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LES FAMILLES FOUQUET

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FOUQUET de BELLE-ISLE, de GISORS, de CHALAIN et de la BOUCHEFOLIÈRE (de). Armes : d'argent à un écureuil rampant de gueules. - Le rameau des comtes de Chalain brisait d'une bordure de gueules semée de fleurs de lys d'or. - Devise : QUO NON ASCENDAM.

La famille FOUQUET, aujourd'hui complètement éteinte, à laquelle le surintendant Fouquet et le maréchal de Belle-Isle ont donné tant d'illustration, était originaire de l'Anjou.

On en trouvera des généalogies, malheureusement assez erronées, dans l’Histoire des grands officiers de la Couronne du Père Anselme, continuée par M. Potier de Courcy, et dans l’Annuaire de la noblesse de 1891. On trouvera sur elle de très intéressants renseignements dans les manuscrits de Chérin, dans le Répertoire de biobibliographie bretonne de Kerviler, dans le Parlement de Bretagne de M. Saulnier, etc. M. Juge, de Tulle, a fait paraître en 1865 dans la Revue nobiliaire héraldique et biographique une Étude historique sur les Foucquet, ou Fouquet, de Belleisle.

Le généalogiste Chérin écrivait au comte de Vergennes à la date du 5 mars 1779 : « Mgr…, j'ai fait le mémoire de la famille de Fouquet depuis la réception de vos ordres. Cette famille, encore marchande et bourgeoise au milieu du XVIème siècle, s'est partagée en trois branches. La première, celle des seigneurs, puis ducs de Belle-Isle et de Gisors, a été comblée de biens et d'honneurs. Celle des seigneurs, puis comtes, de Challain, qui est la deuxième, a occupé les premières charges du Parlement de Bretagne et a formé quelques bonnes alliances. Celle des seigneurs de la Lande et de la Bouchefolière, qui est la dernière et dont était issu M. le comte de Fouquet, lieutenant-général, a d'abord rempli de simples charges de judicature, a donné ensuite deux officiers de Cours souveraines et a fait de médiocres alliances… ». Le mémoire envoyé en même temps que cette lettre commence en ces termes : « Quoique cette famille se soit permis tous les moyens possibles pour dérober la connaissance de son origine, la vérité a percé les nuages dont on l'avait enveloppée. Elle a pour tige certaine François Fouquet, premier du nom, qui de Perrine le Gaigneux eut, entre autres enfants, François II, qui suit, et Christophe, auteur de la branche des seigneurs de la Lande… François Fouquet, deuxième du nom, Sgr de la Haranchère, était « marchand de laines et de draps de laine à Angers. Il épousa N… Cupif, fille de Jean Cupif, aussi marchand et bedeau de l'Université de cette ville. Il est qualifié tel dans le contrat de mariage de sa fille Barbe du 11 mai 1554 et dans une sentence du conservateur des privilèges de l'Université de la même ville du 14 mai 1575… ».

François Fouquet, mari de Perrine le Gaigneux, auquel le mémoire de Chérin fait remonter la filiation, était fils d'un Jean Fouquet et non pas, comme on l'a avancé, d'un Mathurin Fouquet, Sgr des Moulins Neufs, gentilhomme d'origine normande qui épousa le 4 septembre 1513 Marguerite Cuissart. Plus tard, en 1653, le surintendant Fouquet, désirant greffer sa famille sur celle, alors éteinte, de ce gentilhomme, acheta le fief des Moulins-Neufs, situé dans la paroisse de Lézigné, en Anjou. François Fouquet eut, entre autres enfants, deux fils, François II et Christophe, qui furent les auteurs de deux grandes branches.

François II Fouquet, Sgr de la Haranchère, fut marchand drapier à Angers et épousa en 1550 Lézine Cupif. Il eut lui-même deux fils, François III et Christophe Fouquet, auxquels il fit donner une solide instruction et qui furent les auteurs de deux rameaux.

