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LA FAMILLE DE RUYS

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Origine. Venue d'Espagne en France au début du XVème siècle, la Maison de Ruys, se fixa à cette époque dans la ville de Nantes où elle devint bientôt, l'une des plus opulentes de la Cité. A la Réformation de 1669, elle fut déclarée noble d'extraction avec trois générations et elle obtint en 1774, un arrêt du Parlement confirmant sa noblesse (Bibl. de la ville de Rennes. Mss. de la Réformation. Anc. Reg. paroissial de Saint-Nicolas de Nantes). Messire André Ruys, fermier général de la Prévosté de Nantes et époux d'Ysabeau de Santo-Domingo, fut le premier qui obtint une haute situation au Comté Nantais, et le roi François Ier lui décerna des lettres de Naturalité (P. de Courcy. Armorial de Bretagne. Tome II, p. 329) en 1546. On voit encore figurer parmi ses membres : messire Guillaume Ruitz (Ruiz), chanoine de Notre-Dame de Nantes, en 1459-1466 ; — Pierre Ruyz, époux de Jehanne Doëly, marraine à Nantes le 2 Août 1494 ; — Messire Louis Ruyz, fils de Julien et de Jehanne Rocaz, baptisé à, Nantes le 26 décembre 1572, par Mgr Philippe du Bec, évêque de Nantes et qui eut pour parrain : Haut et puissant prince Louis de Bourbon, pair de France, duc de Montpensier, gouverneur et lieutenant général pour le Roi en Bretagne et Haut et puissant seigneur Odet de Bretagne, comte de Vertus, baron d'Avaugour, sgr de Chantocé et Clisson et pour marraine : Haute et puissante dame Philippe de Saint-Amadour, épouse de haut et puissant Jehan, sire de Rieux, sgr d'Assérac et Thouaré. — Messire André Ruys, sgr du Cartron qui eut l'honneur de recevoir chez lui à Nantes, en la maison dite : des Tourelles, encore existante, le roi de Pologne Henri III et le roi de Navarre, Henri IV, et épousa en 1577, noble demoiselle Bonaventure de Complude, dame de Livernière (A. Perthuis et S. de la Nicollière. Livre doré de l'Hôtel-de-Ville de Nantes. Tome I p. 168) et dont une fille Marie Ruyz, baptisée à Saint-Nicolas de Nantes, le 13 août 1585, eut pour parrain : Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur, prince du Saint-Empire, gouverneur de Bretagne et pour marraine : Noble dame Marie de Banquière (sic). André Ruyz prêta serment comme échevin de Nantes le 7 janvier 1583 (A. Perthuis et S. de la Nicollière. Livre doré de l'Hôtel-de-Ville de Nantes. Tome I p. 168-171). — Noble demoiselle Françoise Ruys, née le 14 juin 1543, inhumée à Saint-Denis de Nantes, le 1er février 1608, mariée vers 1562 à Messire Jean Morin, sgr de Chavagnes, né en 1506, président de la Chambre des comptes de Bretagne (A. Perthuis et S. de la Nicollière. Livre doré de l'Hôtel-de-Ville de Nantes. Tome I p. 140 et Anc. reg. paroissiaux de Saint-Denis et Saint-Nicolas de Nantes), décédé en 1584 ; — Noble dame Jeanne Ruys, mariée vers 1574 à Messire Jacqties Barrin du Bois-Geffroy ; — Messire Antoine Ruys, sgr de la Chesnardière, marié vers 1625 à Gabrielle du Chastelet, morte le 8 novembre 1648, parrain à Haute-Goulaine le 30 août 1626 de Simon Ruys, fils d'autre Simon Ruys et de Claude Lemarié, décédé en 1652 (Anc. Reg. paroissial de Haute-Goulaine) ; — Noble escuyer Simon Ruys, sgr du Cartron, marié le 26 juillet 1663 à Isabelle de Ribbes, inhumé dans l'enfeu de sa famille aux Cordeliers de Nantes (Anc. Reg. paroissial de Saint-Vincent de Nantes) le 3 janvier 1671 ; — Noble demoiselle Isabelle de Ruys, mariée le 25 avril 1599 à messire Rolland du Bot, sgr de Carcouët et de Launay, conseiller au Parlement de Bretagne, maire de Nantes 1634 et 1636 (A. Perthuis et S. de la Nicollière. Livre doré de l'Hôtel-de-Ville de Nantes, tome I, p. 249) ; — Messire Gabriel de Ruys marié en 1661 à noble dame Yvonne du Chemin ; — Messire Jacques de Ruys, marié vers 1663 à noble demoiselle Jacqueline de Ferron (Anc. Reg. paroissial de Haute-Goulaine) ; — Messire Simon Ruys, chevalier, sgr du Cartron et de la Brosse, d'abord, capitaine de grenadiers au régiment de Navarre, puis colonel de ce régiment en 1713, marié le 21 février 1709 à Bonne-Yolande de Cornulier (Anc. Reg. paroissiaux de Notre-Dame et Saint-Nicolas de Nantes) ; — Messire Jacques de Ruys, sgr de Fourneaux, capitaine des vaisseaux du roi, chevalier de Saint-Louis, marié à Brest le 12 octobre 1742 à demoiselle Louise-Jeanne Le Jay du Pré et qui en eut trois filles que nous croyons avoir été les dernières du nom, à savoir : Marie-Jacquette de Ruys, mariée à César-Aimé-Jean Frogier de Pontlevoy lieutenant-colonel au régiment d'Anjou en 1776 ; — Marie-Anne de Ruys, mariée à François-Pierre Chauvel, chevalier, sgr de Teillay ; — Marie-Hyacinthe de Ruys, mariée à Hippolyte-Thomas-Marie d'Arcy, lieutenant des vaisseaux du roi, chevalier de Saint-Louis (E. Frain de la Gaulayrie. Tableaux généalogiques. 1er fascicule, pp- 74-75).

