Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LA FAMILLE de COURSON.

  Retour page d'accueil       Retour page "Seigneurs de Bretagne"  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

COURSON (de). Armes : D’or à trois chouettes de sable, becquées et membrées de gueules, 2 et 1. - Couronne : de Comte. – Supports : deux lions. – Devise : Semper recté. - Autre devise : En tout lieu bon conseil.

La famille DE COURSON appartient à l'ancienne noblesse chevaleresque de Bretagne.

M. Kerviler, auteur du Répertoire de Biobibliographie bretonne, la croit originaire de l'Auxerrois et lui attribue pour berceau un vieux château gallo-romain de ce pays appelé Curtiodunum, c'est-à-dire forteresse de Curtius. D'après le même auteur, une famille de Courson, qui portait des chouettes dans ses armes, subsista en Auxerrois jusqu'au milieu du XIIIème siècle. D'autre part, on admet généralement que la famille bretonne de Courson descend de celle des anciens seigneurs de la paroisse de Courson, située près de Montbray, au diocèse de Coutances, en Basse-Normandie. Il est vrai que, d'après Kerviler, cette dernière famille serait un rameau, détaché au XIème siècle, de celle des Courson de l'Auxerrois. Un de ses représentants, Robert de Courson, fut du nombre des gentilshommes normands qui, en 1066, accompagnèrent le duc Guillaume à la conquête de l'Angleterre. On le considère comme l'auteur d'une puissante famille qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours en Angleterre sous le nom de Curzon et dont il sera dit quelques mots à la fin de cette notice. Le nom des Courson de Normandie figure dans un assez grand nombre de chartes des XIIème et XIIIème siècles. L'un d'eux, Robert de Courson, que Kerviler croit avoir été un arrière-petit-fils du compagnon de Guillaume le Conquérant, fut chanoine de Paris, cardinal, prêcha en 1210 la croisade contre les Albigeois, signa à Dol en 1213 un accord pour l'abbaye de Beauport et venait d'être élu patriarche de Constantinople au siège de Damiette quand il mourut, en 1218.

Un titre de la collection Courtois mentionne la présence d'un Robert Courson à la septième croisade, en 1248. Le nom de ce gentilhomme a été inscrit aux Salles des croisades du musée de Versailles avec les armes de la famille qui donne lieu à cette notice. Les généalogistes admettent, en effet, que ce fut lui qui vint de Normandïe se fixer au diocèse de Saint-Malo et qui fut l'auteur des Courson de Bretagne.

La comtesse de Courson, dame d'honneur de la princesse de Conti, sollicita en 1789 la faveur d'être admise aux honneurs de la Cour. Chérin fils, chargé d'examiner les preuves de noblesse que la famille de Courson dut faire dans cette circonstance, adressa le 21 mars 1789 à la comtesse des Roches la lettre suivante, conservée dans ses manuscrits :

« Madame, n'ayant rien plus à cœur que de répondre aux preuves de confiance dont S. A. S. madame la princesse de Conti veut bien m'honorer, j'ai fait l'examen des preuves de madame la comtesse de Courson. Les registres du dépôt dont la garde m'est confiée, madame, font connaître le nom de Courson depuis Étienne de Courson, qualifié chevalier en 1353, père de Gillot et Guillaume auxquels ont succédé plusieurs écuyers et archers des compagnies d'ordonnances. Les titres que m'a remis madame la comtesse de Courson sont en originaux ou expéditions et en copies collationnées et font voir que sa famille est partagée en deux branches. La première, connue sous le nom de Liffiac, a pour premier auteur Richard Courson qui fut compris au rang des nobles lors de la réformation des feux de l'évêché de Saint-Brieuc faite en 1441, ce qui annonce une origine pure. Claude et Alain de Courson, deux de ses descendants, furent maintenus dans leur noblesse en 1668 sur preuves établies par le gouvernement avantageux au-dessus de la coutume et par partages nobles au-dessus de cent ans. La deuxième branche, madame, celle dont est issue madame la comtesse de Courson, est connue sous le nom de Kernescop. Sa filiation remonte, par titres originaux actuellement produits, à l'année 1580 et, par une production fournie à la chambre de réformation de la noblesse de Bretagne le 17 avril 1669, à François de Courson, son huitième aïeul, lequel fut compris au nombre des nobles de la paroisse de Plouha le 27 décembre 1513. D'après cet exposé, vous pouvez juger, madame, qu'il faudrait une nouvelle production de titres pour remonter la preuve littérale à l'année 1400, époque fixée pour obtenir les honneurs de la présentation à Sa Majesté. Mais il me paraît en même temps que la recherche de ces actes serait longue et dispendieuse.... ».

