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LA FAMILLE du COUÉDIC de KERGOUALER.

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COUÉDIC de KERGOUALER (du). Armes : d'argent à une branche de châtaignier de sinople, chargée de trois feuilles d'azur.

Le nom de Ducouédic, ou du Couédic, qui en breton signifie du petit bois, a été et est encore porté en Bretagne par un assez grand nombre de familles distinctes, de conditions sociales très variées.

La maison DU COUÉDIC DE KERGOUALER, la seule de ces familles qui ait jamais appartenu à la noblesse, est une des plus considérables de sa province. On trouvera dans les manuscrits de Chérin la généalogie détaillée qu'elle envoya au Cabinet des Ordres du Roi lorsqu'en 1789 elle sollicita la faveur d'être admise aux honneurs de la Cour. Saint-Allais a reproduit ce travail dans le tome XVII de son Nobiliaire universel de France. On trouvera une généalogie de la branche existante dans le Bulletin héraldique de France de février 1899.

La maison du Couédic a eu pour berceau la paroisse de Scaer, située dans le pays de Cornouailles. Elle a possédé de toute ancienneté dans cette paroisse la terre du Couédic, qui lui a donné son nom, et la terre de Kergoualer qu'elle a conservée jusqu'à nos jours.

Elle est connue depuis l'année 1185, date à laquelle Guillaume du Couédic, chevalier, Sgr de Kergoualer, assista à l'assise du comte Geoffroy. Le même gentilhomme fit, le troisième jour après la fête de saint Jean, en 1195, une donation à l'abbaye de Sainte-Croix, de Quimperlé, pour le repos de l'âme d'Yvon du Couédic et de Matheline de la Feuillée, ses père et mère.
Il épousa Juliette de Saint-Gilles et fut père de Geoffroy-Guillaume du Couédic, Sgr de Kergoualer, qui, par acte du 3 janvier 1223, partagea avec ses frères juveigneurs la succession de ses parents.

D'après un titre de la collection Courtois, Henri du Couédic, gentilhomme croisé, donna en avril 1249 une procuration à Hervé de Nantes pour son passage de Limisso à Damiette. En vertu de ce titre le nom et les armes de la famille du Couédic ont été inscrits aux Salles des Croisades du musée de Versailles.

La famille du Couédic figura de 1426 à 1535 aux réformations et montres de la noblesse du pays de Cornouailles. Ses représentants furent maintenus dans leur noblesse d'ancienne extraction, sur preuves de huit générations, par arrêts des commissaires de la réformation des 5 janvier et 22 août 1669.

Le travail conservé dans les manuscrits de Chérin, d'accord avec les jugements de maintenue de noblesse de 1669, fait remonter la filiation à Raoul du Couédic qui, le vendredi fête de saint Lucas 1370, autorisa son fils Geoffroy à faire un échange. Ce même Geoffroy, sieur de Couédic, de Kergoualer, de Kerséré et de Kerguesengar, prêta serment à la dame de Retz lors de sa prise de possession de Rosporden et de Fouesnant, en 1382. Il figure dans des actes de 1385, 1388, 1396, 1407, 1409 et 1410 soit seul, soit avec sa femme, Louise Le Floch. Il fut père de Raoul du Couédic, Sgr de Kergoualer, qui fut compris avec sa mère au nombre des nobles lors de la réformation des feux du diocèse de Cornouailles, en 1426. Raoul du Couédic est rappelé comme défunt dans un acte du 9 janvier 1464. Il laissait deux fils en bas âge qui furent placés sous la tutelle de leur mère, Marie du Mur. L'aîné de ces fils, François, rappelé comme défunt dans un acte du 1er décembre 1499, n'eut qu'une fille. Le puîné, Bertrand, Sgr de Kergoualer, épousa d'abord Marie le Gallou par contrat du 11 janvier 1504, puis Isabelle de Kerraoul par contrat du 11 février 1521. Il eut de sa première union deux fils, Jacques et Olivier du Couédic, qui furent les auteurs de deux grandes branches.

L'auteur delà branche aînée, Jacques du Couédic, Sgr de Kergoualer, épousa Jeanne de Bottigneau. Son descendant, Olivier-Robert du Couédic, Sgr de Kérousy, Kerguélénen, etc., connu sous le titre de comte de Kerguélénen, épousa le 31 mai 1731, Marguerite Ansquer du Kerseau. Il en eut trois fils, Thomas-Louis, Charles-Louis et Olivier-Louis, qui furent les auteurs de trois rameaux.

