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LA FAMILLE CORNULIER (autrefois Cornillé).

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GÉNÉALOGIE DE LA MAISON DE CORNULIER AUTREFOIS DE CORNILLÉ EN BRETAGNE. PORTANT POUR ARMES MODERNES : D'AZUR AU RENCONTRE DE CERF D'OR, SURMONTÉ D'UNE MOUCHETURE D'HERMINE D'ARGENT ENTRE LES BOIS, ET POUR ARMES ANCIENNES : D’ARGENT A TROIS CORNEILLES DE SABLE. DEVISE : FIRMUS UT CORNUS.

Armes de la famille Cornulier (ou Cornillé).

I. Le premier qui se soit nommé DE CORNILLÉ, en Bretagne, est Hamelin, qu'on croit être un puîné de la maison des Biards au comté de Mortain, en Normandie. Il avait déjà, en 1060, deux fils majeurs de vingt-cinq ans, car ils figurent à cette date comme témoins dans une charte passée au château de Vitré, en présence de Robert Ier, sire de Vitré. Ils y sont désignés ainsi : Odo, filius Hamelini ; Gosfredus, frater ejus ; c'est-à-dire par leurs seuls noms de baptême. On n'en connaissait point encore d'autres à cette époque.

Hamelin était passé avec ses fils, vers l'an 1050, au service de Robert Ier, baron de Vitré ; il suivit ce seigneur dans l'expédition d'Angleterre en 1066, et contribua au mariage de son fils, André Ier, avec Agnès, héritière du comté de Mortain. En reconnaissance des services qu'il lui avait rendus, le sire de Vitré lui donna des terres de ses domaines, entre Vitré et la Guerche et particulièrement dans la paroisse de CORNILLÉ, dont il prit le nom, suivant l'usage qui commençait alors à s'introduire en Bretagne. On le trouve ainsi nommé, HAMELIN DE CORNILLÉ, dans une donation passée à Rennes en 1086.

 

II - Hamelin laissa, comme on vient de le voir, deux fils : Odon et Geoffroy, qui vivaient en 1060 à la cour du sire de Vitré. Le premier, né en Normandie, y eut pour parrain le fameux Odon, évêque de Bayeux, frère utérin de Guillaume le Conquérant et germain du comte Robert de Mortain ; depuis la conquête, comte de Kent, vice-roi d'Angleterre et lieutenant de Normandie. Ce fut pour conserver la mémoire de l'honneur qu'il avait eu d'être nommé par ce haut personnage, que le nom d'Odon se perpétua durant plusieurs générations dans sa postérité.

Geoffroy DE CORNILLÉ figure comme témoin d'un accord fait en 1090 entre Hamon de Liffré et les moines de Saint-Florent.

Odon DE CORNILLÉ et Geoffroy, son frère, furent témoins au traité de paix conclu, en 1106, entre André de Vitré et le duc de Bretagne Alain Fergent, à la suite de la bataille de Tinchebray, selon l'historien Pierre le Baud.

Après ce traité, ajoute le Baud, « comme André de Vitré cuidast aller saisir sa terre (le comté de Mortain qui lui revenait du chef de sa femme), il ne trouva qui le reçut, fors le sieur des Biards, qui le recueillit bénignement en son chastel comme son seigneur ; » conduite exceptionnelle, mais qui s'explique tout naturellement de la part d'un proche parent de deux des principaux officiers du sire de Vitré.

 

