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LA FAMILLE DOUDART de LAGRÉE.

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DOUDART de LAGRÉE. Armes : d'argent à une bande de gueules chargée de trois coquilles d'or posées dans le sens de la bande.

Une famille DOUDART, qui portait les armes décrites en tête de cet article, a appartenu à la noblesse de l'ancien diocèse de Vannes, en Bretagne. Elle a possédé, entre autres biens, les seigneuries de Cadoret, en la paroisse de Guégon, des Hayes, en la paroisse de Sérent, du Prat (en français de Lagrée), en la paroisse de Missiriac, de la Sauldraye, en la paroisse de Landehen, etc.

Elle figura de 1426 à 1481 aux réformations et montres de la paroisse de Guégon et fut maintenue dans sa noblesse d'ancienne extraction, le 26 août 1670 et le 24 mai 1671, par arrêts des commissaires chargés de la recherche des faux nobles, après avoir justifié sa filiation depuis Olivier Doudart, sieur de Cadoret, qui avait épousé en 1441 Marie du Liorzou. Ces arrêts furent rendus malgré la dérogeance qu'avait encourue dans les premières années du XVIIème siècle Guillaume Doudart, Sgr du Prat, ou de Lagrée. Celui-ci avait épousé Gillette Loret dont il eut plusieurs fils. L'un de ces fils, Claude Doudart, écuyer, Sgr du Prat, avocat en Parlement, est ainsi désigné dans plusieurs actes ; on ignore quelle fut sa destinée ; mais on verra plus loin qu'on a voulu l'identifier avec un Claude de Lagrée, ou de la Grye, qui vivait en Dauphiné en 1607 et 1608 et qui fut l'auteur de la famille Doudart de Lagrée actuellement existante. La famille bretonne Doudart fut encore maintenue dans sa noblesse en 1716 par jugement de l'intendant de la province. Elle paraît s'être éteinte peu de temps après la Révolution. Un de ses représentants, M. Doudart des Hayes, avait été admis aux Etats de Bretagne tenus à Rennes en 1746. Un autre, Jean-Daniel Doudart des Hayes, avait signé en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne contre la convocation des États généraux.

Une famille DOUDART de LAGRÉE, qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours en Dauphiné, revendique une origine commune avec la vieille souche bretonne dont il vient d'être parlé et en porte les armoiries.

On trouvera sur cette famille de très intéressants renseignements dans les manuscrits de Chérin.