François III Fouquet, né en 1551, fut reçu en 1578 conseiller du Parlement de Paris et mourut de la peste en 1590 à son retour de Tours où avait été transféré le Parlement pendant les troubles de la Ligue. Il avait épousé Marie Bénigne, dont Potier de Courcy fait par erreur la seconde femme de son père. Leur fils unique, François IV Fouquet, né en 1587, décédé en 1640, fut successivement conseiller au Parlement de Bretagne en 1608, conseiller au Parlement de Paris en 1610, maître des requêtes de l'Hôtel en 1615, conseiller d'Etat et ambassadeur en Suisse. Il fut le fondateur de la célèbre fabrique de tapisseries de la Savonnerie et fut un bibliophile réputé. Ce fut lui qui acquit près de Melun l'importante seigneurie de Vaux-le-Vicomte. Il avait épousé en 1610 Marie de Maupeou d'Ableiges. Il en laissa six fils :

1° François V, archevêque de Narbonne en 1659 ;

2° Nicolas, né en 1615, qui continua la lignée ;

3° Basile, chancelier des Ordres du Roi ;

4° Yves, conseiller au Parlement de Paris ;

5° Louis, évêque d'Adge et chancelier des Ordres du Roi ;

6° Gilles, né en 1637, premier écuyer du Roi, marié à Anne d'Aumont, décédé sans postérité en 1694.

Le rôle politique de Nicolas Fouquet est trop connu pour qu'il soit nécessaire de le raconter dans cette courte notice. Qu'il suffise de rappeler que reçu en 1633 conseiller au Parlement de Metz, il fut nommé intendant de Paris et procureur général au Parlement de Paris, puis, en 1653, surintendant des finances, qu'il fut disgracié en 1661 et après un procès retentissant enfermé au château de Pignerol où il mourut en 1680. Le surintendant Fouquet avait été créé en 1658 marquis de Belle-Isle-en-Mer. Son fils, Louis Fouquet, marquis de Belle-Isle, chevalier de Malte, marié en 1684 à Madeleine de Lévis-Charlus, décédé en 1738, échangea avec le Roi en 1718 son domaine de Belle-Isle, en Bretagne, contre le comté de Gisors, en Normandie. Il eut deux fils, officiers généraux du plus grand mérite, qui furent les derniers représentants de leur rameau :

1° Louis-Auguste, dont il va être parlé ;

2° Louis Armand, dit le chevalier de Belle-Isle, lieutenant général des armées du Roi en 1743, tué en 1746 au combat d'Exilles. Louis-Auguste Fouquet, marquis de Belle-Isle, né en 1684, décédé en 1761, fut successivement ambassadeur plénipotentiaire près de la diète de Francfort, maréchal de France en 1741, chevalier de la Toison d'Or, membre de l'Académie Française en 1749 et ministre de la Guerre en 1756. Il avait obtenu, par lettres patentes du 19 juillet 1742, l'érection en duché de son comté de Gisors et avait été créé pair de France le 9 juin 1748. Le maréchal de Belle-Isle survécut à son fils unique, Louis Fouquet, comte de Gisors, tué à l'ennemi en 1758, et laissa tous ses biens au Roi.

L'auteur du rameau cadet, Christophe Fouquet, Sgr de la Haranchère, né à Angers le 4 septembre 1562, décédé à Paris en 1628, fut successivement président des requêtes au Parlement de Bretagne en 1587, conseiller au Parlement de Paris, séant alors à Tours, en 1591, et, enfin, président à mortier au Parlement de Bretagne, en 1593, en remplacement de son beau-père, le président Jacques Barrin. Il avait acquis en 1599 la terre seigneuriale de Challain, en Anjou. Son fils, Christophe Fouquet, procureur général, puis président à mortier, au Parlement de Bretagne, décédé à Paris en 1675, fut chargé comme procureur général de soutenir l'accusation dans le procès criminel intenté au comte de Chalais en 1626. Il obtint l'érection de sa seigneurie de Challain d'abord en vicomté, par lettres de novembre 1650, puis en comté par lettres de 1657, enregistrées au Parlement de Paris le 7 septembre 1658. Il fut père de Christophe Fouquet, comte de Challain, président à mortier au Parlement de Bretagne, décédé à Paris en 1692, et grand-père de Bernardin Fouquet, comte de Challain, conseiller au Parlement de Bretagne, décédé à Rennes en 1722, qui fut le dernier représentant de son rameau.

