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LA FAMILLE ESPIVENT

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ESPIVENT de la VILLEBOISNET, de CATUÉLAN, de la PRÉVALAYE et de PERRAN. Armes : d'azur à une molette d'or accompagnée de trois croissants de même, deux en chef et un en pointe. - Couronne : de Comte (aliàs de Marquis). - Supports : deux griffons.

Une famille ESPIVENT (ESPIVEN) appartenait aux XVème et XVIème siècles à la noblesse de l'ancien diocèse de Saint-Brieuc, en Bretagne.

Guillaume Espivent, son premier auteur connu, fut du nombre des gentilshommes de la paroisse de Plélo qui figurèrent à la réformation de 1427. Guillaume et Jean Espivent furent du nombre des gentilshommes du comté de Goello qui, en 1437, prêtèrent serment de fidélité au Duc. Un certain nombre de gentilshommes du nom d'Espivent, domiciliés dans les paroisses de Pordic, de Lantic et de Trémeloir, figurèrent en 1469 et 1480 à des montres de la noblesse du diocèse de Saint-Brieuc. L'un d'eux, Jehan, fut père de Charles Espivent, Sgr de Mallebrousse, en la paroisse de Pordic, qui fit reconnaître sa noblesse lors de la réformation de 1513, et grand-père de Thomas Espivent, Sgr de Mallebrousse, qui comparut à la réformation de 1535. Le fils de ce dernier, Charles, épousa Jeanne de Quélen et en eut une fille unique, Isabeau, baptisée à Pordic en 1565, qui épousa Jacques de Courson.

Une branche de la même famille, détachée de la souche à une époque inconnue, possédait la seigneurie de la Villecosteau, en la paroisse de Trémeloir. Son chef, Louis Espivent, marié à Jeanne de Courson, figura aux montres des années 1477, 1479, 1480 et 1483 et fit reconnaître sa noblesse lors de la réformation de 1513. Il fut père d'Alain Espivent, marié à Marie Dollo, et grand-père de Jacques Espivent, Sgr de la Villecosteau, qui fit reconnaître sa noblesse lors de la réformation de 1535, qui comparut au rang des nobles à une montre tenue à Lamballe en 1543 et qui ne laissa que deux filles, mariées l'une en 1568 à Rolland de Courson de Kernescop, l'autre à Jean Nicol.

Il subsiste de nos jours dans le département des Côles-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor) plusieurs familles Espivent, de conditions sociales très diverses, qui paraissent être des branches, détachées à une époque inconnue et tombées en dérogeance, de la vieille famille noble dont il vient d'être parlé.

La famille ESPIVENT DE LA VILLEBOISNET ET DE PERRAN, à laquelle est consacrée la présente notice, a eu pour berceau l'ancien diocèse de Saint-Brieuc. Elle revendique une communauté d'origine, du reste très vraisemblable, avec la famille Espivent qui a appartenu aux XVème et XVIème siècles à la noblesse de la même région. Mais elle eut à subir pendant plusieurs générations les vicissitudes de la fortune et ne fit pas reconnaître sa noblesse lors des diverses recherches ordonnées par Louis XIV.

Saint-Allais en a donné une généalogie. On trouvera sur elle d'intéressants renseignements dans le Nouveau d'Hozier, dans les manuscrits de Chérin, dans le Dictionnaire de la noblesse de la Chesnaye des Bois, dans l'Annuaire de la noblesse de 1895, dans les différents ouvrages que Potier de Courcy, Kerviler, Saulnier et le vicomte de la Messelière ont consacrés à la noblesse de Bretagne, etc.

