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Autels. — Sur le Registre des baptêmes et mariages de 1774 on voit que le recteur, Jean-Baptiste Perruchon, fit construire en 1771 deux autels dans l'église.

Bibliothèque. — Voir ci-dessous, sous le titre INVENTAIRE.

Chapelles. — La chapelle de Montbrault est plusieurs fois mentionnée, comme enfeu des seigneurs du Boisfévrier [Note : Les chapelles du Boisfévrier, de Patrion et de la Motte d'Igné ne sont pas mentionnées dans les registres].

Cloches. — Le 3 avril 1765, une cloche fut nommée Bonne-Louise, par Louis-Marie-François de Langan, marquis du Boistévrier, et par Bonne-Marie de Farcy, veuve de Louis-Charles de Langan, représentée par Marie-Anne-Suzanne-Jacquine de Farcy de Mué. Elle avait été fondue par François Guillaume. Herculin-Pierre-Charles, abbé de Langan et titulaire de la chapelle de Saint-André de la Caillebourdière, au diocèse du Mans [Note : Chapellenie fondée en 1565, à la Trinité de Laval], assistait à la cérémonie.

Le 4 août 1786, la grosse cloche fut bénite par le même abbé de Langan, alors vicaire général et chanoine de Quimper, aumônier de Madame, sœur du Roi, et abbé commendataire de L‘Espau ou L'Epau [Note : Abbaye du diocèse du Mans. L'abbaye royale de l'Épau est une ancienne abbaye cistercienne fondée par la reine Bérengère de Navarre en 1229-1230. Elle est située aux portes de la ville du Mans]. Elle fut nommée par Anne-Charles-Auguste de Langan, capitaine de vaisseaux et chevalier de Saint-Louis, et par Françoise-Catherine Farcy de Pontfarcy.

Familles. — Les plus anciennes et les plus nombreuses familles de la paroisse sont celles des Botterel, Blanchet, Cailler, Coquet, Fizelier, Lagogué, Levayer, Jumelays, Maupilé, Bouhalier, Pouriel, Sensier, Montaudry, Taligot.

Fondation. — Dans le premier Registre des mariages, un lit : « Le 8 juillet 1615, les prestres et chaplains de Fleureigné ont recommencé la messe de fondation de monsieur et dame du Boys-febvrier, par missier Jean Vallet » [Note : Cette fondation était de 1602].

Inventaire. — A la fin du second Registre des mariages on trouve un curieux inventaire de tout le mobilier appartenant à un recteur du XVIIème siècle, qui doit être le chanoine du Ponchel, prieur de 1673 à 1686. J'en donne ici l'analyse, ou du moins ce qu'il y a de plus intéressant :

« ORNEMENTS D’ÉGLISE. Un cofre de bois, fermant a 2 clefs, dans le revestière, dans lequel sont : un chasuble de damas violet fleuri d'or, avec l'étole et manipule, voile et pale, de même. Un chasuble de camelot rouge, avec galon jaune… Deux aulbes à dentelles, avec les amicts et ceintures. 3 corporaux, 4 purificatoires. 3 mouchoirs, 6 essuie-mains. Un missel couvert de velours rouge ; un canon, avec un in principio et un lavabo, en carte. Un lutrin pliant de bois en ébène. Un diurnal, un rituel et un livre avec table de la théologie morale. Un camail noir, au velour noir et rouge, et un bonet carré, une chape et chapron de même, et une aumuse grise [Note : Costume des chanoines réguliers]. Dans l'armoire, « sous le siège du confessionnal, 2 soutanelles et 2 surplis ès enfants de chœur ». Dans l'écurie, la grange, la basse-cour et le jardin, énumeration des instruments usuels et sans intérêt. Dans le cellier et le caveau, également rien de curieux. Dans la cuisine, entrevoyons les marmites, chaudrons, le havet ou fourchette à pot, le gril, la tuile à galette, les lampes et les chandeliers de cuivre et de fer, les grands et les petits plats, les assiettes, le vinaigrier et le moutardier, le poivrier et la rape à sucre, les couteaux et les fourchettes, le couteau de cuisine et le tranche-lard ; et remarquons six cuillers d'argent et 18 de bouys, 6 couteaux d'Angleterre à manche d'os, une escuelle à oreilles, un pot mesure du Mayne, une esguière de fayence, deux sallières de fayence, et, sans doute sur la cheminée, un fusil et un mousqueton.

Passons dans la salle, nous y trouvons un lit avec draps d'escarlatte ; une table de noyer, longue avec 6 escabeaux, une autre table de noyer ronde, brizée, couverte d'un lapis rouge ; deux grandes chaires, à bras, rouges ; plusieurs autres sans couvertures ; une horloge de fer ; 2 landiers ; une presse de noyer à 3 armoires, et une tirette dans laquelle sont 2 napes fines et une de brin, 12 servietles fines avec 5 à 6 plus petites nappes.

