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LA PAROISSE DE FLEURIGNÉ

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Florineum (1242).
Notes de l'Annuaire de 1792 : très fertile ; grains et fourrages.
Altitude : 120 mètres. Superficie : 1.708 hectares.
Population : en 1792, 1.156 habitants ; en 1801, 952 ; en 1841, 950 ; en 1911, 863 ; en 1921, 786.
Une monnaie mérovingienne, au nom de Fluriniaco, a été attribuée à tort ou à raison à Fleurigné.

On soupçonne (Voir LE BOUTEILLER, II, 73) que la paroisse, à l'origine, aurait eu son siège au village de l'Hourre, où l'on voit des traces de constructions très anciennes. L'église aurait été rebâtie au lieu actuel, vers 1300, par les Février (Voir LE BOUTEILLER, II, 84), fondateurs du château du Bois-Février.

L'église de Fleurigné constituait un prieuré de l'abbaye de Rillé, desservi, jusqu'à la Révolution, par un religieux de cette abbaye. Les dîmes appartenaient au prieur, et étaient affermées, vers la fin du XVIIIème siècle, 4.112 livres. Cependant le prieuré de Saint-Pavace du Mans (dépendance de l'abbaye d'Evron qui possédait la paroisse de Laignelet) y levait, en plus, quelques dîmes estimées 200 livres. Parmi les charges du prieur-recteur, il y avait : la pension de deux vicaires ; 360 livres de décimes ; les réparations du chanceau et du presbytère : une rente de 24 livres à Rillé, etc...

Le prieur-recteur, M. Jean-François Lemarchand, chanoine régulier de Rillé, prêta serment à la grand'messe, le 23 janvier 1791 ; il fut élu, le 8 mai 1791, curé constitutionnel de Saint-Léonard où, à la fin de 1793, ou au début de 1794, il déclara renoncer au sacerdoce. Il n'y avait alors, à Fleurigné, qu'un seul vicaire, M. de Saintdô, vicaire, ayant quitté cette paroisse le 1er juillet 1790, pour aller à Laillé, où il refusa le serment. Au contraire, le vicaire resté à Fleurigné. M. Le Barbier, prêta serment comme son recteur. Il fut élu lui-même, le 9 mai, pour le remplacer à Fleurigné ; et il y fut installé le 22 du même mois. Son serment lui attira l'inimitié des paroissiens. Il fut insulté lors de la procession des Rogations. Il dut demander protection ; en novembre 1791, le District envoya 50 volontaires à Fleurigné, les jours du curé « étant en danger ». Le 8 mars 1794, Barbier renonça au sacerdoce. On le retrouve à Fougères, en 1801, disant sa messe à Saint-Nicolas, comme les schismatiques. Mais il dut se rétracter, car, en 1808, il célébrait la messe de midi à Saint-Léonard, avec les prêtres fidèles.

Un prêtre originaire de Fleurigné, l'abbé Herculin de Langan, vicaire général de Quimper, revint en 1790 au pays de ses ancêtres ; son influence aida puissamment à préserver ses concitoyens du schisme. L'abbé de Langan s'était fixé tantôt à Fougères, où sa famille possédait un hôtel, dans la rue de Rillé ; tantôt au Bois-Février. Après l'arrêté du 15 avril 1792 qui ordonnait l'internement des ecclésiastiques à Rennes, il se cacha à Fleurigné [Note : On montre encore, à Montbrault, une cachette où il se réfugiait en cas de danger] pour y exercer, au péril de sa vie, le saint ministère.

Pendant la Révolution, Fleurigné fut chef-lieu de canton. A part la commune du Loroux, tout ce canton était opposé aux idées révolutionnaires.

Le 8 novembre 1793, il se passa à Fleurigné un épisode caractéristique : Le maire, Jean Chalmel, l'un des rares « patriotes » de la commune, fut obligé par ses administrés de hisser le drapeau blanc au haut du clocher. Il dut ensuite crier : vive Louis XVII, et, quelques jours plus tard, huit individus s'invitèrent à dîner chez lui « de la part du Roi » !

Quelques-uns des manifestants, ayant suivi les Vendéens, passèrent devant la Commission Brutus Magnier. Il y eut plusieurs condamnations à mort. Quant au maire Chalmel, il reçut de la part des Chouans, en 1794, des coups de baïonnettes, à la suite de quoi il quitta le canton.

Saint Martin, évêque de Tours, est le patron de la paroisse. L'église a été en grande partie rebâtie, en 1669, par la famille de Langan. La nef est de 1769. On remarque dans l'église : l'enfeu du seigneur du Bois-Février ; le tabernacle, qui provient de l'abbaye de Rillé ; une cloche de 1509 (classée) provenant de la même abbaye, et un tableau représentant l'Ascension, œuvre d'un peintre originaire de Fleurigné. Les prééminences appartenaient au seigneur du Bois-Février. Les ornements de l'église furent enlevés, par ordre du District, le 8 février 1794 ; mais les cloches ne paraissent pas avoir été descendues.

CHAPELLES.

1° au BOIS-FÉVRIER ; elle a été remplacée de nos jours par un petit oratoire.

2° à FURGON (détruite).

3° à MONTBRAULT (détruite). M. le Vicomte Henri le Bouteiller vient d'en construire une nouvelle.

4° à la MOTTE-D'INÉ (détruite) ; elle était fondée de 30 messes par an.

5° à PATRION, sous l'invocation de saint Abraham. Il s'y tenait encore récemment une « assemblée » le lundi de la Pentecôte. La cloche de cette chapelle fut enlevée le 8 février 1794, et envoyée à la fonderie.

(Emile Pautrel).

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