La Révolution étant survenue sur ses entrefaites, la présentation de Mme, de Courson n'eut jamais lieu.

La famille de Courson a pour premier auteur connu en Bretagne un Robert de Courson qui paraît devoir être identifié avec le chevalier croisé du même nom mentionné plus haut. Ce gentilhomme signa en 1230 une charte de donation de la dîme de Plouasne, près de Dinan, en faveur de Marmoutiers. Le nom de ses successeurs figure dans un assez grand nombre de chartes des XIIIème et XIVème siècles. Jean de Courson fut ambassadeur auprès du Pape en 1408. Geoffroy de Courson est cité en 1423 à la réformàtion de l'évêché de Saint-Brieuc ; pour la paroisse de Plélo, en même temps qu'un Jean de Courson que l'on croit avoir été son fils. Celui-ci, à partir duquel la filiation peut être considérée comme établie, prêta serment en 1437 avec les nobles de Goello. Il fut père de Richard de Courson, qui comparut parmi les nobles de Plélo aux réformations de 1427 et de 1441, et grand-père de Jehan de Courson, Sgr deLiffiac, qui comparut parmi les nobles de Plouha en 1477. Les trois fils de ce dernier, Guillaume, Sgr de Liffiac, en Plélo, François, Sgr de Kernescop, et Olivier, Sgr de la Villeneuve, en Plélo, furent les auteurs de trois grandes branches. Ces trois branches se sont divisées en un grand nombre de rameaux qui ont rendu légendaire en Bretagne la fécondité de la famille de Courson. Un dicton breton dit que si on frappe un buisson, il en sort un Goyon, un Kersauson ou un Courson.

La branche aînée, éteinte en 1893, posséda, entre autres biens, les seigneuries de Liffiac, de Lessac et de Lissineuc. Elle fut maintenue dans sa noblesse d'extraction par un arrêt du 10 décembre 1668. Son dernier représentant, M. de Courson de Lissineuc, commandeur de Malte, était connu sous le titre de comte.

La troisième branche, celle des seigneurs de la Villeneuve, en la paroisse de Plélo, s'éteignit avec Olivier de Courson de Montrevel, qui fut assassiné en 1651 et avec sa sœur, Louise, héritière de la terre de la Villeneuve, qui épousa vers 1650 François de Geslin de la Villeprigent.

La seconde branche s'est seule perpétuée jusqu'à nos jours. Son auteur, François de Courson, Sgr de Kernescop, figura à la réformation de 1513 au nombre des nobles de la paroisse de Plélo. Il avait épousé Françoise Taillard de Kertanguy ; il en eut, entre autres enfants, trois fils, François, Sgr de Kernescop, Jean, Sgr de Portandré, en Plouha, et Roland, qui furent les auteurs de trois grands rameaux. Les représentants de ces trois rameaux furent maintenus dans leur noblesse en 1669 par divers arrêts de la chambre de réformation.

L'auteur du premier rameau, François de Courson, Sgr de Kernescop, épousa Jacquette Harscouet de Kerversiou et mourut en 1584. Son petit-fils, Claude de Courson, Sgr de Kernescop, né en 1580, décédé en 1668, épousa Jeanne Chrestien, héritière de la seigneurie de la Villehélio, en la paroisse de Plourhan. Il en eut, entre autres enfants, deux fils :

1° Melchior-François, Sgr de Kernescop, décédé prématurément en 1624, dont le fils Pierre, baptisé en 1624, fut l'auteur commun du sous-rameau des seigneurs de Kernescop et de la Villevalio, éteint en 1847, et du sous-rameau des seigneurs de la Villéhélio, encore existant ;

