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LA FAMILLE de FERRON du CHESNE, de la VAIRIE, de l'ECHAPT et de la SIGONNIÈRE.

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FERRON du CHESNE, de la VAIRIE, de l'ECHAPT et de la SIGONNIÈRE (de). Armes : d'azur à une bande d'argent chargée de quatre hermines de sable, le champ semé de billettes d'argent sans nombre. - Couronne : de Marquis. - Supports : deux Léopards (aliàs deux lions). – Cimier : une rose. - Devise : SANS TACHE (par concession du roi Henri IV).

On a vu dans la notice précédente que la maison de Ferron, une des plus anciennes de Bretagne, s'était partagée au moyen âge en deux grandes lignes dont on ne connaît pas le point de jonction. La famille DE FERRON DU CHESNE, DE LA VAIRIE ET DE LA SIGONNÈRE, à laquelle est consacrée la présente notice, constitue la seconde de ces lignes.

Saint-Allais en a donné une généalogie dans son Nobiliaire universel. On trouvera sur elle des renseignements dans l’Annuaire de la noblesse de 1895 et dans les ouvrages que MM. Potier de Courcy, Saulnier, Kerviler et de la Messelière ont consacrés à la noblesse de Bretagne. On trouvera, enfin, dans les manuscrits de Chérin les preuves de noblesse que René-François de Ferron du Chesne lit en 1788 pour être admis parmi les pages du duc d'Orléans.

Cette ligne figura de 1479 à 1513 aux réformations et montres des paroisses de Calorguen et d'Evran, au diocèse de Saint-Malo, et de Saint-Carné, au diocèse de Dol. Elle fut maintenue dans sa noblesse d'extraction, sur preuves de neuf générations, par divers arrêts des 30 octobre et 8 novembre 1668, 20 mars et 6 mai 1669.

Alain Ferron, Sgr de Boutron, en la paroisse de Calorguen, auquel remonte la filiation, ratifia en 1381 le traité de Guérande, reçut en 1406 un legs d'Olivier de Clisson et accompagna en 1418 le Duc dans son voyage en France. D'après Kerviler et d'après le travail du général de Ferron, il aurait été fils d'un gentilhomme nommé Guillaume tandis que le vicomte Révérend et d'autres auteurs en font un fils puîné de Jacques Ferron, Sgr de la Ferronnays, auteur de l'autre ligne. Il avait épousé vers 1390 Anne de Vauferrier. Il en eut au moins trois fils :

1° Robert, qui fut tué en 1419 au cours de l'expédition du Duc contre les Anglais ;
2° Guillaume, Sgr de Boutron, dont la descendance s'éteignit avec Françoise Ferron de Boutron, femme d'Esprit-Pierre d'Yvignac, décédée en 1654 ;
3° Olivier, qui continua la lignée.

On lui attribue aussi pour fils un Guillaume Ferron, décédé en 1472, qui fut nommé évêque de Léon en 1440 ; ce prélat portait pour armes une fasce accompagnée de trois grelots. Olivier Ferron épousa en 1443 Jeanne du Val, héritière de la seigneurie du Chesne, en la paroisse de Saint-Carné, au diocèse de Dol, dont sa descendance a conservé le nom et possède encore le château. Il fut le bisaïeul de Julien Ferron, Sgr du Chesne, marié à Bertranne de Ferré de la Villesblanc, qui comparut en 1553 à une montre passée à Saint-Malo. Deux des fils de celui-ci, Bertrand Ferron du Chesne et Guillaume Ferron de la Sigonnière, combattirent vaillamment contre les Ligueurs dans les armées du roi Henri IV. En récompense de leurs services ce prince leur accorda, avec la somme de 400 écus, la devise SANS TACHE qui est encore celle de leur famille. Ils furent les auteurs de deux branches.

