Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LA PAROISSE DE GOSNÉ

  Retour page d'accueil       Retour page "Ville de Gosné"  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Gosneyum (1516).
Notes de l'Annuaire de 1792 : sol pierreux et mauvais, et en partie couvert de bois. Dans les temps de sécheresse, la ville de Rennes, pour faire moudre ses moulins, réclame le secours de l'étang d'Oué. Cet étang d'Oué, le plus grand de l'arrondissement de Fougères, a une superficie de 70 hectares.
Altitude : 116 mètres. — Superficie : 1.813 hectares.
Population : en 1792, 920 habitants ; en 1801, 886 ; en 1841, 1.002 ; en 1911, 1.176 ; en 1921, 1.033.

Cette paroisse existait dès le XIème ou le XIIème siècle, à en juger par quelques vestiges romans de l'église ancienne. La cure était à l'Ordinaire. Les dîmes appartenaient au recteur et à la Fabrique. La part du recteur était affermée, en 1790, 1.401 livres ; celle de la Fabrique fut estimée 900 livres. Les Charges du recteur comprenaient 70 livres de décimes ; la pension d'un vicaire ; 100 livres de réparations au presbytère, etc...

Le recteur, M. Froc, et son vicaire, M. Mouazé, refusèrent le serment exigé au début de 1791. Un curé constitutionnel n'ayant pu être installé que tardivement, les deux prêtres de la paroisse restèrent à Gosné. M. Froc y demeura jusqu'à l'application de la loi de déportation du 26 août 1792. Puis il se cacha dans sa paroisse. M. Mouazé, dénoncé pour propos inconstitutionnels, jugea prudent de disparaître en mars 1792. Bien lui en prit, car il fut condamné, le 15 juin 1792, « à 6 ans de gêne et à 4 heures de pilori » [Note : La prison de gêne, ou maison de force, était la plus dure des prisons de Rennes. Quant au pilori, c'était une peine infamante très pénible]. Il s'était retiré dans sa famille à Bazouges-la-Pérouse, où sa condamtion fut ignorée.

L'un et l'autre prêtre reparurent pendant l'accalmie de 1795 : M. Froc, à Gosné, dont l'église fut accordée, pour l'exercice du culte, le 5 floréal an III, à M. Michel Gandon ; et M. Mouazé, à Noyal-sous-Bazouges. M. Froc réussit, lors de la reprise des persécutions, à se cacher pour reparaître en 1797, puis à se cacher encore jusqu'à la fin de la Révolution. Il fut réinstallé à Gosné en 1803. Moins heureux, M. Mouazé fut arrêté à Noyal, dans la nuit du 12 au 13 septembre 1795 ; enfermé à la Tour Le Bast, puis à la prison Saint-Michel de Rennes (18 septembre 1795), et enfin à Saint-Méen (26 décembre 1795), il réussit à s'évader dans la nuit du 6 au 7 décembre 1796. Il reparut publiquement à Bazouges et Noyal en 1797 et dut se cacher au mois de septembre de cette année. Il exerça secrètement le ministère à Noyal, en qualité de vicaire d'office, jusqu'en 1803 où il fut nommé recteur du Châtellier. Le curé constitutionnel fut M. Belloir, jeune prêtre schismatique normand, vicaire constitutionnel du Ferré. Elu le 29 juillet 1792, il s'installa le 21 octobre de la même année. En avril 1794, il abdiqua ses fonctions et semble s'être retiré à Saint-Aubin. Dédiée à la Sainte Vierge, l'église vient d'être reconstruite. On remarque son clocher très élégant. Les prééminences appartenaient au seigneur de Sérigné. Il y avait une chapelle, dédiée à saint Avertin, dans la cour du presbytère ; elle est détruite ; — et une autre, détruite également, qui était dédiée à saint Denis, au village de Grasbusson.

(Emile Pautrel).

© Copyright - Tous droits réservés.