III. Ce même Pierre le Baud, qui écrivait en 1480, raconte, dans sa Chronique de Vitré, un événement où Odon DE CORNILLÉ, IIème du nom et qui paraît fils d'Odon Ier, intervint d'une manière intéressante et qui prouve la haute considération dont il jouissait auprès de son seigneur. Nous le laisserons parler : « Et lors, Robert de Vitré (qui depuis fut Robert II) desirant avoir terre, sans le conseil et assentement d'André, son père, print à femme (en 1123) Emme, fille Gaultier, seigneur de la Guerche et de Pouancé ; et après ce mariage parfaict et accomply, retourna Robert à Vitré ; mais André, son père, qui l'entendit, oyant sa venue, tant pour ce qu'il avait print la fille de son homme lige, que pour ce qu'il l'avait fait sans son consentement et conseil, grandement courroucé contre lui, manda que hastivement il issit de sa ville et de toute sa terre. Et comme Robert ne le voulsist faire, André, son père, s'arma, monta à cheval et print son espée ; si vint en la ville où il trouva Robert, lequel il navra griefvement au corps ; mais Odon DE CORNILLÉ, voyant celle chose, les départit, puis print Robert et le porta de là en son hostel, où il le retint tant qu'il fut guéri de celle playe. Et quand Robert fut reconvalescé et sain, il n'ôsa demeurer en la terre de son père, ni en la terre Gaultier de la Guerche, père de sa femme, mais il s'enfuit d'illec, et s'en alla à Candé avec Emme, sa femme, et là demeura si longtemps qu'il engendra et eut d'elle un fils qu'il fit nommer André. Et quand André, seigneur de Vitré, père de Robert, l'entendit, il manda le dit Robert et Emme, sa femme, et les fit venir à Vitré et leur pardonna. ».

Odon DE CORNILLÉ et Jacquelin DE CORNILLÉ, qui peut être son frère, sont cités comme témoins pour Robert de Vitré (Robert III, dit le Jeune) dans un accord fait en 1158 entre ce seigneur et les moines de Sainte-Croix de Vitré.

Odon DE CORNILLÉ figure encore comme témoin d'un autre accord, fait dans le même temps, entre le même Robert de Vitré et les moines de Saint-Florent.

 

IV. Hervé DE CORNILLÉ figure comme témoin d'une donation faite en 1160 à l'abbaye de Savigné par Robert de Vitré, André son fils, et Emme sa femme.

Sylvestre DE CORNILLÉ et Geoffroy DE CORNILLÉ, dont nous ignorons l'attache, aussi bien que celle d'Hervé, figurent comme témoins d'une donation faite au XIIème siècle par Robert de Vitré à l'abbaye de Savigné.

 

V. Odon DE CORNILLÉ, IIIème du nom, et Sécard DE CORNILLÉ, son frère, figurent comme témoins d'une donation faite, en 1199, au prieuré de Sainte-Croix de Vitré par Jean d'Erbrée, en présence d'André II de Vitré.

Odon DE CORNILLÉ est encore témoin d'une donation faite, en 1207, au même prieuré de Sainte-Croix de Vitré, par Robert de Domaigné, avec la ratification d'André de Vitré.

Hervé DE CORNILLÉ, vivant en 1210, est mentionné dans les archives de l'hôpital de Vitré.

 

VI. Geoffroy DE CORNILLÉ, fils d'Odon III, figure dans un acte de donation fait en 1199 par André de Vitré, Robert son frère, chantre de Paris, et Emme sa mère ; et dans un autre acte de donation de la même année, fait par André de Vitré seul, aux moines de Saint-Melaine de Rennes.

Dans un acte de 1229, ce même Geoffroy DE CORNILLÉ est dit fils d'Odon et neveu de Sécard DE CORNILLÉ et vivant à cette époque.

Pierre DE CORNILLÉ ratifia à Nantes, la veille de la Pentecôte 1225, à la suite d'André III de Vitré, les priviléges accordés par le duc Pierre à la nouvelle ville de Saint-Aubin-du-Cormier.

Les seigneurs assemblés à Nantes accordèrent, à la considération du Duc, que les habitants de la nouvelle ville jouiraient sur leurs terres des mêmes priviléges qu'il leur avait concédés sur les siennes. Les grands de la province avaient seuls été convoqués à cette réunion : aussi Pierre DE CORNILLÉ ne dut-il, bien que cela ne soit pas exprimé, figurer là qu'en qualité de maître des eaux et forêts de la baronnie de Vitré ou de quelque autre fonction analogue. C'est encore comme officiers du baron que ses prédécesseurs figurent dans les actes ci-dessus et non en simples témoins ; ils contresignent ses décisions de la même manière que le font encore les ministres des souverains, chacun dans son département.

 

VII. Odon DE CORNILLÉ, IVème du nom, chevalier, et Laurence, sa femme, donnèrent, en 1252, leur part de la dîme de la Prévière au prieuré de la Primaudière, situé dans la forêt de Juigné, près de Châteaubriant. Odon DE CORNILLÉ fut enterré dans l'église de ce prieuré le 16 juin 1252 ; son tombeau et son sceau, apposé à l'acte de donation ci-dessus, portent trois corneilles.

