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LA FAMILLE DE GENNES

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DE GENNES (ANJOU, BRETAGNE, POITOU).

ARMES : D'azur, à trois renards d'or, deux et un ; et une fleur de lys d'or en abîme.

L'ORIGINE de cette famille se perd dans la nuit des temps. Lors de l'invasion des Francs, un de leurs chefs, du nom DE GENNES, s'établit dans une cité gauloise, sise sur les bords de la Loire, entre Saumur et Angers, que les Romains avaient occupée et embellie d'un temple, d'un amphithéâtre et d'une voie militaire. (Chronique du XIème siècle de Floriac et du XIIIème siècle d'Au Barigel).

René ou Régnier, comte DE GENNES ou de GENES, né en 733, épousa CHILTRUDE, fille de Pépin le Bref et de Berthe au Grand-Pied, (Histoire de France, par Mézeray. Amsterdam 1740, tome III, p. 159, Bibliothèque impériale ; idem, par Anquetil. Paris 1818, tome I, p. 375, Bibliothèque impériale), qui lui donna :

1° Olivier, comte DE GENNES OU DE GEBENNES, né en 751, compagnon d'armes de Roland, duc du Maine. Ils furent tués tous deux à Roncevaux, en 778. (Chronique de Turpin, Archevêque de Rheims, feuillet 12 verso, colonne 2. — Paris, chez Silvestre, 1835, in-4° Bibliothèque impériale). Olivier est dit dans la même chronique « Très puissant de bras et d'espée et chevalier très-enseigné ès-batailles, et le digne fils du comte Regnier ». (Chanson de Roland, poëme de Théronde ; in-8°, Paris, Imprimerie nationale, Bibliothèque impériale, p. 23, 29 et 115. — Histoire des règnes mémorables de France, par L. Favre, in-8° p. 41 et 42, Bibliothèque impériale).

2° Ogier le Danois.

Ademar comte DE GENNES, l'un des capitaines de Pépin, né en 773, perdit la vie et son escadre dans un combat naval contre les Sarrasins (Histoire de France de Mézeray, in-folio, à Paris, chez Denys Thierry, 1685, tome, p. 432, Bibliothèque impériale).

Hugues DE GENNES, dit Le Mange-Breton, né en 938, était baron d'une baronnie dont la petite ville de Gennes était le siége principal, à qui obéissaient quatre lieues de pays, trente vavasseurs, et plus de mille sujets. « Le sire de Gennes était un de ces barons limitrophes entre plusieurs puissants suzerains, auxquels il faisait également aveu..... Suivant l'usage des conquérants originaires qui n'aimaient pas le séjour des villes, le donjon du seigneur de Gennes était situé à quelque distance de la vieille cité ..... Le donjon, placé sur, une hauteur qui dominait le bourg du côté opposé à ladite église de Saint-Eusèbe, consistait en une seule tour de forme octogone, genre de construction qui avait prévalu vers le IXe siècle, époque à laquelle remontait le bâtiment » (Voyez Mercure du XIXème siècle, tome XIII, p. 397 et suivantes. — Récits de l'an mille).

Le baron Hugues DE GENNES fit plusieurs donations aux moines de Saint-Florent de Saumur et de Saint-Maur, à son lit de mort, en 1002, et entre autres d'une partie de sa forêt de Clémentine. (Dom Elie, doyen des réguliers de Saint-Benoît, et Chronique des XIème et XIIIème siècles. — Voyez Mercure du XIXème siècle, p. 438 et suivantes).

Hugues baron DE GENNES, né en 995, Damoiseau de Blaison, ils du précédent, eut à défendre ses biens contre l'envahissement des moines de Saint-Florent de Saumur. Il eut deux fils :

1 ° Hugues baron DE GENNES ;

2° Jehan Chevalier DE GENNES, seigneur de l'ancienne châtellenie de Gennes sur la rivière de la Seiche, en Bretagne, et seigneur des paroisses de Gennes, du Breil, Saint-Germain et le Pertre, assista en 1094 à la donation que fit Gautier de Pouencé à l'abbaye de Marmoutiers. (Histoire de Bretagne, par D. Morice, Colonne 485 des Preuves). C'est à partir de lui que la filiation s'établit.

Guillaume DE GENNES, chevalier, seigneur de La Mothe de Gennes, épousa, en 1142, MARIE HAY ; il se ligua avec le Comte de Chester contre Henri II, roi d'Angleterre et duc de Normandie. Il laissa pour fils :

Hugues DE GENNES, chevalier, seigneur de La Mothe de Gennes, s'établit dans le Maine, près de Château-Gontier, au pont de Gennes, s'y maria. Sa branche s'est éteinte en 1761.

Jehan Etienne DE GENNES, chevalier, seigneur de La Mothe de Gennes, épousa, en 1226, Marie DE SAINT-GILLES. Il se croisa sous saint Louis. (Histoire de saint Louis IXème du nom, écrite par Jean sire de Joinville, p. 102. — Paris, Sébastien Cramoisy 1668, in-folio, Bibliothèque impériale), où il est dit que le chevalier de Gennes jouta contre trois Sarrasins, tua le premier d'un coup de lance, donna au second, qui avait frappé son haubert avec sa masse, un tel coup d'épée sur la teste « qu'il lui fist saillir les toailles qu'il avoit en la teste jusques à terre, » et frappa si rudement de son épée le troisième « parmy le braz, qu'il lui fist voiler le glaive à terre. De là se partirent les Sarrazins de devant Acre ». A son retour, il fut envoyé en qualité d'ambassadeur au duc de Bourgogne, qui, avec l'agrément du roi saint Louis, l'autorisa à ajouter à ses armes une fleur de lis d'or en abîme.

