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LA FAMILLE DE LA JAILLE, branche de SAINT-MICHEL

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Saint-Michel-du-Bois, sur la frontière de Bretagne et d'Anjou, est une grande seigneurie d'une considérable étendue superficielle, mais en pays sauvage, délaissé, couvert de bois et d'étangs, résidence de prédilection pour des féodaux, grands coureurs de bois, pêcheurs, chasseurs, nourris abondamment des premiers produits du sol. Le château est une forteresse de premier ordre, quoiqu'en pays plat, elle contient un village presqu'entier et une église, tours, hautes murailles, logis et tourelles pour le maître ; les Anglais s'y installèrent au XVème siècle pour vivre grassement de rançons et de pillages.

Geslin de Saint-Michel en est le possesseur au commencement du XIIème siècle ; c'est un ami des la Jaille ; sa fille Agnès a été selon toute apparence, la première femme de Foulques de la Jaille, seigneur de Segré ; leur fils puîné Geoffroy Téhel a possédé Saint-Michel-du-Bois, après elle ; il y est devenu le vassal des Châteaubriant par Pouancé, dont il relève, ce qui explique qu'il a été préposé par Guillaume de la Guerche, cadet de cette maison, à la garde du château de Moutiers dépendant de son domaine. Après Geoffroy Téhel, Saint-Michel-du-Bois tombe ès-mains de Geslin (ou Gosselin) de la Jaille, son petit-fils, nommé pour un legs (1190), dans le testament de Maurice de Craon partant pour la Terre Sainte avec le roi Richard d'Angleterre. Geslin est un des bienfaiteurs du prieuré de la Primaudière fondé (en 1208) par les Châteaubriant dans la forêt de Juigné, à courte distance au nord de Saint-Michel.

1212 : Alain de Saint-Michel, fils aîné de Geslin et d'Agathe Bourreau, fait la guerre contre les Anglais sous Guillaume de Thouars, seigneur de Candé, de qui relève la terre de Saint-Michel pour sa partie sud, les bois de Chanveaux. Il mourut sans héritiers

1226 : Raoul I de la Jaille lui succède ; il est son frère puîné ; après lui Saint-Michel se retrouve entre les mains de Guillaume de la Mothe de Juigné (1244), vraisemblablement gendre de Raoul I. Mais Saint-Michel, le Pin et tous les biens de Raoul de la Jaille font retour aux aînés de la maison, par le mariage en 1275 de Marthe de la Mothe avec Yvon IX, sire de la Jaille-Yvon.

1300 : Briand I, fils puîné de Marthe et d'Yvon, est seigneur de Saint-Michel-du-Bois, comme héritier, selon la coutume féodale, des biens maternaux versés dans la maison. Il les laissa (1333) à ses neveux Briand II et Raoul II successivement seigneurs de Saint-Michel, le Pin, etc..

1350 : Briand III (fils de Raoul II et de Catherine, dame de l'Angle) en jouit après Raoul II, son père, et les passe à son frère puîné Hector I. Briand de la Jaille a servi dans le ban, c'est-à-dire dans la noblesse sédentaire, à l'époque où les Anglo-Navarrais ont fait invasion en Anjou ; ce qui veut dire qu'il a armé Saint-Michel et mis la forteresse en défense.

Hector I (époux de N. de Théhillac) est un type encore nouveau dans l'ordre chevaleresque ; il a habité la Guerche, ce qui explique la situation voisine de sa terre de la Rouaudière, ayant château-fort relevant de Pouancé ; mais il s'est tout spécialement occupé de l'industrie des tanneries à laquelle il a affecté ses moulins. Il y a fait grande fortune, mais il a donné flanc à la médisance qui le qualifie de marchand : c'est un tanneur guerchois pour ceux qui cherchèrent à nier son origine noble ; ils n'y réussirent pas.

1385 : Briand IV, fils d'Hector, sera un des plus grands seigneurs de la cour de Charles VI ; il a commencé par faire la guerre, servant avec son frère Raoul dans l'armée de Flandres sous Jean du Hallay ; puis un très beau mariage (vers 1395, avec Jeanne de Tigné, fille de Nicolas, sire de Tigné) le rapproche des hommes au pouvoir ; il est chambellan du comte d'Armagnac et fait la guerre pour le parti d'Orléans. La forteresse de Saint-Michel-du-Bois ayant été endommagée par les ennemis de la France, Briand en relève les tours et les murailles sur un nouveau plan, puis il met au pas le prieur de la Primaudière qui foulait imperturbablement sa seigneurie (1403). Leur accord réduit à juste valeur les droits de chacun. Briand IV et ses deux fils aînés périssent à la bataille d'Azincourt (1415). Des enfants laissés par Briand IV, nous connaissons : 1° Guillaume qui suit ; 2° Hector, qui vient après ; 3° Marguerite, mariée à Jean Hérisson, seigneur du Plessis-Buret ; 4° Guyonne, unie à Guy de la Jaille du Vivier.

