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LES FAMILLES LE FORESTIER

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Il a existé dans la noblesse de Bretagne plusieurs familles LE FORESTIER  distinctes de la famille LE FORESTIER de QUILIEN et LE FORESTIER de LESMADEUC, dont il est parlé par ailleurs.

Deux de ces familles subsistaient lors de la grande recherche commencée en 1666.

L'une d'elles appartenait à la noblesse des diocèses de Saint-Brieuc et de Saint-Malo. Elle posséda, entre autres biens, les seigneuries de la Mettrie et de l'Aumosne, en la paroisse de Cherrueix. Elle portait pour armes : d'argent à un lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'or. Elle figura de 1428 à 1535 aux réformations et montres des paroisses de Corseul et de Pluduno et fut maintenue dans sa noblesse en 1668 sur preuves de six générations remontant à Robert le Forestier, vivant en 1448, qui avait épousé Marguerite Tizon. On trouvera dans les Carrés d'Hozier les preuves de noblesse que François-Joseph-René le Forestier de la Galiotais, né au Gouray en 1734, fit en 1752 pour être admis parmi les pages de la Grande Écurie et dans le Nouveau d'Hozier celles qu'Arthur-Calixte le Forestier de Laumosne, né à Evran en 1764, fit en 1772 pour être admis à l'École militaire. La sœur de ce dernier, Yvonne le Forestier de Laumosne, épousa en 1779 Henry-Nicolas Maingard, écuyer, Sgr du Tartre-Guy. Toussaint le Forestier de la Mettrie signa en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne. François-René le Forestier de la Galiotais épousa en 1787 Mlle Brunet du Guillier. Il en eut trois fils qui moururent sans postérité. La branche des anciens seigneurs de la Mettrie se perpétua jusque vers le milieu du XIXème siècle.

Une autre famille le Forestier possédait de nombreuses seigneuries dans les diocèses de Tréguier, de Saint-Brieuc et de Dol. Elle portait pour armes : de gueules à trois feuilles de chêne d'argent en pal, le pied en bas. Elle figura de 1423 à 1535 aux réformations et montres de la noblesse de sa région, fut maintenue dans sa noblesse par arrêt de 1669 sur preuves de cinq générations, puis, en 1758, par arrêt du Parlement. Louis-René-Joseph le Forestier de la Houssaye épousa en 1780 Mlle de Saint-Méleuc dont ilne paraît pas avoir eu de postérité. On trouvera dans le Nouveau d'Hozier les preuves de noblesse qu'Augustin-Julien le Forestier du Boisfrouger fit en 1772 pour être admis à l'École militaire.

Une quatrième famille le Forestier quitta la Bretagne au XVIème siècle pour venir s'établir en Poitou. Elle portait pour armes : d'argent à un lion de gueules, armé et lampassé de même et accompagné de six besants (aliàs de six étoiles) d'azur en orle. Beauchet-Filleau en a donné une généalogie détaillée. Il en fait remonter la filiation à Jean le Forestier dont le fils, François, Sgr de la Barilleraie, au diocèse de Saint-Brieuc, partagea la succession avec ses frères en 1470. Pierre le Forestier, Sgr du Chézeaux et de la Haye, fils de François, fut maintenu dans sa noblesse en 1535 par arrêt de la Chambre des comptes de Bretagne. Son fils, Jean le Forestier, Sgr de la Barilleraie, se fixa en Bas-Poitou après le mariage qu'il contracta en 1533, devant notaire à Mareuil, avec Renée Forestier. Sa descendance fut maintenue dans sa noblesse, le 26 janvier 1700, par jugement de M. de Maupeou, intendant de Poitiers. Elle s'éteignit avec Jean Victor le Forestier, Sgr de la Resnière et de la Barilleraie, marié vers 1760 à Marie Roger, et avec leur fils, Jean, qui servit à l'armée des Princes et qui eut une fille unique, Mme Charles Bonnet.

(Chaix d'Est-Ange).

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