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LA FAMILLE DENIS de TROBRIAND.

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DENIS de TROBRIAND et de KÉRÉDERN de TROBRIAND. Armes : d'argent à un sautoir de gueules. - Aliàs (d'après le règlement d'armoiries accordé le 10 mars 1815 au baron Denis de Trobriand) : parti au 1 d'argent à un sautoir de gueules ; au 2 de sinople à un lion passant d'or, au chef cousu de gueules. – Devise : Flam var mor ha var douar.

La famille DENIS de TROBRIAND et de KÉRÉDERN appartient à la noblesse des anciens diocèses de Morlaix et de Tréguier, en Bretagne.

Bien qu'elle ne figure pas aux anciennes réformations de sa province, elle revendique pour auteur un Jean Denis qui fut écuyer de la montre de Robert de Trémedern à Paris, en 1415, qui fut armé pour le recouvrement de la personne du Duc, en 1420, qui fut affranchi, le 12 juin 1426, par lettres patentes de Jean, duc de Bretagne, enregistrées le 20 novembre 1428 en la Chambre des comptes de Bretagne, et qui prêta serment en 1437 avec les nobles de Goello. On a voulu faire de ce Jean Denis le fils d'un Gilbert Denis, chevalier irlandais, qui serait venu se fixer en Bretagne vers l'an 1400. On attribue à Jean Denis, affranchi en 1426, deux fils:
1° Bizien, qui aurait continué la descendance ;
2° François, qui aurait été l'auteur de la famille Denis de Kérannot. Cette dernière famille, fixée dans la paroisse de Saint-Thégonnec, figura de 1448 à 1534 aux reformations et montres de la noblesse du diocèse de Léon ; elle éteignit antérieurement à la grande recherche commencée en 1666 ; les nobiliaires bretons n'indiquent pas ses armoiries.

Dans la réalité la famille Denis de Trobriand a pour auteur un Alain Denis, de Roscoff, qui, étant sur son navire le Sauveur de Saint-Pol, rendit de grands services au roi Charles IX lors du siège de la Rochelle et qui, en récompense de ces services, reçut de ce Prince, le 20 septembre 1573, des lettres patentes de confirmation de noblesse. Malgré l'éloignement des dates, on a voulu faire de cet Alain Denis le fils d'un Bizien Denis et le petit-fils de Jean Denis, affranchi en 1426, dont il a été parlé plus haut. Alain Denis se livrait vraisemblablement au commerce et ne paraît pas avoir bénéficié de son anoblissement. Il ne porte d'autre qualification que celle de noble homme dans le contrat de mariage, passé le 15 mai 1596, de son fils, Julien Denis, et d'Anne de Morvan. Par cet acte il fit donation à Julien de son brigantin, le Sauveur de Saint-Pol. Quant à Julien Denis, il figure sans aucune qualification dans l'extrait baptistaire, daté du 9 mai 1598, de son fils Guillaume. Celui-ci épousa Claude de Gratz, dame de Kermérien, par contrat du 29 juin 1656 dans lequel il se qualifia écuyer et sieur de Gorréquer, en Ploujean. Lors de la grande recherche des faux nobles, commencée en 1666, ce même Guillaume Denis, sieur de Gorréquer, ayant été invité à produire ses titres de noblesse, se désista de lui-même de sa qualité de noble par acte du 18 décembre 1668, avec protestation de se relever quand il aurait recouvré ses titres. Il fut condamné comme usurpateur de noblesse par jugement du 28 juillet 1670. Son fils, Jean-Élie Denis, sieur de Trobriand, en la paroisse de Plougasnou, baptisé le 11 juillet 1664, fut a son tour condamné comme usurpateur de noblesse par jugement du 8 novembre 1695, puis fut taxé à une amende de 2.600 livres et 2 sols au rôle arrêté au Conseil d'État le 2 novembre 1697, pour avoir usurpé la qualité de noble malgré les condamnations prononcées contre son père et contre lui en 1670 et 1695. Ayant fait une première opposition, il en fut débouté, le 19 juillet 1703, par un jugement de l'intendant Béchameil de Nointel qui ordonnait l'exécution du rôle de 1697 et qui interdisait audit sieur de Trobriand de se qualifier noble. Sur une nouvelle opposition, il parvint à se faire maintenir dans sa noblesse, le 2 juillet 1715, par un arrêt des commissaires du Conseil d'État. Malgré cet arrêt la famille Denis de Trobriand fut encore inquiétée dans sa noblesse et Jean-François-Sylvestre Denis de Kérédern de Trobriand, petit-fils de Jean-Élie, dut se faire maintenir noble, le 28 août 1768, par un arrêt du Parlement de Rennes. On trouvera dans le Nouveau d'Hozier le texte de ces arrêts de 1715 et de 1768.