1422 : Guillaume, le troisième, succède ; il est tué à Verneuil (17 août 1424). Hector II, le quatrième, recueille toute la succession de son père, de ses frères et de son oncle ; de même il recueillera les meubles et l'argent monnayé d'un autre oncle, le frère de sa mère, d'où grand procès et plaidoiries extrêmement curieuses par les faits qu'elles révèlent. Hector a laissé prendre Saint-Michel (" laissié prendre la place de Saint-Michel quant les Anglois y sont venuz ") aux Anglais (1421-1422), mais il a combattu courageusement à Baugé (22 mai 1421) et conduit trois cents lances à la défense d'Orléans ; c'est un compagnon de Jeanne d'Arc (1429) ; il a reçu du roi récompense pour la part qu'il a prise à la campagne du sacre et aux suivantes ; il a été gouverneur de places en frontière. Il épousa Jeanne Le Sénéchal en 1431. Veuf, son union (en 1433) avec l'héritière de la maison d'Orange (Isabeau de Husson, fille d'Olivier, comte de Tonnerre, chambellan du roi Charles VII, et de Marguerite d'Orange, dame de Mathefélon et de Durtal) l'a fait seigneur de Durtal et de Mathefélon, grande situation difficile à tenir. Ses démêlés avec les gens de guerre (Guy de Laval, ...). Il reste et meurt à Saint-Michel, entouré de sa chère femme et de ses bâtards (1452-1457).

1456 : Nombreux enfants légitimes. Les enfants d'Hector II et d'Isabeau de Husson furent : 1° Francçois qui suit ; 2° Louis, seigneur de la Rouaudière, dont il fit aveu en 1494 ; 3° Jean, ecclésiastique ; 4° Jeanne, mariée à Mathurin de Montalais, seigneur de la Roche-Abilen ; 5° Renée l'aîné, unie à Baugé, le 9 septembre 1456 à François Turpin, seigneur de la Motte-Angibert, fils de Jean Turpin et de Marie Malarde ; Renée la jeune, unie à Guillaume Turpin, de la paroisse d'Aubigné ; 7° Françoise, femme de Jean de la Jaille, seigneur du Vivier en Lésigné ; 8° Isabeau, mariée à Jean de Chazé. L'aîné François I est encore mineur. Son rôle effacé, ses procès, ses préoccupations d'affaires. Il est pensionné du roi en 1489 (420 livres tournois de pension annuelle). Ses deux femmes : 1° Jeanne de la Chapelle (fille d'Artus de la Chapelle-Rainsouin, et de Christine du Châtellier) ; 2° Jeanne Pierres (fille de Pierre Pierres, seigneur du Plessis-Beaudouin, et veuve du sieur du Ménil-Aménard). Ses  frères (Louis et Jean) sont ecclésiastiques. Saint-Michel, luxueusement restauré et agrandi  (1488)  par Hector de la Jaille, a singulièrement souffert pendant les guerres de Bretagne. Les troupes françaises l'ont en partie abattu afin que les gens du duc ne puissent s'y retrancher. Durtal reste l'habitation des sires de la Jaille. François II de la Jaille y réside  avec sa femme Anne Bourrée (mariée le 16 avril 1489), fille  du fameux Jean Bourrée, seigneur du Plessis-Bourrée (capitaine d'Anger, gouverneur du Dauphin Louis XII), qui lui a apporté beaucoup d'argent à son décès en 1506 [Note : Anne Bourrée reçut en dot les terres de Marans, Corzé, le Coudray et 6.500 écus d'or], mais ne lui a point donné d'enfants.

1531 : Marguerite de la Jaille, soeur aînée de François II, restera donc héritière de la grande fortune de la maison de Saint-Michel qu'elle laissera à son fils le maréchal de Vieilleville (François de Scépeaux, époux en 1521 de Renée le Roux de la Maison de la Roche-aux-Aubiers et décédé le 1er janvier 1571), restaurateur du château de Saint-Michel, dont il fit sa résidence préférée, où il maria sa fille Marguerite et unique héritière avec M. le marquis Jean d'Epinay (25 février 1549) [Note : Marguerite de la Jaille avait épousé : 1° René du Mas, seigneur de la Vézouzière et de Bouère, au Maine, dont elle eut deux enfants : a) René, qualifié de baron de Durtal, Mathfélon et Saint-Michel (décédé en 1539 et époux de Bertrande de Souvigny) ; b) Jean, évêque de Dol, en 1556, sous le nom du Mas de Mathefélon (décédé le 12 septembre 1557) ; 2° René de Scépeaux (vers 1508), seigneur de Vieilleville].

Relation curieuse de ce mariage dans les mémoires du maréchal par le sieur Carloix son secrétaire. (M. DE BRISAY).

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