La Prévière est une paroisse d'Anjou, limitrophe de celle de Juigné en Bretagne. Odon de Cornillé était, du chef de sa femme, seigneur d'une partie de cette paroisse, puisqu'il possédait une portion des dîmes, et son héritage dut passer à ses successeurs de son nom, car on connaît encore aujourd'hui les bois de Cornillé, dans la paroisse de la Prévière, et joignant la forêt de Juigné.

Quant au prieuré de la Primaudière, de l'ordre de Grandmont, il avait été fondé, quarante-cinq ans avant la donation que lui fit Odon de Cornillé, par Geoffroy III, baron de Châteaubriant, et par Guillaume, sire de la Guerche et de Pouancé, qui tous les deux appartenaient à la maison de Châteaubriant et possédaient la forêt de Juigné par indivis.

A la même époque, vivaient encore, suivant des actes de 1250 et de 1252, Guillaume DE CORNILLÉ et Alain DE CORNILLÉ, prêtre, héritier de Gautier DE CORNILLÉ.

 

VIII. Jehan DE CORNILLÉ est cité comme l'un des chevaliers Templiers qui déclarèrent vouloir défendre leur ordre dans la procédure faite contre eux à Paris, de 1309 à 1311.

 

IX. Guy DE CORNILLÉ était abbé de Saint-Augustin de Limoges de 1337 à 1366, époque à laquelle les ducs de Bretagne possédaient la vicomté de Limoges.

Geoffroy DE CORNILLÉ, vivant en 1375, est mentionné dans les titres du château de Vitré.

 

X. Béatrix DE CORNILLÉ, restée veuve dès 1407, obtint du Duc des lettres de sauvegarde datées du 8 juin dit an. Elle donna à l'hôpital de Saint-Yves de Vitré la métairie du Faill, dans la paroisse de Saint-Didier. Son sceau, apposé à l'acte de donation, porte : trois corneilles. Cette métairie fut franchie par lettres du duc François Ier, datées du 3 mars 1444. Béatrix de Cornillé était morte depuis le 8 février 1421 et fut enterrée dans la nef de la Chartreuse du Parc, au Maine ; son tombeau s'y voyait du côté gauche, et Gaignères nous a conservé le dessin de sa statue qui y était couchée (Portefeuille V, N° 69) ; malheureusement il n'a recueilli de l'épitaphe que le nom et la date du décès.

Béatrix de Cornillé.

BEATRIX DE CORNILLÉ, d'après son Tombeau placé autrefois dans la nef de l'Eglise de la Chartreuse du Parc, au Maine.

Voir  Famille Cornillé (Bretagne) Branche Cornulier (ou Cornillé) de la Bichetière.

Voir  Famille Cornillé (Bretagne) Branche Cornulier (ou Cornillé) de Bais.

Voir  Famille Cornillé (Bretagne) Branche Cornulier (ou Cornillé) de Mecé.

Voir  Famille Cornillé (Bretagne) Branche Cornulier du Boismaqueau.

Voir  Famille Cornillé (Bretagne) Branche Cornulier de la Caraterie.

Voir  Famille Cornillé (Bretagne) Branche Cornulier du Boiscorbeau.

Voir  Famille Cornillé (Bretagne) Branche Cornulier de la Lande.

Voir  Famille Cornillé (Bretagne) Branche Cornulier de Lucinière.

Voir  Famille Cornillé (Bretagne) Branche Cornulier de Montreuil.

(E. de Cornulier-Lucinière).

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CORNULIER (de). Armes : d'azur au rencontre de cerf d'or, surmonté entre son bois d'une moucheture d'hermine d'argent. – Timbre : un casque taré de front et grillé, orné de ses lambrequins et sommé d'une couronne de Marquis. – Supports : deux lévriers. – Devise : Firmus ut cornus.

La maison DE CORNULIER, occupe depuis plusieurs siècles un rang brillant dans la noblesse de Bretagne. Laîné en a donné une généalogie dans le tome XI de ses Archives de la noblesse de France. Le comte Ernest de Cornulier-Lucinière a fait paraître (1889-1893) une très intéressante Généalogie historique de la maison de Cornulier, autrefois de Cornillé, en Bretagne.