Guillaume DE GENNES, chevalier, seigneur de Gennes, s'établit en Artois, s'allia à la maison DE PENTHIÈVRE et fit souche. Sa postérité s'est éteinte vers le commencement du XVIIème siècle. Le fief de GENNES passa dans la maison Remy, qui obtint d'ajouter, à son nom celui de ce fief, et de s'appeler dorénavant Remy de Gennes. Cette famille existe à Douai.

Guillaume DE GENNES, chevalier, seigneur des Mazures, épousa en 1472 : 1° Jeanne LAMBERT, 2° en 1473, Estiennette HASLE DE LA HAIE. De ce second mariage naquirent douze enfants, dont l'aîné Jean continua la branche de Bretagne, et Guy, le cinquième enfant, qui eut pour parrain le Grand Guy, comte de Laval, alla se marier à Thouars, en Poitou, et de lui sont sortis les DE GENNES de cette province, aïeuls maternels de M. de Brilhac, premier président du parlement de Bretagne. Cette branche existe encore ; elle a changé ses armes, sans doute à cause de l'éloignement des autres branches et de l'oubli de la tradition. Jacques DE GENNES, seigneur de COURTIOUX, conseiller, juge-magistrat au présidial de Poitiers, qui appartenait aux DE GENNES du Poitou, portait : D'azur, à un chevron d'argent surmonté d'une étoile de même, et accompagné en chef de deux roses d'or, et en pointe d'une coquille de même. (Voyez Armorial général de France, Généralité de Poitou, dressé en exécution de l'ordonnance royale du 20 novembre 1696. — Bibliothèque impériale, manuscrits). Elle est réprésentée aujourd'hui par M. DE GENNES, conseiller à la Cour impériale de Poitiers, et par : 1° Ferdinand DE GENNES, 2° Médéric DE GENNES, 3° Urbain de GENNES, 4° Edouard DE GENNES, tous fils de Jean-François DE GENNES, Procureur du Roi en l'élection de Saint-Jean-d'Angély, et de Demoiselle DE BLANZAI, sa femme.

Olivier DE GENNES, chevalier, né en 1662, chef d'escadre, chevalier de Saint-Louis, le 1er avril 1698, nommé comte par lettres patentes du 4 juin 1697, enregistrées au parlement, portant don des terres des bords de la rivière d'Ouyac, dans l'île de Cayenne, et l'érection de ces terres en comté, avec un château-fort armé de douze pièces de canon. (Alphabet Laffilard de 1400 à 1750. Ministère de la Marine). Après avoir détruit dans les mers des Indes quantité de vaisseaux anglais, et leur avoir fait éprouver de grandes pertes tant dans divers combats que dans leurs possessions coloniales, Olivier fit un voyage de circumnavigation de 22 mois de mer, qui a été décrit par M. de Moufle, historiographe de la marine royale, embarqué sur un des vaisseaux de l'escadre. Ce voyage amena d'importantes découvertes. Nommé gouverneur de l'île Saint-Christophe, il fut accusé de l'avoir vendue aux Anglais. Il s'embarqua sur la Thétis pour venir en France se justifier, et fut pris, après un combat opiniâtre, par un vaisseau anglais. Son corps était criblé de blessures. Les Anglais le firent périr de misère et de faim à bord d'un ponton. (Histoire du voyage de circumnavigation, Bibliothèque impériale).

Etienne DE GENNES, capitaine de dragons, chevalier, seigneur de la Mesriais, alla s'établir à Toulouse et y fit branche, dont les descendants subsistent encore.

Julien René Benjamin DE GENNES, né à Vitré, Oratorien célèbre, mort le 18 juin 1748, auteur de plusieurs ouvrages remarquables, dont un mémoire sur l'assemblée de l'Oratoire en 1733, qui passe pour un chef-d'oeuvre. (Dictionnaire historique par la société des gens de lettres, tome IV, p. 85).

Jean-Baptiste DE GENNES, chevalier, seigneur de Maupré, épousa, en 1732, Perrine BELLIER, dame du Mesnil-Morel.

Olivier de Gennes, comte de Verrière, colonel, lieutenant des gardes du corps, blessé le 10 août 1792 en défendant le roi aux Tuileries, mourut des suites de ses blessures.

Olivier DE GENNES, seigneur de Chanteloup, colonel du génie, chef d'état-major, tué au siège de Cadix le 1er octobre 1810, à l'âge de 35 ans, par le même obus qui emporta le général comte de Senarmont et le capitaine Pinondel. Ils sont enterrés tous trois dans la chapelle Santa Anna de Chiclana.

Claude Olivier Vincent DE GENNES, chevalier, seigneur de la Vergerie, capitaine des grenadiers volontaires d'Ille-et-Vilaine, fut blessé à Valmy d'un biscaïen. Il épousa, à Saint-Malo, en 1797, Agathe-Marie-Jeanne GAUTIER.

Cette famille a produit plusieurs chevaliers de Malte, dont un bailli de l'ordre. Elle a formé diverses branches. Celle d'Anjou est éteinte depuis longtemps, ainsi que celle de Franche-Comté ; celle de Bretagne existe à Vitré et à Saint-Malo ; celle de Poitou, à Poitiers et aux environs. Un membre de la branche de Bretagne est allé se fixer à Toulouse, où il a fait souche. Ses descendants subsistent encore en cette ville.

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