L'aîné d'entre eux, Bertrand, Sgr du Chesne, épousa en décembre 1559 Françoise de Saint-Cyr. Son descendant, Louis-François Ferron, Sgr du Chesne, de la Verrie, de Boutron, etc., décédé au château du Chesne en 1766, épousa, en 1734 Marie-Victoire de Lesquen. Il en eut deux fils, Etienne-François, connu sous le titre de comte de Ferron du Chesne, né à Dinan en 1736, conseiller au Parlement de Bretagne en 1760, marié dans un âge avancé, en 1799, à Mlle de Lavie, décédé au Chesne en 1819 : et Louis-François de Ferron, Sgr de la Verrie, ou de la Vairie, en la paroisse de Saint-Solen, lieutenant pour le Roi au gouvernement de Dinan, marié en 1771 à Mlle de Gennes, décédé en 1817 au château de la Vairie, qui furent les auteurs de deux rameaux actuellement existants. Le second de ces deux frères, Louis-François, eut lui même deux fils, Louis-Henri, connu sous le titre de comte de Ferron de la Vairie, né à Dinan en 1772, marié en 1803 à Mlle de Malterre, decédé à la Vairie en 1841, dont la descendance subsiste, et Henri-Malo de Ferron de la Vairie, né à Dinan en 1779, marié en 1816 à Mlle de la Motte-Rouge, décédé en 1826 au château de l'Echapt, dont la descendance subsiste également et porte le nom de FERRON DE L'ECHAPT. Un représentant de ce rameau, Fernand de Ferron de la Vairie, né à la Vairie en 1840, zouave pontifical, a été tué en 1870 à la bataille de Loigny. Son frère, Alain, vicomte de Ferron de la Vairie, né à Saint-Brieuc en 1838, propriétaire du château de la Vairie, a été nommé général de division en 1899. Henri-Amédée, vicomte de Ferron de la Vairie, frère des précédents, né à la Vairie en 1847, marié en 1879 à Mlle de Saint-Méleuc, a été nommé général de division en 1908.

La branche cadette, dite des seigneurs de la Sigonnière, s'est éteinte avec Henri-François de Ferron de la Sigonnière, décédé en 1876 sans avoir eu d'enfants de son mariage avec Mlle Gazet du Chatellier, et avec sa cousine, Mlle Emma de Ferron de la Sigonnière, décédée à Plancoet en 1899.

La famille de Ferron du Chesne, de la Vairie et de la Sigonnière a fourni, en dehors des personnages mentionnés au cours de cette notice, un magistrat très distingué, René Ferron de Villeaudon nommé en 1628 président en la Chambre des comptes de Bretagne, et un grand grand nombre d'officiers de mérite dont plusieurs ont été tués à l'ennemi. Waldemar et Raphaël de Ferron du Chesne sont morts pour la France au cours de la dernière guerre. Leur cousin, Fernand de Ferron, a été tué au Maroc le 12 juin 1914.

Principales alliances : le Bouteiller, de Botherel, de Lesquen 1649, 1734, du Bouéxic 1682, du Fournet 1800, de Broc de la Tuvelière 1829, de Lorgeril, de Guéhenneuc de Boishue 1876, de Lantivy 1869, de Saint-Méleuc 1879, de la Motte-Rouge 1816, Boscal de Réals 1897, Chauchart du Mottay 1899, de la Choue de Villedé 1811, Rouxel de Lescouet 1837, de Boulleuc, Cavelier de Cuverville 1901, d'Andigné 1920, etc.

Note : Une famille de Ferron, distincte de celle dont-il vient d'être parlé, a appartenu à la noblesse de robe bordelaise. Elle portait pour armes : de gueules à un chevron d'or accompagné de trois étoiles de même rangées en chef et d'un croissant d'argent en pointe, surmonté d'un besant d'or. Son auteur, Jehan Ferron, originaire d'Italie d'après la tradition, fut jurat, puis, en 1486, trésorier de la ville de Bordeaux. Jehan de Ferron, ou le Ferron, fils, ou neveu, du précédent, marié à Sirène de Verteuil, était en 1519 conseiller au Parlement de Bordeaux. Son fils, Arnoul le Ferron, sieur d'Arbanats, né à Bordeaux en 1515, reçu en 1536 conseiller au Parlement de cette ville, décédé en 1563, fut un jurisconsulte éminent. Mondot de Ferron fut admis en 1551 dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. La famille de Ferron fut maintenue dans sa noblesse le 15 janvier 1667, sur preuves remontant à 1532, par jugement du subdélégué de Pellot, intendant de Bordeaux, puis, le 16 décembre 1698 et le 29 mai 1715, par jugements de MM. le Pelletier de la Houssaye et Laugeois, intendants de Montauban. Marie-Scholastique de Ferron, comtesse d'Ambrus, veuve de Joseph de Ferron, comte d'Ambrus, dame de Betaille, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Bordeaux.

(Chaix d'Est-Ange).

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