D'après une très ancienne tradition, rapportée par du Haillan, historiographe de France et généalogiste de l'Ordre du Saint-Esprit, la maison de Cornulier aurait primitivement porté le nom de Cornillé, serait un ramage de la puissante famille des anciens seigneurs de la paroisse de Cornillé, au diocèse de Rennes, et descendrait d'un Grégoire de Cornillé, habile chasseur, qui, vers l'an 1380, aurait été autorisé par Jean IV, duc de Bretagne, à substituer à ses armes le blason décrit en tête de cet article.

La famille des seigneurs de Cornillé portait pour armes : d'argent à trois corneilles de sable. Son premier auteur connu, Hamelin, vivant en 1060, était, croit-on, un puîné de la maison de Biard, au comté de Mortain, en Normandie ; il prit part à la bataille d'Hastings, en 1066. La souche était représentée au XIVème siècle par quatre branches :

1° celle des seigneurs de la Guichardière, qui s'éteignit au siècle suivant dans la famille le Taillandier ;

2° celle des seigneurs de la Bichetière, dont le dernier représentant, Guy de Cornillé, mourut en 1593 ;

3° celle des seigneurs de Bais, dont le dernier représentant mâle, Henri, mourut en 1526 ;

4° celle des seigneurs de Mécé. C'est à cette dernière branche qu'appartenait Grégoire de Cornillé, qui fut maître des eaux et forêts des baronnies de Laval et de Vitré et qui, d'après la tradition rapportée par du Haillan, fut autorisé en 1381 à changer son blason. Ce Grégoire eut d'une alliance inconnue un fils, Guillaume, habitant de la paroisse de Mécé, qui figura sous le nom de Cornillé à la recherche de 1427 et sous le nom de Cornulier à celle de 1429. Le fils de celui-ci, Guillaume II de Cornillé, décédé avant 1498, laissa trois fils, Yves de Cornillé, homme d'armes des ordonnances du Roi en 1501, René de Cornillé, premier secrétaire de François de Laval, baron de Châteaubriant, marguillier de Saint-Jean de Béré en 1546, et Pierre, que l'on croit avoir été le même personnage que Pierre Cornullier, auteur de la famille de Cornulier actuellement existante.

Les travaux de Laîné et de Potier de Courcy, d'accord avec les jugements de maintenue de noblesse du XVIIème siècle, font remonter la filiation de la famille de Cornulier à un Pierre Cornullier, sieur de la Haudelinière, en la paroisse de Nort, marié vers 1490 à Marie de Concoret, qui était en 1487 capitaine des arquebusiers de François de Laval, baron de Châteaubriant. D'après le travail de M. Ernest de Cornulier-Lucinière, ce Pierre Cornullier devrait être identifié avec un Pierre, mentionné plus haut, qui était le troisième fils de Guillaume II de Cornillé. D'après le même auteur, Guillaume II de Cornillé rendit aveu le 4 septembre 1433 à la comtesse de Châteaubriant pour sa terre de la Jauneuse, située en la paroisse de Mécé, et épousa une dame, nommée Jeanne, qui vivait veuve à Châteaubriant en 1498. On a vu plus haut que son père, Guillaume Ier de Cornillé, Sgr de la Dauphinais, près de Fougères, et de la Jauneuse, maître des eaux et forêts des baronnies de Laval et de Vitré de 1385 à 1396, figura à la réformation de 1429 sous le nom de Cornulier ; il aurait épousé vers 1407 Honorée de Montbourcher. Il était fils de Grégoire de Cornillé et d'une dame dont on ignore le nom.

La communauté d'origine des Cornulier et des Cornillé n'a été acceptée qu'avec réserve par les principaux historiens de la noblesse de Bretagne, Potier de Courcy, Kerviler, Saulnier, etc.