L'auteur du premier rameau, Thomas-Louis du Couédic, né en 1734, connu sous le titre de comte du Couédic, recueillit en 1781 la seigneurie de Kergoualer par héritage d'un cousin et fut nommé en 1784 grand-maître des eaux et forêts de Bretagne. Ce fut lui qui était en instance pour obtenir les honneurs de la Cour quand éclata la Révolution. Il mourut à Quimperlé en 1817. Il avait eu plusieurs fils. L'un de ces fils, Armand, né en 1755, décédé sans postérité à Paris en 1835, fut reçu en 1779 conseiller au Parlement de Bretagne. Un autre, Thomas-Pierre, né en 1761, officier de marine, périt en 1780 dans un combat naval. Un troisième, Thomas-Jean, prit part à l'époque des Cent Jours à l'insurrection royaliste de Bretagne et périt le 24 juin 1815 dans un combat livré près d'Auray. Le fils de ce dernier, Corentin-Louis, comte du Couédic de Kergoualer, né en 1810, agronome distingué, fut longtemps député et conseiller général du Finistère et maire de Quimperlé. Il est décédé en 1898 laissant de son mariage avec Mlle de Sayves un fils, Arthur, né à Quimperlé en 1848, commandeur de Saint-Grégoire-le-Grand, marié à Paris en 1877 à Mlle Richard de Villiers, qui continue la descendance.

L'auteur du second rameau, Charles-Louis, chevalier du Couédic, né en 1740, officier de marine de la plus grande valeur, reçut en 1778 le commandement de la Surveillante et mourut glorieusement, le 7 janvier 1780, des suites des blessures qu'il avait reçues dans un combat mémorable livré en face d'Ouessant, le 4 octobre 1779, contre le vaisseau anglais le Québec. Le roi Louis XVI fit élever un monument à la mémoire du brave du Couédic et les États de Bretagne décidèrent, le 22 novembre 1782, que son portrait serait placé dans la salle de leurs séances. Le chevalier du Couédic avait épousé en 1771 Marie-Anne du Couédic de Kerbleizec, dernière héritière de la branche cadette de sa maison, qui lui survécut jusqu'en 1818. Leur fils, Charles du Couédic, né à Quimper en 1777, colonel, reçut le titre héréditaire de vicomte, le 6 octobre 1827, par lettres patentes du roi Charles X. Il a été père de Charles-Raoul, vicomte du Couédic né en 1806, capitaine de frégate, décédé en 1844, qui épousa Napoléone de Montholon, née à Sainte-Hélène en 1816, et grand-père de Louis, vicomte du Couédic, né à Toulon en 1838, qui a épousé à Lausanne en 1865 Mathilde Petitpierre, comtesse de Wesdehlen, et qui en a eu une nombreuse postérité.

L'auteur du troisième rameau, Olivier-Louis du Couédic, né en 1743, officier de marine, alla se fixer à l'île de France où il épousa en 1788 Mlle de Carné de Carnavalet. Sa descendance s'est éteinte avec sa petite-fille, Mme Pellu du Champrenou, décédée à Quimper en 1896.

La branche cadette a possédé, entre autres biens, la seigneurie de Kerbleizec, située en la paroisse de Gourin. Elle s'est éteinte en la personne de Paul-Joseph du Couédic, Sgr de Kerbleizec, qui épousa vers 1748 Marie-Madeleine Le Gras et qui n'en eut que deux filles. L'aînée de ces filles, Mme du Vergier de Kerhorlay, mourut dès 1795. La cadette, décédée à Vannes en 1818, avait épousé en 1771 son cousin le chevalier du Couédic, l'héroïque commandant de la Surveillante. C'est à cette branche qu'appartenait François du Couédic qui fut décapité à Nantes, le 26 mars 1720, avec plusieurs autres gentilshommes bretons pour avoir pris part à une conspiration contre le Régent.

La maison du Couédic a fourni, en dehors des personnages mentionnés au cours de cette notice, un grand nombre d'officiers de terre et de mer distingués dont plusieurs ont été tués à l'ennemi.

Principales alliances : de Kerraoul, de Cornouaille 1558, du Chastel de Coetangars 1594, Euzenou, de Quélen 1684, de Trolong du Rumain 1698, de Carné de Carnavalet 1788, de la Croix de Chevrières de Sayves, de Méeus 1866, Jacquelot de la Motte 1805, de Cornulier Lucinière 1870, de Caqueray-Valolive, de Miollis, de Montholon 1837, de Masin 1896, du Vergier de Kerhorlay, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

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