L'auteur de la branche cadette, Christophe Fouquet, sieur de la Lande, avocat au présidial d'Angers, épousa Marie Saguier et en eut deux fils. L'aîné de ceux-ci, Christophe, reçu en 1605 conseiller au Parlement de Paris, mourut sans postérité en 1625. Le puîné, François, sieur du Faux, décédé en 1627, vint se fixer à Château-Gontier après le mariage qu'il contracta, le 13 juin 1590, avec Marie Quentin ; il fut président en l'élection de cette ville et maître des requêtes de la reine Marguerite de Valois. Étant devenu veuf en 1610, il enleva une jeune fille d'Angers et en eut deux enfants pour lesquels il acquit en 1626 la ferme de la Monnerie et dont on ignore la destinée. Il avait eu de Marie Quentin un fils, Christophe Fouquet de la Ferronnière, longtemps conseiller au présidial d'Angers, qui fut reçu en 1638 procureur général au Parlement de Metz. Ce fut ce magistrat qui acquit dans le Maine la seigneurie de la Bouchefolière. Il épousa en 1630 Louise Mocquereau et en eut deux fils :

1° François Fouquet de la Bouchefolière, qui continua la lignée ;

2° Charles Fouquet de la Ferronnière, Sgr de Trédion, en Bretagne, par acquisition de 1676, chevalier de Saint-Lazare en 1688, condamné comme usurpateur de noblesse, le 26 janvier 1700, par jugement de l'intendant de Bretagne, dont la fille, Sylvie, dame de Trédion, épousa successivement en 1707 Jean-Baptiste de Talhouet et en 1709 Hyacinthe de Lantivy.

François Fouquet de la Bouchefolière était fort jeune quand il fut reçu en 1650 conseiller au Parlement de Bretagne ; il fut nommé en 1659 président des enquêtes au même Parlement et mourut à Rennes en 1679. Il avait épousé en troisièmes noces, en 1669, Marie Blanchard de la Musse, fille du premier président en la Chambre des Comptes. Leur fils unique, René-François Fouquet de la Bouchefolière, né à Rennes en 1669, conseiller au Parlement de Bretagne en 1697, épousa Bonne-Suzanne Gentil, fille d'un avocat, qui se remaria en 1732 au président de Francheville. Il en eut trois fils :

1° René-François, qui continua la lignée ;

2° Bernardin-François, archevêque d'Embrun, décédé en 1785 ;

3° Paul, dit le chevalier de Fouquet, lieutenant général des armées navales, décédé sans alliance en 1780. René-François, né à Rennes en 1703, porta le titre de comte de Fouquet ; il fut lieutenant général des armées du Roi et lieutenant général pour le Roi dans l'évêché de Metz, épousa à Moulins, le 28 août 1749, Catherine Georges de Lesseville et mourut à Metz le 22 avril 1784. Il laissait deux fils qui furent les derniers représentants mâles de leur famille :

1° Jean-René François, né à Metz en 1751, dont il va être parlé ;

2° Charles Antoine-François, né à Metz en 1759, marié à Mlle de Chazelles, dont la fille unique épousa le baron de Montigny. Jean-René-François fut admis aux honneurs de la Cour, le 23 janvier 1786, sous le titre de marquis de Belle-Isle. Il fut, sous la Restauration, lieutenant des armées du Roi et commandeur de la Légion d'honneur. Il épousa à Metz en 1777 Eugénie Blondel d'Aubers, propre nièce du ministre Calonne, et en eut deux filles en la personne desquelles s'éteignit définitivement la famille Fouquet :

1° Marie-Louise, née à Metz en 1778, mariée en 1803 à Anne-Pierre, vicomte de Bertier de Sauvigny, décédée en 1845 ;

2° Armandine-Emilie, mariée en 1819 à Auguste-François de Gourgue, marquis d'Aubray. Le comte de Foucquet (sic) avait pris part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Metz.

Principales alliances : de Maupeou d'Ableiges, d'Aumont, de Fourché de Quéhillac 1636, de Béthune 1729, de Crussol-Montsalés 1683, de Lévis-Charlus 1683, de la Vieuville 1722, de Durfort-Civrac 1711, Mancini de Manzarin 1753, Barrin (de la Gallissonnière), des Nos, de Talhouet 1707, de Lantivy 1709, Blanchard du Bois de la Musse, de Bertier de Sauvigny, de Gourgue, etc.