Pierre Cornulier, Sgr de la Haudelinière, fils unique de Pierre et de Marie de Concoret, fut capitaine des arquebusiers à cheval de Jean de Laval qui lui fit don de droits de déshérence à lui échus sous sa baronnie de Châteaubriant et qu'il accompagna dans les guerres d'Italie. Il épousa Jeanne le Royer par contrat du 5 février 1525 et mourut en 1554. Il figure dans un acte de 1532 avec la qualification de noble écuyer. Son fils, Pierre III Cornulier, Sgr de la Touche, fut un fort puissant personnage et fut l'artisan de la grande situation que depuis lors sa descendance n'a cessé d'occuper. D'abord secrétaire du Roi et premier secrétaire du duc d'Étampes et de Sébastien de Luxembourg, gouverneurs de Bretagne, receveur des fouages, impôts et revenus de la gendarmerie des évêchés de Saint-Brieuc et de Cornouailles en 1555, il fut reçu en 1568 conseiller maître en la Chambre des comptes de Nantes, fut maire de Nantes de 1569 à 1572, fut nommé en 1570 trésorier général des finances en Bretagne et mourut à Nantes le 27 mars 1588. Il avait acquis, entre autres importants domaines, la seigneurie de Lucinière, dans la paroisse de Nort. Il avait épousé, par contrat du 6 juin 1563, Claude de Comaille, fille d'un contrôleur général de la marine du Ponant. Il en eut trois fils dont les deux aînés, Claude et Jean, furent les auteurs de deux grandes branches et dont le plus jeune, Pierre, évêque de Tréguier en 1617, puis de Rennes en 1619, décédé en 1639, fut conseiller clerc au Parlement de Bretagne en 1597 et conseiller du Roi en ses Conseils en 1617. Les représentants des deux branches de la maison de Cornulier furent maintenus dans leur noblesse d'ancienne extraction, le 17 novembre 1668, par arrêt des commissaires chargés de la recherche des faux nobles en Bretagne.

L'auteur de la branche aînée, Claude de Cornulier, Sgr des Croix, des Gravelles, de la Haye, de la Touche, etc., né en 1568, connu sous le nom de M. de la Haye, succéda dès 1588 à son père dans sa charge de trésorier de France et général des finances en Bretagne, fut maire de Nantes en 1605 et conseiller honoraire en la Chambre des comptes de Bretagne en 1634 et mourut en novembre 1645. Il avait épousé, le 6 décembre 1601, Judith Fleuriot. Deux de ses fils, Pierre et Charles, furent les auteurs des deux grands rameaux actuellememenl existants de la branche aînée.

L'auteur du premier rameau, Pierre de Cornulier, sieur de la Touche, baptisé en 1607, conseiller, puis président à mortier au Parlement de Bretagne, conseiller d'État en 1647, décédé en 1656, épousa en 1632 Marie des Houmeaux. Il en eut, entre autres enfants, deux fils :

1° Claude de Cornulier, conseiller au Grand Conseil en 1655, président à mortier au Parlement de Bretagne en 1657, conseiller du Roi en ses Conseils d'État et privé en 1662, qui obtint l'érection en marquisat de sa seigneurie de Châteaufrémont par lettres patentes de septembre 1683, enregistrées au Parlement le 17 septembre 1694, et dont la descendance masculine s'éteignit en la personne de son petit-fils, Charles-René de Cornulier, marquis de Châteaufrémont, président à mortier au Parlement de Bretagne, décédé en 1738 ;

2° Jean-Baptiste de Cornulier, Sgr du Boismaqueau, né en 1638, conseiller au Parlement de Bretagne en 1667, président en la Chambre des comptes de Nantes en 1675, décédé en 1713. Claude de Cornulier, Sgr du Boismaqueau, né en 1665, fils de ce dernier, fut nommé en 1691 président en la Chambre des comptes de Bretagne. Son fils, Toussaint de Cornulier, né en 1705, président en la Chambre des comptes de Bretagne en 1726, puis président à mortier au Parlement de Bretagne en 1738, décédé à Paris en 1778, épousa en 1735 sa cousine Angélique de Cornulier, fille aînée et principale héritière de Charles-René, marquis de Châteaufrémont. Il fut père de Toussaint-François, né à Rennes en 1740, connu sous le titre de marquis de Cornulier, président à mortier au Parlement de Bretagne en 1775, décédé en 1779, qui épousa en 1766 Mlle des Nétumières et qui continua la lignée. Charles-Gontran, marquis de Cornulier, né à Paris en 1825, propriétaire du beau château de Fontaine-Henri, décédé en 1898, a été député du Calvados en 1885 et 1889. Il a laissé deux fils qui sont les derniers représentants mâles de leur rameau.

