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LA FAMILLE EON-DUVAL ou du VAL

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EON-DUVAL, ou du VAL. Famille bourgeoise, honorablement connue en Haute-Bretagne, sur laquelle on trouvera quelques renseignements dans le Répertoire de biobibliographie bretonne de Kerviler.

Noble homme Pierre-François Eon était sous Louis XV maître chirurgien à Guignen ; son fils, Marie-Anne-Noël EON DU VAL, épousa à Mohon en 1754 Reine Tosse. Un Eon-Duval était en 1843 adjoint au maire de Rennes. Henri Eon-Duval, né à Rennes en 1819, décédé à Nantes en 1876, fut un ingénieur distingué. Son frère, Charles Eon du Val, né en 1823, chef d'escadron d'artillerie, officier de la Légion d'honneur, est décédé à Rennes en 1904. Charles Eon-Duval, fils aîné d'Henri, a été avoué près du tribunal civil de Nantes. Un de ses frères, Henri, né en 1860, est docteur en médecine. Un autre, Georges, était en 1902 huissier à Bordeaux.

La famille Eon du Val a toujours été considérée comme une branche, détachée à une époque très reculée, d'une famille Eon qui a appartenu à la noblesse des évêchés de Dol et de Saint-Malo, dans la même province. Cette famille portait pour armes : d'argent à un lion de sable. Elle a possédé, entre autres biens, les seigneuries de la Fontaine, de la Villebague, de Kerouzéré, etc. Elle figura de 1478 à 1513 aux réformations et montres des paroisses de Saint-Coulomb, de Cherrueix et de Carfantain, Mais, lors de la grande recherche des faux nobles commencée en 1666, son chef, Julien Eon, Sgr de la Villebague, dut se désister de ses prétentions nobiliaires par acte du 7 septembre 1668. Plus tard, en 1709, elle fit reconnaître sa noblesse par jugement de l'intendant de la province. Un de ses membres fut pourvu en 1700 de l'office anoblissant de secrétaire du Roi en la chancellerie près du Parlement de Bordeaux. Un autre, Guillaume Eon, fut nommé en 1709 secrétaire du Roi en la chancellerie près du Parlement de Rennes. Guillaume Eon, ou Eon de la Baronnie, écuyer, né à Saint-Malo en 1714, épousa en 1740 Mlle Magon de la Balue, décédée à Saint-Servan en 1789. Leur fils, Laurent-Guillaume Eon, écuyer, décédé à Plouer en 1819, avait épousé à Saint-Malo en 1781 Mlle le Breton de Blessin. Il en laissa deux fils qui paraissent avoir été les derniers représentants de leur famille :

1° Arsène Eon, chef de bataillon, marié à Mlle Houdin, décédé sans postérité à Plouer en 1879 ;

2° Edmond Eon, né en 1796, capitaine de la garde royale, décédé à Lehon en 1876 sans avoir été marié.

La famille d'Eon s'était alliée aux familles de Robien, Magon, de Ferron de la Ferronays, de Rosnyvinen de Piré, de Cahideuc du Bois de la Motte, de Penfétényo de Cheffontaines, etc.

Une branche de cette famille vint au XVIIème siècle s'établir à Paris.

Pierre Eon de la Baronnie, décédé le 4 novembre 1710, fut reçu en 1699 conseiller maître et en 1708 président en la Chambre des comptes de cette ville. Il avait acquis en Brie la seigneurie de Cély qui en 1670 avait été érigée en comté en faveur de la famille de Harlay. Il fut père de Michel Eon de Cély, qui épousa Mlle de Faudoas, et grand-père de Laurent-Michel Eon de Cély, né à Bayeux en 1737, évêque d'Apt en 1778, décédé à Marseille en 1815. Laurent Eon de Cély fut admis en 1778 dans l'Ordre de Malte. Jérôme Eon, connu sous le titre de comte de Cély, maréchal de camp en 1760, fut nommé par Louis XVIII lieutenant général de ses armées en 1801 et commandeur de la Légion d'honneur en 1814. Dans son Armorial de la Chambre des comptes de Paris, Coustant d'Yanville attribue à la famille Eon de Cély des armes différentes de celles des Eon de Bretagne : de gueules à un chevron d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermines de sable et accompagné de trois molettes d'argent ; au franc canton d'azur chargé d'un chevron d'or accompagné en chef de deux gerbes de blé de même.