François Espivent, auquel seulement remonte la filiation suivie, résidait au diocèse de Saint-Brieuc dans la seconde moitié du XVIème siècle. Ses descendants, ayant demandé sous Louis XV à être maintenus dans leur noblesse d'extraction, voulurent faire de ce personnage un frère d'Isabeau Espivent, baptisée à Pordic en 1525, et par conséquent un fils de Charles Espivent, Sgr de Mallebrousse, et de Jeanne de Quélen mentionnés plus haut. Mais ils ne purent prouver cette filiation, les recteurs des paroisses de Saint-Brieuc, Pordic et Trémeloir ayant certifié, par actes délivrés les 10 août et 14 octobre 1721, qu'à cause de la défectuosité des registres des mariages, baptêmes et sépultures desdites paroisses, on n'avait pu trouver l'extrait baptistaire de François Espivent. Les généalogistes du XIXème siècle, changeant de système, ont fait de celui-ci le fils d'un Mathelin, ou Mathurin, Espivent qui aurait été lui-même un fils puîné de Louis Espivent, Sgr de la Villecosteau, et de Jeanne de Courson, mentionnés plus haut.

Dans la réalité on sait peu de chose sur François Espivent, On peut voir dans le Nouveau d'Hozier que son fils, Jean Espivent, acquit en 1606 l'office de notaire royal en la juridiction de Saint-Brieuc et l'exerça jusqu'à sa mort survenue à la fin de 1628 ou au début de 1629. Les fonctions de notaire royal n'entraînaient pas dérogeance en Bretagne. Jean Espivent avait épousé vers 1610 Marguerite Sorrès, héritière de la terre de la Villeboisnet, située sur le territoire de la paroisse de Quessoy, près de Saint-Brieuc. Jean Espivent, fils de nobles gens maître Jean Espivent et dame Marguerite Sorrès, sa compagne, fut baptisé à Saint-Brieuc, le 24 octobre 1614, en présence de son aïeul paternel, noble homme François Espivent, sieur de la Villetrouble. Il succéda à son père dans son office de notaire royal, l'exerça jusqu'à sa mort et fut inhumé dans l'église de Saint-Michel, à Saint-Brieuc. Il avait épousé Jeanne Couessurel à une date inconnue. Guillaume Espivent, fils de nobles gens Jean Espivent et Jeanne Couessurel, sa compagne, sieur et dame de la Villeboisnet, fut baptisé à Saint-Brieuc le 8 novembre 1637. Noble homme Guillaume Espivent, sieur de la Villeboisnet, fils aîné de nobles gens Jean Espivent et Jeanne Couessurel, sa compagne, sieur et dame de la Villeboisnet. épousa demoiselle Jeanne Miré, dame du Plessis, par contrat du 27 novembre 1667 dans lequel il est ainsi désigné. Il acquit la seigneurie de Perran, en la paroisse de Plaintel (Lantic ?), et mourut en 1691. Jeanne Miré, veuve de Guillaume Espivent, sieur de la Villeboisnet, ancien syndic de Saint-Brieuc, fit enregistrer son blason à l'Armorial général de 1696. Son fils, noble homme Antoine Espivent, sieur de la Villeboisnet, baptisé à Saint-Brieuc, le 25 novembre 1680, commissaire aux classes de la marine, demeurant à Nantes, épousa demoiselle Céleste-Angélique Bossinot par contrat passé à Saint-Servan le 29 novembre 1717 dans lequel il est ainsi qualifié, et continua la descendance.

Quelques années plus tard, Jeanne Miré, veuve de Guillaume Espivent, sieur de la Villeboisnet, fut soumise au droit de franc-fief par M. d'Herbigny, sous-fermier des droits de franc-fief de la province. Son fils, Antoine Espivent, s'adressa alors à M. de Brou, intendant de Bretagne, et lui demanda, le 9 novembre 1725, de décharger sa mère de la taxe à laquelle elle avait été soumise, sur le fondement de la noblesse d'extraction de sa famille. Par ordonnance du 16 novembre suivant M. de Brou renvoya le requérant devant le Conseil d'Etat et ordonna de surseoir aux poursuites. La famille Espivent fut maintenue dans sa noblesse le 19 octobre 1728, sur preuves de dix générations, par un arrêt du Conseil d'Etat qui est rapporté tout au long dans le Nouveau d'Hozier. Cet arrêt la fait descendre de Thomas Espivent, Sgr de Mallebrouse, qui fut mis au rang des nobles dans la réformation de 1535 et qui fut compris en 1543 dans la montre générale des nobles, lequel Thomas descendait en ligne directe de Guillaume et Jean Espivent, ses bisaïeul et quadrisaïeul, qui en 1437 prêtèrent serment de fidélité au Duc avec les autres gentilshommes du territoire de Goello. Trois membres de la famille Espivent furent admis en 1780 dans l'ordre de la noblesse aux Etats de Bretagne.