2° Claude, Sgr de Kerdaniel, né en 1613, marié en 1648 à Marie Audren, dont le fils, Jean, marié en 1681 à Jeanne Jegou, fut l'auteur commun du sous-rameau des seigneurs de Launay, encore existant, et du sous-rameau des seigneurs de la Bellissue, éteint dans la seconde moitié du XIXème siècle. C'est à ce rameau qu'appartenaient Alexandre-François de Courson de la Villevalio, maréchal de camp, commandeur de la Légion d'honneur, décédé sans postérité en 1847, qui fut créé baron par ordonnance royale du 26 mai 1816, et Marie-Jeanne, comtesse de Courson de la Villehélio, chanoinesse de Malte, dame d'honneur de la princesse de Conti, puis de la duchesse de Bourbon, décédée sans alliance en 1849, qui sollicita en 1789 la faveur d'être admise aux honneurs de la Cour. Un des frères de cette dernière, Jean-Louis de Courson de la Villehélio, né en 1757, décédé en 1827, adopta en l'an III Louis Curateau, né en 1790, qui fut connu, ainsi que ses descendants, sous le nom de CURATEAU DE COURSON. Un autre, François de Courson de la Villehélio, né en 1763, décédé à Saint-Brieuc en 1855, fut contre-amiral et officier de la Légion d'honneur. Il fut père de François de Courson de la Villéhélio, directeur des établissements français de Yanaon, décédé dans l'Inde, dont les fils allèrent se fixer en Amérique.

L'auteur du second rameau, Jean de Courson, Sgr de Portandré, épousa vers 1560 Marie Pouences, héritière de la seigneurie de Kerléau. Son arrière-petit-fils, Vincent de Courson, Sgr de Kerléau, né à Plouha en 1656, épousa Marie le Gonidec. Il en eut, entre autres enfants, deux fils, René, Sgr de Kerléau, marié à Yvonne le Bozec, et Gilles-Joseph, Sgr du Moguer, marié à Plouha en 1709 à Françoise Harscouet, dame de Kérenon, qui furentles auteurs de deux grands sous-rameaux actuellement existants.

C'est au premier de ces sous-rameaux, connu sous le nom de Courson de Kerléau, qu'appartenait Camille de Courson, né en 1818, qui accompagna au Mexique le comte de Raousset-Boulbon et qui y fut fusillé en même temps que lui, en 1854.

Gilles-Joseph de Courson, auteur du second sous-rameau, fut père de Pierre de Courson du Moguer, né à Plouha en 1712, qui épousa Marie du Botmiliau, héritière de la seigneurie de la Villeneuve. Cette seigneurie de la Villeneuve, située dans la paroisse de Saint-Gilles-le-Vicomte, est distincte d'une seigneurie du même nom, située dans la paroisse de Plélo, qui a appartenu à la troisième branche de la famille de Courson, éteinte en 1651. Pierre de Courson eut de son mariage, entre autres enfants, deux fils :

1° Mathieu de Courson de la Villeneuve, né à Plouha en 1750, dont la descendance s'est perpétuée jusqu'à nos jours ;

2° Jean de Courson de Kertanguy, marié à Julie de Couffon de Kerguelaven, qui prit une part active aux guerres de la chouannerie, qui fut fusillé à Plouha en 1799 et dont la descendance s'est également perpétuée jusqu'à nos jours.

C'est à ce sous-rameau qu'appartiennent Félix de Courson de la Villeneuve, né en 1805, général de brigade en 1863, commandeur de la Légion d'honneur ; Armand-Achille de Courson de la Villeneuve, né en 1812 à Port-Louis (dans l'île de France), gouverneur des Tuileries, général de division en 1873, commandeur de la Légion  d'honneur, décédé en 1879 ; Aurélien, connu sous le titre de comte de Courson de la Villeneuve, né à Port-Louis en 1811, décédé en 1889, qui a écrit plusieurs ouvrages historiques très estimés ; et Arthur de Courson de la Villeneuve, né à Quimper en 1843, fils aîné du précédent, qui a été promu en 1807 au grade de général de brigade.

Laurent de Courson, auteur du troisième rameau de la seconde branche, épousa vers 1570 Isabeau Espivent, héritière de la seigneurie de la Villecostiau. Sa descendance s'est éteinte avec l'abbé Louis de Courson de la Villepérault, né à Nantes en 1799, supérieur du séminaire d'Issy en 1844, décédé en odeur de sainteté le 17 août 1855.