La famille dont il vient d'être parlé n'a aucun rapport avec une famille d'EON DE BEAUMONT qui a occupé un rang distingué à Tonnerre, en Bourgogne. Cette famille portait les armes suivantes : de ... à trois étoiles d'or accompagnées d'un coq au naturel tenant en son pied dextre un cœur enflammé de gueules ; au chef d'azur. La Chesnaye des Bois, qui en a donné une généalogie très détaillée, en fait remonter la filiation au XIVème siècle. Dans la réalité la famille d'Eon paraît avoir simplement appartenu à la haute bourgeoisie de sa région. On ne voit pas, en tout cas, qu'elle ait jamais fait reconnaître sa noblesse par jugement, ni même qu'elle ait fait enregistrer son blason à l'Armorial général de 1696. André d'Eon, né à Ravières, avocat au Parlement, épousa en 1602 Sébastienne Petit. Il en eut trois fils :

1° Nicolas d'Eon, sieur de la Toquette, garde du corps de Gaston, duc d'Orléans, décédé à Ravières en 1661, dont la descendance s'éteignit avec Jacques d'Eon de Mouloise, né en 1704, avocat au Parlement, et avec sa sœur, Mme de Moly ;

2° Antoine-Pantaléon d'Eon, né à Ravières en 1610, prévôt des maréchaux de France à Tonnerre, décédé dans cette ville en 1683, qui épousa Jeanne de Barbuat de Maisonrouge et dont le fils, François d'Eon du Chesnoy, décédé à Tonnerre en 1721, n'eut qu'une fille, Mme Gontier ;

3° Louis d'Eon de ilamelu, né en 1615, officier d'infanterie. Le fils de ce dernier, André d'Eon, reçu en 1678 avocat au Parlement de Paris, fut bailli du marquisat de Tanlay, puis maire perpétuel de Tonnerre et subdélégué de l'intendant dans cette ville où il mourut en 1720. Il laissa à son tour trois fils :

1° André-Timothée d'Eon, né à Tonnerre en 1683, décédé sans postérité à Paris en 1749, qui fut pourvu en 1708 de la charge anoblissante de trésorier de France au bureau des finances de Montauban ;

2° Louis d'Eon de Beaumont, né à Tonnerre en 1695, dont il va être parlé ;

3° Michel d'Eon de Germigny, officier, chevalier de Saint-Louis, dont le fils, également appelé Michel, né à Tonnerre en 1733, fut directeur des domaines.

Louis d'Eon de Beaumont fut maire de Tonnerre et subdélégué de l'intendant de Paris dans cette ville où il mourut en 1749. Il avait épousé à Montpellier en 1723 Françoise de Charenton. Il en laissa une fille, Mme Thomas O'Gorman, et un autre enfant dont le sexe a donné lieu à des controverses célèbres. Cet enfant, né à Tonnerre le 5 octobre 1728, fut pendant de longues années considéré comme un garçon et reçut les prénoms d'Auguste-André-Timothée. Il fut connu dans la suite sous le titre de chevalier d'Eon, fut capitaine de dragons, chevalier de Saint-Louis et aide de camp du maréchal de Broglie, servit plus tard dans la diplomatie et devint ministre plénipotentiaire. En 1777 il fut reconnu que le chevalier d'Eon était une femme et une ordonnance du roi Louis XVI l'obligea à prendre les vêtements de son sexe. Le chevalier d'Eon, devenu la chevalière d'Eon, se retira à Tonnerre, puis en Angleterre et mourut dans la misère à Londres en 1810. Après sa mort il fut constaté qu'il était bien un homme.

(Chaix d'Est-Ange).

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