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Gosné ne faisait pas partie de la baronnie de Fougères, mais de la châtellenie de Saint-Aubin-du-Cormier, membre du domaine ducal, puis royal.

Cette paroisse ressortissait du siège de justice royale de Saint-Aubin. Elle fit partie de la subdélégation de Saint-Aubin.

Sur son territoire se trouvaient — pour le moins deux seigneuries :

1° L'AUBOURCHÈRE, ou AUBOURCLÈRE, avec une Moyenne Justice s'exerçant au bourg de Gosné. Cette seigneurie relevait de Sérigné (La Bouëxière). En 1780, l'Aubourchère appartenait à M. Le Mintier ; et, lors de la Révolution, aux Tuffin de la Rouërie. Faisaient partie du domaine proche, les métairies de l'Aubourclère et des Forgettes. Cette dernière appartenait en 1410 à Olivier de Vaunoise.

2° Le DÉZERSEUL, qui semble aussi être une seigneurie, appartenait en 1400 à Jean de Vendel ; et en 1779 à M. des Grées (OGÉE, I, 141).

Les seigneuries du Bordage (Ercé) et de Sérigné (La Bouëxière) possédaient des fiefs et des terres en Gosné. La prée de la Plousais fut vendue nationalement 5.100 livres, le 8 octobre 1794, comme bien de l'émigré de Montbourcher, seigneur du Bordage. Le moulin de Graffart lui appartenait également.

Le moulin et l'étang de Biennais faisaient partie du domaine royal. En 1732, ils étaient « engagés » par le Roi (Arch. dép., C. 1908. — A la Biennais, il y avait une source minérale, dont l'eau avait été « éprouvée » par M. Bertin, de l'Académie de Médecine).

Le moulin de Quincampoix faisait partie du domaine proche de la Dobiais (Saint-Jean), mais relevait de Sérigné, à devoir de deux clochettes d'argent avec leurs longes de ruban rouge et bleu.

(Emile Pautrel).