Jean-Élie Denis, sieur de Trobriand, mentionné plus haut, avait épousé, en 1693, Jeanne-Fiacrette le Lonce. Deux de ses fils, Jean-Étienne, né en 1696 à Ploujean, au diocèse de Tréguier, et Jean-Élie, né au même lieu en 1703, furent les auteurs de deux grandes branches qui se sont perpétuées jusqu'à nos jours.

Jean-Étienne Denis, auteur de la branche aînée, fut connu le premier sous le titre de comte de Trobriand. Il fut père de Jean-François-Sylvestre Denis, connu sous le titre de comte de Trobriand, né à Ploujean en 1729, décédé à Morlaix en 1810, qui obtint, en 1768, l'arrêt de maintenue de noblesse dont il a été parlé plus haut. Deux des fils de celui-ci, Jean-Sylvestre Denis de Trobriand, né à Ploujean en 1765, décédé sans postérité à Saint-Domingue en 1799, et François-Emmanuel Denis, comte de Trobriand, décédé en 1822, furent admis en 1778 et en 1788 parmi les pages du comte d'Artois. Le second d'entre eux fut l'aïeul d'Alphée, comte de Trobriand, né à Lesneven en 1838, receveur de l'enregistrement, qui a eu plusieurs enfants.

L'auteur de la branche cadette, Jean-Élie Denis de Trobriand, épousa d'abord, en 1726, Vincente Roulin, puis, en 1740, Françoise-Corentine le Taouec, héritière de la seigneurie de Kérédern, situé dans la paroisse de Ploujean. Il eut trois fils :
1° Jean-François-Denis, né du premier lit en 1730, connu sous le titre de comte de Trobriand, capitaine de vaisseau, chevalier de Saint-Louis, décédé sans postérité en 1780 ;
2° Jacques-Guénolé Denis de Trobriand de Kérédern, également né du premier lit, marié à Lesneven en 1760, décédé dans cette localité en l'an VI, qui fut l'auteur d'un premier rameau ;
3° François Denis de Kérédern, connu sousle titre de chevalier de Trobriand, né du second lit à Plouigneau en 1741, officier de marine, qui épousa à la Havane Anna-Térésa de Masa y Leunda, fille d'un gouverneur de Caracas et tante du président Bolivar, et qui fut l'auteur d'un second rameau.

On trouvera dans le Nouveau d'Hozier les preuves de noblesse que Jacques-Guénolé, auteur du premier rameau, fit en 1773 pour obtener l'admission à l'École militaire d'un de ses fils, Michel-Aimé, né en 1763, décédé dès 1785. Ce rameau était représenté de nos jours par trois frères dont le second, Armand-Auguste Denis de Kérédern de Trobriand, né à Brest en 1847, a été consul général de France.

L'auteur du second rameau, François, laissa trois fils : 1° François, né à Plouigneau en 1769, capitaine de frégate, dont le fils, Jean-Adolphe, connu sous le titre de comte de Trobriand, est décédé à Tours en 1874 sans avoir eu d'enfants de son mariage avec Mlle de la Rochefoucauld-Bayers ;
2° Joseph-Pierre, né en 1773, maréchal de camp en 1825, officier de la Légion d'honneur, créé baron de l'Empire par décret du 14 juin 1813, confirmé dans la possession de son titre par lettres patentes du roi Louis XVIII du 10 mars 1815, décédé à Tours en 1840, dont le fils, Philippe, baron de Trobriand, né à Tours en 1816, général américain, décédé en 1897, n'a laissé que deux filles ;
3° Jacques-Romain, connu sous le titre de baron de Trobriand, né à Pleubian en 1780, maréchal de camp en 1828, grand-officier de la Légion d'honneur en 1858, décédé à Brest en 1867, dont la fille unique épousa son cousin, Amand Denis de Trobriand, né en 1799, chef du premier rameau.

La famille Denis de Trobriand a fourni, en dehors des personnages mentionnés au cours de cette notice, un grand nombre d'officiers de terre et de mer distingués.

François-Emmanuel Denis de Trobriand fut admis en 1778 dans l'ordre de Malte.

Principales alliances : du Parc de Locmaria, Didelot, Poissonnier des Perrières, de la Porte de Vezins, Huchet de Cintré, de la Rochefoucauld-Bayers 1832, de Rodellec du Porzic 1900, de Crevoisier de Vomécourt, Suasse de Kervégan 1725, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

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