Montons dans la chambre : « un lit et ses accessoires, une couchette avec sa paillasse et un pavillon ; une table avec son tapis orangé, une autre table avec un tapis de forte pointe ; une presse a 2 battans dans laquelle sont : 2 manteaux d’hyver et d'esté, des sacs de velours et de moquete, des rochets, collets, 6 chemises, caleçons, chaussettes et chaussons, coëffes, mouchoirs, 3 bonnets de laine et un de futenne, et XI linceuils ».

Dans la garde-robe : paire de bottes et esperons, bottines et esperons, valizes et sanglets.

Dans le cabinet : un coffre de bois à 2 clefs, et tablettes sur lesquelles sont les livres suivants :

LIVRES IN FOL… EN VEAU :
S. S. Léon, Chrysologue, Fulgence et un S. Augustin in psalmos.

Histoire de Bretagne par d'Argentré.

Nicolaus Gorranus, in 4° evangelia [Note : Nicolas de Gorran ou Gorron ou Gorrain, religieux dominicain du XIIIème siècle, né en 1232 dans le Maine, mort vers 1295].

AUTRES LIVRES IN 4° EN VEAU :
Cornelii Jansenii, ep. Yprensis, Pentateuche. Armorial breton. Eloges des s. evangiles. Biblia sacra et typographia regia. Concordiae Bibliorum (Ouvrage de Pierre de Besse, imprimé à Paris en 1611). Veritez de Bourgoin (François Bourgoing, 3e général de l'Oratoire, né en 1585, mort en 1642). Brevarium romanum. Vie des saints de Bretagne. Lyra regia augusta. L'office de la semaine sainte. Fr. Patricius De regno et regis institutio (François Patricius, évêque de Gaëte, mort en 1494). Bellarminus, De scriptoribus ecclesiasticis. Les morales de Plutarque, en 2 tomes. Summa consiliorum generalium, in 8e. Homélie de A. Sorbini (Arnauld Sorbin, célèbre prédicateur et grand ligueur, 1574). Instruction du rituel d'Aleth (Ville épiscopale du Bas-Languedoc). L'éducation chrétienne des enfants. Breviarium theologicum. Instructions de Saint-Charles. Etat de France, en 2 tomes. Speculum Christianae religionis. OEuvres de Berule. Histoire de France. Syntaxis Moralès (Ambroise Moralès, prêtre de Cordoue, mort en 1590). Historia et Concordia evangelicae. Diodori Siculi historia. Breviarium romanum, 4. tom. Examen general. Officia propria sanctorun, tam nova quam innovata. Proprium sanstorum ordinis canonicorum. Flores bibliarum. Erasmi liber de contemptu mundi, precationum et explicationum in symbolum et decalogum. Scopus biblicus. In palmos, D.G.L. Bellarminus, de Ascensione mentis in Deum. Ordonnances de Louis 14. Coutumes generales du pays et duché de Bretagne. Ptolemei geographia (de 1508). Novum testamentum. Divi Augustini confessiones. De Imitatione Christi. Règles et testamentum. Divi Augustini confessiones. De Imitatione Christi. Régles et testament de S. Francois.

AUTRES LIVRES MAL RELIEZ :
Rationale divinorum officiorum (Ouvrage de Guillaume Durand, évêque de Mende, mort en 1296).  Les dominicale de Besse (Pierre de Besse, prédicateur de Louis XIII déjà cité), d’avent jusqu’à près Pâques autres d’après la Pentecoste. Carême du R.P. Bernard de Saintiago. Cœsar Armorial (Recueil des noms, armes et blasons des principales et nobles maisons de France, pour César de Grandpré, 1645, ou réimpressions de 1649 et 1654). Dialectica Johannis Corsani. Histoire des Larons (Par F.D.S.C. Lyonnois, Rouen, 1636). Pièces curieuses de S. Germain. Curiositez naturelles. Vie de Mr de Queriolet. Decretales Gregorii IX.  Polydorus (Né vers 1470, mort en 1555), De rerum inventoribus. Loci concilii R.P.P. de controversiis. Nicolai Clemangis, archidiaconi Baiocensis, de corrupto. Ecclesiœ statu [Note : Nicolas Clamanges, né au diocése de Châlons, secrétaire de l’anti-pape Benoît XIII, mort vers 1430. On doute que cet ouvrage lui appartienne]. Instructions sur les matières bénéficiales. Arrêts de la Cour en faveur des curez. Catéchisme romain.

Prieuré. — Fleurigné était un prieuré dépendant de Rillé, et ses recteurs se trouvaient dès lors chanoines réguliers et s'intitulaient, prieurs-recteurs.

Statue. — Le 3 avril 1774, on porta pour la première fois en procession une statue d'argent de la sainte-Vierge, donnée par J.-B. Perruchon, prieur-recteur.

Terres. — Les principales terres mentionnées sont : Le Boisfévrier, Patrion, Montbrault, l'Efficerie, la Charpenterie.

Visite. — L'évêque de Rennes visita Fleurigné le 1er août 1781.

(P. Paris-Jallobert).

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