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L'ETABLISSEMENT D'INDRET

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Dès l'année 1642, il existait dans l'île d'Indret un chantier pour la construction des vaisseaux royaux. En 1650 l'île fut donnée en apanage au marin Duquesne ; mais elle revint au roi quand la révocation de l'Edit de Nantes obligea Duquesne, qui était protestant, à s'exiler.

Sous Louis XV, des frégates furent construites sur le plus important des chantiers situé dans la partie orientale de l'île, tandis que de l'autre chantier, situé en amont de l'ermitage de Saint-Hermeland, sortaient des gabares de 200 tonneaux.

Indret - Loire-Inférieure

Sous le règne de Louis XVI, en 1777, on résolut de créer dans l'île d'Indret une fonderie de canons avec foreries à côté des chantiers de construction. On traita dans ce but avec le célèbre ingénieur anglais Wilkinson, inventeur d'un type de fours à fusion qui porte encore aujourd'hui son nom. On installa en premier lieu la fonderie, avec ses fours et ses étuves, dans un bâtiment, puis on y ajouta divers ateliers et magasins.

Ces travaux ne s'exécutèrent pas sans difficultés. L'établissement de la fonderie, que l'on avait résolu d'actionner à l'aide de roues hydrauliques, donna beaucoup de peine aux ingénieurs. Pour l'installer sur le petit bras qui longe la rive méridionale de l'île, à l'emplacement occupé aujourd'hui par l'église, il fallut créer un réservoir suffisant pour permettre d'actionner les transmissions de l'atelier, quelle que fut la hauteur de la marée. On dut, pour cela, construire les deux barrages ou digues de Roche-Balue et de Boiseau. (Cette dernière occupant à peu près le même emplacement que la chaussée qui réunit actuellement Indret à la Montagne).

Indret - Loire-Inférieure

Tous ces travaux marchaient trop lentement au gré du ministre qui, en 1778, envoya en inspection à Indret l'ingénieur Perronet. Celui-ci rendit compte que les digues ne pourraient être achevées avant la fin de 1779, mais que leur état d'avancement permettrait de faire fonctionner la forerie pendant, au moins 5 heures par marée, que deux fours à reverbère seraient bientôt achevés, et qu'on pourrait, dès juillet 1778, fondre des canons de petit calibre et les forer à l'aide d'une machine provisoire actionnée par une roue à bras.

A partir de cette époque, l'usine fonctionna régulièrement, et le 1er Avril 1781, elle fut érigée en manufacture royale.

En 1794, la fonderie d'Indret fut confiée à un entrepreneur qui continua la fabrication des bouches à feu pendant la Révolution et l'Empire.

En 1816, la marine reprit l'exploitation de l'usine. L'outillage comprenait, comme avant 1789, des fours et des machines à forer ; celles-ci actionnées, les unes par la grande ou la petite « pompe à feu » (machine à vapeur), les autres par le moulin à eau où le manège à chevaux.

Indret - Loire-Inférieure

En 1828, l'établissement d'Indret changea de destination. Depuis quelques années des essais de navigation à vapeur avaient été tentés en Angleterre et en Amérique. La marine française se préoccupa du problème à son tour et afin ne pas rester tributaire de l'étranger, elle décida la création d'une usine pour la construction des machines et des chaudières à vapeur.

L'île d'Indret fut choisie pour recevoir cette nouvelle usine. Aucun officier du génie maritime n'ayant les connaissances et l'expérience nécessaires pour diriger un établissement de cette nature, on confia cette mission à un ingénieur M. Gingembre, Celui-ci prit possession de son poste le 31 mars 1828 et installa ses ateliers dans la partie de l'île située au nord-ouest du château.

Indret - Loire-Inférieure

Dans la partie sud-est, furent établis des chantiers de constructions pour les bâtiments à vapeur ; c'était l'emplacement même du chantier créé en 1642 et qui n'avait jamais été complètement abandonné.

M. Gingembre fit construire de nombreux ateliers, et l'usine prit un développement considérable. En 1836, l'effectif du personnel ouvrier s'élevait à 770 hommes, dont 488 pour le chantier et 282 pour l'usine.

A sa mort, en 1838, la marine décida de reprendre pour son propre compte l'exploitation de la manufacture royale d'Indret. Celle-ci fut encore agrandie ; mais le chantier déclina, malgré une reprise passagère d'activité en 1844 pour la construction de coques métalliques délaissées en 1849.

Les forges d'Indret (Bretagne).

 

Les forges d'Indret (Bretagne).

 

Les forges d'Indret (Bretagne).

 

Indret - Loire-Inférieure

Forges Nationales d'Indret - Sortie des ouvriers.

L'effectif du personnel ouvrier atteignit 2.354 hommes en 1855 pendant la guerre de Crimée ; en 1868 il était de 1.256 hommes ; en 1898, de 1.000 environ (M. Berrier-Fontaine).

 

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Troubles dus à l'emploi des machines (1830).

Les ouvriers en chômage attribuent à l'emploi des machines la misère qui pèse sur eux. On prête à des ouvriers des Ponts le dessein de saccager la filature Guillemet, la seule, à Nantes, qui, alors, fonctionne à la vapeur. On ne s'en tient pas à des projets, on passe aux actes. Une grue est brisée sur le quai de l'île Gloriette. Quelque temps après, une drague de l'entrepreneur Fortier, ancrée cale de la Madeleine, est mise en pièces par des pêcheurs de sable.

Indret - Loire-Inférieure

Ce dernier acte de violence trouble profondément l'ordre dans la journée du 17 octobre (1830). L'arrestation des pillards de la drague amène un fâcheux incident. Les gardes nationaux de service au poste central du Port au Vin, refusent d'y prêter la main. Un détachement doit être envoyé de la mairie pour prendre leur place et remplir leur mission. Le passage des prisonniers à travers la ville excite des murmures dans la masse et l'on craint un soulèvement général de la population ouvrière. La panique s'empare des esprits. Le rappel est battu dans toute la ville. Les gardes nationaux se réunissent en armes à leurs lieux de rassemblement. Les postes sont partout doublés et des patrouilles circulent dans les rues. Le lendemain, une proclamation est lancée par le maire. La tranquillité se rétablit.

Indret - Loire-Inférieure

 

Cité ouvrière d'Indret (Bretagne).

Les auteurs du pillage de la drague passent aux assises de décembre, Billaut obtint facilement leur acquittement. Le jury reconnaît en eux de pauvres gens égarés par la misère. Un verdict sévère du jury, eut d'ailleurs provoqué de nouveaux désordres (F. Libaudière).

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