 

Note 1 : Une famille DE FOUQUET a appartenu à l'ancienne noblesse du diocèse de Léon, en Bretagne. Elle portait pour armes : de gueules à six fleurs de lys d'argent 3, 2, 1, et au chef du même. Elle figura de 1443 à 1534 aux réformations et montres de la paroisse de Taulé où elle possédait les seigneuries de Kervezec et de Cosquerven. Son chef, Hervé Fouquet, sieur de Cosquerven, marié à Marie Guichoux, fut maintenu dans sa noblesse d'ancienne extraction, par arrêt de la Chambre de réformation du 12 septembre 1670, sur pneuves de sept générations remontant à Perrot Fouquet dont le fils Jean, marié à Catherine de Launay, vivait en 1503. On trouvera dans les manuscrits de Chérin les preuves de noblesse que son descendant, François Longin de Fouquet, né en 1769, fit sous Louis XVI pour être promu au grade de sous-lieutenant.

Note 2 : La famille FOUQUET DES MOULIS-NEUFS, à laquelle on a voulu rattacher celle du surintendat Fouquet appartenait à l'ancienne noblesse des environs de Valognes, en Normandie. Elle portait pour armes : de gueules à une croix boutonnèe d'argent. Un de ses représentants, Jean Fouquet, chassé de Normandie par les Anglais, vint se fixer en Anjou vers le milieu du XVème siècle. Son fils, Jousselin Fouquet, marié en 1458 à Jeanne Mellet, reçut du Roi donation de la seigneurie des Moulins-Neufs en dédommagement des biens qu'il avait perdus en Normandie. Mathurin Fouquet, Sgr des Moulins-Neufs, petit-fils de Jousselin, épousa en 1513 Marguerite Cuissart. Il en eut deux fils qui paraissent être morts sans postérité : 1° François, que l'on a voulu identifier avec François Fouquet, mari de Perrine le Gaigneur et auteur de la famille Fouquet de Belle-Isle ; 2° Christophe. Une branche de la famille Fouquet se perpétua longtemps dans les environs de Valognes et fut maintenue dans sa noblesse, lors de la recherche de 1666, sur preuves de quatre degrés par jugement de l'intendant Chamillart. On ne sait si on doit lui attribuer un Foucquet, Sgr de Bucels, qui prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Bayeux.

Note 3 : Une famille FOUQUET de la VARENNE, fort puissante au XVIIème siècle, revendiquait une originee commune avec celle du surintendant Fouquet. Elle portait pour armes : de gueules à un lévrier rampant d'argent, accolé d'azur, le collier semé de fleurs de lys d'or. Son auteur, Guillaume Fouquet, était fils d'un simple cuisinier de la reine Jeanne d'Albret et fut lui-même dans sa jeunesse cuisinier de Madame, sœur du roi Henri IV. Il sut conquérir les faveurs de ce prince qui le nomma son porte-manteau en 1592, puis contrôleur général des postes, chevalier de Saint-Michel et gouverneur de la Flèche. Guillaume Fouquet, devenu fort puissant, se rendit acquéreur de l'importante seigneurie de la Varenne, en Anjou, fut anobli en 1598 et mourut en 1616. Les généalogistes lui cherchèrent des ancêtres et en firent le petit-fils, ou l'arrière-petit-fils, d'un Martin Fouquet qui aurait été un fils cadet de Mathurin Fouquet, Sgr des Moulins-Neufs, et de Marguerite Cuissart mentionnés plus haut. Guillaume Fouquet eut une fille qui épousa en 1609 Claude de Bretagne, comte de Vertus, puis Armand de la Porte de Vézins. Il eut aussi deux fils : 1° René, créé marquis de la Varenne en 1616, marié en 1606 à Jeanne Girard, dont la descendance s'éteignit en 1714 ; 2° Guillaume, évêque d'Angers en 1616, décédé en 1621.

Note 4 : Une famille Fouquet, honorablement connue au XVIIIème siècle sur les confins du Poitou et de l'Angoumois, se disait originaire d'Anjou, croyait être une branche, détachée à une époque inconnue, de celle du surintendant Fouquet et en portait les armoiries. Son représentant, Jacques-Marin Fouquet de la Boistière, Sgr du Bois et de la Simonie, marié vers 1760 à Anne Mesturas, fut contrôleur des domaines à Confolens, puis inspecteur des domaines à Poitiers. Il eut deux fils : 1° Noël-Chrysostome Fouquet de la Simonie, officier de marine, qui épousa en 1793 Mlle de Chergé et qui en eut une fille ; 2° Jules Fouquet du Bois, qui épousa vers 1800 Marie Brumault des Allées et qui en eut un fils, marié à Mlle Bonnin, et une fille, Mme Philippe-Armand de Fleury.

(Chaix d'Est-Ange).

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