Noble Claude de Lagrée, auquel remonte la filiation, habitait dans les premières années du XVIIème siècle la paroisse du Touvet, en Dauphiné, et y remplissait les fonctions assez modestes de maître d'hôtel de Guy-Balthazar de Monteynard, baron de Marcieu, Sgr du Touvet. On a voulu identifier ce Claude de Lagrée avec un Claude Doudard, Sgr du Prat (en français de Lagrée), avocat au Parlement, dont il a été parlé plus haut, qui vivait à la même époque et qui était un fils de Guillaume Doudart, Sgr du Prat en Bretagne. Claude de Lagrée est, en effet, désigné dans un acte passé le 5 septembre 1607 devant Perron, notaire royal au Touvet, comme fils de noble Guillaume Doudart du lieu de Nivilliac, en Bretagne. Mais une note de Chérin apprend que cet acte de 1607 est plus que suspect par le caractère de l'écriture, la couleur de l'encre, la précaution d'y énoncer une filiation et encore par la comparaison de la signature de Perron, notaire. Claude de Lagrée épousa Anne Bayet par acte du 16 février 1611. Cet acte l'appelle noble Claude Doudart de Lagrée, habitant au Touvet, fils de noble Guillaume Doudart, du lieu de Nivillacq, en Bretagne. Une note de Chérin apprend qu'il est de la même main que l'obligation du 5 septembre 1607 et que, quoiqu'il en soit d'un plus bel aspect et mieux soutenu, la netteté du style et la signature le rendent très suspect. Le même personnage est mentionné dans un acte de 1636 sous la dénomination de N.. de la Grye, notaire delphinal au Touvet. Il fit son testament le 22 novembre 1649. Dans cet acte il se dénomme maître Claude de la Grye, notaire royal héréditaire, châtelain de Saint-Vincent de Mercure et du Touvet, et demande à être inhumé en l'église paroissiale de Saint-Vincent de Mercure auprès de ses parents défunts ; cette dernière clause est assez difficile à concilier avec son origine bretonne. Dans le même testament Claude de la Grye cite ses filles, honnête Sarah de la Grye, femme de Charles Faure, procureur au Parlement, honnêtes Anne, Valériane, Isabeau et Suzanne de la Grye, et ses fils puinés, honnêtes François et Aymard de la Grye ; il institue légataire universelle sa femme, honnête Aimée Bayet, à charge pour elle de remettre son héritage à son fils aîné, Urbain de la Grye. Celui-ci épousa en 1655 au château du Touvet Melchiore Grand. Il figure dans les divers actes le concernant sous la dénomination d'Urbain de Lagrée, châtelain du Touvet et de Saint-Vincent de Mercure. Il paraît pour la première fois avec la qualification de noble, le 23 avril 1656, dans l'acte baptistaire de son fils Octavien. Ce dernier figure au contraire dans tous les actes avec la qualification de noble, maisjamais avec celle d'écuyer. Il était lieutenant au régiment de Chablais quand il épousa à Grenoble, le 16 février 1685, Louise de Sibuet, fille de Jacques, Sgr de Chateauvieux, et de demoiselle Hélène Alleman d'Uriagc. On ne voit pas qu'il ait fait enregistrer son blason à l'Armorial général de 1696. Il fit son testament le 20 mai 1728, puis le 28 décembre 1731, en faveur de son fils, monsieur maître François-Marc de Lagrée, alors avocat au Parlement de Grenoble. François-Marc de Lagrée fut pourvu, quelques années plus tard, de l'office de conseiller maître en la Chambre des comptes du Dauphiné et fit son testament le 7 mars 1753. Sa veuve, Françoise Chalvat-Badon, acheta, le 27 septembre 1754, pour son fils aîné, noble Marc-Octave de Lagrée, une charge de conseiller maître ordinaire en la Chambre des comptes du Dauphiné. Marc Octave de Lagrée épousa, le 22 avril 1758, Catherine Hélie, fille d'un juge de la ville de Grenoble, et fut reçu, en 1774, procureur général près la Chambre des comptes du Dauphiné. Il était encore en charge à l'époque de la Révolution.

Ce fut lui qui chercha le premier à faire reconnaître l'origine bretonne de sa famille.  Il entra en relations avec messire Gabriel Doudart, chevalier, Sgr des Hayes, gentilhomme pensionnaire des États de Bretagne, et obtint de lui un acte, passé à Rennes le 5 avril 1785, qui reconnaissait la communauté d'origine des deux familles. Quelques années plus tard ses frères et lui s'adressèrent au Conseil d'État et en obtinrent, le 23 février 1788, un arrêt qui reconnaissait leur descendance d'une famille d'ancienne extraction noble de la province de Bretagne. Il prit alors, ainsi que ses deux fils, Claude-Xavier, né en 1767, et Hugues-Casimir, né en 1770, le nom de : DOUDART DE LAGRÉE qui a été conservé par ses descendants. Il prit part dans les rangs de la noblesse à l'assemblée des trois ordres de la province du Dauphiné qui fut tenue à Vizille le 21 juillet de cette même année.

Un de ses trois petits-fils, Pierre-Jules Doudart de Lagrée, décédé en 1890, fut conseiller à la Cour d’Alger. Un autre, Ernest-Louis Doudart de Lagrée, né en 1823 à Saint-Vincent de Mercure, capitaine de frégate en 1864, fut un des plus hardis explorateurs de l'Indo-Chine.

La famille Doudart de Lagrée n'est pas titrée.

(Chaix d'Est-Ange).

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