Antoine Espivent de la Villeboisnet, mentionné plus haut, fut échevin et sous-maire de Nantes et mourut dans cette ville en 1761. Deux de ses fils, Pierre-Antoine, Sgr de la Villeboisnet, et Antoine-Guillaume, Sgr de Perran, furent les auteurs de deux grandes branches.

L'auteur de la branche aînée, Pierre-Antoine Espivent, chevalier, sgr de la Villeboisnet, né à Thouaré en 1719, décédé en 1785, fut un des plus riches négociants de Nantes et fut élu en 1753 éçhevin de cette ville. De son mariage avec Mlle Montaudouin, fille d'un secrétaire du Roi, il eut deux fils, Antoine-Anne et Pierre-Daniel, qui furent les auteurs de deux rameaux.

L'auteur du premier rameau, Antoine-Anne Espivent de la Villeboisnet, né à Nantes en 1751, décédé dans la même ville en 1808, fut reçu en 1780 conseiller au Parlement de Bretagne. Il commença la série des grandes alliances de sa famille par le mariage qu'il contracta en 1789 avec Mlle de Chevigné, chanoinesse de l'Argentière. Son fils unique, Antoine-Henri Espivent de la Villeboisnet, né à Nantes en 1791, conseiller à la Cour royale de Paris, décédé en 1875, épousa en 1830 Mlle du Merdy de Catuélan. Il en eut quatre fils. L'ainé de ceux-ci, Charles-Albert, décédé en 1902, n'eut que deux filles. Le deuxième, Louis, né en 1839, marié en 1881 à Mlle de la Rochethulon, décédé en 1906, releva le titre de marquis de Catuélan, porté par son aïeul maternel, et demanda, le 27 juin 1894, l'autorisation de joindre régulièrement à son nom celui de: DE CATUÉLAN ; il a laissé un fils, Joseph, marquis de Catuélan, né en 1897. Le troisième, Edmond, né en 1843, marié en 1879 à Mlle du Puget, décédé en 1906 sans laisser de postérité masculine, et le quatrième, Georges, né en 1848, marié en 1875 à Mlle d'Hédancourt, décédé en 1918 laissant un fils, ont été connus sous le titre de comte de la Villeboisnet.

L'auteur du second rameau de la branche aînée, Pierre-Sébastien-Daniel Espivent de la Villeboisnet, né à Nantes en 1754, décédé en 1832, épousa en 1805 Mlle Bedeau de l'Ecochère et en eut une très nombreuse postérité. Trois de ses fils, Arthur, Henri et Charles, furent les auteurs de trois sous-rameaux. Le premier de ces sous-rameaux a pour chef actuel le vicomte Arthur de la Villeboisnet, né en 1872, marié en 1900 à Marguerite Lanjuinais, député du Morbihan. L'auteur du deuxième sous-rameau, Henri Espivent de la Villeboisnet, né à Londres en 1813, général de division en 1870, sénateur de la Loire-Inférieure en 1876, grand-croix de la Légion d'honneur, décédé à Paris en 1908, reçut le titre héréditaire de comte romain par bref pontifical du 7 janvier 1876 et fut autorisé personnellement à porter ce titre par décret du maréchal de Mac-Mahon du 16 juin 1877 ; il avait épousé en 1850 Mlle le Boulanger de Montigny dont il a laissé trois fils. Charles Espivent de la Villeboisnet, né à Londres en 1824, le plus jeune des fils de Pierre-Sébastien-Daniel, épousa en 1848 Mlle Thierry de la Prévalaye, décédée en 1889, héritière de la terre et du château de la Prévalaye, près de Rennes. Leur fils unique, Pierre-Charles Espivent de la Villeboisnet, né en 1856, marié en 1880 à Mlle de Léon des Ormeaux, est connu sous le titre de marquis de la Prévalaye ; il n'a eu que deux filles.