L'auteur du second rameau de la branche aînée, Charles de Cornulier, Sgr des Croix et des Gravelles, né à Nantes en 1623, épousa en 1651 Louise de la Joue, héritière de la seigneurie de la Caraterie. Il fut père de Charles-Yoland de Cornulier, Sgr de la Caraterie, né en 1655, et grand-père de Charlemagne de Cornulier, Sgr de la Caraterie, qui épousa en 1732 Marie-Rosalie Ménardeau et dont la descendance s'est perpétuée jusqu'à nos jours sous le nom de Cornulier de la Lande. Un représentant de ce rameau, Auguste, comte de Cornulier, né à Nantes en 1812, ancien page de Charles X, décédé en 1886, fut élu en 1876 et en 1882 sénateur de la Vendée.

Jean de Cornulier, Sgr de Lucinière, né en 1573, auteur de la branche cadette, fut nommé en juin 1601 grand-prévôt de Bretagne et en 1602 grand-maître enquêteur et général réformateur des eaux et forêts et grand-veneur de Bretagne. Son fils, Pierre de Cornulier, Sgr de Lorière, né en 1609, lui succéda en 1642 dans sa charge de grand-maître des eaux et forêts et grand-veneur de Bretagne. Il eut lui-même deux fils :

1° Jean-Baptiste, baron de la Roche, Sgr de Lucinière, né en 1648, conseiller au Parlement de Bretagne, qui continua la descendance ;

2° autre Jean-Baptiste, Sgr du Pesle, président en la Chambre des comptes de Bretagne en 1692, qui n'eut que des filles.

Jean-Baptiste-Benjamin de Cornulier, Sgr de Lucinière, né en 1740, petit-fils de l'aîné de ces deux frères, était en 1789 président à mortier au Parlement de Bretagne. C'est de son fils, Jean-Baptiste-Théodore, né à Nantes en 1773, connu sous le titre de comte de Cornulier-Lucinière, marié à Londres en 1802 à Mlle d'Oilliamson, que descendent tous les représentants actuels de cette branche. Albert-Hippolyte, comte de Cornulier-Lucinière, né au château de Lucinière en 1809, député de la Loire-Inférieure en 1871, décédé en 1886 sans laisser de postérité masculine, fut nommé sénateur inamovible en 1875. Un de ses frères, Alphonse-René, comte de Cornulier-Lucinière, né à Lucinière en 1811, décédé en 1886, a été contre-amiral et gouverneur de la Cochinchine. Henri-Raoul, comte de Cornulier-Lucinière, né en 1838, un des fils du précédent, a été nommé général de division en 1898.

Jean-Baptiste de Cornulier fut admis dans l'Ordre de Malte en 1764.

La maison de Cornulier a fourni deux grands-maîtres des eaux et forêts et grands veneurs de Bretagne, un évêque, neuf présidents au Parlement de Bretagne, quatre présidents en la Chambre des comptes de Bretagne, deux trésoriers généraux des finances en Bretagne, deux chevaliers de Saint-Lazare, deux sénateurs, un général de division, un contre-amiral, deux maires de Nantes, des députés et un grand nombre d'officiers dont plusieurs ont été tués à l'ennemi.

Principales alliances : Champion de Cicé 1594, de la Noue 1604, de Goulaine 1620, du Bois de la Ferronnière 1627, de Charette 1635, Hay des Nétumières 1663, 1766, de Trémereuc 1702, de Boislève 1719, de Montmorency 1718, du Dresnay 1740, de Saint-Pern 1787, 1788, 1815, du Merdy de Catuélan 1756, 1765, de Monti 1817, de Sesmaisons 1824, de Mauléon 1844, le Doulcet de Méré 1847, d'Oilliamson 1802, 1898, Daniel de Boisdenemets 1877, de Cussy 1869, de Goyon, Desfriches-Doria 1799, de Lespinay 1810, 1833, de Lorgeril 1903, Boux de Casson 1707, 1870, de Becdelièvre 1735, de Kerméno 1628, du Bourblanc 1767, du Bahuno du Liscoet 1793, de Vélard 1866, de Couétus 1835, 1860, de la Tour du Pin 1838, du Couédic 1871, de Lambilly 1863, Law de Lauriston 1846, du Breil de Pontbriand 1908, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

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