Seigneuries. — La famille de Ruys a possédé les terres et seigneuries de Ambito en Espagne ; — du Cartron et de la Bonnaudière en Haute-Goulaine ; — de la Chesnardière paroisse de la Chapelle Basse-Mer ; — de Carcouët en Saint-Herblain ; — de la Noë, paroisse de Basse-Goulaine ; — de Chavagnes paroisse de Sucé ; — de Fourneaux, paroisse d'Availles, etc. etc.

Principales alliances. — Elle a contracté alliances avec les familles : Doëly (XVème s.), De Santo Doiningo vers 1537, Morin de Chavagnes vers 1562, Rocaz (20 novembre 1565), Barrin du Bois-Geoffroy vers 1574, de Complude (février 1577), du Bot de Carcouët (25 avril 1599), de la Sauzaye de la Brière vers 1620, Lemarié (1622), du Chastelet (1625), Cabot de la Ville-en-Bois (1647), Provost de la Chesnardière (1655), du Chemin (1661), de Ferron (1663), de Ribbes (26 juillet 1663), Bourgeois (27 avril 1695), Luzeau de Chavagnes (15 février 1700), de Cornulier (21 février 1709), Le Jay du Pré (12 octobre 1742), Frogier de Pontlevoy. Vers 1768, Chauvel de Teillay vers 1770, d'Arcy vers 1773, etc. [Note : Voir Archives municipales des villes de Nantes et Brest. — Anc. Reg. paroissiaux des Haute-Goulaine, Sucé, Saint-Herblain et Availles, Saint-Nicolas, Saint-Vincent, Sainte-Radegonde de Nantes].

Armoiries. — D'azur au croissant contourné d'agent accompagné en chef de deux croix pattées d'or et en pointe d'une étoile de même.

Blason de la famille de Ruys (Bretagne).

(R. de L'Estourbeillon).

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