet ses nepveuz. Et a ledict Rondel vériffié par serment tenir vignt cinq livres de rente noble.

Ledict Me Guillaume Godet en son nom et tuteur prédict vériffie tenir vignt livres par an. Et davantaige que il et Guyon Déelin tiennent ung lieu appelle La Morinière qui est litigieux. Et déclare qu'il vault environ vignt livres.

Et ont requis leur estre pourveu d'ajoinctz de Françoys Morel et ses consors, quel Morel il dit tenir environ VIxx VII livres de rente, de Artur Loyasel (sic, pour : Loaysel) Rozay [Note : Manoir du Rozay, en Essé] qu'il dit tenir environ trante livres de rente. Et ont faict le serment lesdictz Godet et Rondel comme les précédans.

Rolland Beschays seigneur de Garmeaulx se présente bien monté et armé en estat d'archer. Et vériffie par serment tenir IIIIxx livres de rente noble. Et requiert adjonction du seigneur de La Lanceulle. Et a faict le serment. " (B. de Pleguen, E. Becdelièvre, et G. Sèvegrand).

(à compléter)

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