La famille de Courson a fourni, en dehors des personnages mentionnés au cours de cette notice, un très grand nombre d'officiers de mérite dont plusieurs ont été tués à l'ennemi. Trois de ses membres ont péri dans l'expédition de Quiberon, en 1795.

On trouvera dans les divers recueils de manuscrits du Cabinet des Titres les preuves de noblesse qu'un grand nombre de ses membres firent au XVIIIème siècle pour être admis à l'École militaire. On trouvera aussi des renseignements sur la famille de Courson dans le bel ouvrage de M. Kerviler, dans l'Annuaire de la noblesse de 1899 et surtout dans l'Histoire de la maison de Courson, en France et en Angleterre, publiée à Vannes en 1894 par le lieutenant-colonel Robert de Courson de la Villeneuve.

Principales alliances : de Tanouarn, de Kergorlay 1612, du Halgouet, de Cresolles, de Trogoff, de la Boessière, Harscouet, Chrestien, le Gonidec, du Dresnay 1677, de la Villéon 1755, de Robien, le Vicomte de la Villegourio, de Cramezel de Kerhué, de Chalus, Berthelot du Chenay, du Boisboissel 1720, de Kersauson, le Gualès 1683, Jégou 1681, de Charette, de Kergariou, Urvoy de Closmadeuc, de Couffon, du Bourblanc, du Botmiliau, de Kermoysan, de Malartic, Gouzillon de Bélizal 1888, le Jumeau de Kergaradec 1840, du Chastel 1871, du Breil de Pontbriand 1892, Conen, de Coniac, de Geslin 1476, de Boisgelin, de Saint-Pern-Ligouyer, de Bédée, de Cargouet, de Perrien, etc.

La famille anglaise Curzon revendique comme auteur Robert de Courson, le gentilhomme normand mentionné plus haut, qui, en 1066, accompagna en Angleterre Guillaume le Conquérant. Elle a toujours porté les armes suivantes, qui rappellent beaucoup celles des Courson de France : d'argent à la bande de sable chargée de trois chouettes d'or, colletées de gueules, avec pour devise : Let Curzon hold what Curzon held.

On trouvera des renseignements sur les Curzon dans le Peerage and baronetage de Burke. Pierre-Robert de Courson, ou Curzon, écuyer du comte de Warwick, fut envoyé en France pour la ratification du traité de Troyes, en 1427. La souche est représentée de nos jours par plusieurs branches. La principale de ces branches descend de John Curzon, esquire of Kedleston, décédé en 1686, qui fut créé baronnet le 11 août 1641. Sir Nathaniel Curzon, petit-fils du précédent, laissa deux fils :
1° sir Nathaniel Curzon, qui fut créé pair d'Angleterre au titre de baron Scarsdale le 9 juin 1761 et dont la descendance subsiste ;
2° Assheton, qui fut créé vicomte Curzon en 1802. L'honorable Assheton Curzon, fils ainé de ce dernier, avait épousé, le 3 juillet 1787, lady Sophia-Charlotte Howe, fille aînée et héritière du célèbre amiral Howe. Il mourut avant son père en 1797. Son fils, Richard, deuxième vicomte Curzon, né en 1796, fut créé comte de Howe le 14 juillet 1821 ; il a laissé nombreuse postérité de son mariage, en 1820, avec une fille du comte de Cardigan. L'honorable Robert Curzon, fils puîné du premier vicomte Curzon, épousa, le 14 octobre 1808, Harriet-Anne, baronne de la Zouche, dont il eut deux fils.

Il a existé en Haute-Picardie une famillede Courson qui portait pour armes : d'azur à une cloche d'or, accompagnée en chef de trois étoiles du même. Le représentant de cette famille, François de Courson, Sgr d'Anteville, en l'élection de Soissons fut maintenu dans sa noblesse, le 26 janvier 1668, par jugement de Dorieu, intendant, après avoir produit les lettres de vétérance de la charge d'exempt des gardes du corps accordées à son aïeul et celles de vétéran des gardes du corps accordées à son père.

(Chaix d'Est-Ange).

 © Copyright - Tous droits réservés.