L'auteur de la branche cadette, Antoine-Guillaume Espivent de Perran, né à Nantes en 1731, décédé en Allemagne pendant l'émigration, en 1795, fit en 1787 des preuves de noblesse pour faire accorder le grade de sous-lieutenant au plus jeune de ses quatre fils, Charles, né en 1770, décédé en Allemagne en 1794. Sa descendance s'est éteinte avec son arrière-petit-fils, Henri-François Espivent de Perran, marié en 1876 à Mlle de la Gournerie, décédé en 1888, qui n'a laissé qu'une fille mariée en 1896 au comte de Rochechouart et décédée en 1916.

En dehors des personnages mentionnés au cours de cette notice la famille Espivent a fourni un grand nombre d'officiers distingués.

Principales alliances : de Montaudouin 1750, de Chevigné 1789, Desgrées du Lou, de Sanzillon-Mensignac 1827, du Chaffault 1820, du Merdy de Catuélan 1830, de Méhérenc de Saint-Pierre 1854, de Gargan 1857, Thibaud de la Rochethulon 1881, d'Antin 1908, de Montmorillon 1910, du Puget 1879, de Bourbon-Chalus 1906, de Pichon-Longueville 1896, d'Escherny 1908, Bedeau de l'Ecochère 1805, de Saint-Pern 1872, de Vion de Gaillon 1846, de Perrien 1872, Lanjuinais 1900, de Pioger 1884, 1904, Harscouet de Saint-Georges 1889, de Bonnault 1891, de Vanssay 1878, de Buchepot 1885, Thierry de la Prévalaye 1848, Menche de Loisne 1913, Maillard de la Gournerie 1876, de Rochechouart, etc.

La famille DU MERDY DE CATUÉLAN, dont un rameau de la famille Espivent a relevé le nom, appartenait à l'ancienne noblesse de Bretagne. Elle portait pour armes : écartelé d'argent et de gueules à trois fleurs de lys de l'un en l'autre. Elle avait eu pour berceau une terre de son nom située dans la paroisse de Pleubihan, au diocèse de Tréguier. Elle avait pour premiers auteurs connus Jean et Guillaume du Merdy qui prêtèrent serment au Duc en 1437. Elle figura de 1463 1543 aux réformations et montres des diocèses de Tréguier et de Dol, fut maintenue en 1669 dans sa noblesse d'ancienne extraction, sur preuves de neuf générations, et donna au Parlement de Bretagne un premier président en 1777, un président à mortier en 1779 et un conseiller en 1738. Son chef était connu depuis le XVIIIème siècle sous le titre de marquis de Catuélan. Elle eut pour dernier représentant Charles-Emmanuel du Merdy, marquis de Catuélan, né à Nantes en 1812, décédé au château de Catuélan en 1872, qui, de son mariage avec Mlle du Boispéan, décédée à Catuélan en 1881, n'eut qu'une fille, décédée prématurément sans avoir été mariée, et qui laissa tous ses biens à son neveu, Louis Espivent de la Villeboisnet, à charge de relever le titre de marquis de Catuélan.

La famille THIERRY DE LA PRÉVALAYE, dont un autre rameau de la famille Espivent de la Villeboisnet a relevé le nom, appartenait également à la noblesse de Bretagne. Elle portait pour armes : d'azur à trois têtes de lévrier d'argent, coupées et colletées de gueules, bouclées et clouées d'or. Elle avait pour auteur Michel Thierry, receveur des fouages de Rennes, argentier d'Anne de Bretagne, qui fut anobli en 1500. Elle fut maintenue dans sa noblesse le 10 octobre 1668, par arrêt de la chambre de réformation, sur preuves de cinq générations remontant à Julien Thierry, fils de l'anobli. Elle donna deux conseillers au Parlement de Bretagne en 1648 et 1674, un chef d'escadre en 1776, un maréchal de camp en 1814, un contre-amiral en 1814, des chevaliers de l'Ordre du roi en 1564 et 1578, etc., et eut pour dernière représentante Mme, Espivent de la Villeboisnet, décédée en 1889. Son chef était connu sous le titre de marquis de la Prévalaye.

(Chaix d'Est-Ange).

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